En Inde, l’environnement sacrifié à la croissance

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  • En Inde, l’environnement sacrifié à la croissance
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/08/20/en-inde-l-environnement-sacrifie-a-la-croissance_4473723_3244.html

    On connaît désormais la méthode : des réformes discrètes plutôt que l’introduction longue et périlleuse de textes au Parlement. Pas de nouvelle loi sur la protection des forêts, donc, mais celle qui existe va être assouplie : les exploitants de mine n’auront plus besoin, dans certaines conditions, de demander l’autorisation des populations locales pour augmenter leur production. Beaucoup de ces mesures sont précisées dans des notes techniques aussi difficiles à déchiffrer que la pierre de Rosette, et sont présentées très discrètement sur le site Web du ministère.

    Les ONG concentraient leurs maigres espoirs dans le sauvetage du Gange, fleuve sacré, ce qui lui vaut une attention particulière de la part du nouveau gouvernement (nationaliste hindou). Or, même cette promesse tarde à se concrétiser. Aucun plan n’a encore été dévoilé et la ministre des ressources en eau, Uma Bharti, s’est contentée de menacer d’une amende, voire d’une peine de prison, ceux surpris à cracher dans le Gange.

    Un juge de la Cour suprême a violemment interpellé le gouvernement sur le sujet le 13 août : « Etes-vous en train de sauver le Gange ? C’était pourtant dans votre programme, alors pourquoi n’agissez-vous pas ? » Les juges ont donné deux semaines au gouvernement pour leur présenter un plan d’action détaillé.

  • En #Inde, l’#environnement sacrifié à la #croissance
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/08/20/en-inde-l-environnement-sacrifie-a-la-croissance_4473723_3244.html

    Au nom de la croissance et de la relance des investissements, le premier ministre indien, Narendra Modi – au pouvoir depuis fin mai –, a décidé d’assouplir les règles de protection de l’environnement afin de faciliter la construction d’infrastructures et l’implantation de sites industriels.

    La presse indienne vient ainsi de révéler que le Conseil national de la faune et de la flore a donné son feu vert, les 12 et 13 août, à près de 140 projets tels que la construction d’un barrage hydroélectrique et celle d’un oléoduc dans le nord-est du pays. Du jamais-vu en si peu de temps.

    Ce déluge d’autorisations intervient quelques jours après un changement de gouvernance au sein de l’organisme. Les sièges traditionnellement réservés à cinq ONG de protection de l’environnement y sont désormais occupés par les représentants d’une agence environnementale dépendante du gouvernement de l’Etat du Gujarat, fief du premier ministre.

    #développement #industrialisation