• « Pôle emploi, c’est vraiment devenu une machine de guerre » - Basta !
    https://www.bastamag.net/Pole-emploi-c-est-vraiment-devenu-une-machine-de-guerre
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6408.jpg?1509724296

    la dématérialisation, qui contraint les demandeurs d’emploi à s’inscrire par internet depuis début 2016, résume la politique globale de l’établissement : une mise à distance sans cesse renforcée des usagers, et plus particulièrement des plus vulnérables.

    « Comment font les gens qui n’ont pas d’Iphone ou de tablette ? Ou qui ne sont tout simplement pas à l’aise avec les nouvelles technologies ? C’est vite vu, ils ne s’inscrivent pas. » « On taille l’offre sur mesure pour les plus employables, et les autres, on les laisse sur le bord du chemin, voire on les pousse dans le fossé, enfonce Claude [1]. Pôle emploi, c’est vraiment devenu une machine de guerre. »

    #chômage #tri_sélectif

  • #Catastrophisme, administration du #désastre et #soumission durable (par René Riesel et Jaime Semprun) – Le Partage
    http://partage-le.com/2017/10/7943

    La dégra­da­tion irré­ver­sible de la vie terrestre due au déve­lop­pe­ment indus­triel a été signa­lée et décrite depuis plus de cinquante ans. Ceux qui détaillaient le proces­sus, ses effets cumu­la­tifs et les seuils de non-retour prévi­sibles, comp­taient qu’une prise de conscience y mettrait un terme par un #chan­ge­ment quel­conque. Pour certains ce devaient être des #réformes dili­gem­ment conduites par les États et leurs experts, pour d’autres il s’agis­sait surtout d’une #trans­for­ma­tion de notre mode de vie, dont la nature exacte restait en géné­ral assez vague  ; enfin il y en avait même pour penser que c’était plus radi­ca­le­ment toute l’or­ga­ni­sa­tion sociale exis­tante qui devait être abat­tue par un chan­ge­ment révo­lu­tion­naire. Quels que fussent leurs désac­cords sur les moyens à mettre en œuvre, tous parta­geaient la convic­tion que la connais­sance de l’éten­due du désastre et de ses consé­quences inéluc­tables entraî­ne­rait pour le moins quelque remise en cause du confor­misme social, voire la forma­tion d’une conscience critique radi­cale. Bref, qu’elle ne reste­rait pas sans effet.

    Contrai­re­ment au postu­lat impli­cite de toute la « critique des nuisances » (pas seule­ment celle de l’EdN), selon lequel la dété­rio­ra­tion des condi­tions de vie serait un « facteur de révolte », force a été de consta­ter que la connais­sance toujours plus précise de cette dété­rio­ra­tion s’in­té­grait sans heurts à la soumis­sion et parti­ci­pait surtout de l’adap­ta­tion à de nouvelles formes de survie en milieu extrême. […]

    La dissi­mu­la­tion et le mensonge ont bien sûr été utili­sés à maintes reprises, le sont et le seront encore, par l’in­dus­trie et les États. Toutes sortes d’opé­ra­tions doivent être menées dans la plus grande discré­tion, et gagnent à n’ap­pa­raître en pleine lumière que sous forme de faits accom­plis. Mais comme le prin­ci­pal fait accom­pli est l’exis­tence de la société indus­trielle elle-même, la soumis­sion à ses impé­ra­tifs, on peut y intro­duire sans danger des zones toujours plus éten­dues de trans­pa­rence : le citoyen désor­mais bien rodé à son travail de consom­ma­teur est avide d’in­for­ma­tions pour établir lui-même son bilan « risques-béné­fices », tandis que de son côté chaque empoi­son­neur cherche aussi à se discul­per en noir­cis­sant ses concur­rents. Il y aura donc toujours matière à « révé­la­tions » et à « scan­dales », tant qu’il y aura des marchands pour trai­ter une telle matière première : à côté des marchands de poisons, des marchands de scoops jour­na­lis­tiques, d’in­di­gna­tions citoyennes, d’enquêtes sensa­tion­nelles.

