Expressions - L’antisémitisme prétendument de gauche

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  • Le #sionisme, l’#antisémitisme et la #gauche : interview de Moishe (...) - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2117

    L’antisémitisme diffère du #racisme, et doit en être distingué, en raison du pouvoir imaginaire qui est attribué aux Juifs, au sionisme et à Israël, et se trouve au cœur de l’antisémitisme. Les Juifs sont considérés comme un groupe détenant un pouvoir mondial extrêmement puissant, abstrait, immatériel, qui domine le monde. Aucune conception semblable ne sous-tend les autres formes de racisme. Le racisme offre rarement, du moins à ma connaissance, un système global qui cherche à expliquer le monde. L’antisémitisme, lui, offre une critique primitive du monde, de la modernité capitaliste. Il est particulièrement dangereux pour la gauche précisément à cause de cette dimension pseudo-émancipatrice que les autres formes de racisme ne possèdent que rarement.

    • « l’antisémitisme de gauche est sporadique et largement individuel, non essentiel ou structurel, alors que celui de la droite réactionnaire, catholique, monarchiste ou bonapartiste, nationaliste, vichyste est fondamental et constitutif.
      Ce livre est important dans la bataille idéologique. En effet, les idéologues néolibéraux et leurs amis sionistes ont accoutumé l’idée d’attaquer la gauche pour antisémitisme afin de la disqualifier. Si vous lisez du BHV, du Gluteman, du Finkielcroûte, etc., vous apprenez que s’opposer à l’État israélien et surtout à sa politique, attaquer le sionisme comme idéologie, protester contre le sort fait aux Palestiniens, ne pas approuver le néolibéralisme, etc., vous classent automatiquement dans la catégorie des antisémites. »

      http://www.monde-libertaire.fr/expressions/13083-lantisemitisme-pretendument-de-gauche

      http://www.dailymotion.com/video/xqypet_fenetre-sur-un-livre-de-michel-dreyfus-l-antisemitisme-a-gauche-

    • Ce que prétend expliquer unagi ne tient pas la route : l’antisémitisme était une opinion largement partagée et propagée au XIX° siècle par quasiment tous les pères fondateurs et théoriciens de la gauche. D’ailleurs je trouve inacceptables les noms déformés qu’il prête pour rire (?) aux gens qu’il cite... A dire vrai, c’est dégueulasse, unagi, dégueu. Des mecs comme toi : pas possible.

    • j’hésite, je ne perçois pas si ce message d’unagi rapporte un texte ou si c’est sa prose perso.
      Quelque soit le cas, c’est répugnant.

    • Agnès Maillard : j’y suis allé (sur le site « libertaire »). C’est effectivement dégueulasse , torché avec toute l’inculture nécessaire et l’assurance des authentiques antisémites...

    • Je pense, parce qu’il m’est régulièrement arrivé de tomber dessus au fil des liens internet, qu’il existe une sorte de pseudo-gauche (disons des endroits qui s’affichent comme tels) où prospèrent des discours allusifs (jamais des trucs bien francs du collier) qui transpirent l’antisémitisme le plus brutal. Cela a tendance à habiller le discours antisémite avec des oripeaux de lutte des classes, mais en faisant des juifs (comme entité unie et fantasmatique) la seule classe dominante.
      Je pense que c’est du #confusionisme, de la même manière qu’il existe des antifa qui se trouvent au final être des stal (bien identifiés) qui considèrent comme fasciste toute personne ne pensant pas strictement comme eux (ce qui fait vachement de monde au final).

      Tout ces amalgames sont extrêmement malsains et tendent à brouiller encore plus les lignes politiques et les concepts intellectuels, dans l’objectif probable de banaliser les pensées les plus nauséabondes.

      Ces pensées tendent à contaminer assez efficacement notre société et cela me met encore plus mal à l’aise.

    • « Quelques uns s’entre connaissent... » disait la Boétie. C’est là une chance qui demeure face à l’asservissement (presque) généralisée de la pensée.

    • Je n’ai pas lu l’intégralité du texte, j’ai rapporté le passage qui m’intéressait, je vais m’y replonger.
      Sur la partie sélectionnée le distinguo est clairement fait entre antisémitisme de gauche ou de la gauche avec antisémitisme à gauche.
      C’est fait, c’est un texte mensonger, imbécile...antisémite, je ne dis pas dégueulasse je ne suis pas un indigné, mais je serais plus attentif une prochaine fois.

    • @Médiathèque.
      Merci pour le lien, j’ai trouvé une recension plus longue.
      Mais aussi des textes critiques , non sur l’ouvrage mais de manière plus globale sur l’esprit du travail de Moishe Polstone. notamment sur la dynamique historique du capital.
      « Postone met bien en avant la dyna­mi­que du capi­tal, mais il l’assi­mile à une nécessité his­to­ri­que. Ainsi, cette dyna­mi­que ne serait pas insufflée par la dia­lec­ti­que des luttes de classe au moins jusqu’aux dernières gran­des luttes des années 60-70, mais par des nécessités abs­trai­tes1. Au niveau his­to­ri­que, Postone ana­lyse tout d’abord le com­pro­mis for­diste comme résolu­tion de la ten­dance à la surac­cu­mu­la­tion et à la sur­pro­duc­tion et non pas aussi lutte de classe abou­tis­sant à un équi­li­bre des rap­ports de force dans le par­tage de la valeur ajoutée ; puis il ana­lyse le pro­ces­sus de glo­ba­li­sa­tion/libérali­sa­tion comme une ten­ta­tive de dépasser la même ten­dance à la surac­cu­mu­la­tion dont on trou­ve­rait la preuve dans le fait que les sociaux-démocra­tes ne peu­vent que se ranger aux côté des libéraux parce qu’il n’y aurait pas d’autre alter­na­tive. Deux inci­den­ces impor­tan­tes :

      -- Postone ne men­tionne pas que ce ren­ver­se­ment de ten­dance est lié à la défaite des prolétaires au cours du der­nier assaut des années 60-70. C’est logi­que puis­que fina­le­ment, lui et tout le cou­rant qui s’en ins­pire, ne se rat­ta­che pas aux luttes du mou­ve­ment ouvrier insuf­fi­sam­ment révolu­tion­naire par nature et développe une vision essen­tia­liste du capi­tal (nous y revien­drons dans la cri­ti­que de l’arti­cle de Trenkle).

      -- Il n’y a pas pour lui de rup­ture entre la phase des Trente Glorieuses et la phase sui­vante et là encore c’est cohérent avec ses présupposés puis­que le capi­tal est réduit à des catégories (la valeur, la mar­chan­dise, le tra­vail abs­trait), le capi­ta­lisme à des contra­dic­tions inter­nes tou­jours iden­ti­ques (celles du Marx ésotérique : domi­na­tion de la forme-valeur sous les traits du tra­vail abs­trait, aug­men­ta­tion de la com­po­si­tion orga­ni­que du capi­tal et baisse du taux de profit, dévalo­ri­sa­tion) alors que les contra­dic­tions exter­nes (celles du Marx exotérique : l’anta­go­nisme capi­tal/tra­vail, la ques­tion de la propriété privée des moyens de pro­duc­tion) ne seraient pro­dui­tes que par des occur­ren­ces his­to­ri­ques contin­gen­tes. »