• http://www.echelleinconnue.net/newsweb/20160224

    Le focus médiatique et émotionnel sur la Jungle de Calais, présentée comme événement, oblitère l’inscription de cette urbanité dans une généalogie longue et muette, qui a sans doute moins à voir avec une dramaturgie internationale qu’avec le clandestin, pendant de nos villes modernes.

    #urban_matter #villes_nomades

  • « Espèce d’espace, du bricoleur, de l’architecte, du hacker » par le designer libre Christophe André, l’architecte Jérôme Gueneau et les membres du hackerspace.

    http://www.echelleinconnue.net/newsweb/20131127

    > Leur point commun : le bricolage et l’espace (physique et numérique)

    > Jeudi 28 novembre 2013 / 18h30 / dans les locaux d’Echelle Inconnue

    Les membres du Hackerspace Jeanne_d_Hack présenteront leurs usages du bricolage/bidouillage et la philosophie inhérente à leurs pratiques.

    Les hackerspaces ont pour principes : l’ouverture de lieux pour l’échange de connaissances sur l’usage créatif de la technologie, la rencontre en pair à pair, sans médiation, l’autogestion et l’autonomie financière, sans soutien institutionnel. Pour résumé, c’est un espace ouvert à tous les "bidouilleurs" de soft ou de hardware, aux électroniciens comme aux informaticiens. Il se réunit de manière régulière tous les lundis soir à Echelle Inconnue.
    Un but était aussi de réhabiliter le terme de hacker, le sortir de la confusion entretenue par les médias avec le "pirate". Dans les hackerspaces, on s’intéresse surtout au code, au hardware, aux réseaux (sécurité, anonymat, réseaux pairs à pairs, piratebox, etc.). Ce sont des communautés de pratique, sans nécessairement un unique projet commun, mais réunissant des personnes impliquées dans des projets libres logiciels ou hardware désireux d’échanger leurs connaissances.

    Jérôme Gueneau, architecte, mettra en confrontation deux figures différentes, l’architecte et le bricoleur.
    Il tentera de répondre à la question suivante : En quoi la pratique du bricolage peut être utile à redéfinir les rôles dans les re-configurations de nos univers bâtis (agraires ou métropolitains) ? En regard quelques exemples de nouvelles attitudes d’architectes et collectifs par rapport à l’exercice de leur métier..

    Christophe André, designer libre propose « Vers un design libre ? »
    Comment produire soi-même les objets de son quotidien ? Peut-on autoproduire son énergie, ses modes de déplacement, ses outils ? Comment développer une approche de la technique basée sur l’entraide, l’autonomie, le partage ? Christophe André, "ingénieur militant", nous présentera ses expériences et les travaux de l’association Entropie.

    #architecture_radicale #design_radical #tout_radical

  • CONFERENCE + ATELIER CARTOGRAPHIQUE / BRUXELLES / intervention au CIFAS

    http://www.echelleinconnue.net

    Encore un truc génial comme seuls les gens « d’échelle inconnue » savent en faire.

    La Carte n’est pas le monde mais un regard particulier porté sur lui.