  • Piège nationaliste en #Catalogne

    Le processus de sécession mené par les nationalistes et le gouvernement catalan atteindra un paroxysme ce dimanche premier octobre, date du #référendum pour ou contre l’indépendance du « peuple catalan », il s’agit d’une #mascarade_politicienne, typiquement le genre de #farce_identitaire qui comme ce fut le cas en Ukraine peut tourner au tragique.

    La bourgeoisie et les politiciens catalanistes, pseudos martyres de la garde civile mais véritables carriéristes veulent entrainer dans cette aventure les travailleurs en faisant jouer leur fibre libertaire toujours vivante. Ces mêmes dirigeants corrompus qui ont arbitrairement emprisonnés des anarchistes, qui ont ordonné à leur police, les « mossos », le saccage des athénées libertaires de Barcelone, qui ont défendu le grand patronat contre les ouvriers, nous parlent maintenant de Justice, de Démocratie et de Liberté. Rappelons à tous ces imposteurs que l’émancipation des travailleurs se construit contre toute sorte de #nationalisme et de #xénophobie.

    CNT-AIT - Union locale de Toulouse, le 27 Septembre 2017

    • En ne critiquant pas le nationalisme espagnol et la violence de sa réaction, vous donnez vraiment l’impression de défendre l’Unité nationale-républicaine espagnole héritière du franquisme... bizarre pour des personnes se réclamant de l’anarchisme. L’indépendantisme catalan ne peut se résumer à une mascarade politicienne. Avec vos argument on croirait entendre les eurobéas.

      Mais ce n’est pas la première fois que vos position sont « bizarrement » orientées. D’ailleurs je constate que vous n’avez toujours pas retiré votre illustration sexiste avec El-Khomri

      https://seenthis.net/messages/550475#message550752
      https://seenthis.net/messages/535622#message535646
      https://seenthis.net/messages/550456#message550524

    • Le nationalisme espagnol n’est pas le thème du référendum et ce sont bien les indépendantistes catalans qui sont a la manoeuvre et ce de façon parfaitement cynique .

      Par exemple il évoquent le concept d’émancipation des peuples, c’est logique pour des nationalistes , mais il faut alors leur demander pourquoi Puigdemont qui est leur dirigeant en chef a en 2014 voté contre l’indépendance du Kurdistan ...

      Ensuite « parler de violence de la réaction » , quand on parle d’une poignée de politiciens corrompus interpellés quelques heures par la GC ,on se moque du monde, sans parler de ceux qui comparent ça a la répression franquiste, ces propos sont indécents ,ils insultent les centaines de milliers de personnes massacrées sous Franco . Par contre il n’est pas bizarre que ceux qui pratiquent un tel discours révisionniste insultent des travailleurs antinationalistes , sans Dieu, ni Maitre .

    • Une illustration , comme toute forme d’expression peut prêter a interprétations , pour ma part j’y vois une allusion a Manuel Valls et a sa marionnette El-Khomri, et a des critiques , je conçois qu’on puisse considérer les"valseuses "comme un film sexiste . A l’époque de sa sortie d’autres le considéraient comme un film pornographique et sous Franco ce film était carrément interdit .

      Il existe un fossé entre la critique et la censure , entre la Liberté et la Dictature , mettre a jour ce fossé devient une deuxième raison de cette illustration. .

    • Je ne comprends pas bien la logique : l’illustration est censée donner une image négative de Myriam El-Khomri et pour cela vous l’identifiez à un personnage ciblé par la censure ? Vous validez donc implicitement les arguments de la censure ?

    • L’allusion n’est pas identification, et quand cela serait cela ne validerait rien du tout, car les arguments de la censure pour interdire l’image ne visent pas ici la personne mais appartiennent au domaine de la morale , religieuse en 1974 et pseudoféministe de nos jours .

