Vaste trafic de blanchiment de bois illégal au Brésil
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Surtout, la demande soutenue du marché, y compris des espèces d’arbres de hautes valeurs (ipé, macaranduba, jatoba et cumaru), conjuguée à l’expansion des unités agricoles qui s’accompagne souvent d’une pratique d’abattage d’arbres comme source de revenus annexes, entraîne un regain de pression sur les terres publiques, protégées et indigènes. En 2010, l’Institut britannique Chatham House estimait qu’entre 34 % et 72 % des coupes enregistrées en Amazonie étaient illégales.
Depuis, ces chiffres ont augmenté. Au Pará, les équipes de l’Institut Imazon ont estimé que la déforestation frauduleuse avait atteint 151 % en 2012. C’est beaucoup pour un Etat qui exporte vers l’Union européenne plus de 50 % de sa production de bois. La France étant le second marché à l’exportation pour ce bois, juste derrière les Etats-Unis. Les importations de bois tropical issu de l’Amazonie brésilienne se sont élevées à plus de quarante millions d’euros en 2013. « Parmi les entreprises qui importent du bois de l’Etat du Pará en France, figurent notamment Tradelink Wood Products Ltd, Ets Pierre Robert & Cie, Guillemette& Cie, Rougier Sylvaco, Ets Peltier, Décoplus et J. Pinto Leitão SA », détaille Greenpeace dans son rapport.