Palais de Tokyo, centre d’art contemporain

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  • Si pour meubler cette fin d’été pourrie vous aviez l’idée saugrenue d’aller voir la dernière expo du palais de Tokyo, sachez qu’elle est aussi sinistre que la météo :
    http://www.palaisdetokyo.com/fr/expositions

    La pièce de Didi Huberman et de Gisinger (à partir de Warburg), malgré tout le bien qui s’en dit, est aussi décevante qu’a priori attirante : là où l’on peut s’attendre à plonger dans un atlas vivant et un gigantesque montage mobile, on ne trouve qu’un monumental lexique thématique articulé à un énième travail -celui de Gisinger- sur l’art au réflexif (un -je cite- atlas d’atlas d’atlas, ad nauseam). Autant Didi-Huberman est un virtuose du montage textuel, autant en l’occurrence il est loin de son objet. Quand on voit par ailleurs l’arlequinade braillarde qui lui fait pendant dans la pièce d’à côté, (Bastards, de Ed Atkins, une sorte de zapping MTV en 3D geignard et prépubère), il faut commencer à se demander si le signifiant « Didi-H » ne joue pas pour les curators comme une marque plutôt que comme une signature : le palais de tokyo ne verrait-il dans son nom que ce qu’une dinde à la mode voir dans la griffe de Dior ?
    Malgré tout, le squelette théorique de cette tentative reste en soi passionnant, dommage qu’il soit si mal accompagné :
    https://www.youtube.com/watch?v=WFyCBhcdzGo

    Hormis une belle et courte vidéo au sous-sol, sur un rite apparemment tribal de saut à l’élastique et d’une auteure dont j’ai oublié le nom, le reste de l’expo est une plongée dans le coeur battant d’un cliché, et là-dedans il n’y a rien à dire.

    #Didi-Huberman