« L’Amérique est la mère du terrorisme »

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  • Ils remettent ça : Syrie, la nouvelle croisade (Counterpunch) — Andre VLTCHEK
    http://www.legrandsoir.info/ils-remettent-ca-syrie-la-nouvelle-croisade-counterpunch.html

    Je pensais que mes reportages, et ceux de Serkan Koc, Huseyin Guler et d’autres, feraient éclater le mythe d’un « soulèvement spontané contre le président al-Assad ». Mais évidemment, nos efforts n’étaient pas à la hauteur de la formidable campagne de propagande et de lavage de cerveau déclenchée par les médias occidentaux.

    L’Occident frappe de nouveau ; il frappe le centre, le cœur du monde arabe.

    Cette fois, il vise le groupe – ISIS/EI – qu’il a lui-même créé, et qu’il a armé, nourri et choyé jusqu’à tout récemment.

    Les avions et missiles volent, et les bombes tombent. La guerre a commencé.

    Mais est-ce vraiment une guerre, ou tout simplement un jeu brutal, un gigantesque console de jeu exploité par des milliers d’accros fous au Pentagone et partout à Washington, Bruxelles et d’autres capitales serviles du Moyen-Orient ?

    Une guerre est, après tout, lorsque deux parties s’affrontent, lorsque deux camps se battent, lorsque chacun risque sa vie.

    Dans cette « guerre » surréaliste et post-moderne, les seules victimes seront les gens du Moyen-Orient, probablement des civils. Leurs vies seront risquées par ceux qui sont assis, en toute sécurité, sur leurs destroyers et dans les salles de contrôle, à des centaines et des milliers de kilomètres de là, en train de boire du café et de faire des blagues.

    Les Ubermenschen de l’Occident ne descendront pas du ciel, pour combattre, - d’homme à homme - afin de minimiser les pertes au sein d’une population pacifique. Le massacre s’accomplira par des missiles Tomahawk et des F22 (ces derniers au moins sont pilotés par de véritables pilotes), et par des drones.

    Ce n’est effectivement pas une guerre mais un massacre, un assassinat en masse.
    (...)
    Les déclarations faites par Obama et Power sont tellement absurdes et philosophiquement tordues, qu’elles feraient rougir de honte Orwell et Huxley. Même le plus brillant des romanciers ne pouvait inventer de raisonnements aussi tordus !

    Le Moyen-Orient est bien informé, il est conscient de la partie qui est en cours, mais les gens dans de nombreux pays ici ont trop peur pour protester, ou même de parler. L’Occident a renversé des gouvernements progressistes et véritablement patriotiques, et a soutenu les tyrannies les plus oppressives.

    Il y a encore un certain bon sens à gauche, bien sûr. Au Liban, le Hezbollah a répliqué, en exprimant probablement les sentiments d’une grande partie de la population du Moyen-Orient. Dans son allocution télévisée, le chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a clairement indiqué sa position :

    « Les Etats-Unis ne sont pas moralement qualifiés pour mener une coalition anti-terroriste. À notre avis, l’Amérique est la mère du terrorisme et de la cause du terrorisme dans le monde... Tout le monde sait que le Hezbollah s’oppose aux groupes ISIS et Takfiristes et les combat... Toutefois, cela ne signifie pas que nous appuyons l’intervention militaire des États-Unis dans la région. Le Hezbollah est contre toute coalition anglo-américaine qui utilise le terrorisme comme une excuse pour une intervention militaire en Syrie et en Irak. »

    Et on pourrait ajouter : et très probablement, un jour, en Iran...

    • Nasrallah : « L’Amérique est la mère du terrorisme »
      http://www.info-palestine.net/spip.php?article14965

      « Pour nous, l’Amérique est la mère du terrorisme, la source du terrorisme. Lorsque le terrorisme se manifeste où que ce soit dans le monde, regardez du côté de l’Amérique, » a dit le Secrétaire Général.

      « L’Amérique soutient sans réserves le terrorisme de l’état sioniste. Elle garantit à Israël une aide militaire, financière, et légale ainsi que son veto au Conseil National de Sécurité de l’ONU. »

      Nasrallah a ajouté : « Le pays qui a largué une bombe atomique sur le peuple japonais, qui a assassiné [sans répit] au Vietnam et ailleurs, et qui s’est tenu aux côtés du [premier ministre israélien Benjamin] Netanyahou pendant les 50 jours de l’agression contre Gaza ... n’a pas l’autorité morale nécessaire pour se présenter comme le leader d’une coalition contre le terrorisme. »

      Ces paroles ont été prononcées au moment où les États-Unis et leurs alliés, des dictateurs arabes, ont entamé des frappes sans aucune autorisation contre des cibles djihadistes en Syrie, s’attirant la réprobation des alliés de Damas, l’Iran et la Russie.

      Nasrallah a balayé la critique que son opposition à la coalition équivalait à un soutien de l’État Islamique d’Irak et de Syrie (ISIS) en faisant remarquer qu’il avait régulièrement dénoncé les extrémismes et appelé à leur élimination.

      « Le fait que beaucoup des pays qui se retrouvent dans la coalition anti-ISIS aient financé les djihadistes qu’ils combattent maintenant en Irak et en Syrie, conduit les gens de la régions à se poser des questions sur leurs réelles motivations, » a-t-il ajouté à propos de l’Arabie Saoudite et du Qatar.

      Le Liban est un des 10 pays arabes qui apportent leur soutien à la coalition, ce que Nasrallah désapprouve.

      « Jamais [le président étasunien Barack Obama] n’a dit : nous allons défendre les minorités ou les Musulmans ou les chrétiens..., » a dit Nasrallah.

      « Nous ne nous battrons donc pas dans une coalition au service des intérêts étasuniens et non des peuples de la région. »

      Le 15 août, dans son discours précédent, Nasrallah avait indiqué que les États-Unis avaient décidé de s’impliquer dans la lutte contre ISIS quand les djihadistes se sont rapprochés de la régions kurde de l’Irak qui revêt une grande importance stratégique pour l’occident.