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« … en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur » (André Breton)

  • Le capitalisme, c’est l’enfer… mais ça peut être pire encore

    La vie quotidienne assistée de l’#IA_générative dans 5 à 7 ans, la réalité cauchemardesque qu’imagine Les Échos :

    Depuis que l’assistante d’Anna [avocate] a été remplacée par une intelligence artificielle, la cadence s’est certes accélérée, mais il manque du contact humain. Son « #IA personnelle », intégrée dans les outils de bureautique de Microsoft puis au système informatique de son cabinet d’avocats, prépare désormais ses réunions, avec des « slides », résume de longs textes et lance même des recherches juridiques fastidieuses.

    […] « Dans les métiers de la communication, on arrive à gagner plus de 50 % de productivité. Les outils répondent aux appels d’offres, proposent un plan de réponse, etc. De même dans la création d’images , les outils sont assez bluffants, explique Michel Lévy-Provençal, consultant, conférencier et chroniqueur aux ’Echos’. L’IA ne va pas remplacer l’humain, mais celui qui utilise l’IA va dépasser celui qui y est rétif. »

    […] Depuis son licenciement, Nicolas n’a pas retrouvé de poste et bénéficie du revenu minimum universel, une vieille idée, remise au goût du jour avec l’essor de l’IA, et poussé par Sam Altman, lui-même, cofondateur d’OpenAI, derrière ChatGPT. Difficile pour Nicolas de faire valoir sa longue expérience alors que le contexte a changé. « On pourra bientôt imaginer une sorte de cryogénisation des connaissances où tous les mails, SMS, dossiers d’un salarié sont conservés. On posera des questions à une IA comme on les posait à un senior de l’entreprise », explique Vincent Terrasi, formateur en data science et cofondateur de Draft and goal, en 2023.

    […] Selon une étude de McKinsey, publiée en 2023, l’IA générative pourrait apporter entre 2.600 et 4.400 milliards de dollars de valeur ajoutée à l’économie mondiale, chaque année (soit plus que le PIB de la France) à partir de 2045 dans un scénario médian.

    […] Depuis qu’il n’y a plus de devoirs à rendre, les enseignants s’étant plaints qu’ils étaient réalisés par ChatGPT, les évaluations en classe sont encore plus importantes dans les notes, d’où la nécessité de s’entraîner tous les jours. En mathématiques, même s’il n’aime pas trop son professeur - un ancien développeur licencié à cause de l’AI, reconverti dans l’enseignement -, Lucas apprécie d’avoir encore des professionnels en chair en en os : dans certains pays, certaines matières sont désormais enseignées par des robots, notamment si un prof vient à manquer. Ces dernières années, l’IA a fait des progrès fulgurants, faisant oublier que ChatGPT obtenait tout juste la moyenne au bac de philosophie en 2023.

    Ses exercices terminés, et la plupart de ses « corvées » comme prendre ses rendez-vous, répondre à un courrier et acheter un cadeau pour sa mère, faites grâce à son assistant personnel doté d’IA, Lucas peut à présent regarder un film en 3D. Avec son casque, il construit son propre film en direct, en fonction de ses émotions, mesurées par des électrodes. « Il y a un boulevard extraordinaire pour l’IA dans le divertissement au sens large, dans la mesure où elle peut construire des images en temps réel », explique Michel Lévy-Provençal. « On peut même imaginer de faire revenir des doubles de personnes disparues, comme on l’a vu pour Elvis Presley dans l’émission ’America’s Got Talent’ », ajoute Nicolas Gaudemet, partner spécialiste de l’IA, chez Onepoint.

    […] Bip, bip : le petit verre de vin - le deuxième - d’hier soir a encore déclenché une alarme. Victor se lève pour l’éteindre. « Saleté de machine ! », peste-t-il. Depuis qu’il a été obligé de porter en permanence son smartAIphone, sur les conseils de l’Assurance Maladie, toute son alimentation est analysée pour l’alerter en temps réel. Et pas seulement : il doit tous les jours uriner sur un petit galet de 90 millimètres de diamètre bourré d’électronique, siglé Withings, une start-up française , pour contrôler sa santé. […] Quand il a des questions sur sa santé, Victor peut les poser d’abord à son assistant personnel doté d’une IA, avant de voir un professionnel. « L’IA ne va supprimer les médecins, mais permettre plutôt de dresser un premier bilan. C’est l’une des réponses possibles aux déserts médicaux », dit Eric Hazan. Si ce fonctionnement avait suscité beaucoup de résistances, les médecins avaient dû s’y plier, d’autant que cela évitait, entre autres, l’explosion des violences à l’hôpital connues au début de la décennie.

    […] D’ailleurs, l’hôpital, il n’y en a presque plus à l’aube de 2030. Du moins en zone rurale où habite Victor. Le gouvernement avait décidé de regrouper les centres de santé. « L’IAG va bouleverser toutes nos organisations, prévoit Laurent Alexandre, en juin 2023. Les centres de coordination comme les hôpitaux n’existeront plus ou presque un jour. Le diagnostic sera fait par une IA, avec le support d’un médecin bien évidemment puis le contrôle par une IA. Beaucoup d’opérations seront évitées, puisque l’on détectera avec beaucoup d’avance les maladies. »

    Du repos, lui a conseillé le SmartAIPhone de Victor. Depuis qu’il n’a plus besoin de faire ses courses, la plupart des grandes enseignes de distribution s’étant lancé dans l’IA à l’image de Carrefour dès mi-2023 , il n’est plus obligé de sortir. Il peut passer ses journées en regardant Roland Garros, qui a cloné la voix de Rafael Nadal, pour commenter les matchs, dans la foulée de Wimbledon qui avait expérimenté l’IA dès 2023. « C’était mieux avant », soupire Victor.

  • Les parasites (suite)

    Sur les six premiers mois de l’année, les 500 personnes les plus riches au monde ont vu leur fortune bondir de 852 milliards de dollars, selon les calculs de Bloomberg, qui a mis à jour ce mardi son « Billionaires Index » . Selon les données compilées par l’agence, chaque membre de ce classement a gagné en moyenne 14 millions de dollars par jour au cours des six derniers mois.