    • La censure franquiste peut donc être invoquée pour qualifier ceux qui émettent des doutes quant à la pertinence de cette illustration. On ne serait pas dans un cas où « ces propos sont indécents [et] insultent les centaines de milliers de personnes massacrées sous Franco » ?

    • Bien sûr que la censure franquiste (ou autre ) peut être « invoquée » puisque les productions jugées pornographiques étaient interdites sous Franco . Tout comme maintenant sous prétexte d’antisexisme montrer l’Image du corps de la femme était en soi scandaleux . La comparaison est parfaitement valable sur ce terrain , elle est même exemplaire d’un certain état d’esprit , car dans le premier message on ne se contente pas « d’émettre des doutes » , ce qui aurait été éminemment recevable , non, on demande le retrait de l’illustration . ..

    • Il faudrait arrêter avec les conneries supposées sexistes. Ce n’est pas l’objet du fil de discussion. Il ne faut pas détourner le débat de son objet. Ouvrez un fil sur l’illustration de khmri, si ça vous chante et discutez-en, si ça vous enchante, mais sur un autre fil, SVP.

      Pour ma part, je suis tout à fait d’accord que ce qui se passe en catalogne est une mascarade politicienne des plus immondes et hypocrites.
      Les pov’catalanistes élus, comme tous les bourgeois politiciens, n’ont qu’une envie, c’est de s’en foutre plein les fouilles ; ils en peuvent plus d’attendre et sentent bien qu’ils pourraient s’en mettre encore plus dans les poches s’ils étaient aux commandes, sans concurrence aucune.

      Les seuls qui tireront un bénéfice de cette séparation seront d’autres clans de la bourgeoisie de la politique, le patronat et les institutions religieuses. On n’échappe pas à l’oppression d’un Etat en créant un autre Etat. Les Etats fonctionnent tous dans le même sens ; d’abord son autoconservation, ensuite, servir les intérets de leur bourgeoisie.

      Quand je vois l’intox des médias qui nous parlent de violentes charges policières et de nombreux blessés dans le style « X blessés légers et quelques autres un peu plus gravement », ça montre que la presse encense les catalanistes et tente de donner une image exagérément tragique de la situation. Un peu plus gravement signifie clairement que ce n’est pas grave. Sinon, on aurait parlé de blessés graves ou de grèvement blessés. Mettre le mot gravement peut faciliter la surrenchère en faveur des catalanistes car les propos sont vite déformés.

      Il ne faut pas oublier qu’en catalogne, il y a beaucoup de gens qui sont contre l’indépendance, mais aussi contre le référendum. De ceux-là, la presse en parle si peu. Les médias font comme s’ils n’existaient pas. Ces anti-indépendantistes, très nombreux, ne sont pas, dans leur majorité, des fascistes, bien au contraire.
      En catalogne, une grosse part des habitants n’est pas, et ne se revendique pas, catalane. Et, même à barcelone, on croise énormément de gens qui parlent l’espagnol plutôt que le patois catalan. Personne n’empêche ceux qui le veulent de parler catalan, si ça les chante. Qu’en serait-il avec les catalanistes au pouvoir ?

      Il est exact que le spectre du scenario de l’euromaïdan plane sur barcelona et il est souhaité par les puigmont et compagnie. Et son prédécesseur, jordi pujol, n’a-t-il pas des casseroles au cul pour détournements de fonds et pour corruption ? A mon avis, les autres catalanistes brulent d’en faire autant. C’est le but de la manoeuvre. Et le pujol n’est certainement pas le seul dans son cas.

      Je rappelle que les molossos de escuadra s’en sont donnés à coeur joie pour matraquer les manifestants en 2011 et les anarchistes à chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion. Je ne sais pas si vous vous souvenez de l’opération policière pandora, qualifiée d’anti-terroriste. Là, ils ne se sont pas gêné pour matraquer personnes agées et gamins. mais ça c’est vite oublié comme la fuite « courageuse » des « vaillants » élus par hélico.
      Rien que cela devrait suffire à faire réfléchir ceux qui pensent que le catalanisme est une cause à défendre car ce sont les mêmes qui « seront » au pouvoir.

