Des milliers de retraités manifestent au Portugal contre les restrictions - Libération
▻http://www.liberation.fr/economie/2014/04/12/des-milliers-de-retraites-manifestent-au-portugal-contre-les-restrictions
Ils dénoncent les coupes dans leurs retraites, décidées par le gouvernement au nom de la rigueur.
Des milliers de retraités ont défilé samedi à Lisbonne et dans les principales villes portugaises pour protester contre de nouvelles coupes dans leurs retraites décidées par le gouvernement. « Basta ! », « non au vol de nos retraites ! » « gouvernement dehors » : ont scandé à Lisbonne les manifestants qui ont répondu à l’appel de l’association de retraités Murpi, qui avait appelé à défiler contre « la politique d’appauvrissement du gouvernement ».
Des manifestations de retraités ont également eu lieu à Guimaraes, Porto (nord), Coimbra, Covilha (centre) et Faro (sud). Les organisateurs attendaient entre 10 et 12.000 manifestants sur l’ensemble du territoire.
« On a travaillé et cotisé toute une vie pour nos retraites. Il n’est pas juste que le gouvernement ne cesse de nous taxer », confie Mario Gonçalves, un retraité de Sines, à environ 200 kilomètres au sud de Lisbonne, qui défile avec un groupe d’amis.
Les manifestants ont protesté notamment contre la nouvelle mesure du gouvernement qui a décidé d’élargir l’assiette de la taxe de solidarité sur les retraites.
Cette contribution, dont le taux varie entre 3,5 et 10% pour les retraites supérieures à 1.350 euros, s’applique désormais à l’ensemble des pensions supérieures à 1.000 euros bruts.
« On en a marre ! », soupire Durval Ferreira, qui tient une pancarte sur laquelle on peut lire : « On en a assez d’être volés ! ». « J’ai déjà perdu près de 300 euros sur une retraite d’environ 1.500 euros », précise cet ancien fonctionnaire, qui porte un béret noir sur la tête.
« Le gouvernement doit nous écouter », lance un peu plus loin un ancien ouvrier de la sidérurgie qui arbore un oeillet rouge à la boutonnière, symbole de la Révolution qui a renversé il y a 40 ans, le 25 Avril 1974, la dictature salazariste.
« On ne peut baisser les bras. Il faut continuer de se battre pour les acquis d’avril, sinon on va finir par tout nous retirer », conclut ce septuagénaire.....