    […] D’après Bloomberg, au premier semestre, le S&P 500 a affiché une hausse de 16 % tandis que le Nasdaq a bondi de 39 %, porté notamment par l’euphorie autour de l’intelligence artificielle.

    Ce sont d’ailleurs les patrons de la tech qui ont le plus profité de cet emballement des marchés. En premier lieu, Elon Musk. L’excentrique propriétaire de Twitter, mais surtout de Tesla et Space X, a gagné 110 milliards de dollars depuis le début de l’année. Avec une fortune estimée à 247 milliards au 30 juin, il conforte son statut d’homme le plus riche du monde.

    Il devance Bernard Arnault qui, selon Bloomberg, a gagné 37,3 milliards sur les six premiers mois de l’année. La fortune du patron de LVMH (propriétaire des « Echos ») atteignait 199 milliards de dollars fin juin. A la troisième place du podium, Jeff Bezos, patron d’Amazon, a engrangé près de 50 milliards de dollars sur le semestre portant sa fortune estimée à 155 milliards.

  • L’inflation vient-elle vraiment de la rapacité des entreprises et du parasitisme du grand patronat ? Oui (Les Échos confirment)

    La vague d’inflation qui a submergé l’économie mondiale depuis plus d’un an ne ressemble pas aux autres. Cette fois-ci, ce n’est pas la faute aux salaires. Les profits jouent un rôle majeur dans ce qui a été baptisé « greedflation » aux Etats-Unis. Et les regards se tournent désormais vers la zone euro.

    Sur le Vieux Continent, des économistes du FMI estiment que les profits ont « joué un large rôle, contribuant à 45 % de l’inflation » du début 2022 au début 2023. […]

    Même constat à la Banque centrale européenne. Le 27 juin, à l’université d’été de la BCE de Sintra, au Portugal, sa présidente Christine Lagarde relevait que « les bénéfices par unité produite ont contribué pour à peu près deux tiers à l’inflation intérieure en 2022 alors que, au cours des vingt dernières années, leur contribution moyenne comptait pour environ un tiers ».

    […] le volume des profits dans la zone euro était supérieur de 1 % début 2023 à ce qu’il aurait été en poursuivant sa tendance de la décennie 2010-2019, tandis que le volume des salaires était inférieur de 2 %.

    […] Dans l’agroalimentaire, les marges […] ont provoqué une hausse [des prix] de plus de 2 % au seul premier trimestre 2023.

    Et la blague du jour :

    Christine Lagarde estime que les salaires de la zone euro vont augmenter de… 14 % d’ici à la fin 2025.

  • Après la mort de Nahel, une légitime colère ! | Communiqué de LO (29 juin 2023)
    https://www.lutte-ouvriere.org/communiques/apres-la-mort-de-nahel-une-legitime-colere-725277.html

    L’exécution du jeune #Nahel, 17 ans, à Nanterre par un policier a déclenché une vague d’#émeutes qui reflète la colère légitime de la #jeunesse des #quartiers_populaires. Aujourd’hui, ceux qui nous gouvernent appellent à la non-violence et nous demandent de faire confiance à la justice. Mais où est la justice ?

    Les policiers tirent sur des jeunes pour tuer, et cela ne date pas d’hier ! Les délits de faciès, le racisme, les discriminations à l’emploi ne datent pas d’hier non plus ! Tout comme le délitement de l’éducation, du logement, des transports dans les quartiers populaires.

    Et quelle justice y a-t-il pour les travailleuses et travailleurs de ces quartiers ? Ils sont à la base de toute l’économie, ils travaillent dur et ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, ne serait-ce que pour nourrir correctement leur famille.

    Le gouvernement prêche la non-violence ? Mais c’est avec #violence qu’il nous a imposé de travailler deux ans de plus. Avec violence, qu’il a essayé de faire taire les manifestants. Avec violence, qu’il pourchasse les femmes et les hommes qui n’ont pas de papiers.

    Alors, oui, la violence ressort par tous les pores de cette société pourrie d’injustices. Elle naît en premier lieu de l’exploitation, des bas salaires et du mépris dans lesquels le patronat, les plus riches et les pouvoirs publics tiennent le monde ouvrier.

    Dans cette société dominée par l’argent, la place assignée aux travailleurs et à leurs enfants est de servir les plus riches. Ils doivent se faire tout petits et se plier aux caprices de la bourgeoisie et à son système d’exploitation. Leur vie ne pèse pas grand-chose aux yeux de ceux qui dirigent, comme aux yeux de la police et de la #justice.

    Police et Justice ne sont là que pour protéger un ordre social injuste, qui nous condamne à toujours plus d’inégalités, de barbarie, de violences et même de guerres. Et ce ne sont pas quelques changements législatifs qui modifieront la situation.

    Alors, comment ne pas comprendre la révolte actuelle d’une partie de la jeunesse des quartiers populaires ?

    Mais cette révolte s’épuisera en vain si elle ne trouve pas d’autres façons de s’exprimer que de brûler les poubelles, les voitures des habitants ou les bâtiments publics. Car les premières victimes en seront, comme toujours, les plus pauvres. Pour porter autre chose que l’autodestruction, le vent de révolte doit conduire le camp des travailleurs, c’est-à-dire la classe ouvrière constituée essentiellement par les femmes et les hommes des quartiers populaires, les jeunes et les moins jeunes, quelles que soient leurs origines, à s’engager politiquement pour changer la société.

    Ce qui manque aujourd’hui, c’est un parti révolutionnaire capable d’offrir une issue constructive en faisant avancer le combat contre ceux qui dirigent la société et sont les véritables incendiaires.

    Les travailleuses et les travailleurs ont le pouvoir de remettre en cause cet ordre social. Ils produisent tout, ils contribuent à faire fonctionner toute la machinerie de l’administration et des services nécessaires à notre vie quotidienne. Ils connaissent les problèmes du plus grand nombre, pour les vivre eux-mêmes. Ils peuvent sortir la société de ce piège infernal, s’ils prennent conscience que c’est à eux de la diriger et s’arment d’une politique révolutionnaire

    C’est dans cette perspective que LO appelle aux rassemblements organisés pour protester contre cet assassinat.

    Le 29 juin 2023, Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière.

