Évidemment, si les journaux syriens commençaient à demander si ce ne serait pas une bonne idée de « frapper la Turquie », ou « frapper le Qatar », « frapper Paris », etc (tous ces gens qui ont financé et armé leurs ennemis), ce serait scandaleux. Ici, Kevin-avec-Reuters se demande benoîtement s’il ne faudrait pas « frapper le régime syrien » en même temps qu’on « frapperait » ISIS. Oui, tiens, hein, je pense tout haut, rien de plus…
Les Etats-Unis peuvent-ils frapper l’Etat islamique en Syrie, mais pas Assad ?
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Une intervention aérienne contre l’EI pose la question suivante : faut-il également en profiter pour frapper le régime syrien, comme les Occidentaux ont envisagé de le faire à plusieurs reprises ? Cette option semble peu plausible, puisqu’elle serait assimilé à de l’ingérence : pour intervenir en Syrie, les Occidentaux ont besoin de l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, que les vétos russes et chinois ont toujours bloqué, en dépit des multiples "lignes rouges.
Techniquement, il pourrait être compliqué de frapper uniquement tel ou tel camp en Syrie, tant la situation « ressemble à un damier » entre rebelles, djihadistes de différents fronts et troupes du régime, analyse CNN. Sans compter que l’armée syrienne opposerait certainement une résistance à l’entrée d’avions américains dans son espace aérien.