Bonne analyse sur Atlantico qui reprend le Guardian
▻http://www.atlantico.fr/decryptage/que-dit-carte-pays-qui-contribuent-plus-au-rechauffement-climatique-178042
Mais, comme l’indique The Guardian, les pays ne sont pas égaux face aux répercussions de cette pollution sur la population. Ainsi, la Chine et l’Inde sont les pays les plus vulnérables aux inondations, aux sécheresses et aux températures extrêmes entraînées par le changement climatique. Dans le détail, cette carte indique qu’en Chine, en 2009, plus de 109 millions de personnes ont été affectées par un de ces trois phénomènes.
A l’inverse, les Etats-Unis, l’un des plus grands pollueurs donc, subi de manière relativement faible le dérèglement climatique (20ème pays sur 213). De même, un autre grand pollueur, l’Allemagne, 6ème au rang mondial de la consommation, se retrouve 84ème des pays à risque. A l’opposé, les risques en Ethiopie sont très élevés : le pays se classe quatrième dans cette catégorie alors même qu’il a une consommation relativement faible de combustibles fossiles (109ème sur 213 avec à peine 7 millions de tonnes de CO2 rejetées). Le problème est le même pour le Bengladesh. Faible pollueur, il arrive en troisième position des pays les plus affectés par les conséquences du réchauffement climatique.
A noter qu’à l’échelle internationale, la population française est très peu touchée. Avec « seulement » 3 775 victimes de conséquences directes du dérèglement climatique en 2009, l’Hexagone se classe en 117ème position.
La géopolitique du climat telle que le montre cette carte du Guardian révèle une chose : dans de nombreux cas, les pays qui souffrent le plus du changement climatique ont le moins de possibilités pour y faire face, car ce ne sont pas ceux qui en sont les responsables. Inquiétant, alors que les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître. Ainsi, selon les prévisions, les températures pourraient, si rien n’est fait, augmenter de 4,8 degrés au cours du siècle. Une situation qui accentuerait inondations et sécheresse, accélèrerait la disparition d’espèces et contribuer à la multiplication des problèmes de santé.