Un pied dans le monde du travail israélien

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  • Un pied dans le monde du travail israélien
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    Quel est l’intérêt pour les jeunes diplômés de haut niveau d’effectuer leur stage en Israël ?

    Beaucoup d’étudiants français craignent aujourd’hui pour leur avenir professionnel : l’économie dans l’Hexagone est perçue comme bancale, et le marché du travail ne leur offre aucune perspective attrayante. A l’inverse, le secteur de l’emploi en Israël est extrêmement dynamique et ouvert. Le très faible taux de chômage chez les jeunes (5 %), en est l’illustration flagrante.
    Parallèlement, le regard de ces jeunes sur Israël a complètement évolué : il y a encore quelques années, le pays apparaissait comme un acteur mineur sur le plan économique mondial, alors qu’aujourd’hui c’est la « nation start-up » par excellence, l’endroit où il faut travailler. Désormais, les étudiants issus des plus grandes écoles se tournent vers nous pour effectuer un stage, qui se déroule bien souvent dans des entreprises prestigieuses de renommée internationale.
    Autre atout d’Israël : sa petite taille. Il y a en effet peu de chances pour qu’un stagiaire voie sa candidature retenue chez Google ou HP s’il postule à Paris ou New York. Tandis qu’ici ces mêmes entreprises sont beaucoup plus accessibles et restent à taille humaine, tout en étant parfois plus performantes qu’ailleurs. C’est donc une véritable aubaine pour ces jeunes.
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    Vous proposez également un programme de stages plus courts pendant l’été. Comment s’est passée la dernière session avec la situation sécuritaire ?

    La guerre a débuté le lendemain de leur arrivée. Nous appréhendions évidemment pour la bonne marche du programme, d’autant plus que ces stagiaires de courte durée sont plus jeunes et affichent un profil généralement moins « sioniste » que les autres. Nous avons assuré leur sécurité, et les avons entourés autant que possible, mais nous ne savions pas du tout comment ils allaient réagir au final. Et contre toute attente, sur 54 étudiants français, une seule est partie avant la fin du programme, alors que par comparaison, 20 % des Américains sont rentrés chez eux.
    Ces jeunes nous ont dit pour la plupart qu’ils se sentaient au contraire le devoir de rester. Ils ont d’ailleurs souvent dû batailler avec leurs parents qui étaient extrêmement anxieux face aux événements. Il faut dire que malgré la situation, ils ont tous ressenti un fort sentiment de sécurité qu’ils ne connaissent plus en France : ils étaient très étonnés de pouvoir se promener tranquillement dans les rues de Jérusalem ou Tel-Aviv jusqu’à une heure tardive…
    Ces étudiants ont été également très touchés par l’élan de solidarité qui a imprégné le pays durant les semaines de conflit. Ils ont eux-mêmes participé avec beaucoup d’enthousiasme à de nombreuses actions de bénévolat. Nous sommes persuadés que le fait d’avoir vécu cette situation difficile de l’intérieur les a paradoxalement encore plus attachés au pays.