  • 25 juin 1965 : première réunion du Cercle Léon Trostky

    Tous les textes (titres ci-dessous) depuis le 7 octobre 1983 sont en ligne ici :
    https://lutte-ouvriere.org/publications/CLT

    – 173 Afrique : face aux rivalités impérialistes, pour une politique de la classe ouvrière 17/06/2023
    – 172 Le mouvement ouvrier face aux deux guerres mondiales 15/04/2023
    – 171 La Chine depuis Mao : face aux pressions impérialistes et aux menaces de guerre 10/03/2023
    – 170 Iran : face à une dictature obscurantiste, élément de l’ordre impérialiste 04/02/2023
    – 169 L’Ukraine : terrain d’affrontement entre l’impérialisme et la Russie 19/11/2022
    – 168 Les banques, un concentré du capitalisme en crise 20/11/2021
    – 167 L’État moderne, de l’époque féodale à nos jours : un appareil d’oppression au service des classes dominantes, que les travailleurs devront renverser 24/06/2021
    – 166 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris 18/03/2021
    – 165 Italie, septembre 1920 : l’occupation des usines 01/03/2021
    – 164 Le jeune parti communiste : du combat pour créer un parti révolutionnaire au stalinisme 09/02/2021
    – 163 États-Unis : Après des élections en temps de crise 22/11/2020
    – 162 Venezuela, Bolivie, Chili… L’Amérique latine dans la crise 10/01/2020
    – 161 Algérie - révolte contre le système politique et aspirations sociales 19/10/2019
    – 160 Contre le grand capital, le camp des travailleurs 17/05/2019
    – 159 Le capitalisme, un système économique à l’agonie, un ordre social à renverser 22/02/2019
    – 158 L’industrie pharmaceutique soumise à la rapacité des capitalistes 19/01/2019
    – 157 Le monde paysan l’alimentation et la planète sous la dictature du capital 17/11/2018
    – 156 80 ans après la fondation de la Quatrième Internationale le trotskysme seul programme pour l’émancipation des exploités 20/10/2018
    – 155 La Russie à l’heure du capitalisme décadent 16/06/2018
    – 154 L’explosion sociale de mai-juin 1968 14/04/2018
    – 153 Brésil : des révoltes d’esclaves aux luttes du prolétariat 16/02/2018
    – 152 Le mouvement communiste et la question nationale 19/01/2018
    – 151 L’industrie d’armement et la domination impérialiste 25/11/2017
    – 150 1917-2017 : la révolution russe 20/10/2017
    – 149 Soixante ans après les indépendances l’Afrique sous le joug de l’impérialisme 28/01/2017
    – 148 Après l’élection de Trump, quelles perspectives pour la classe ouvrière des États-Unis ? 18/11/2016
    – 147 Face aux ravages de la mondialisation capitaliste l’impasse du souverainisme 11/06/2016
    – 146 Syriza, Podemos... quelles perspectives pour les « gauches radicales » ? 09/04/2016
    – 145 Les révolutionnaires et les élections 12/02/2016
    – 144 Les combats pour l’émancipation des femmes et le mouvement ouvrier 09/01/2016
    – 143 Le réchauffement climatique : un révélateur de l’irresponsabilité du capitalisme 09/10/2015
    – 142 La longue lutte des Noirs américains 19/06/2015
    – 141 Temps de travail, salaires et lutte des classes 10/04/2015
    – 140 Un quart de siècle après l’éclatement de l’URSS, le peuple ukrainien victime des rivalités entre l’impérialisme et la Russie de Poutine 06/03/2015
    – 139 Développement des sciences et fondements des idées communistes 23/01/2015
    – 138 Moyen-Orient : la barbarie des djihadistes et celle de l’impérialisme 14/11/2014
    – 137 Guerre de 1914-1918 : la classe ouvrière livrée à ses bourreaux par la trahison des directions du mouvement ouvrier 19/09/2014
    – 136 L’Europe : ni la cause de la crise du capitalisme, ni un moyen de la surmonter 11/04/2014
    – 135 L’immigration dans l’Europe en crise 24/01/2014
    – 134 L’Égypte entre deux dictatures et les leçons des mouvements du « printemps arabe » 22/11/2013
    – 133 La Grèce face à la crise 14/06/2013
    – 132 La gestion capitaliste de l’eau : irresponsabilité et racket 12/04/2013
    – 131 La crise actuelle de l’économie capitaliste et ses origines 22/02/2013
    – 130 La Turquie du kémalisme à l’islamisme et les perspectives de la classe ouvrière 25/01/2013
    – 129 Il y a 50 ans, la fin de la guerre d’Algérie : la fin du colonialisme, mais pas de l’oppression 16/11/2012
    – 128 Afghanistan, Pakistan : toute une région déstabilisée par l’impérialisme 18/11/2011
    – 127 La classe ouvrière face au gouvernement Berlusconi... et à la politique des partis de gauche qui lui ont ouvert la voie 07/10/2011
    – 126 Avec Mitterrand et après... la gauche au gouvernement 14/05/2011
    – 125 Aux origines, lointaines et proches, de la révolte des peuples arabes 04/04/2011
    – 124 Le prolétariat international, la seule classe capable de mettre fin au capitalisme et à l’exploitation ! 04/03/2011
    – 123 Les religions, l’athéisme et le matérialisme 28/01/2011
    – 122 Allemagne : vingt ans après, où en est l’unification ? 19/11/2010
    – 121 Les syndicats hier et aujourd’hui 15/10/2010
    – 120 Sport, capitalisme et nationalismes 18/06/2010
    – 119 L’Iran, après plus de 30 ans de régime islamique 16/04/2010
    – 118 L’Afrique du Sud : de l’apartheid au pouvoir de l’ANC 29/01/2010
    – 117 La décroissance : une doctrine qui prétend faire avancer la société... à reculons 10/12/2009
    – 116 La crise de 1929 et ses conséquences catastrophiques 14/10/2009
    – 114 L’enseignement public 30/01/2009
    – 113 La crise de l’économie capitaliste 11/12/2008
    – 112 Crises alimentaires périodiques, plus d’un milliard de sous-alimentés : le capitalisme affameur 17/10/2008
    – 111 Au-delà de la crise actuelle, la faillite des solutions bourgeoises à la crise du logement 13/06/2008
    – 110 La grande bourgeoisie en France 18/04/2008
    – 109 Israël-Palestine : comment l’impérialisme, en transformant un peuple en geôlier d’un autre, a poussé les deux dans une impasse tragique 01/02/2008
    – 108 L’impérialisme américain, des origines aux guerres d’Irak et d’Afghanistan 07/12/2007
    – 107 Pétrole : la dictature des trusts 19/10/2007
    – 106 Écologie : nature ravagée, planète menacée par le capitalisme ! 26/01/2007
    – 105 Amérique latine : les gouvernements entre collaboration et tentatives de s’affranchir de la domination des États-Unis 24/11/2006
    – 104 L’Afrique malade du capitalisme 16/06/2006
    – 103 Les anciennes Démocraties populaires aujourd’hui 28/04/2006
    – 102 L’Inde : de l’exploitation coloniale au développement dans l’inégalité 10/03/2006
    – 101 La Chine : nouvelle superpuissance économique ou développement du sous-développement ? 27/01/2006
    – 100 La société capitaliste la plus puissante à la lumière de la catastrophe de la Nouvelle-Orléans 05/10/2005
    – 99 Liban : une création du colonialisme français dans un Moyen-Orient divisé par l’impérialisme 16/06/2005
    – 98 La classe ouvrière européenne et l’immigration 15/04/2005
    – 97 Les religions et les femmes 04/02/2005
    – 96 Les États-Unis après l’élection présidentielle du 2 novembre 2004 19/11/2004
    – 95 Des nationalisations aux privatisations 01/10/2004
    – 94 L’État, la Sécurité sociale et le système de santé 07/11/2003
