Les graphistes toujours en colère contre le travail gratuit
▻http://www.telerama.fr/scenes/contre-le-travail-gratuit-les-graphistes-toujours-en-colere,133894.php
Les graphistes toujours en colère contre le travail gratuit
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Voilà un sujet qui mériterait un débat plus large et que nous tous, nous fassions des propositions concrètes pour résister à ce phénomène.
Alors que certains prédisent déjà la fin du salariat, l’économie numérique sera-t-elle la source d’une nouvelle démocratie, ou aboutira-t-elle au contraire à une société dans laquelle une infime minorité profitera de l’exploitation de tous les autres ?
On n’y est pas déjà à cet état de fait ?
Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat à l’#économie_numérique, ne cesse de faire la promotion de telles plateformes, sans voir [selon Télérama] qu’elles sont le cheval de Troie d’une forme avancée d’ultralibéralisme. Elle imagine que les entreprises françaises se positionnant sur ce « marché » deviendront des vitrines de la « French Tech » et rejoindront le groupe des fameuses « licornes », ces start-up ultra-valorisées façon Uber ou Blablacar. Des millions sont investis dans cet eldorado présenté comme participatif ou collaboratif, voire coopératif, alors que, dans le secteur du #graphisme, les revenus ainsi produits ne sont en rien redistribués. En juillet 2014, travailgratuit.com a remis à Axelle Lemaire un rapport détaillé, synthétisant les réflexions de dizaines de professionnels, et l’informant des dégâts causés au #droit_du_travail, mais, selon le site kob-one, la secrétaire d’Etat socialiste « l’a laissé prendre la poussière sur son bureau ». (...)
« Sans application du cadre légal actuel ou adaptation de ce dernier, ce sont des pans entiers de l’économie qui s’effondreront » [aie ! aie ! aie !], avertit travailgratuit.com.
Pendant ce temps les graphistes cartographes crèvent...
Faut se syndiquer ►http://caap.asso.fr
Non à l’#exploitation du #travailgratuit en France
►http://www.travailgratuit.com
Professionnels indépendants, studios de création, collectifs ou agences de #communication, futurs diplômés des arts graphiques, nous dénonçons depuis des années les plates-formes reposant sur l’industrialisation du travail gratuit des #créatifs. Celles-ci, pourtant, continuent chaque jour de faire l’actualité.
Sous couvert d’une dynamique start-up qui a les faveurs de la presse, l’ensemble des sociétés fonctionnant sur le principe du perverted crowdsourcing construisent leur offre commerciale sur les épaules d’une main d’œuvre qu’ils ne payent pas. Professionnels mais aussi particuliers par milliers y travaillent sans contrats ni statuts au mépris des plus élémentaires obligations légales.
Dévoyant à leur seul avantage les fondations de l’#économie collaborative, elles mettent en péril une part importante du tissu économique représenté par les indépendants et les petites structures, détruisant bien plus d’emplois qu’elles n’en créent.
Le principe en est simple, mais pas moins délétère : à chaque client soumettant un projet en quelques consignes, ces plates-formes promettent des dizaines - sinon des centaines - de travaux réalisés sur mesure et livrés par autant d’intervenants. Le donneur d’ordre y fera librement son choix, quitte à exiger un nombre indéfini de retouches et modifications, puis seul le gagnant ou le tiercé de tête sera rémunéré à vil prix, tandis que la société intermédiaire elle, fera sa marge à chaque projet grâce à tous ces travaux gratuits qu’elle aura bel et bien vantés dans son offre.
Ceci n’est pas le principe d’un appel d’offre, dans lequel des prestataires sont sélectionnés et rémunérés pour livrer des consultations, et pas des travaux finis. Ni celui d’un concours, respectant une législation particulière ici balayée.
Ceci n’est pas un modèle collaboratif, ou crowdsourcing, dans lequel les volontés se rassemblent pour développer bénévolement des projets libres qui profiteront à tous.
Ceci n’est pas une prestation créative de qualité, qui implique nécessairement une étroite relation entre le client et l’expert chargé de transmettre ses valeurs, son histoire, son message.
Ceci n’est un exemple pour personne.