Ces expositions de femmes photographes présentées comme injustement oubliées et donc arrachées à cet oubli a priori dû au fait qu’elles soient des femmes, ces expositions au jeu de paume ne sont pas très convaincantes. J’irai même jusqu’à dire qu’elle peuvent produire l’effet inverse de celui qui est escompté tant les oeuvres qui sont présentées sont faible la plupart du temps et en plus d’une faiblesse pléthorique. Celle de Germaine Krull ne fait pas exception. De petits tirages en noir et blanc, aucune image vraiment marquante, des recherches qui sont dignes du club photo et chaque exposition est très poussive pour tenter de mettre en avant une sensibilité féminine qui ne saute pas aux yeux a priori , quand, au contraire, en sous main, on voit surtout beaucoup de suivisme de la part de ces photographes vers des modèles masculins de la même époque, mais dont on ne peut pas nier que leur oeuvre est infiniment supérieure. chacune de ces expositions par exemple montre des oeuvres qui sont sans cesse à la limite du plagiat des grands noms de leur époque, principalement, Brassaï, Man Ray et Nagy Moholy Nagy, plus modestement Kerstesz.
Il me semble que la démonstration serait tellement plus forte avec des femmes photographes plus récentes, parmi lesquelles, Barbara Crane, Joyce Neimanas pour ne citer que ces deux-là, et dans le cas de cette dernière ce serait très amusant de voir que le plagiat est du côté masculin (ce qui permettrait de ringardiser une mauvaise fois pour toutes David Hockney)