    – 93 50 ans après la mort de Staline, 15 ans après la pérestroïka, 11 ans après la disparition de l’URSS, où va la Russie ? 25/04/2003
    – 92 Les retraites : faire face à l’attaque qui se prépare contre la classe ouvrière 31/01/2003
    – 91 L’Irak, enjeu et victime des grandes manoeuvres de l’impérialisme 08/11/2002
    – 90 L’agriculture, l’agroalimentaire et l’alimentation entre les mains du grand capital 27/04/2001
    – 89 Démocratie, démocratie parlementaire, démocratie communale 26/01/2001
    – 87 De l’URSS à la Russie de Poutine 12/05/2000
    – 86 « Mondialisation », OMC, Seattle, qu’y a-t-il de changé dans le capitalisme ? Les révolutionnaires et le réformisme de crise 25/02/2000
    – 84 Les Partis communistes aujourd’hui 05/11/1999
    – 82 Leur Europe est celle des financiers il faut construire l’Europe des peuples 19/03/1999
    – 81 La Chine et l’économie de marché : un grand bond en avant ou un grand pas en arrière ? 11/12/1998
    – 80 La crise économique et financière 13/11/1998
    – 79 Cent cinquantenaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises : esclavage et capitalisme 12/06/1998
    – 78 En 1999, l’euro ? Face aux bourgeois qui unifient leurs monnaies, les intérêts communs des travailleurs de toute l’Europe 24/04/1998
    – 77 Pouvoir central, pouvoirs régionaux et locaux... et contrôle populaire 30/01/1998
    – 76 Le peuple algérien face à la barbarie islamiste et à la dictature des militaires : les responsabilités de l’impérialisme français 12/12/1997
    – 74 Capitalisme et immigration 03/10/1997
    – 72 La « mondialisation » de l’économie 14/03/1997
    – 71 Le communisme, l’écologie et les écologistes 13/12/1996
    – 70 Les Kurdes, victimes de la politique impérialiste... et de celle de leurs propres dirigeants 08/11/1996
    – 69 Du Front unique aux différentes moutures de l’Union de la Gauche, les relations du PCF et des socialistes 31/10/1996
    – 68 Espagne 1931-1937 : la politique de front populaire contre la révolution ouvrière 03/05/1996
    – 67 Israël : comment le sionisme a produit l’extrême droite 02/02/1996
    – 66 Où en est la cause des femmes ? 10/11/1995
    – 65 Rwanda, Burundi, Zaïre : les ravages de cent ans de domination impérialiste 16/12/1994
    – 64 Cuba, 35 ans après la révolution castriste 18/11/1994
    – 63 De l’avant-guerre à l’après Seconde Guerre mondiale : La « Libération » et la continuité de l’État français 07/10/1994
    – 62 L’Union européenne : arène rénovée de la guerre des trusts 29/04/1994
    – 61 Haïti 1994 18/03/1994
    – 60 L’Afrique noire ravagée par l’impérialisme 04/02/1994
    – 59 Le peuple algérien face à la double pression réactionnaire de l’armée et du FIS 17/12/1993
    – 58 De la « guerre des pierres » à un État palestinien ? 08/10/1993
    – 57 Les États-Unis dans les années 30 : crise, New Deal et luttes sociales 25/06/1993
    – 56 Au lendemain des élections législatives de mars 1993 16/04/1993
    – 55 De « l’affaire de Panama » aux « affaires » en cours : les scandales politico-financiers, une longue tradition... 29/01/1993
    – 54 Italie : une crise particulière ? 11/12/1992
    – 52 Les puissances impérialistes et la situation dans l’ex-Yougoslavie 02/10/1992
    – 51 Billancourt : reflet des luttes sociales et de la politique patronale et gouvernementale des cinquante dernières années 22/05/1992
    – 50 L’Europe en 1992 17/01/1992
    – 49 Nationalisations et dénationalisations au service de la bourgeoisie 13/12/1991
    – 48 La Yougoslavie déchirée par les nationalismes 08/11/1991
    – 47 URSS : Après le coup d’État manqué 04/10/1991
    – 46 La remontée des nationalismes en Europe centrale et balkanique 14/06/1991
    – 45 Les avatars de l’hégémonie américaine depuis 1945 12/04/1991
    – 44 La gauche et les guerres coloniales 08/03/1991
    – 43 Les intégrismes religieux, instruments de la réaction politique 01/02/1991
    – 42 La Pologne après Jaruzelski 14/12/1990
    – 41 Crise ou relance, le capital le fait dûrement payer au prolétariat de la planète 09/11/1990
    – 40 La crise du golfe : nouvelle agression impérialiste au Moyen Orient 05/10/1990
    – 39 L’impérialisme francais et ses anciennes colonies d’Afrique noire 29/06/1990
    – 38 Relations Est-Ouest : la fin des « blocs », rien à voir avec la fin du communisme 27/04/1990
    – 37 L’impérialisme à la fin du XXe siècle : le Japon peut-il remplacer les États-Unis 16/03/1990
    – 36 Le renversement de la dictature roumaine et l’avenir de l’Europe de l’Est 26/01/1990
    – 35 Afrique du Sud : 15 années de lutte du prolétariat contre l’Apartheid 15/12/1989
    – 34 L’URSS lâche ses satellites : la RDA sur orbite de la RFA 10/11/1989
    – 33 Où va l’URSS de la pérestroïka ? 06/10/1989
    – 32 1789... La Révolution ! 03/03/1989
    – 30 Europe de l’Est : crise et montée des nationalismes 27/01/1989
    – 29 L’Algérie, de la mise en place du régime nationaliste à l’explosion ouvrière 16/12/1988
    – 28 L’Union soviétique de Gorbatchev 18/11/1988
    – 27 50 ans après la fondation de la IVe Internationale : quelles perspectives pour les militants révolutionnaires internationalistes ? 30/09/1988
    – 26 Le désarmement dont parlent les « Grands » : un leurre 15/01/1988
    – 25 Le krach boursier d’octobre 1987, nouvelle étape de la crise mondiale 11/12/1987
    – 24 70e anniversaire de la révolution d’Octobre 1917 : actualité de la révolution prolétarienne 13/11/1987
    – 23 Iran : de la dictature du Chah à celle de Khomeiny, la révolution escamotée 30/04/1987
    – 22 La flambée de la Bourse dans un système économique en crise 20/02/1987
    – 21 Le terrorisme, la guérilla et la lutte armée des organisations nationalistes 28/11/1986
    – 20 L’impérialisme français au Moyen-Orient 24/10/1986
    – 19 1956 dans les démocraties populaires 26/09/1986
    – 18 Les partis communistes dans les pays sous-développés 13/06/1986
    – 17 Les Partis Communistes occidentaux 25/04/1986
    – 16 La crise de l’économie capitaliste mondiale 29/11/1985
    – 15 Pologne 1980-1981 : des grèves de Gdansk à la dictature militaire 25/10/1985
    – 14 Le Chili : de l’Unité populaire à la dictature militaire (1970-1973) 27/09/1985
    – 13 Les syndicats dans les pays impérialistes : de la lutte de classe à l’intégration dans l’État 14/06/1985
    – 12 De la Russie révolutionnaire à l’URSS des bureaucrates 26/04/1985
    – 11 Maghreb : les classes populaires, la bourgeoisie nationale et l’impérialisme 01/03/1985
    – 10 Cuba : Castro et le castrisme 25/01/1985
    – 9 La Chine : de Mao à la démaoïsation 23/11/1984
    – 8 Nicaragua - le mouvement sandiniste : ses hommes, son histoire, sa politique 26/10/1984
    – 7 Yalta : de la peur de la révolution au partage du monde 28/09/1984
    – 6 De la crise à la Seconde Guerre mondiale 13/04/1984
    – 5 L’Afrique du Sud, histoire d’une colonie : lutte de classe et oppression coloniale 09/03/1984
    – 4 Le Parti Communiste, de ses origines communistes au parti de gouvernement 03/02/1984
    – 3 Les États-Unis et l’Amérique latine 13/01/1984
    – 2 Les Palestiniens : histoire d’un peuple qui a Israël pour adversaire et les États arabes comme ennemis 25/11/1983
    – 1 Le colonialisme 1830 - 1914 07/10/1983

