Les 400 culs : La femme qui mit son ventre en cage
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« Il faut souffrir pour être belle (beau) ». La douleur semble faire partie du jeu. « Considéré comme bestial, le corps nu (...) rejoint l’ordre de la nature et confond l’homme avec la bête, alors que le corps décoré, vêtu -ne fût-ce que d’une ceinture-, tatoué, mutilé, exhibe ostensiblement son humanité et son intégration à un groupe constitué », remarque France Borel, historienne d’art, dans son ouvrage sur Le vêtement incarné. Pour elle, la mode du corset n’a jamais été, même dans ses pires excès, qu’une des formes changeantes du désir profondément humain de s’approprier son corps. Parce qu’on désire toujours changer ce qui nous a été donné de naissance, y compris en le découpant, en l’incisant, en le déformant, en l’amputant… En le barricadant contre toute tentation de laisser aller.