      Les appels à soutenir cette mascarade sont ridicules. ça montre que la confusion règne en maitre et qu’on ne réfléchit pas plus loin que le bout de son nez. Surtout si on est anarchiste, il est impossible de défendre le nationalisme quel qu’il soit, de défendre tout ce qui revendique des peuples supposés, de défendre les mythes réactionnaires, tout comme il est impossible de défendre les religions comme étant un droit alors qu’elle véhiculent des idées totalitaires.

      On entend les catalanistes se revendiquer de l’UE et en appeler à l’europe des nations, c’est digne des nationalistes franquistes. Je ne fais pas de différences entre nationalistes catalans et espagnols ; ils véhiculent la même idéologie nauséabonde. C’est un faux débat, un faux combat.
      ce n’est pas mon combat !

      La charte des langues régionales est seulement un préalable à faciliter la création d’une europe de petits Etats faciles à mettre au pas (ou à corrompre) si besoin est. des petits Etats, ça peut mieux gérer des populations forcément plus petites mais plus proches, surtout si l’esprit communautariste est suffisamment cultivé par la propagande pour couper les populations des différents petits Etats les unes des autres.

    • Tout comme maintenant sous prétexte d’antisexisme montrer l’Image du corps de la femme était en soi scandaleux

      Décider à la place des femmes de ce que l’on doit faire de leurs corps, que ce soit pour le cacher ou le montrer, c’est dans les deux cas l’expression d’un patriarcat sexiste.

    • Catalogne : prendre parti dans une situation étrange, Santiago López Petit
      https://lundi.am/PRENDRE-PARTI-DANS-UNE-SITUATION-ETRANGE

      Il y a des moments où la réalité se simplifie. Ce n’est plus l’heure de faire la part de la vérité et du mensonge dans les arguments qui prétendent défendre l’unité d’Espagne ou proclamer l’indépendance de la Catalogne. (...) Quand on en appelle à ’la Loi et l’Ordre’, tout à coup, tout s’éclaire et chaque position apparaît parfaitement définie sur la table de jeu. Puis, de façon viscérale, ceux d’entre nous qui restaient silencieux savons où nous situer : nous serons toujours face à ceux qui veulent imposer la consigne de rétablir l’autorité. Nous connaissons bien une phrase forgée en France avant la révolution de 1848 qui disait : ’La légalité tue’.

      Effectivement nous sommes, donc, contre l’État espagnol et sa légalité, bien que pour cela nous ayons à prendre parti entre des drapeaux qui nous étouffent, parce qu’ils nous pompent l’air, et des hymnes qui assourdissent et empêchent d’écouter ceux qui, rassemblés, parlent. Il serait magnifique d’affirmer qu’à cette légalité de l’État espagnol s’oppose la légitimité d’un peuple.

    • Il serait magnifique d’affirmer qu’à cette légalité de l’État espagnol s’oppose la légitimité d’un peuple.

      Il ne s’agit pas, ici, de la légitimité d’un peuple supposé, c’est à dire d’une mystification, contre la légalité de l’État espagnol, mais de l’opposition entre deux légalités d’Etat. Je rappelle qu’en catalogne, il y a, au moins, autant de gens qui sont contre l’indépendance que de gens qui se prétendent pour.

      Pour ma part, ma position est de rejeter tous les Etats. Les multiplier est fait pour compliquer la tâche qui va dans ce sens.

    • Il existe un fossé entre la critique et la censure

      La remarque est intéressante, même si hors sujet.
      Je dirai simplement que critique et censure sont diamétralement opposées. Par natures, la censure interdit la critique et la critique transgresse la censure. C’est comme le fossé entre liberté et dictature.

    • Il suffit de lire le fil de la conversation pour comprendre qui en a détourné le sujet , cela permet de ne pas argumenter et de procéder par de la censure, des insultes et autres injonctions . unagi , ktche, aude, madmeg , on n’ a pas entendu votre avis sur la question de la situation en catalogne ....

