Le salaire contre le travail ménager (Silvia Federici)

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  • Le « #travail ménager », son « #partage inégal » et comment le combattre - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Le-travail-menager-son-partage

    Le travail “ ménager ” ou “ #domestique ” a été beaucoup étudié depuis trente ans. Il n’y a pas eu en revanche d’avancée dans la découverte de solutions au “ problème ” qui a ainsi été posé, tant dans un cadre militant que dans un cadre universitaire, si l’on excepte la campagne “ #Salaire pour (ou parfois “ contre ”) le travail ménager ” animée par Selma James dans les années 70. Cette suggestion – le versement d’un salaire par l’Etat – n’a pas eu de retentissement favorable en France, bien au contraire. Si cette solution a été rejetée par les #féministes, la classe politique en revanche la ressort périodiquement ; les mesures sociales “ en faveur des #femmes ” constituent dans plusieurs pays européens l’équivalent ou au moins l’embryon d’un tel salaire ou dédommagement. Mais le mouvement féministe en général ne les a pas appréhendées ni étudiées en tant que telles, et s’est contenté de s’élever contre les mesures nouvelles telles l’APE (Allocation parentale d’éducation) qui enlèvent du marché du travail des femmes qui y sont déjà ; les mesures plus anciennes qui ont le même résultat ne sont pas examinées ; pas plus que les raisons pour lesquelles un nombre de femmes de plus en plus réduit, mais qui reste important, n’arrive jamais sur le marché du travail.

    #RdV

    Dès que deux personnes de sexe différent se mettent en couple, la quantité de travail ménager fait par l’homme diminue tandis que la quantité de travail ménager fait par la femme augmente. Quand un homme se met à vivre en couple hétérosexuel, la quantité de travail ménager qu’il faisait est divisée en moyenne par deux. Quand une femme se met en couple, elle fait en moyenne une heure de travail ménager de plus que lorsqu’elle était célibataire. La femme perd à peu près exactement ce que l’homme gagne, dès la mise en ménage et avant l’arrivée d’enfant

    s.

  • Résumé de : Les #femmes de droite d’Andrea Dworkin - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2014/08/17/femmes-droite-dworkin

    Dworkin montre que la majeure partie des travaux faits par les femmes sont sous-payés, stéréotypés et stagnants. Pour elle, les femmes de droite ont fait un deal. Comme au foyer leur valeur est davantage reconnue qu’au #travail, entre autres parce qu’elles sont mères, alors elles défendent le rôle de femme au foyer.
    Le travail ne rend pas les femmes autonomes puisqu’elles sont en général mal et peu payées. Les #féministes ont fait le pari qu’un #salaire rendrait les femmes indépendantes sauf que cela n’arrivera pas tant qu’on sera dans une société patriarcale. Il y a un intérêt à maintenir les salaires des femmes bas ainsi elles vendront du #sexe (dans le mariage ou la prostitution) pour survivre.
    Pour Dworkin, le salaire égal pour un travail égal n’est donc pas une réforme mais une #révolution.
    De plus le marché du travail est devenu un autre lieu de coercition sexuelle pour les femmes.
    Les femmes de droite ont donc fait le choix de rester au foyer en espérant que cela sera plus vivable que dehors.

    cc @mona
    #RdB

    On verse peu de prestations sociales aux femmes ainsi elles restent obligées d’accepter des emplois peu qualifiés. C’est encore plus vrai pour les femmes noires ; il faut que leurs prestations sociales soient très basses pour qu’elles continuent à faire les boulots les plus difficiles.
    Les aides sociales maintiennent les femmes en état de #dépendance. Elles n’auront de toutes façons que des emplois mal payés et où elles seront exploitées. Elles punissent les femmes d’avoir eu des enfants hors mariage, crée une main d’œuvre disponible à bas prix et permet le contrôle reproductif des femmes qui n’ont pas à se reproduire comme les noires et les hispaniques. Selon Dworkin, les femmes n’existent que si elles sont une valeur reproductive.

    #gpa

    Dworkin craint que le modèle du bordel (là où des femmes sont disponibles sexuellement pour les hommes) s’étende à la reproduction, qu’elle appelle « modèle de la ferme » . Elle pense que les technologies reproductive vont permettre de créer des fermes où la #reproduction sera une #marchandise.

    • J’avais déjà vu, au sujet de l’Inde, que le phénomène de rareté des femmes créait des conditions de vie pour les femmes restantes encore plus dures, celles-ci étant transformées en objets à se partager... s’écharper... Le contrôle des naissances a des effets indésirables particulièrement nauséeux. Et la GPA, donc... le débat a du bon. Il permet d’avoir une vision un petit peu plus large que « le couple en mal d’enfants ».

      Il n’empêche que la « ferme des 1000 reproductrices » humaines est une image effrayante. Même Huxley en était resté aux éprouvettes, quand il avait imaginé le futur...

    • @aude_v

      Et sachant ce qu’une jeune femme brillante hyper-socialisée peut vivre comme dégradation du lien avec autrui en ne partageant pas les rythmes de la production rémunérée, j’imagine la meuf qui s’est repliée sur son foyer parce qu’elle en avait (génial !) la possibilité

      Dit comme ça, ça peut laisser entendre qu’une solution serait que tout le monde partage obligatoirement les rythmes de la production rémunérée.
      ça me fait repenser à ce texte de Silvia Federici
      http://seenthis.net/messages/262484

      S’opposer à tout le système sur la ligne du « droit au travail », c’est sans avenir. Cette ligne découle du mépris de soi-même, mépris qui nous a été soigneusement inculqué dès l’enfance. L’image de la ménagère aliénée, obsessionnelle, dont l’horizon est « limité à ses casseroles », incapable de lutter, c’est la seule image que la gauche ait jamais propagée, l’opposant à l’image-modèle de la femme travailleuse.

  • Salaire contre le travail ménager (Silvia Federici)
    https://paris-luttes.info/salaire-contre-le-travail-menager

    Où que nous allions, nous pouvons constater que les emplois féminins ne sont en général que des extensions de nos travaux ménagers. Non seulement nous devenons toutes des serveuses, des institutrices, des secrétaires, des infirmières — toutes les 
fonctions pour lesquelles nous avons été formées au foyer ! - mais
 encore nous nous retrouvons dans la même situation que celle qui bloque notre lutte dans la maison : l’isolement, le fait que la vie d’autres personnes dépende de nous, l’impossibilité de voir quand commence et quand finit notre travail, où il s’arrête et où commence notre désir. Est-ce que porter le café au patron et le consoler de ses problèmes matrimoniaux est un travail de secrétaire ou une faveur personnelle ?