C’est vrai que Porcher a tendance à mélanger l’élevage traditionnel et l’élevage bio, peut-être par assimilation ou par omission de détails, et pour un lecteur non-averti qui ne s’intéressera pas aux modes d’élevage, on peu avoir vite fait de consommer du « bio » industriel en croyant bien faire.
En ce sens la critique faite des poulaillers bio dans cet article est en fait exactement celle de la production industrielle (qui a dans ce cas l’étiquette bio uniquement de par l’absence de produits de synthèse)
La question des abattoirs rejoint celle des normes qui sont pensées par et pour l’industrie. On a de même plein de normes par exemple pour la fabrication du fromage, qui tendent à beaucoup uniformiser le produit final, et contraignent beaucoup le travail des artisans (et celui des artisons)
Dans cette société, manger des animaux ne relève pas de la nécessité
effectivement, mais en grande partie parce-que l’agroindustrie est capable d’arroser le monde de maïs et de soja. Hors ce modèle étant à bout de souffle, c’est à des systèmes post-industriels qu’il faut aujourd’hui penser, et c’est bien souvent le maillon faible de la réflexion des anti-élevage.