Zineb El Rhazoui « scandalisée » de sa mise à pied

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  • Comme tu le sais, quand Seymour Hersh utilise des sources anonymes sur un sujet particulièrement sensible et dangereux pour ces sources, c’est très mal, amateur… du mauvais journalisme.

    Quand on veut savoir ce que pensent les journalistes de la rédaction de Charlie Hebdo, on fait comme ceci :
    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/05/14/charlie-hebdo-zineb-el-rhazoui-scandalisee-de-sa-mise-a-pied_4633851_3236.ht

    Un autre journaliste s’indigne du sort réservé à Zineb El Rhazoui, qui est une « grande gueule » mais qui « s’est exposée et mise en danger depuis des années » pour écrire un livre comme celui sur Mahomet avec Charb ou pour ramener des reportages.

    « Je suis très surpris d’une décision aussi bête et méchante, mais pas au sens de Hara-Kiri... critique-t-il. La méthode est incroyable pour Charlie. C’est violent. »

    « Un autre journaliste », « il »… une source anonyme, quoi. Apparemment, il est aussi dangereux de parler depuis l’intérieur de la rédaction de Charlie que depuis l’intérieur des services secrets pakistanais.

    Ça doit être très différent aux États-Unis, land of the free, les journalistes courageux du Watergate et tout ça. Par exemple, comment travaille Gabriel Sherman, un des journalistes les plus connus couvrant justement le milieu journalistique américain (récemment, un des plus cités pour savoir pourquoi Hersh a publié son article à la LRB plutôt qu’au New Yorker) ?
    http://www.cjr.org/the_water_cooler/gabriel_sherman_on_getting_thi.php

    Liz Cox Barrett: Many of your stories include multiple unnamed sources from some big-shot media organization or another recounting juicy details about some closed-door staff meeting and/or dishing or griping about his or her coworkers. What major media outlet has been the toughest to crack? And, what’s your secret for cultivating such well-placed sources?

    Gabriel Sherman: I’ve found that all of the media outlets on the beat are tough to crack in their own ways. Conde Nast’s intensely private culture is a big reporting roadblock, while the sheer size and complexity of the New York Times presents its own specific challenges.

    As leaky as the New York media scene appears, getting journalists to talk can be a tricky proposition. By nature we have thin skins. And as much as reporters like to go out and find the story, journalists are among the most reluctant to be a part of one. In my reporting, I play it straight with my sources and protect their confidences 110 percent. Honesty and integrity are among the most important tools that establish trust with people. My goal is to report fairly and accurately on the media organizations on my beat at a critical transition in our media culture, and I’ve found sources respond to that mission.

    Oh… Mon… Dieu… le milieu journalistique new-yorkais serait encore plus secretive que le milieu de barbouzes pakistanais, d’où le besoin de sources anonymes pour savoir ce qui se passe chez Conde Nast et au Times !