      J’ai lu les textes mis en ligne personne n’évoque le plan international . La référence a l’ Ukraine est ici intéréssante , il semblerait que face a l’UE la Russie voudrait rendre la monnaie de la pièce de Maidan (l’intervention de Assange dans les réseaux sociaux va dans ce sens )

      Qu’en pensez vous ?

    • Il ne s’agit pas, ici, de la légitimité d’un peuple supposé, c’est à dire d’une mystification

      Non mais as-tu lu l’article ou juste l’extrait ? La phrase qui suit immédiatement est

      Malheureusement il n’en va pas ainsi, et que les partis indépendantistes ne recommencent pas à nous rouler dans la farine.

    • Aux autres j’en profite pour transmettre les remerciements pour vos disgressions de la part de l’illustratrice qui l’a commise : elle a bien ri !

      C’est bien pour sa santé, mais je voie pas le rapport. Être une femme n’offre pas d’immunité à la culture du viol. Utiliser la caution d’une femme ne vous fait pas paraître moins sexistes, c’est tout le contraire.
      @l’illustratrice_ventriloque tu devrais lire ceci qui explique les problèmes posé par ton image ; https://seenthis.net/messages/547951

      Sinon pour la Catalogne c’est épatant de voire que vos brillantes lumières sont en harmonie avec les matraques espagnoles.

    • La charte des langues régionales est seulement un préalable à faciliter la création d’une europe de petits Etats faciles à mettre au pas (ou à corrompre) si besoin est. des petits Etats, ça peut mieux gérer des populations forcément plus petites mais plus proches, surtout si l’esprit communautariste est suffisamment cultivé par la propagande pour couper les populations des différents petits Etats les unes des autres.

      Ça vous fait un joli point commun avec le super-jacobin Mélenchon.

      Donc, si je comprends bien, la libre association au niveau local doit être encadrée pour maintenir l’unité au niveau d’une entité issue de l’État national bourgeois ?

    • « Sinon pour la Catalogne c’est épatant de voire que vos brillantes lumières sont en harmonie avec les matraques espagnoles »

      Les matraques espagnoles font partie du scénario classique , de la nécéssaire martyrologie pour tenter d’ entrainer la population dans l’aventure chauvine.

    • Pour parvenir a faire un choix entre deux parties,qui sur le fond défendent la même idéologie politique, on est obligé de sortir du réel pour rentrer dans le sentiment .
      N’étant ni un politicien ni un romantique j’observe les faits sociaux , et en la matière il s’avère qu’en Catalogne les partisans du séparatisme se recrutent dans les classes aisées et qu’a l’inverse plus on descend l’échelle sociale plus on s’oppose a l’idée d’indépendance .
      Du coup je ne vois pas dans cet imbroglio l’amorce d’une révolution sociale , je renvoie a cette anecdote qui illustre la complexité de la situation , celle de gitans qui le 01/10 dans un quartier pauvre de Gérone ont piqué les urnes, que les mossos ont voulu arrêter et qui ont été défendu par la garde civile . Cet épisode a fait le tour des réseaux espagnols .
      https://www.mediterraneodigital.com/gente-y-tv/ultimas-noticias-gente-y-tv/prensa/milagro-gitanos-y-guardia-civil-se-defienden-y-echan-a-los-moss

    • il s’avère qu’en Catalogne les partisans du séparatisme se recrutent dans les classes aisées et qu’a l’inverse plus on descend l’échelle sociale plus on s’oppose a l’idée d’indépendance

      C’est bien de dire ça, mais cela repose sur quoi ? (Je ne sais pas hein, ça peut parfaitement être vrai, mais il faut que ça repose sur quelque chose.) Est-ce qu’il y a des statistiques des intentions de vote et de non-vote suivant le milieu social, comme il peut y en avoir pour d’autres élections en France ou autre ?

