Pour discréditer ceux qui cherchent les vrais moyens de sortir de la crise, traitez-les d’antisémites ! « Le blog de SuperNo

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  • Pour discréditer ceux qui cherchent les vrais moyens de sortir de la crise, traitez-les d’antisémites !

    Alain Beitone a donc publié sa prose dans “Le Monde” qui mérite plus que jamais son sobriquet de “Quotidien Vespéral des Marchés”. Je vous laisse lire ce salmigondis d’inepties, ainsi que la réponse immédiate d’Étienne Chouard (autre professeur d’économie, toute règle étant confirmée par des exceptions !). J’imagine que sa tension est montée à 47 quand il a lu ça, et les réponses circonstanciées qu’il a faites dans ce document sont parfaites.

    Je veux juste ajouter quelques grains de sel.

    D’abord la démarche de Monsieur Beitone est parfaitement détestable. Il disqualifie d’emblée nos idées avant même de les énoncer, les traitant de “rumeurs”, et prétendant (faussement, de surcroît) qu’elles proviendraient de l’extrême droite, et plus précisément d’Alain Soral et de Marine Le Pen.

    D’une part il est clair que le Front National, un peu comme une pie voleuse, récupère des trucs de bric et de broc pour y faire son nid. D’autre part, si Marine Le Pen constate, un jour d’été, qu’il fait beau ou alors qu’il y a de plus en plus de monde à Pôle Emploi ou aux Restos du Cœur, faudrait-il disqualifier comme fascistes et antisémites tous ceux qui ne font que constater des évidences ?

    Il a néanmoins raison sur un point. Il ne faut pas donner de bâtons pour se faire battre. Je trouve par exemple contre-productif d’appeler la loi du 3 janvier 1973 “Loi Pompidou-Giscard-Rothschild”, voire carrément “Loi Rothschild”. Les pitres qui défendent cette loi contre toute évidence ont alors beau jeu de nous discréditer.

    C’est d’autant plus idiot que l’antisémitisme est en France un phénomène marginal. Même les électeurs du FHaine ne sont plus obnubilés par le sujet. Mais on parle toujours bien plus d’antisémitisme que du racisme ordinaire, dont l’exemple vient pourtant de tout en haut de l’État, et qui lui est généralisé.

    Bref. Si comme le souligne Etienne Chouard, Pompidou a bien fait partie de la direction de la banque Rothschild et se trouvait donc en position de conflit d’intérêt, à ma connaissance il n’y a pas de preuve que la banque Rothschild soit intervenue dans l’élaboration de cette loi. Si je me trompe, merci de me le prouver ! On a néanmoins le droit de s’interroger sur les raisons qui ont poussé les politiciens de l’époque à nous trahir ainsi. Comment ne pas penser à de la corruption ?

    La loi de 1973 n’a pas besoin du nom de Rothschild. La saloperie de sa substance se suffit à elle-même : c’est un sabordage, une trahison, un suicide financier. Point d’antisémitisme là-dedans, un simple constat, accablant.

    L’essentiel de l’argumentation du sieur Beitone tient dans le fait que la “loi de 1973” n’existe plus depuis 1994, et que par conséquent, tous ceux qui en parlent sont forcément des ignares et des bouffons. La belle blague ! Comme Etienne Chouard le précise, cette saleté a été généralisée à l’Europe par le traité de Maastricht (article 104) puis celui de Lisbonne (article 123). Le sabordage initial se poursuit donc, il a simplement changé de nom…

    http://www.superno.com/blog/2011/12/pour-discrediter-ceux-qui-cherchent-les-vrais-moyens-de-sortir-de-la-crise-