Lutte Ouvrière Hebdo - Barrage de Sivens : violences policières et violence sociale

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  • Barrage de Sivens : violences policières et violence sociale
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    La violence sociale faite de licenciements, de fermetures d’entreprises, d’augmentation des cadences, de révision du Code du travail, d’aggravation des conditions de salaire, de précarité et de chômage, cette guerre de classe au nom du profit et de la compétitivité, qui condamne des centaines de milliers de familles au dénuement, n’est nullement mise en cause par les mouvements qui réclament, ici l’abandon d’un aéroport, là celui d’un barrage. Et, contre la violence sociale, les frondeurs et autres opposants de pacotille, qui se greffent un temps sur de tels mouvements, n’ont rien à dire, quand ils ne l’ont pas eux-mêmes approuvée. Il est vrai que ceux parmi les manifestants qui cherchent l’affrontement systématique avec la police, en pensant que c’est une marque de radicalisme, n’ont pas grand-chose à dire non plus de cette violence sociale.

    Il faut être solidaire de ceux qui protestent contre les violences policières, de ceux qui considèrent que la population a son mot à dire sur les marchés publics passés en son nom. Mais, s’il peut y avoir des « zones à défendre », il y a surtout une « classe à défendre » : la population laborieuse, qui est attaquée depuis des années dans ses conditions de vie et de travail du fait de la rapacité d’une poignée de capitalistes servis par le gouvernement.