Ça tourne mal en OTANie du sud (Asia Times) — Pepe ESCOBAR

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  • Ça tourne mal en OTANie du sud (Asia Times)
    [ Breaking bad in southern NATOstan / Apr 15, ’14 ]
    — Pepe ESCOBAR
    http://www.legrandsoir.info/ca-tourne-mal-en-otanie-du-sud-asia-times.html

    (...)
    On trouve difficilement un millimètre de nature sur la côte autour de Marseille – chapitre d’un dossier bien connu, la destruction de l’environnement en OTANie du sud. Nous parvenons quand même à trouver un coin tranquille pour laisser libre cour à notre humeur rimbaldienne (la mer, la mer, toujours recommencée).

    Puis le moment redouté montre son hideux visage – à Sanary-sur-mer, où Huxley écrivit le meilleur des mondes dans sa villa Huley et où Thomas Mann eût sa cour au chemin de la Colline. Peut-être Brecht a-t-il chanté des chants anti-nazis à une table de « la Nautique » ; et donc après avoir débattu des mérites comparés des voiliers de Beneteau, je décidai finalement de mettre fin à toute distanciation brechtienne, me rendis au kiosque le plus proche pour acheter les journaux, commandai un café au lait, et rallumai le portable.

    Dire que je ne fus pas surpris est en dessous de la vérité. Une semaine à l’écart, et la même sarabande de paranoïa, pivotement frénétique et exceptionnalisme monochrome. Et pourtant elle était là, comme une perle au bord de la méditerranée turquoise, enfouie sous l’info-avalanche : la nouvelle de la semaine, peut être de l’année, peut-être de la décade.

    Le PDG de Gazprom Alexeï Miller a rencontré le président de la Corporation Chinoise Nationale du Pétrole Zhou Jiping à Pékin mercredi. Ils vont signer un méga-contrat de 30 ans pour la fourniture à la Chine du gaz sibérien « aussi tôt que possible ». Probablement le 20 mai, quand Poutine se rendra à Pékin.

    Ça c’est de la bonne camelote. Pipelineistan rencontre le partenariat stratégique Chine-Russie, qui se construit au sein des BRICS et de l’OCS,

    avec la perspective alléchante de la fixation des prix et du paiement évitant le pétrodollar, autrement connue sous le nom d’option thermonucléaire. L’Ukraine, à côté de ça, c’est de la rigolade. (...)

    • Ukraine and the grand chessboard
      By Pepe Escobar / Apr 17, ’14

      (...) The EU will be mired in a perennial lose-lose situation if Brussels does not talk seriously with Moscow. There’s only one explanation for the refusal: hardcore Washington pressure, mounted via the North Atlantic Treaty Organization (NATO).

      Again, to counterpunch the current hysteria - the EU remains Gazprom’s top client, with 61% of its overall exports. It’s a complex relationship based on interdependence. The capitalization of Nord Stream, Blue Stream and the to-be-completed South Stream includes German, Dutch, French and Italian companies.

      So yes, Gazprom does need the EU market. But up to a point, considering the mega-deal of Siberian gas delivery to China which most probably will be signed next month in Beijing when Russian President Vladimir Putin visits President Xi Jinping.

      The crucial spanner in the works
      Last month, while the tortuous Ukraine sideshow was in progress, President Xi was in Europe clinching deals and promoting yet another branch of the New Silk Road all the way to Germany.

      In a sane, non-Hobbesian environment, a neutral Ukraine would only have to gain by positioning itself as a privileged crossroads between the EU and the proposed Eurasian Union - as well as becoming a key node of the Chinese New Silk Road offensive. Instead, the Kiev regime changers are betting on acceptance into the EU (it simply won’t happen) and becoming a NATO forward base (the key Pentagon aim).
      (...)