  • Les conquistadors de l’espace - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/105563-000-A/les-conquistadors-de-l-espace

    Alors que nos sociétés sont toujours plus dépendantes de l’#Internet à haut débit et des données transmises par #satellite, une nouvelle course à l’espace bouleverse l’équilibre géopolitique mondial. À 550 kilomètres de la Terre, l’entrepreneur américain Elon Musk déploie progressivement sa #constellation #Starlink, déjà constituée de plus de trois mille satellites destinés à apporter Internet jusqu’aux endroits les plus reculés de la planète. Mais à mesure que Musk met en place son maillage, la pression monte pour les États : laisseront-ils un acteur privé rafler la mise sur ce marché encore largement dérégulé, et menacer leur souveraineté numérique et leur indépendance technologique ? Tandis que Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, réclame lui aussi sa part du gâteau, la Chine et l’Union européenne - avec le projet Iris, annoncé fin 2022 - se sont engagées à leur tour dans cette course.

    #espace #orbite_basse #course

  • Russie : putsch avorté et faiblesse du régime
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/28/russie-putsch-avorte-et-faiblesse-du-regime_725256.html

    Dans la nuit du vendredi 23 juin, les hommes de Wagner, ce groupe de mercenaires servant de supplétifs à l’armée russe en Ukraine, ont investi la ville russe de Rostov-sur-le-Don, à proximité immédiate du Donbass en guerre, devenue le quartier général du commandement russe.

    De là, leur chef, Evgueni Prigojine, a lancé une colonne motorisée en direction de Moscou et, alors que Rostov est à plus de 1 000 km, certaines unités ont pu en une journée arriver à 400, voire 200 km de la capitale. C’est dire si elles n’ont guère rencontré de résistance et si les forces militaires et policières, pourtant bien plus nombreuses que les 25 000 hommes de Wagner, sont restées l’arme au pied. Est-ce par peur, par incompétence, par manque de directives ? Sans doute un peu de tout cela. Si Prigojine n’a pas reçu d’appui direct de leur part, Poutine non plus, ce qui en dit long sur le degré d’affaiblissement de son autorité et sur les fractures entre certains des clans qui se partagent le pouvoir.

