/2014_LSH_expertise_fremdsprachen.pdf

    • Le lancement du sujet rappelle que Markus Kübler, l’auteur de la compilation d’études, n’est pas complètement neutre…

      … il fait partie du comité du syndicat d’enseignants qui s’oppose à l’introduction de deux langues étrangères dans le primaire.

      L’intervention de Claudine Brohy est intéressante. Elle évoque une proximité politique avec des idées nationalistes (l’UDC, j’imagine…), rappelle que parmi les langues « étrangères » figure une autre langue de la Confédération (le français, pour ne pas le nommer) et relativise la critique en évoquant une sélection des études retenues dans la compilation.

      L’affaire a été lancée par le Tages Anzeiger
      Frühes Französisch lohnt sich nicht - Schweiz : Standard - tagesanzeiger.ch
      http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Was-Haenschen-nicht-lernt-nobrlernt-Hansnobr-durchaus/story/13390056

      «Je früher, desto besser», sagen viele Befürworter des Frühfranzösischunterrichts. Wissenschaftlich wird das nun aber infrage gestellt.

      … reprenant le mini-rapport du syndicat des enseignants de Schaffhouse (LSH, Lehrerinnen und Lehrer Schaffhausen)

      Expertise Fremdsprachen - Lehrerverein Schaffhausen
      http://www.lehrerverein.ch/2014/08/08/expertise-fremdsprachen

      Einige bemerkenswerte Punkte:
      • Frühstarter haben im Vergleich zu Spätstartern keine entscheidenden Vorteile
      • Spätstarter erlernen eine Fremdsprache wesentlich effizienter als Frühstarter
      • Wichtigster Faktor für das Beherrschen einer Fremdsprache ist die Leistung in der Erstsprache
      • Die Kinder haben Spass am frühen Fremdsprachenlernen

      avec un lien vers le document (14 pages)
      http://www.lehrerverein.ch/app/download/8214096285/2014_LSH_expertise_fremdsprachen.pdf
      que je n’ai pas lu. J’ai parcouru la liste des études citées : 34, dont 6 en anglais, le reste en allemand.

    • Et voilà un editorial du Courrier :
      Les langues, pont ou pont-levis ?

      L’attaque contre la #cohésion_nationale est frontale. En acceptant de supprimer l’#enseignement du #français à l’#école_primaire, la #Thurgovie entame l’équilibre entre les régions linguistiques qui forment la Suisse. Plusieurs cantons sont en passe d’emboîter le pas. Le mouvement a commencé quand #Zurich a décidé que l’#anglais, en primaire, serait enseigné avant le français. Entraînant une ribambelle de cantons dans son sillage.
      Les cantons alémaniques qui relèguent le français au second plan avancent différents arguments. Mais ceux-ci ne sauraient faire illusion sur une volonté de privilégier la langue de la mondialisation et du business.
      Pourtant, un regard autour de nous devrait inciter à la prudence. La Belgique ? Francophones et Wallons ne se comprennent plus. Dans les deux sens du terme. L’Espagne ? Franco a tellement étouffé les aspirations nationales que la soif d’indépendance ou d’autonomie va, dans certaines régions, jusqu’au rejet de l’apprentissage du castillan. Comme l’Algérie a rejeté le français avec la France.
      Cette relégation du français suscite l’émotion en #Suisse romande, où elle est vécue comme un affront, comme une piqûre de rappel lui signifiant sa véritable place.
      Le tollé est « émotionnel et injustifié », les ponts ne seront pas coupés, affirme la conseillère nationale thurgovienne UDC #Verena_Herzog, dans la Tribune de Genève. L’argument ? En apprenant d’abord l’anglais avec plaisir, car plus proche de leur univers, les élèves thurgoviens auront plus de facilité et d’envie de se mettre au français au secondaire. Soutenons un autre raisonnement : plus jon est confronté jeune à une langue étrangère, et mieux on l’apprend. Or la conseillère nationale le reconnaît : « Les élèves n’ont aucun contact avec le français chez nous, tandis que l’anglais est omniprésent. »
      Le problème, est-il souligné outre-Sarine, et en particulier par des représentants des enseignants, c’est la surcharge que font peser deux langues étrangères en primaire sur les épaules des élèves. Dans le contexte de programmes scolaires toujours plus lourds, ce n’est pas faux. L’école, poussée par la compétition du monde du travail, devient très exigeante. Mais, encore une fois, pourquoi donner la priorité à l’anglais ?
      A Genève, afin de répondre au nouveau Plan d’étude romand, une demi-journée d’école supplémentaire est infligée dès cette rentrée aux 8-12 ans – ou faut-il plutôt parler d’une matinée de repos ou de loisirs en moins ? Et ce, en particulier, pour introduire l’anglais dès la 7P. Un cadeau empoisonné, venu avec le paquet de l’harmonisation scolaire fédérale, qui, elle, est bienvenue. A la réponse quantitative, on aurait préféré une réflexion qualitative, sachant que le plus efficace, c’est l’immersion linguistique. A Genève, on en est loin. Certes, le canton enseigne l’allemand au primaire. Mais s’il se donne cette peine, il en a surtout beaucoup. Reste qu’au moins, il ne baisse pas les bras.
      Faudra-t-il l’intervention de la Confédération pour que toute la Suisse alémanique fasse un effort ?

      http://www.lecourrier.ch/123203/les_langues_pont_ou_pont_levis