La société du mépris - AnarSonore

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  • 24 SUICIDES A L’EDUCATION NATIONALE - anarced
    http://anarced.over-blog.org/article-24-suicides-a-l-education-nationale-88254345.html

    Depuis 2000, 24 suicides ou tentatives concernant des personnels de l’Éducation Nationale ont fait les titres de l’actualité. Seize de ces drames ont eu lieu sous le dernier quinquennat dont six cette année.
    Dans tous les cas, les autorités mettent en avant la fragilité psychologique, voire l’incompétence de leurs employés et nie tout lien entre ces actes suicidaires et le travail. Mais cet éternel refrain de l’employeur infaillible et irréprochable est de plus en plus difficile à entendre, celui encore plus récurent du statut privilégié des enseignants devient tout à fait insuportable...
    La liste qui suit n’est pas exhaustive car tous les suicides ne font pas les titres des journaux mais elle apporte un éclairage intéressant sur les conditions de travail des personnels de l’Éducation Nationale.
    Tous ces drames ne doivent pas rester complètement vains. Des leçons doivent en être tirées pour que des entrailles de cette école massacrée une école plus juste puisse enfin naître.

  • Rezo s’est fait ici sur seenthis le porte parole de L’escalier qui bibliothèque (http://escalbibli.blogspot.com/2011/10/comme-une-maladie-honteuse.html) pour nous assener une vérité : une dame qui souffre au point de (tenter) de se suicider ne peut pas être critiquée.
    Je tiens à m’inscrire en faux.
    je cite :
    “Au pied d’un article - je n’ai pas noté sur quel support -, il s’est trouvé quelqu’un pour s’indigner du fait qu’une enseignante tente de se suicider par le feu, devant les élèves et à l’heure de la récréation... Ce sont, anéfé, des choses qui ne se font pas. Et j’attends avec impatience que cette personne avisée s’attelle à son clavier pour nous donner prochainement un « Traité de savoir-vivre à l’usage des suicidé(e)s ». Cela manque terriblement dans les bibliothèques. (...) Source : L’escalier qui bibliothèque “

    Désolé de devoir réfléchir cet évènement avec plus de recul et de profondeur que ce "tout ou rien" indigné.

    Commençons par rappeler que le suicide est un acte criminel.

    Lorsque un acte de suicide est aussi ostentatoire que celui-ci, je crois qu’il convient de considérer ses deux versants :

    – le suicide proprement dit qui est affaire de dépression, de mal être, et qui demande réflexion sur ce qui l’a provoqué (en l’occurrence les conditions de travail dans l’éducation nationale ; peut-être)

    – l’acte ostentatoire (se faire flamber en public, qui plus est devant des enfants) qui est un acte de fou et un viol visuel inadmissible de la part d’une personne responsable ayant autorité. On pourrait presque aller jusqu’à dire qu’il est incompréhensible que l’environnement de travail de cette dame n’ai pas décelé chez elle cette folie avant qu’elle passe à l’acte. Il est permis de penser qu’il y a dû y avoir quelques signes avant coureurs. Laissons le bénéfice au doute.

    Je crois que les deux aspects doivent être distingués.

    Ce qui en fait une information intéressante est peut être à l’extérieur de la personne, dans l’amalgame et l’instrumentalisation de ceux qui veulent démontrer que les conditions de travail sont mauvaises.

    Personnellement, je crois que les personnes qui instrumentalisent l’acte en tentant d’en faire un symbole se trompent : on ne croit plus au martyrs de nos jours.

    Je rappelle que les bonzes—inventeurs du concept d’immolation publicitaire—ne se suicidaient pas et n’étaient aucunement dépressifs : ils faisaient un acte politique et ne cherchaient qu’a frapper l’opinion, ce qui d’ailleurs ne rend pas leur acte plus sympathique.