« Je comprends qu’on souhaite labelliser les mouvements émergents car c’est un enjeu de compréhension. Mais il faut résister au maximum à cette tentation pour au moins deux raisons : la première, c’est qu’en essayant de coller un label sur les zadistes, on adopte très vite le jargon des autorités et de la police.
Elles ont besoin d’assigner des identités aux zadistes, de les figer dans des catégories existantes pour savoir comment les traiter – en l’occurrence pour justifier qu’il n’est pas possible de dialoguer avec eux et qu’il faut donc faire le choix de la répression. La seconde, c’est qu’on renonce ainsi à saisir tout ce qui se joue de nouveau dans ces mobilisations, dans des pratiques et des expérimentations dont le propre est précisément de faire évoluer les identités hors des catégories existantes. »
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