?ID_ARTICLE=ESP_G2002_110-111_0147

    • Éradiquer le moustique est une grave erreur même si on en a envie. En effet, un mosquitos dépollue un litre d’eau dans sa vie larvaire.
      Il n’y a qu’à voir les conséquences gravissimes qu’il y a eu en Camargue, quand ils ont voulu le faire pour que les touristes ne soient plus gênés....

      Le moustique est un vecteur de maladie, mais ce n’est pas de sa faute...

    • « Pas de sa faute » certes ;-) mais le sida n’est pas non plus la « faute » du VIH, c’est la nature qui est faite comme ça… il ne faut sans doute pas poser la question en termes moraux.

      Pour la Camargue, peux-tu détailler ? Le fait de ne plus subir le palu ne concerne pas que les « touristes »…

    • Mmm, ça a l’air bien actif. D’après le dernier bulletin, l’aérien a été freiné par une météo défavorable.

      Bulletin opérationnel | EID Mediterranee - Entente Interdepartementale de Demoustication
      http://www.eid-med.org/page/bulletin-operationnel

      Un été pourri ? En tout cas, début juillet est marqué par les vents et les orages, parfois violents, comme dans l’Aude, il y a deux dimanches. Certaines zones humides, habituellement sèches à cette période, se trouvent submergées, en sus des mises en eau artificielles, provoquant inévitablement des éclosions larvaires. D’où de nombreux traitements nécessaires : CQFD. Toutefois, la planification des interventions aériennes a été perturbée par les vents de nord (comme dans la seconde partie de la semaine dernière), particulièrement dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude et les Bouches-du-Rhône. En conséquence, les moyens terrestres sont mis à rude contribution. Au total, dans la première semaine de juillet, 261 hectares ont été traités, portant la somme annuelle provisoire à 13 720 hectares. Mais, en milieu naturel, le cumul de moustiques adultes ayant réussi à échapper auxdits traitements, dans la mesure où les mauvaises conditions météo ont empêché de les réaliser, peut générer, par endroits, dans les agglomérations voisines, des nuisances résiduelles. Quant aux nuisances liées aux moustiques urbains, elles se trouvent localisées, principalement, dans l’Hérault et les Bouches-du-Rhône. Les orages d’été suffisent à submerger les œufs d’Aedes albopictus. Aussi faut-il inlassablement promouvoir et activer les gestes préventifs : chez vous, supprimez les eaux stagnantes !

      http://www.adege.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=48&Itemid=54

      Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée)

      Création : 1958
      Collectivités administratrices : Conseils généraux de l’Hérault, des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Var, Conseil régional du Languedoc-Roussillon.

      Missions :
      ◊ Démoustication (contrôle de la nuisance)
      ◊ Contrôle d’autres nuisances biologiques (chironomes, ragondins...)
      ◊ Génie civil de l’environnement :
      – protection du littoral (restauration des cordons dunaires, suivi, entretien)
      – gestion en zones humides, suivis écologiques

      Zone d’action : 217 communes (de Marseille à l’Espagne)
      Superficie traitements cumulés (démoustication) :
      – rural : 40 000 hectares
      – urbain : 90 000 gîtes

      Effectifs : 158 agents
      Budget : 8 millions € (conseils généraux et communes : 75 % ; Région Languedoc-Roussillon : 25 %).

    • camargue + moustique + écosystème me donne par exemple :

      http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/12/appel-de-scientifiques-contre-la-d%C3%A9moustication-en-ca
      et
      http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=ESP_G2002_110-111_0147

      Il semblerait, tout du moins pour la Camargue, que le problème ne soit pas la disparition des moustiques mais le fait que les insecticides épandus détruisent d’autres larves dans le même temps, ce qui a de mauvaises conséquences sur la chaîne alimentaire (libellules, araignées, hirondelles, etc).

    • Dans l’Hérault, un petit poisson proche du guppy - le/la gambusie - avait été introduit dans les 80’s par les pouvoirs publics pour lutter contre les moustiques, et je le trouvais très efficace : j’avais une mare dans mon jardin et pas un seul moustique. Ils se reproduisaient en permanence et ne nuisaient pas au reste de l’écosystème semble-t-il, en particulier les batraciens (contrairement aux autres espèces introduites, telles que les voraces poissons rouges, écrevisses américaines ou tortues de Floride)

      Il y en avait pléthore dans le Lac du Salagou, puis dans les années 90 les gambusies ont disparu de ma mare comme du lac, sans doute suite à une maladie ?

      J’ai trouvé un blog qui cause de la pertinence de la réintroduction de ce poisson
      http://hydrobioloblog.blogvie.com/2012/06/24/la-gambusie-face-aux-moustiques-amie-ou-ennemie

      Les gambusies, opportunistes, ne consomment au final les moustiques que s’ils sont relativement nombreux. En absence de ceux-ci, elles trouvent néanmoins facilement de quoi se nourrir ce qui permet un fort maintien de l’espèce. D’une façon générale, en tant qu’agents de lutte, les Gambusies sont jugées efficaces si on les introduit avant la pullulation de leur cible et inefficaces contre des populations de moustiques bien installées.

      Par conséquent, en France, aujourd’hui, on ne considère plus la gambusie comme efficace en matière de démoustication, mais elle est désormais bien présente. Elle est même quasiment partout à proximité des côtes, même dans des secteurs où elle n’a pas été introduite en vue de la démoustication : comme le canal de Nantes à Brest…

    • Effectivement, les insecticides ne distinguent pas les larves de moustiques des autres, celles des #abeilles y passent #itou. Des amis apiculteurs de l’Aude pleuraient chaque fois qu’ils voyaient passer l’avion épandeur.
      La seule manière intelligente de procéder serait de favoriser l’équilibre naturel en aidant les prédateurs des moustiques : poissons, chauve-souris, batraciens plutôt que de les détruire en les empoisonnant.

    • Ils ont peut-être changé leurs produits insecticides, car à l’époque dont je parle, c’était il y a près de 30 ans....je vais voir si je trouve quelque chose là-dessus (il y avait pas encore internet...je vais me faire détective)

    • Il y a des moustiques sympathiques et je me suis trompette :

      Certaines larves, représentant une part importante de la biomasse[Combien ?] des écosystèmes aquatiques, filtrent jusqu’à deux litres par jour en se nourrissant de micro-organismes et déchets organiques4. Elles participent donc de façon importante à la bioépuration des eaux marécageuses5 et, par leur mort ou leurs déjections, rendent des éléments indispensables à la croissance des plantes, tel l’azote5.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Culicidae#Bio.C3.A9cologie_des_moustiques