Megaupload : le cancer du pirate

/megaupload-le-cancer-du-pirate

  • Megaupload : le cancer du pirate | Reflets
    http://reflets.info/megaupload-le-cancer-du-pirate

    Mais là où la distribution d’hier se compliquait la vie avec des magasins, du personnel, de la publicité et de la promotion, cette nouvelle race de distributeurs a mis au point ce qu’il se fait de mieux dans l’innovation des startups : un écosystème.

    En établissant des règles qu’ils maitrisent de bout en bout, les sites de #DDL laissent la place à une multitude d’acteurs qui vont faire le boulot à leur place : certains pour des revenus misérables, d’autres, plus malins, en échange de sommes rondelettes, suffisantes, pour les meilleurs, pour s’assurer une retraite dorée en quelques années.

    Le modèle économique qu’ils proposent à leur écosystème est complexe, et varie d’un site de DDL à un autre, mais on retrouve souvent les mêmes variables dans la façon dont ils proposent de structurer économiquement et technologiquement l’écosystème qui les entourent :

    un système d’affiliation pour la vente de leurs formules « premium », permettant à quiconque leur apportant un client de toucher une commission, qui peut s’avérer très généreuse.
    la rémunération de ceux qui hébergent chez eux des fichiers ‘populaires’, entendez par cela que si vous y placez un fichier et que celui-ci est téléchargé des milliers de fois, vous gagnerez beaucoup. Inutile de vous dire que « Avatar » en DivX a plus de chances d’être populaire que vos photos de vacances.
    cerise sur le gâteau, et c’est là que du point de vue modèle économique, cela touche au génie, cette rémunération est effectuée dans une monnaie virtuelle, propre à chaque site de DDL, dont le cours est variable selon le bon vouloir des dirigeants du site.
    Enfin, des API permettant d’industrialiser les opérations d’hébergement et de téléchargement sur le site de DDL, ce qui permet à la fois une efficacité « industrielle » pour ceux qui y mettent en place des fichiers et plus de confort pour ceux qui les téléchargent.

    Le tout flirte avec la légalité, mais pour l’instant se sort plutôt bien de ses soucis juridiques, quitte à déménager d’une législation à une autre, comme ce fut le cas pour Rapidshare, transféré de l’Allemagne à la Suisse l’année dernière.

    J’avais déjà partagé cet article à l’époque, mais il est toujours aussi pertinent après la fin de #megaupload

  • Mon avis sur la fermeture de MegaUpload par le FBI

    Comme vous le savez tous, le FBI a fermé le site de MegaUpload. De nombreuses réactions ont suivi... mais pas forcément celles que l’on aurait pu espérer.

    http://progval.net/freedom/megaupload-fbi-down.html

    Comme vous le savez probablement déjà tous, le FBI a fait fermer hier le site MegaUpload et arrêté son PDG.

    Dans le flot des tweets qui ont suivit cet évènement, j’en ai distingué trois types :

    « Mais où je vais télécharger mes films, maintenant ? »
    « Zut, mon abonnement Premium. »
    * « Ça va faire plein de fichiers perdus »

    Avec des déclinaisons plus ou moins polies et plus ou moins bien orthographiées.

    Je me passerais de commentaire sur le premier type ; ce genre de discussions existe déjà depuis bien longtemps, et il n’y a rien de bien nouveau.

    Quant au second, je n’ai guère beaucoup plus à dire ; je pense qu’on peut considérer que, grosso-modo, 90% des gens qui ont un abonnement premium entrent également dans la catégorie de ceux qui s’en servent pour téléchargement illégalement, et c’est bien fait pour eux.

    Enfin le troisième : on ne le répète jamais assez : « Redondance, redondance, redondance ! »

    Après ce rapide aperçu de ce que j’ai vu, voici ce que j’en pense.