    Le soir-même, alors que le régime semblait incapable d’arrêter les Wagner, Prigojine a annoncé tout stopper « pour éviter un bain de sang ». Le prétexte invoqué est cynique, de la part du chef d’une bande de mercenaires connus pour leur cruauté. Et c’est avec le même cynisme que Poutine, pour justifier son impuissance, a prétendu aussi avoir voulu éviter l’effusion de sang.

    En fin de compte, un accord a donc été conclu entre le Kremlin et le patron des Wagner, par l’intermédiaire du président biélorusse Loukachenko, allié et vassal de Poutine. Mais cet accord ne règle évidemment pas tout.

    Le conflit couvait depuis longtemps

    Face à l’enlisement de l’armée russe en Ukraine, certains n’hésitent plus à critiquer la façon dont le Kremlin mène les opérations, y compris au sommet de l’État. Pour l’instant, les bureaucrates et les oligarques restent globalement loyaux à Poutine, du moins en apparence. Mais devant un avenir de plus en plus incertain, nul doute que dans les coulisses beaucoup s’interrogent sur l’intérêt de prolonger la guerre et sur la succession de Poutine.

    Prigojine, à la tête de son armée privée, critiquait depuis des mois ouvertement l’état-major et le ministre de la Défense, cherchant à se faire valoir auprès de Poutine. Il les qualifiait de corrompus et de menteurs, les accusant d’envoyer les Russes au front sans matériel, ni encadrement, ni préparation. Cette démagogie – car ses propres hommes ne sont guère mieux considérés – a sans doute éveillé un écho parmi les soldats, leur famille et sans doute bien au-delà. C’est ce que pense très largement la population de son armée et de ses officiers depuis les guerres d’Afghanistan et de Tchétchénie.

    Ainsi Prigojine s’est attiré l’hostilité des officiers supérieurs et du pouvoir, car même s’il se gardait d’incriminer nommément Poutine, ses accusations le mettaient indirectement en cause. Il a même osé dire qu’en fait l’Otan ne représentait pas une menace et que la guerre avait été décidée uniquement « pour qu’un groupe de salauds soit promu ». Début juin, sous la pression de l’état-major, une loi a donc été promulguée pour intégrer les sociétés militaires privées au sein de l’armée d’ici le 1er juillet. Par la suite, Prigojine a affirmé que le but de son coup de force n’avait jamais été de renverser le pouvoir, mais de « sauver son groupe ».

    Un valet qui mord la main qui l’a nourri

    Poutine a été pris à son propre piège car il a largement contribué à faire la force de Prigojine et du groupe Wagner. Les milices privées ont proliféré en Russie dès les années 1990, alors que les clans bureaucratiques, mafieux et oligarchiques qui avaient émergé à la faveur de la dissolution de l’URSS se livraient une guerre sans merci pour accaparer les richesses et des pans entiers du pouvoir. Dès le départ, ces affairistes se sont empressés de constituer des gardes d’hommes armés, qu’on voyait partout dans les rues et dans les lieux publics, mitraillette au poing.

    Quand Poutine, au début des années 2000, a entrepris de reprendre l’appareil d’État en main, certaines de ces milices privées ont dû se faire plus discrètes, tandis que d’autres sont devenues de quasi-gardes prétoriennes. Prigojine, ex-taulard du temps de l’URSS, devenu businessman et ayant noué des relations avec nombre de hauts bureaucrates dont Poutine, a pu ainsi proposer ses services au régime. C’était loin d’être un cas isolé en ex-URSS : il suffit de rappeler, côté ukrainien, le bataillon Azov, accusé comme Wagner de crimes de guerre avant d’être intégré à l’armée ukrainienne.

    Bien que le groupe ­Wagner n’ait aucune existence légale, il a pu entraîner ses hommes dans des casernes et bénéficier d’équipements de l’armée russe et de fonds pour payer ses mercenaires. Wagner est intervenu dans le Donbass, puis en Syrie, en Libye, en Centrafrique, au Burkina-Faso, au Soudan et au Mali où, depuis 2022, près de 1 500 mercenaires seraient présents. Prigojine aurait aussi financé les « usines à troll » qui inondent les réseaux sociaux internationaux de messages pro-russes.

    Le recours d’un État à des milices privées ne concerne pas que la Russie, loin de là, mais leur poids grandissant, en particulier depuis le début de la guerre en Ukraine, est révélateur des difficultés rencontrées par le pouvoir.

    Le régime ébranlé par la guerre

    Poutine a accusé Prigojine de planter « un coup de poignard dans le dos de l’armée et du peuple » mais a été incapable de l’arrêter. Moscou s’est barricadé avec fébrilité, certains privilégiés l’ont même fui, tandis qu’on décrétait l’instauration du « régime antiterroriste ». À présent, Poutine essaie de sauver la face mais, ne pouvant ni ne voulant mater cette milice de soudards qui peut encore servir, il doit les ménager. Prigojine a obtenu le droit de s’exiler en Biélorussie, la promesse qu’il ne serait pas poursuivi, et l’intégration de ses soldats dans l’armée devrait continuer comme si de rien n’était.

    Le putsch a échoué, mais cela ne veut pas dire que certains des militaires aujourd’hui en position de force ne chercheront pas eux-mêmes, demain, à se débarrasser de Poutine et de son discrédit croissant. L’État bureaucratique russe est divisé en de multiples clans rivaux. Pendant vingt ans, Poutine a joué un rôle d’arbitre entre eux et incarné leurs intérêts communs, en cherchant à restaurer et maintenir un État fort face au monde impérialiste qui voulait réduire la Russie à la portion congrue.

    L’édifice ainsi reconstitué dissimulait ses contradictions internes mais elles n’ont pas disparu et ont fini par le fragiliser. La crise économique, les sanctions prises par les pays impérialistes occidentaux, et à présent la guerre, ne pouvaient que finir par l’ébranler. Si le conflit apparu entre Wagner et l’armée n’est encore qu’une fissure, il ne sera certainement pas le dernier de ce type.

    Soldats et travailleurs russes, eux, n’ont rien à espérer de ces loups qui s’entre-dévorent. Ils ne peuvent compter que sur leur propre révolte contre les privilégiés et leur régime barbare.

