La jeunesse tunisienne, une force vive condamnée au sommeil

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  • La jeunesse tunisienne, une force vive condamnée au sommeil
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    Quatre ans après la mort de Mohamed Bouazizi, le faible taux de participation des jeunes Tunisiens au premier tour de la première élection présidentielle libre du pays est alarmant. Seuls 53 % des 18-40 ans ont voté alors que le taux de participation national a été de 64 %. Peu représentée dans la classe politique dirigeante, la jeunesse peine en effet à concrétiser ses objectifs de justice sociale tout en comptant sur les libertés acquises pour continuer à lutter.

    Pas de changements non plus au niveau des disparités régionales. Les jeunes de Sidi Bouzid et de Kasserine, régions berceaux du soulèvement, sont toujours parmi les plus affectés par le chômage. Cependant, contrairement aux idées reçues, ce sont ceux de la capitale qui sont les plus touchés. Une tendance qui pourrait s’expliquer par la croissance démographique que la capitale a connue après les grandes vagues de migrants qui s’y sont installés durant les dernières décennies. Il n’empêche qu’ils sont toujours favorisés sur d’autres plans, tels que l’accès à l’enseignement supérieur. Une étude sur le sujet2 fait état d’une situation inchangée trois ans plus tard. À titre d’exemple, un bachelier de Tunis a six fois plus de chances d’accéder aux filières médicales qu’un bachelier de Siliana et douze fois plus de chances qu’un bachelier de Tataouine. Un bachelier de Sfax a sept fois plus de chances d’accéder à une formation d’ingénieur que son homologue de Tataouine, et un bachelier de Tunis a 26 fois plus de chances d’accéder à une grande école de gestion que son homologue de Gabès.

    la liberté d’expression et la liberté d’organisation sont les principaux acquis de la révolution malgré quelques rechutes passagères. « Ce sont ces deux acquis qui nous permettront de poursuivre la bataille. Hier, on combattait la dictature avec des fourchettes. Aujourd’hui, nous avons des bazookas », affirme Kaloutcha.

    Entre 2010 et 2013, le nombre d’associations en Tunisie a quasiment doublé entre 2010 et 20143. Le pays a connu un véritable « boom » associatif depuis la révolution et surtout après la mise en place d’un nouveau cadre légal organisant les associations en septembre 2011. L’étude de la Banque mondiale4 précise que « malgré les faibles taux de participation à des associations, 9 jeunes Tunisiens sur 10 accordent de l’importance au bénévolat au sein des organisations de la société civile ». Nolens volens, certaines associations fondées et pilotées par des jeunes jouent un rôle très important dans le processus transitionnel.

    Exemple youth decides http://www.rfi.fr/hebdo/20141114-tunisie-election-presidentielle-internet-application-politique-jeunesse

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