    Tout d’abord, MegaUpload, c’est pas des gentils internautes désirant faire profiter la communauté de la culture. C’est une société qui fait cela pour le profit, mais qui en plus le fait sur des fichiers illégaux ; elle en a conscience, et l’encourage. Si je vous dis « Groupe de personne gagnant de l’argent au travers d’activités illégales », comment appelez-vous ça ? Personnellement, j’appelle ça la mafia, et je ne vois pas pourquoi MegaUpload serait dispensé de ce titre.

    Ce qui malheureusement ne m’étonne pas, c’est que dans presque tous les avis (sur Twitter ou dans ma classe) que j’ai vu, la seule réaction réelle est la perte de l’accès au contenu en lui-même, et non pas ce que cette fermeture implique.

    Apparemment, cela ne choque personne que le site soit fermé sans procès. Pour moi, le seul moyen de faire officiellement la différence entre censure et « protection », c’est de passer par un procès. Donc, tant qu’il n’y aura pas eu de procès, je considérerai qu’il s’agit de censure. Néanmoins, comme me l’a fait remarquer ma mère, il est normal de mettre fin aux activité d’un criminel pour l’empêcher de nuir (ça s’appelle la prison préventive). Cependant, je doute que laisser tourner MegaUpload quelques mois de plus soit particulièrement nuisible. Et rien n’empêche le gouvernement de geler les comptes bancaires/Paypal de MegaUpload (puisque visiblement, il au-dessus de la loi).

    Rappellons également que MegaUpload n’est pas un site américain, mais que le FBI a tout de même eu la possibilité de faire tomber le site. Que cela fasse réfléchir ceux qui ne se sentent pas concernés par la SOPA, qui vise à rendre ce genre de censure légale.

    Et notons enfin que la fermeture de MegaUpload va remettre en route le partage en client-à-client, ce qui va faire chuter les chiffres de Hadopi et le chiffre d’affaire de Cogent.

  • Megaupload : le cancer du pirate | Fabrice Epelbouin (Reflets)
    http://reflets.info/megaupload-le-cancer-du-pirate

    (republication) Le jumeau maléfique du P2P : le direct download Le direct download (DDL, pour les intimes), d’un point de vue économique, renverse totalement le mouvement de dilution à dose homéopathique du rôle de la distribution. Bien au contraire, il en renforce le pouvoir, au point de dessiner un avenir où les distributeurs seront bien plus puissants qu’ils ne l’étaient hier, au temps de la FNAC et du Virgin Megastore. Plutôt que de partager les coûts entre tous, la distribution est entièrement à la charge d’un petit nombre d’acteurs (ça vous rappelle quelque chose ?) : Rapidshare, Megaupload, et quelques autres. A eux la charge d’assurer la distribution de tout ce qui est numérique : logiciels, jeux vidéos, musique, cinéma, documentaires, enregistrements d’émissions de télévision, etc, etc. (...) Source : Reflets

  • Megaupload : le cancer du pirate | Fabrice Epelboin
    http://reflets.info/megaupload-le-cancer-du-pirate

    Republication d’un article de RWW écrit en juin 2010 Il fut un temps, avant Hadopi, où piratage rimait avec P2P, un mode de distribution des fichiers très sophistiqué, qui avait entre autre mérite celui de répartir la consommation de la bande passante entre les personnes partageant un fichier. Pour être clair, si mille personnes partageaient un mp3, tous (ou presque) donnaient un peu de leur bande passante pour permettre aux autres de télécharger un peu du fichier. La distribution était ainsi répartie entre les consommateurs, son cout divisé à l’infini, approchait suffisamment le zéro pour être intégré dans les forfaits ADSL illimités des téléchargeurs. Technologiquement, c’est fantastique, mais d’un point de vue économique, cela dessine un avenir où, si le marketing et la promotion peuvent encore espérer tenir un rôle, la distribution n’en a, elle, plus aucun. La forme la plus aboutie, du point de vue de la vision économique sous tendue par le P2P, est proche

    #A_la_Une #Economie #Monde