      Car il y a un article de Contretemps qui a été posté sur seenthis qui démontre justement l’inverse, que les classes bourgeoises aisées de ce territoire sont contre l’indépendance (groupement patronaux, grands patrons, etc, qui pour beaucoup se sont positionnés contre, et ensuite ont fait quelques revirement opportunistes mais que dans tous les cas ils n’en sont pas à l’origine du tout).

    • Manuel Cervera-Marzal : « Le référendum catalan, c’est l’action de désobéissance civile la plus massive de l’histoire de l’Union Européenne »
      http://www.regards.fr/web/article/manuel-cervera-marzal-le-referendum-catalan-c-est-l-action-de-desobeissance

      La Catalogne s’embrase sur fond de processus d’indépendance. Quelles sont les forces en présence ? Comment se positionne la gauche espagnole ? Va-t-on vers une guerre de sécession ? Manuel Cervera-Marzal, sociologue spécialiste de la gauche espagnole, nous aide à y voir plus clair.

      https://youtu.be/NezvE0HpBv8

      #Indépendance_de_la_Catalogne

    • C’est bien de dire ça, mais cela repose sur quoi ? (Je ne sais pas hein, ça peut parfaitement être vrai, mais il faut que ça repose sur quelque chose.) Est-ce qu’il y a des statistiques des intentions de vote et de non-vote suivant le milieu social, comme il peut y en avoir pour d’autres élections en France ou autre ?

      oui des observations personnelles puis l’anecdote de Gérone et surtout cette étude de « el pais »
      https://politica.elpais.com/politica/2017/09/28/ratio/1506601198_808440.html

  • Les Makers m’écœurent

    Connaissez-vous le DIY (pour Do it yourself , c’est à dire littéralement « fais-le toi-même ») ? Il désigne une manière de faire, relativement autonome, sans dépendre d’institutions ou de grandes marques.
    Il y a dix ans, on entendait parler du DIY à Grenoble uniquement autour du mouvement punk. Les concerts organisés dans des squats, c’était DIY. Les brochures faites avec une machine à écrire, des ciseaux, de la colle et une photocopieuse, c’était DIY.
    La bouffe à prix libre faite à partir de légumes récupérés sur le marché, c’était DIY.
    Mais depuis les imprimantes 3D et les « fab labs », le DIY s’est institutionnalisé et est maintenant promu par les geeks branchés. Reportage au salon Maker Faire, à Grenoble, où le DIY s’infiltre jusque dans les courses de drones.

    Une gamine s’émerveille et crie « oh ! Un drone ! » comme si elle venait de voir un bébé renard. D’autres enfants pointent l’engin du doigt quand celui-ci, piloté par un type branché (grosses lunettes, barbe, tatouages...), s’en va planer au-dessus du parking de Grand Place.

    La suite sur :
    https://www.lepostillon.org/Les-Makers-m-ecoeurent.html

    #makers #diy #fablabs #coursededrone

    • L’effet pot-pourri de Maker Faire fait que chacun peut s’y retrouver. Il y aura bien dans la masse un stand qui méritera votre intérêt. Sculpter du bois, vendre le Linky ou faire des courses de drones ? Tous makers ! La diversité des pratiques exhibées permet de légitimer celles qui sont nuisibles et tentent de se faire passer pour des créations de passionnés de bricolage. Le plaisir évident de faire soi-même de la petite bidouille réalisée avec ses petites menottes est détourné au profit de technologies et de grosses firmes qui veulent avant tout que « l’autonomie » des bricoleurs passe par leurs services.

      #acceptabilité bien sûr

    • Comme vous l’aurez compris, les makers, ça veut dire les gens qui font. Un peu nous tous en fait, non ? Moi qui fabrique mes propres confitures, aurais-je ma place parmi les 90 stands de makers ? Eh bien oui, à condition que j’utilise un chaudron à commande numérique ou un drone pour décrocher mes cerises perchées trop haut dans l’arbre. C’est là tout l’enjeu du mouvement : promouvoir les nouvelles technologies dans une ambiance très légère et familiale, sans se poser de question sur la finalité de la production. Du moment que c’est DIY et innovant, on prend !

      (...)