  • L’impérialisme et la Russie, ennemis et complices
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/28/limperialisme-et-la-russie-ennemis-et-complices_725253.html

    Bien des commentateurs l’ont dit : si « l’Occident » – autrement dit l’impérialisme – fait tout pour affaiblir la Russie et le régime de Poutine, il ne souhaite pas pour autant une déstabilisation du pouvoir russe qui aurait lieu dans n’importe quelles conditions. Un opposant de longue date à Poutine, l’oligarque Khodorkovski aujourd’hui en exil, s’est bien exclamé en voyant Prigojine partir à l’assaut de Moscou : « Même le diable, il faudrait l’aider s’il décidait d’aller contre ce régime ! » Soit dit en passant cela suffit à juger ceux que l’Occident présente comme des démocrates et des libéraux. Cependant les dirigeants occidentaux sont restés bien plus réservés.

    Car tout en faisant la guerre à la Russie en Ukraine, comme deux brigands se disputent un butin, les dirigeants de l’impérialisme partagent aussi une complicité fondamentale avec Poutine et le pouvoir russe, une crainte commune de tout ce qui pourrait menacer la stabilité sociale. On l’a vu quand Poutine est intervenu au Kazakhstan en janvier 2022 pour mater la contestation ouvrière, avec l’approbation tacite des Occidentaux.

    Nul doute que, si demain la guerre amenait en Russie les soldats à se révolter contre leurs officiers et à fraterniser avec ceux d’en face, et les travailleurs à se révolter contre un régime de caserne, les dirigeants occidentaux se trouveraient solidaires des dirigeants russes contre la classe ouvrière.

  • Derrière la « liberté de la presse », le monopole de la bourgeoisie

    https://presse.lutte-ouvriere.org/media/journal/1975/750628-L0-Numero-0356.pdf #archiveLO (28 juin 1975)

    – La presse capitaliste, malade du régime qu’elle défend
    – Seule la vérité est révolutionnaire
    – Petite histoire de la grande presse...

    –---

  • Leon Trotsky - My Daughter’s Suicide - January 1933
    https://www.marxists.org/archive/trotsky/1933/01/zinaida.htm

    Aujourd’hui la tragédie de l’exil et de la persécution touche des millions. L’histoire répète sans cesse les événements qui ont poussé au suicide la fille ainée de Léon Trotski, Zinaïda Volkova.

    TO ALL MEMBERS OF THE C.C. OF THE C.P. OF THE USSR
    TO THE CHAIRMAN OF THE EXECUTIVE COMMITTEE OF THE USSR
    TO ALL MEMBERS OF THE C.C.C. OF THE C.P. OF THE USSR.

    I deem it necessary to inform you how and why my daughter committed suicide.

    At the close of 1930, upon my request, you authorized my tubercular daughter, Zinaida Volkov, to come to Turkey temporarily with he five year old son Wesewolod, for treatment. I did not suppose that behind this liberalism of Stalin lurked a mental reservation. My daughter arrived here in January 1931 with a pneumothorax in both lungs. After a ten months sojourn in Turkey we finally obtained – despite the constant resistance of the Soviet foreign representatives permission for her to go to Germany for treatment. The child remained temporarily with us in Turkey so as not to burden the invalid. After some time the German physicians thought it possible to remove the pneumothorax. The invalid began to recover and dreamed only of returning with her child to Russia where her daughter and her husband, who is a Bolshevik-Leninist held in exile by Stalin, remained.

    On the twentieth of February 1932 you published a decree by which not only my wife, my son and I, but also my daughter Zinaide Volkov, was deprived of Soviet citizenship. In the foreign land where you gave her permission to go with a Soviet passport my daughter occupied herself only with her treatment. She did not, and because of her health, could not take any part in political life. She avoided anything that might throw the shade of a “suspicion” upon her. Depriving her of her citizenship was only a wretched and stupid act of vengeance against me. For her, this act of personal vengeance meant a break with her little daughter, her husband, her finance and all her customary life. Her mental condition, already disturbed without that by the death of her younger sister, by her own illness, received a fresh blow all the more atrocious as it was quite surprising and not provoked in any way by her. The psychiatrists unanimously declared that only a return to her normal environment, with her family, and her work could save her. But your decree of the twentieth of February of 1932 removed precisely this possibility of saving her. All other attempts, as you know, have remained in vain.

    German physicians insisted that at least her son be brought to her as quickly as possible; in that they still saw the chance of restoring the moral equilibrium of the mother. But as the six-yead old child was equally deprived of Soviet citizenship the difficulties of his departure from Constantinople to Berlin were multiplied. A half year passed in constant but fruitless efforts in several European countries. Only my unforseen trip to Copenhagen gave us the opportunity to bring the child to Europe. With the greatest difficulty he made the trip to Berlin in six weeks. He was hardly near his mother for a week when Gen. Schleicher’s police in collusion with the Stalinist agents decided to expel my daughter from Berlin. Where? To Turkey? To the Island of Prinkipo? But the child needed to attend school and my daughter needed continuous medical attention under conditions of family life bear this new blow. On the fifth of January she asphyxiated herself with gas. She was thirty years old.

    In 1928 my younger daughter Nina, whose husband has been locked up in solitary prison by Stalin for five years, was bedridden and then taken to the hospital for a short time after my exile to Alma Ata. They found her with galloping consumption. A purely personal letter, without the least relation to politics, which was addressed to me, was held up by you for seventy days so that my answer did not find her alive. She died at the age of 26.

    During my stay in Copenhagen, where my wife began a treatment for a serious illness and where I prepared myself to begin a treatment, Stalin, through Tass agency, issued the lying denunciation to the European police that a “Trotskyist conference” was meeting in Copenhagen! That was enough to have the Danish social-democratic government do Stalin the favor of expelling me with feverish haste, interrupting the necessary treatments for my wife. But in this case, as in many others, Stalin’s unity with the capitalist police at least had a political aim. The persecution of my daughter was devoid of even a shade of political sense. Depriving her of Soviet citizenship – a loss of her only hope to return to a normal environment and to recovery – finally her expulsion from Berlin (a service indisputably rendered to Stalin by the German police), are acts without a political aim for miserable and stupid revenge and nothing else. My daughter was pretty clear about her position. She understood that she could receive no safety at the hands of the European police, persecuting her at the request of Stalin. Conscious of that, her death followed on the fifth of January. Such a death is called “voluntary”. No, it was not voluntary. Stalin imposed this death upon her. I limit myself to this information without drawing conclusions. The time will come for this subject. The regenerated party will do it.