    L’objectif du cartographe est-il de produire une image du monde, ou un monde à l’image de la carte ? En effet, la carte moderne donne à voir une image du monde où rien n’échappe au regard, où est exclu tout lieu secret ou caché. C’est pourquoi cette carte est totalisante. Elle se charge de regrouper l’ensemble de toutes les données possibles en une représentation neutre, globale et exhaustive. Elle est le véhicule d’une certaine représentation ou idée du monde dans laquelle chaque groupe, chaque société dicte ses propres codes qui traduisent de façon précise son orientation culturelle ou politique. La carte géographique n’est donc pas l’unique version correcte du monde mais une des versions possibles. Malgré son apparente objectivité, la carte est avant tout un regard particulier sur le monde, ce qui invite à relativiser la réalité cartographique. Pourtant, en retraçant tous les parcours effectués et en les organisant de façon claire selon un code compréhensible, la carte peut prétendre être un outil efficace pour reconstruire la réalité du monde représenté. Cependant, en rassemblant tous les chemins possibles, la carte banalise l’importance de chacun de ces itinéraires en une trace codifiée. La carte semble vouloir rassembler des éléments issus d’expériences d’origines disparates pour former un tableau du savoir géographique. Or sa neutralité apparente nous masque l’expérience des hommes par qui elle est née, et ne laisse pas non plus imaginer l’expérience des hommes qui l’utiliseront. Elle reste une image figée entre deux actions : faire la carte et utiliser la carte. Les descripteurs de parcours ont disparu ! D’un premier souci d’ordonner le désordre naturel et son hétérogénéité, la carte en vient à organiser et à donner l’ordre du monde. Pourtant la réalité est multiple. Actuellement la représentation cartographique tend à n’être qu’une réduction arbitraire faisant de la ville une surface délimitée, par des signes arbitraires, des pleins et des vides, des noirs et des blancs : triomphe du trait, du compartimentage.

    #cartographie #visualisation #perception

  • Arpenter Paris pour y dénicher de nouveaux espaces... oui oui !
    Vous en avez rêvé, Echelle inconnue l’a fait

    http://www.echelleinconnue.net/newsweb/20130703

    Depuis quelques temps déjà nous trouons Paris !

    Echelle Inconnue s’associe au PEROU et aux Enfants du Canal dans le cadre d’un projet de création d’un centre d’hébergement nomade pour personnes sans domicile dans Paris intra muros.

    « Il n’y a plus de foncier ! » Voilà ce que répondent les institutions. Paris est plein en somme. Son plan entièrement hachuré interdit de prendre place.

    Alors, comme Lewis Carol partant à la chasse de l’animal fantastique appelé le Snark, nous partons à la chasse au luxe. Puisque le luxe, c’est l’espace.

    #cartographie_participative #cartographie_radicale #résistance

  • Book Factory / Echelle Inconnue

    http://www.echelleinconnue.net/bookfactory

    les livres et les journaux merveilleux et étranges de nos amis d’échelle inconnue

    Book Factory

    Ici, on plie !

    Depuis 1998, Echelle Inconnue produit ses propres journaux, livres, récits des projets et de ceux qui les ont portés, traversés, mais aussi perspectives d’une connaissance s’élaborant à notre hauteur.

    Tentative de reprise de nos mots de la plume du spécialiste, d’assumer l’élaboration de notre propre théorie, de construire le contre récit capable de s’opposer au récit dominant dont nos villes meurent ; comme meurent ceux qui la peuplent mais à qui la fable officielle n’offre aucun rôle.

    Voilà nos textes, livres et journaux de déserteurs.

    #architecture #urban_matter #géographie #résistance #art

  • Echelle Inconnue : désordre culturel

    http://www.echelleinconnue.net

    Doctorat sauvage en architecture
    Conférence de Marc Bernardot/ Jeudi 28 mars 2013 / 18h30 /

    Marc Bernadot est professeur en sociologie à l’Université du Havre, il présentera son livre : Captures

    Depuis quelques décennies le contrôle des frontières et l’accès à la citoyenneté ont été considérablement renforcés et durcis. Alors même que se poursuit et s’accélère un puissant processus de globalisation, les mobilités humaines sont pour partie entravées. Si l’hyper mobilité des élites mondiales est facilitée, les circulations migratoires des populations exposées aux forces du marché, de la nature et des armes sont rendues de plus en plus ardues par des dispositifs étatiques de sélection et de répulsion. Cet ouvrage propose d’interpréter les politiques anti-migratoires et l’émergence de la figure du « sans-papiers » ou du « clandestin », qui n’est en fait qu’un étranger privé de ses droits, à la lumière des anciennes guerres de capture d’esclaves. Ce modèle permet de résoudre la contradiction apparente d’une part entre les besoins avérés de main d’œuvre dans les pays occidentaux et ces politiques et d’autre part entre les fondements humanistes des démocraties et le recours à l’internement et la déportation de civils. Il aborde successivement les questions que posent ces politiques quant au fonctionnement des Etats contemporains, au développement d’un complexe économique carcéralo-migratoire et aux redéfinitions des cadres identitaires des sociétés multiculturelles.

