Gonzai » Seul le detail compte » JEAN-JACQUES PAUVERT Ma vie en texte

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  • Le Daily Mail publie un commentaire erronné à l’occasion du 80ème anniversaire d’une militante pour les droits des animaux

    Brigitte Bardot : The woman who invented sex | Daily Mail Online
    http://www.dailymail.co.uk/femail/article-2773048/Brigitte-Bardot-The-woman-invented-sex.html

    By Michael Thornton for the Daily Mail, Published : 23:22 GMT, 28 September 2014 | Updated : 02:13 GMT, 29 September 2014

    The first time I glimpsed Brigitte Bardot in the flesh - and those words are apt, as it turned out - I was still at school. I had been invited by an actor friend to visit Pinewood Studios, where Dirk Bogarde was filming the comedy Doctor At Sea.

    For several minutes I was allowed to stand at the back of the set watching rehearsals for a shower scene. A young girl of devastating physical attraction, with provocatively pouting lips and large, inviting and smouldering brown eyes, emerged into view, clutching a bath towel which failed to conceal the fact she was naked underneath.

    You could have heard a pin drop on that set. The attention of every man there was riveted on that sinuous figure, who raised and lowered the towel mischievously while a stills photographer attempted to get shots that could be decently published.

    As she romped with gazelle-like grace across the set, revealing more and more of her amazing body, it became apparent that she had strips of flesh-coloured sticking plaster concealing her nipples and her pubic hair.

    In a gesture that would have seemed brazen but for her uninhibited merriment, she dropped the towel, ripped off the sticking plasters, and stood before us all as nature had made her, throwing her head back with explosive laughter, a free spirit, utterly defying convention.

    As the film studio erupted with male wolf-whistles, a publicity man frogmarched me off the set at the speed of light, insisting: ‘That was simply... um... improvisation. It will not be appearing in the film.’

    Such was my astonished introduction to the 20-year-old Brigitte Bardot, described by Time magazine as ‘France’s most ogled export’, who was to become the most incandescent and liberated screen sex symbol of her age. Yesterday, at her secluded home in Saint-Tropez, this legendary and increasingly reclusive figure, a grandmother twice over, arrived at the age of 80.

    Voici pourquoi l’auteur se trompe, ce ne sont ni Brigitte Bardot ni l’expression corporelle qui font la révolution sexuelle, au contraire c’est la langue, ce sont les textes élaborés et la réflexion approfondie qui sont à l’origine de la libération des mœurs.

    Gonzai : JEAN-JACQUES PAUVERT [1926-2014] Ma vie en texte
    http://gonzai.com/jean-jacques-pauvert-ma-vie-en-texte
    A propos des 120 Jours de Sodome

    Je pense en tous cas, que c’est un texte qui n’aurait pu exister dans aucune autre langue que le français, parce qu’il n’y a pas de littérature érotique dans les autres langues, à part l’Italie. Parce que dans les autres langues, en anglais notamment, il n’y a pas de vocabulaire. Ils ont tout un vocabulaire obscène mais c’est argotique, ce n’est pas de la langue courante. Quand ils voulaient parler de choses érotiques, ils employaient le français.

    Pourtant j’aime bien la déscription du plateau de tournage anglais.

    #cinema #sex #littérature

  • Jean-Jacques Pauvert - Ma vie en texte
    http://gonzai.com/jean-jacques-pauvert-ma-vie-en-texte

    J’avais été mis à la porte de divers établissements, c’était la guerre, et mes parents me demandaient de travailler. Un beau jour, mon père a une idée de génie, il me dit : « Mais je connais Gaston Gallimard, je vais te présenter ». J’avais 15 ans, et je me suis ainsi retrouvé, très impressionné, dans le grand bureau de Gaston Gallimard qui m’a dit : « Bonjour Monsieur, alors comme ça vous voulez faire de la librairie ? ». Alors, à tout hasard, je dis oui. Il m’a ainsi proposé une place d’apprenti à la librairie du boulevard Raspail, qui existe toujours. (...) Source : Gonzai

    • Jean-Jacques Pauvert : Oh, le niveau des libraires est bien meilleur aujourd’hui qu’autrefois ! Dans les années 50-60, c’était effrayant. Il y avait beaucoup de vieux libraires qui attendaient le client derrière leur comptoir prêts à le mettre à la porte. Ils ont disparu heureusement. Maintenant il y a plein de libraires tout à fait passionnants qui s’intéressent vraiment au livre, surtout des femmes d’ailleurs. J’en ai rencontré beaucoup parce que quand j’ai publié mes mémoires j’ai fait énormément de signatures, dans toute la France. Mais elles ont leur idée ! Elles ont leur niveau ! Je ne vais pas leur parler de Roussel par exemple !

      Je fais une digression, mais Roussel par exemple, c’est une histoire ahurissante. Imaginez que dans le milieu des années 80, on retrouve tout le stock de Roussel, au garde-meuble ! Le dépôt était arrivé au bout des cinquante ans, plus personne ne payait, ils s’apprêtaient donc à le saisir, et là l’employé du garde-meuble découvre tout un tas de manuscrits extrêmement bien reliés : tout le fond Roussel que tout le monde croyait détruit ! Toujours est-il qu’ils m’ont contacté, et aussitôt j’en parle à Antoine Gallimard. Eh bien, ça a traîné, il a hésité, et finalement il ne faisait rien. Du coup je finis par me lasser et je parle de l’affaire à Fayard. Ils me demandent : « Combien ça rapporte ». je leur ai répondu : « Absolument rien, mais il faut le faire sur la gloire ». Eh bien cela s’est conclu en cinq minutes. Eh bien ça c’est un bon éditeur.