Coup de bluff ou coup de théâtre ? A la veille de la date butoir, l’Inde, soutenue par la Bolivie, le Venezuela et Cuba, refuse toujours de signer le protocole sur la « facilitation des échanges », l’un des accords arrachés en décembre 2013 lors de la Conférence de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Bali. Officiellement, New Dehli réclame un délai de cinq mois avant d’apposer sa signature, histoire d’obtenir de nouvelles assurances des pays riches.
Sauf erreur, à priori, toutes les sanctions occidentales à l’encontre du monde entier qui ne file pas droit sont des défis permanents à l’OMC, comme le laissait entendre d’ailleurs la Russie, il n’y a pas si longtemps.
Voir aussi ▻http://seenthis.net/messages/281097. Au final, que s’est-il passé ?
EDITO : : INTERNATIONAL : : L’Inde défie l’OMC
►http://www.lecourrier.ch/122797/l_inde_defie_l_omc
L’ire occidentale, doublée de la circonspection affichée par la plupart des Etats du Sud, a au moins le mérite de confirmer qui sont les vainqueurs de Bali. La propagande vantant le « saut de croissance » planétaire s’efface vite devant la réalité : l’affaiblissement des barrières douanières fait le jeu des acteurs déjà dominants sur le marché mondial. Des sociétés privées transnationales, généralement basées au Nord et auxquelles peu d’Etats du Sud sont en mesure de résister. D’où des accords souvent obtenus par un savant mélange de menaces et de promesses.
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Il est pour le moins curieux, en tout cas, que les silos à grain du Sud soient désignés comme une distorsion intolérable (contre l’avis de l’ONU), alors même que les subventions étasuniennes et européennes à l’exportation sont protégées par les accords fondateurs de l’OMC…
