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  • Les hébergeurs français : « On sort un bazooka pour tuer une mouche »
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/10/les-hebergeurs-francais-sort-bazooka-tuer-mouche-258609

    Après l’argument « libertés », l’argument économique. Le projet de loi sur le renseignement hérisse le poil de toute la galaxie des défenseurs de l’Internet libre. Il en défriserait probablement beaucoup d’autres si le côté technique de la chose n’en floutait pas les enjeux. Mais ce vendredi, c’est un autre aspect qui est mis en avant : celui de son éventuel impact économique. Source : Rue89

    • J’ai un problème avec cet argument. L’argument économique que l’on fait valoir en second plan. Et qui devient le levier.

      Dans le cas présent le projet de surveillance est inacceptable d’un strict point de vue de l’éthique et c’est surtout cela qui compte. La fourniture de l’argument économique est en fait un brèche pour parvenir à ses fins. Que le projet de loi connaisse les amendements nécessaires pour contourner l’argument économique et c’est un boulevard pour faire passer une loi qui n’aura en revanche rien perdu de son caractère fondalementalement anti-éthique. Les tenants de l’argument économique auront obtenu satisfaction, voire davantage et du coup on les entendra devenir entièrement favorables à ce qui continue d’être inacceptable.

      L’année dernière le même scenario s’est produit au moment de la grève des intermittents du spectacle lesquels se sont entièrement égarés dans des démonstrations et des calculs parfois capillo-tractés qui visaient à édifier les anti-intermittents du spectacle à propos des retombées financières de la culture. Comme si une personne qui travaille à un spectacle se préoccupait du chiffre d’affaires des commerces alentours du théâtre dans lequel elle travaille. C’est un très mauvais couteau qui finit toujours par se retourner contre ceux qui commencent à l’agiter.

      Au contraire il me semble qu’il ne faut pas craindre de faire de certaines positions de principe d’indépassables forteresses, dans lesquelles l’argument économique ne rentre justement pas en ligne de compte. Commencer à laisser entrer l’argument économique dans ces places fortes de principe c’est comme laisser entrer les chevaux de Troie.