    • Le clandestin, le sans-papier, l’étranger sont les derniers représentants de l’homme libre en compagnie des poètes et des picaros.
      Les puissances politiques, économiques, ont accordé toute la place à « l’individu », c-a-d. au porteur d’une identité contrôlée, admise et surveillée, comme toute frontière : c’est la mondialisation ou mise au pas de tous les peuples.
      On voit que la liberté de ce gus est fictive, comme son identité : homme-sandwich des pouvoirs, il est un pantin utile : il soutient la consommation, fournit les armées et vote utile. Accessoirement, sans emploi il grossit les statistiques du chômage. Il est là aussi pour ça.
      « L’autre » est refusé. Il entre dans la catégorie des dangers définis par les Etats : « terroriste, membre de minorité, asocial, autonome, outsider », etc.
      Ainsi l’homme est-il radicalement nié. Ce n’est pas d’aujourd’hui.
      Ici on peut remarquer en passant l’effet aggravant causé par « l’information » dominatrice autant que globalisée, au détriment du savoir de chacun.

  • « L’HABITAT TEMPORAIRE : DE LA PRÉCARITÉ DÉSIRÉE À LA PRÉCARITÉ IMPOSÉE »

    http://www.echelleinconnue.net/newsweb/20120604

    CONFÉRENCE #7
    par Olivier Sirost, professeur d’Université en STAPS à Rouen
    le Jeudi 07 juin 2012 à 18h30
    au 18 rue Sainte Croix des Pelletiers 76000 ROUEN

    Parce que la ville n’est pas faite que de rues et de murs. Dans le cadre de son travail sur les nouveaux nomadismes : “Makhnovtchina” Echelle Inconnue serait heureux de vous rencontrer à la conférence d’Olivier Sirost que nous espérons suivie de discussions informelles autour d’un verre.

    Le camping examiné sous l’angle particulier de l’habitat est ramené tantôt à des considérations historiques qui marquent la vie du nomade sous la tente, tantôt à des observations d’actualité faisant de l’hôtellerie de plein air un substitut de résidence secondaire. Entre ces perspectives qui considèrent le camping à la fois comme constante anthropologique de l’homme et comme une forme de vacances à la mode, se déploie un éventail d’usages et de manières d’habiter. Sur un même terrain classé se mêlent toiles de tentes – canadienne, carrée, igloo -, tonnelles, caravanes de plusieurs générations, vans, camping-cars, bungalows entoilés, mobilhomes, chalets, abris de jardin, voire appartements. Selon les lieux, ce savant mélange sépare les formes ou les relie, en supprimant certaines, en impose une seule et unique. Joyeuse anarchie, ordonnancement stict des emplacements par catégories, ou isolement lié à la propriété, tout est possible en camping. Chaque coin possède sa propre coloration, son authentique atmosphère et son paysage bricolé. Cela est d’autant plus vrai que les campeurs s’évertuent à emboîter, à agencer, à juxtaposer ces manières d’habiter, ces sensibilités, comme un jeu de Lego perpétuellement recommencé. Chaque pouce de surface habitable est minutieusement examiné et utilisé. A la « science du terrain » qui caractérise le savoir-faire du campeur se superpose un art de la mosaïque définissant un esprit des lieux. Ainsi, on trouve sur les terrains classés tout autant un camping-car vide de toutes extension caractéristique du nomade qu’une caravane avec auvent en toile et tonnelle entourée de tentes igloos, signe affiché de la cellule familiale. Chaque emplacement révèle un style caractéristique, une manière de vivre. Sans doute nulle part ailleurs qu’au camping cette transition entre la sphère intime et la sphère publique de l’habitat n’est autant affichée.

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