• Peut-on tout montrer et rester élégant ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/12/a-t-on-le-droit-de-tout-montrer-.html

    « Bataille avait raison de relier l’œil et le sexe, explique Frédéric. Le sexe qui relie les êtres humains est aussi ce qui leur permet d’entrer dans les zones obscures, d’aller au-delà des apparences… Photographier un #sexe est finalement un acte très redondant, c’est comme si on photographiait quelqu’un en train de photographier… ». Grand amateur de mises en abîme, Frédéric raffole de ces portraits de femmes qu’on ne voit qu’à travers la lentille inversée d’un appareil #photo ancien, sous forme de reflet ou à travers le regard que jette une foule d’observateurs attentifs. Ainsi, la vérité se dérobe sans cesse dans ses photos qui poursuivent sans relâche la même recherche obsessionnelle. « Vers 2002, à l’âge de 40 ans, je me suis dit qu’il fallait que je comprenne mon histoire familiale, pour retrouver ma liberté. Avoir le courage d’aborder la représentation du sexe féminin tout autant que celle du mal. Ouvrir la boîte de Pandore… faire sauter les verrous. »

  • Quand les médecins étaient des gigolos
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/12/quand-les-medecins-etaient-des-gigolos.html

    Créé à l’intention exclusive des hommes, son vibromasseur n’avait pas pour vocation de soigner l’hystérie. Mortimer Granville déconseillait en tout cas fermement que l’on utilise son vibromasseur sur les femmes, incapables, selon lui, de supporter l’ébranlement causé par les vibrations de l’engin… Peut-être craignait-il qu’elles n’en tirent trop de bonheur ? Il faut savoir que jusque dans la seconde moitié du 20e siècle, les médecins trouvent profondément suspect le plaisir que les femmes se donnent… Certains rendent la masturbation responsable de “l’aversion conjugale”… Propos qu’on peut encore entendre dans la bouche de certains psychologues de nos jours qui accusent les sextoys d’être “segmentants” (entendez par là “nocifs pour le couple”) ou encore “addictifs” (c’est bien connu, les femmes perdent facilement la tête dès qu’elles jouissent)…

  • S’embrasser, c’est s’aimer ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/12/sembrasser-cest-saimer-.html

    Vous ne vous embrassez que deux fois dans la journée, vite-fait avant le travail ? Il a oublié de le faire ce matin ? Elle s’écarte stratégiquement quand vous vous approchez d’elle ? Il y a « comme un froid sur tes lèvres », suggère Alexandre Lacroix qui augure mal de votre relation future… Dans un essai à la fois horripilant et lumineux, Contribution à la théorie du baiser, Alexandre Lacroix affirme que sans cette marque d’affection un couple ne peut survivre longtemps. « Pour mesurer la force du lien sentimental, il suffit d’observer la régularité, la durée et l’intensité de leurs baisers. Rien n’est plus destructeur à la longue que l’oubli du baiser. » On pourrait se révolter contre cette forme de diktat insidieuse qui assimile le “calin” conjugal, l’insupportable mamour buccal, à une preuve d’affection… mais ce serait sans compter sur la force des symboles qui structurent notre vision du monde. Même ceux et celles qui se défendent d’aimer cette accolade faciale ne peuvent s’empêcher d’être heureux quand, dans un film hollywoodien, les deux héros échangent un long baiser !