      Je passe vite mon chemin devant les dizaines d’imprimantes 3D occupées à fondre du plastique pour fabriquer des petites figurines de Pokemon ou autres chatons. Tout à coup s’ouvre à moi une pièce où l’ambiance est différente, moins frénétique. On y trouve une couturière, des artisans du bois, des autoconstructeurs. Telle une enclave résistante au milieu de la robotisation généralisée, il existe encore quelques makers de tradition, de ceux qui ne cherchent pas la performance ni le gadget high-tech. D’autres cas isolés apparaissent dans les dédales du salon : artistes, brasseurs, radioamateurs, fabricants de petits jouets en bois ou autres loisirs créatifs. On sent la volonté pour certains de se réapproprier des savoir-faire les pieds sur terre plutôt que de nous plonger dans les ondes de la ville intelligente. Le cul entre deux chaises, d’autres hésitent et semblent se poser des questions politiques, comme ce stand de « retrogaming » (jeux vidéos anciens) ou l’on trouve un autocollant « 1984 was not a manual » en référence au best-seller d’Orwell.

      (...)

      Le mouvement maker ne se contente pas de l’autonomie vers laquelle chacun pourrait tendre en répondant à ses besoins basiques (alimentation, logement, habillement...). Ici on produit des robots, du numérique, on fait de la publicité pour des multinationales et des start-ups présentes en masse sur le salon et on compte sur les sympathiques makers pour dorer le blason des technosciences.

      #confusion aussi, dans ce cas.

      Au passage, on notera que rien dans ce qui est décrit n’indique l’existence d’un « mouvement ». Il y a une association de fait entre des bricoleurs et des multinationales dévastatrices, c’est tout.

    • « Confusion » orchestrée de manière très consciente à mon humble avis. C’est un des grands moyens d’acceptabilité que d’entretenir ce genre de confusion et de faire croire que ces techniques complexes (high-tech) ne sont qu’une suite logique d’autres activités passées, dans la continuité, comme si c’était les mêmes finalités, etc.

    • Deux choses :

      – les lieux spécialisés style fablab sont effectivement de drôles de fourre-tout mais permettent une chose que je trouve intéressante c’est de mutualiser certaines ressources : la place (l’espace), les machines de découpe par exemple (j’aime bien bricoler des trucs mais ma petite scie ne fait pas toujours le poids), ce qui permet de récupérer du bois (par exemple) sans avoir à en racheter (ce qui est le cas si tu vas au casto/brico du coin) pour faire tes découpes.
      – ce qui a changé dans le bricolage du dimanche, c’est le fait qu’il soit plus facile de bricoler des trucs « techniques », et que tu coup tu as un regain pour l’électronique du dimanche qui a toujours existée, sinon pas de radio alternatives hein, sans des passionnés de soudure politisés,
      – qu’il y a une diffusion de « l’esprit hacker » pour le meilleur et pour le pire, cette idée/envie de reprendre la main sur les objets qu’on nous impose, les faire durer, les transformer. Voir le succès des repair café. Un exemple, contourner les limitations des imprimantes qui sont programmées pour ne durer qu’un certain nombre d’impressions. J’ai participé à des reparis cafés où l’espace le plus actif était celui de la couture : réparations d’habits, de chaussettes, les trucs que l’on faisait autour de moi quand j’étais petite, pour économiser et qu’on ne fait plus car les habits sont tellement pourris et peu chers... (Ré)apprendre à coudre, se vêtir moins mais mieux...etc.
      Ça c’est le versant utile de ce foutoir.

      – de l’autre côté il y a une idéologie technophile, libérale, le maker comme entrepreneur, autonome etc... soit-disant dépolitisé mais en fait tout à fait capitaliste. Les deux co-existent parfois dans le même espace. C’est pourquoi aux fablabs, je préfère les hacklabs...

