Y’a-t-il une vie après le X ?

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  • Les 400 culs : Y’a-t-il une vie après le X ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/11/ya-t-il-une-vie-apres-le-x-.html

    Prenez Adriana Noranti, par exemple : « Elle a bossé comme assistante maternelle jusqu’à ce qu’un père de famille la reconnaisse. Elle s’est fait virer sur le champ », raconte Nina Roberts, qui n’ose même pas reprendre son ancien travail de coiffeuse, de peur que cela lui arrive également. « C’est totalement illégal de renvoyer une personne parce qu’elle a tourné dans des films pornographiques », proteste Nina. Mais aucune fille ne porte plainte, suivant une sorte de fatalité… « Je pense qu’elles se laissent faire. Elles sont au courant des lois, mais je pense qu’elles sont face à un truc tellement répétitif qu’elles finissent par lâcher l’affaire… Elles n’ont plus envie de se battre. »

    Nina Roberts elle-même semble avoir lâché prise. Son témoignage est bouleversant. Lorsqu’elle s’est “rhabillée”, quittant le cocon protecteur du milieu du X, la jeune femme brusquement bascule dans un univers d’auto-destruction : il est presque insupportable d’avoir à affronter la haine quotidienne des gens qui “détestent” les actrices de X non pas pour ce qu’elles sont mais pour ce qu’elles représentent. Pour protéger son fils de 9 ans, Nina Roberts est obligée d’éviter les foules en sa compagnie. Elle ne sort avec lui qu’à huit heures du matin, ou bien le soir, en rasant les murs, obsédée par la peur d’être reconnue et agressée verbalement en présence de son enfant.

    • Ce qui est marrant dans le texte c’est "... dénoncée par un père de famille qui l’a reconnu... S’il l’a reconnu c’est que c’est un gros cochon qui regarde des films pornos en cachette :) et le cuistre en plus joue les nazis collabo en dénonçant la nana.

      Et par ailleurs les hommes ? hein ? eux pas de pb de reconversion ? on les admire pour la performance ? un nana qui baise c’est une salope, un mec qui baise c’est un surhomme, un héros, un mec on dit ouh là là qu’il est fort celui là ...

    • Je suis quand même époustouflé par l’angle choisi. Pour faire spectaculaire on choisi les filles parce qu’elles sont des filles et que ça fera vendre, ça sera excitant et on espère que tous les vieux vicelards seront devant leur écran en espérant se rincer l’oeil (ils en seront pour leur frais). Alors qu’ils auraient pu choisir de parler des travailleurs du sexe, dans leur ensemble, avec ls problèmes de reconnaissance, de reconversion, de traitement, de perception. Ça aurait été beaucoup plus sérieux et intéressant. Mais non, on veut continuer, à la télé, à traiter les femmes comme des putes. C’est ça qui est vraiment révoltant.

    • Dans le cas d’espèce, c’est un reportage d’Ovidie qui est elle même une « rhabillée » donc je pense qu’on peut l’excuser d’avoir choisi l’angle des seules filles sans crier au machisme. Il serait effectivement intéressant d’étudier la question de « la condition masculine after-porn » mais il y a une raison simple qui fait que c’est beaucoup plus compliqué pour les filles : ce sont elles les stars. À de rares exceptions près, les mecs sont surtout des bites (qu’on a fatalement moins de chances de reconnaître…)

    • Oui à part certains (Ron Jeremy etc.), les acteurs masculins font moins figure de star, c’est même rare que leur nom soit mis en avant, maintenant je suis pas sûr que ça les empêche de rencontrer des problèmes dans leur vie sociale une fois rhabillés.