Le chômage, M. Hollande et M. Sarkozy

/2522

  • Le chômage, M. Hollande et M. Sarkozy, par Jacques Sapir
    http://russeurope.hypotheses.org/2522

    Une première observation est alors possible. La hausse du #chômage que nous connaissons actuellement n’est pas la conséquence de la #crise financière de septembre 2008. Les effets de cette dernière, qui furent très importants, ne se sont faits sentir que jusqu’en mai 2010. La hausse du chômage actuelle est liée à autre chose : ce que l’on a appelé « l’#Euro-Austérité ». On voit bien que le nombre des demandeurs d’emplois augment régulièrement depuis mai 2011. Le tournant vers l’Euro-Austérité n’a pas été pris par le gouvernement actuel mais par l’ancien gouvernement.

    Mais, cette observation en appelle une deuxième. La #politique menée par le président actuel, M. François Hollande et par ses deux premiers ministres successifs (MM. Ayrault et Valls) n’a marqué aucune rupture avec l’ancienne politique. Au contraire, elle l’approfondit et l’aggrave, ce qui se traduit par une hausse quasi continue du nombre des demandeurs d’emplois. La #politique actuelle est bien ce que l’on peut appeler une « politique de droite ».

    Mais une troisième observation est possible, si l’on regarde maintenant les catégories « C » et « E », soit les demandeurs d’emplois travaillant à temps partiel (moins de 140h par mois et plus de 70 h), ainsi que les personnes ayant un #emploi à temps complet mais dans des conditions de #précarité telles, et dans des conditions de subventions par les pouvoirs publics telles, qu’ils sont inscrits sur les listes des demandeurs d’emplois. Nous avons appelé cette catégorie les « quasi-chômeurs », car soit ils ne peuvent pas vivre avec leur #travail, soit ce dernier dépend directement de subventions. On voit que cette catégorie augmente de manière considérable durant toute la période, mais plus particulièrement dans celle de « l’Euro-Austérité », soit depuis mai 2011. La politique actuelle, mise en place sous M. Sarkozy et prolongée par M. Hollande s’est traduite par une aggravation considérable de la précarité des travailleurs.