Les oiseaux entendent les tornades avant tout le monde

/les-oiseaux-entendent-les-tornades-avan

  • Les #oiseaux entendent les tornades avant tout le monde
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/12/18/les-oiseaux-entendent-les-tornades-avant-tout-le-monde_4543435_3244.html

    La légende et quelques constatations empiriques accordent depuis longtemps aux animaux une #prescience des #catastrophes naturelles. Lors du tsunami de décembre 2004, les éléphants auraient ainsi perçu la terrible vague et déserté les zones côtières. Aucune observation scientifique n’avait pourtant précisément décrit un phénomène de ce type.

    Concours de circonstances

    C’est à un formidable concours de circonstances que les ornithologues américains Henry Streby, de l’université Stanford, et David Andersen, de l’université du Minnesota, doivent cette première, publiée jeudi 18 décembre, dans la revue Current Biology. Spécialistes de la migration des oiseaux, ils avaient équipé l’année précédente des parulines à ailes dorées de microgéolocalisateurs. Ces petits oiseux chanteurs de la famille des fauvettes passent l’hiver en Colombie, avant de gagner les Etats-Unis au printemps, où ils s’accouplent. « Nous tentons de mieux connaître leurs itinéraires de migration et les embûches qu’ils rencontrent, car ces oiseaux sont aujourd’hui menacés », explique David Andersen. Capturés et bagués, les volatiles avaient été pourvus de capteurs photosensibles qui enregistrent chaque jour l’heure du lever et de la tombée du jour. Une fois les données récupérées, les scientifiques peuvent en déduire la position des animaux.

    C’est lors de l’analyse des résultats qu’ils ont découvert leur pépite : à savoir l’itinéraire suivi par cinq oiseaux entre le 26 et le 30 avril. Arrivés un à treize jours auparavant sur leurs terres estivales, ils en sont immédiatement repartis les 26 et 27 avril, direction le Sud. En quatre jours, ils ont effectué une boucle de 1 500 km, s’arrêtant deux jours en Floride, afin de contourner l’épisode violemment dépressionnaire qui frappait les Appalaches. L’un d’eux est même allé jusqu’à Cuba – on n’est jamais trop prudent – avant de revenir poursuivre, sans souci, sa vie dans les montagnes du Tennessee.