    • Le DIY à la sauce 2010, c’est aussi une manière de conquérir les esprits entrepreneuriaux, branchés si possible, moutons des temps modernes, avec la barbe et la chemise bûcheron, mais bien en troupeau quand même.
      À ce train, même les activités classés « branchées » d’hier et pourtant si proche du faire soi-même ne trouvent plus preneurs (ou pas assez). J’en veux pour preuve le logiciel libre, pourtant hi-tech (ou plus assez ?) qui manque de doigts mieux répartis.
      Quand on tourne le dos à la cathédrale pour se diriger vers le bazar, si c’est trop chiant, trop long, pas assez loisir, pas assez hype, on abandonne et on s’engouffre chez leroy merlin.
      cf https://atelili.tuxfamily.org/wiki/atelier:16

    • Dans ces espaces, comme dans les AMAP, il y a un intérêt pour l’expérimentation et le débat sur et autour de la consommation, de la production, de la monnaie, du réseau, de l’écologie etc. Ça ne veut pas dire que c’est tout bien propre et super, mais au moins il y a des possibilités. Je n’ai pas tellement vu ces possibilités au supermarché ou chez casto.

  • Le Dark Tourism
    Ne vous arrêtez pas avant 30 secondes de visualisation.
    Belle étude indirecte de la MORT @aude_v @lan02
    http://www.dailymotion.com/video/x2x1qgv_le-dark-tourism-une-nouvelle-tendance-de-voyage_news?from_relat


    Ambroise Tézenas a parcouru le monde pour découvrir ce qu’on appelle le « dark tourism » ou « visiteur de la désolation ».

    Ça me rappelle les personnes qui allaient sur la frontière turque en 2012 pour voir les bombardements à distance en Syrie.
    #antarctique #népal #syrie #auschwitz #pripiat #fukushima #tsunami #jfk

    • @aude_v
      J’ai tendance à croire que le Dark Tourism s’applique aux sites où les cendres sont « encore chaudes » ou peuvent encore être attisées. Je veux dire qu’il y a un aspect pionnier dans ces visites. Un petit quelque chose que l’on ne verra plus pareil dans quelques années.
      Cela n’exclut pas des sites déjà anciens, si tant est que l’on apporte un regard neuf.
      Par exemple, visiter Tchernobyl en y regardant la nature reprendre ses droits, est un point de vue terriblement contemporain au regard de la crise environnementale, impossible il y a 20 ans, différent dans 10 ans, c’est maintenant ou jamais.
      Autre exemple, visiter le lieu de l’assassinat de JKF à Dallas avec des pièces récentes de l’enquête en tête, c’est faire parti des premiers à faire corroborer ces éléments jusqu’alors cachés, comme dans une chasse au trésor.

    • @aude_v on est d’accord mais à ce moment là le terme tourisme ne s’applique plus vraiment. Une visite d’un lieu de mémoire n’est pas du même ordre que la fascination d’un désastre humain observé d’un point de vue consumériste sensationnaliste (consommer de la sensation lugubre comme d’autres des heures de sieste au soleil). Qu’il y ait par exemple des gens pour aller observer en live depuis la frontière turque les bombardements à distance en Syrie, ça fout un peu la nausée.

    • Cela semble être en contradiction avec le tourisme « traditionnel » critiqué (entre autre) dans Offensive « L’horreur Touristique » - 2008, dans l’édito :
      « Dans une société polluée et agressive, les individus stressés et oppressés par un travail rationalisé cherchent une compensation thérapeutique. Le monde idéalisé, épargné des ravages de la société industrielle que promeuvent les voyagistes les attire. […] »
      Mais :
      « plus une zone apparaît protégée, plus elle attire, car la recherche d’authenticité est devenu le leitmotiv de l’industrie touristique. »
      Après avoir tout ravagé, le tourisme se concentre sur les ravages eux-mêmes, toujours dans l’idée d’authenticité. Comme les baroudeurs de l’extrême sont toujours des défricheurs pour l’industrie touristique : ça restez dans la même logique.

      https://offensiverevue.wordpress.com/2015/02/02/offensive-14

      https://offensiverevue.files.wordpress.com/2015/02/offensive14.pdf