    Prinkipo, January 11, 1933
    Leon Trotsky

    Source: The Militant, Vol. VI No. 6, 11 February 1933, p. 2. Open Letter On Stalin’s Role in the Death of Zinaida Volkov (January 1933) written: 11 January 1933

    #exile #persécution #réfugiés #histoire #URSS

  • Pour mettre fin à la guerre, il faudra une rébellion qui vienne d’en bas | Éditorial de LO
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/pour-mettre-fin-la-guerre-il-faudra-une-rebellion-qui-vienne-den-bas

    Au lendemain de la rébellion avortée de Prigojine, les prétendus experts de la Russie se perdent en conjectures. Que recouvre cet épisode tragicomique ? Une tentative de putsch ou le coup de sang d’un chien enragé ? Prigojine s’est-il rendu indispensable ou finira-il noyé dans sa baignoire ? Allons-nous vers un durcissement du pouvoir de Poutine, avec purges et intensification des combats en Ukraine, ou vers sa décomposition ?

    Tout est possible. Les luttes d’influence, qui se mènent au sommet de l’appareil d’État russe pour accéder à la mangeoire, sont aussi permanentes que secrètes. Et elles doivent faire rage dans cette période où les échecs de la guerre en Ukraine fragilisent le pouvoir de Poutine.

    L’essentiel est de comprendre que les protagonistes, de Poutine à Prigojine, en passant par le ministre de la Défense Choïgou ou le despote biélorusse Loukachenko, sont les représentants d’une seule et même classe sociale : celle d’affairistes, les fameux oligarques, qui prospèrent au sein ou à l’ombre d’un appareil bureaucratique autoritaire et corrompu jusqu’à la moelle.

    Zélensky et la clique qui l’entoure en Ukraine sortent d’ailleurs exactement du même moule. Ils ont les mêmes mœurs, le même cynisme et le même mépris des classes populaires.

    Ce sont tous des vautours qui savent s’entendre quand il s’agit d’opprimer la population, exploiter les travailleurs et s’approprier les richesses du pays. Quand ils s’estiment lésés, il leur arrive, aussi, de s’entredévorer. Mais ils représentent la même politique d’oppression et de pillage.

    Le pedigree de Prigojine, un gangster devenu affairiste, est à l’image de l’oligarchie mafieuse où une des plus grandes qualités requises est d’être dénué de tout scrupule. Ancien bandit condamné à neuf ans de prison, Prigojine a rencontré Poutine en accueillant la jet-set russe dans ses restaurants de luxe, dans les années 2000. Les millions ont commencé de pleuvoir quand le maître du Kremlin lui a attribué de gros contrats dans la restauration collective pour les hôpitaux, les écoles et l’armée.

    Prigojine s’est ensuite diversifié et a pris du poids en développant la société de mercenaires Wagner. De cuisinier de Poutine, il est ainsi devenu son boucher, prêt à exécuter toutes ses basses œuvres en Syrie, en Libye, en Afrique ou dans le Donbass. Avec peut-être 25 000 combattants présents en Ukraine, la milice Wagner faisait, hier encore, figure de troupe de choc.

    La créature a-t-elle échappé à son créateur ? En tout cas, depuis des mois, la tension grandissait entre Prigojine et l’état-major russe. Ce dernier avait gagné une partie de la bataille en obtenant que les unités de Wagner soient intégrées dans l’armée régulière, ce qui expliquerait la rébellion ouverte de Prigojine.

    Une chose est sûre : la population n’a rien à gagner à ces intrigues et révolutions de palais. La seule rébellion pouvant mettre fin à la guerre ne peut venir que d’en bas, des soldats et des classes populaires sur qui pèse l’essentiel de cette sale guerre.

    On se souvient des manifestations contre la guerre qui avaient éclaté en février et mars 2022. En plus des 300 000 mobilisés, l’armée doit écumer les prisons et sortir le portefeuille pour trouver des engagés. Et il n’y a pas besoin de chiffres officiels pour estimer à des centaines de milliers les morts ou les blessés de cette guerre. Dans les régions les plus pauvres, d’où sont issus la plupart des combattants, certaines villes agrandissent déjà leurs cimetières !

    Après 17 mois de carnage, l’opposition ou, du moins, le ressentiment et les questions n’ont pu que s’accroître. Prigojine n’est certainement pas le seul à accuser les chefs de l’armée d’envoyer les soldats au massacre et de voler leur solde, puisque c’est la réalité. Et il n’est pas le seul à suspecter le haut commandement d’avoir inventé des raisons pour envahir l’Ukraine et gagner des galons !

    Si on se réfère à l’année 1917, rappelons que ce fut une révolution faite par les ouvriers, les soldats et les paysans, pour arrêter la boucherie de la guerre, renverser le tsar, les propriétaires et les exploiteurs. Et une telle révolte pourrait bien de nouveau voir le jour.

    C’est ce que craint Poutine, tout comme les États-Unis et les autres puissances impérialistes qui sont restés observateurs. Leur attentisme est l’aveu que les maîtres du monde préfèrent un bon dictateur, qu’ils se chargent d’affaiblir dans une guerre sans fin, à une déstabilisation risquant de déboucher sur une révolution.

    Pour les travailleurs de Russie et d’Ukraine, une telle révolution serait, au contraire, un formidable espoir. Car elle seule pourrait assurer la paix entre les peuples opprimés et renverser l’oppression, qu’elle soit le fait d’une grande bourgeoisie ou d’oligarques mafieux !

  • 27 juin 1972 : Programme commun

    « Ceux qui ne proposent aux travailleurs d’autres formes de défense que de bien voter sont, au mieux, des utopistes, et, au pire, des faux amis de la classe ouvrière qui ne cherchent qu’à la tromper pour lui faire prendre son sort en patience » #archiveLO

  • 26 juin 1968 : Voix Ouvrière devient Lutte Ouvrière

    https://presse.lutte-ouvriere.org/media/journal/1968/680626-L0-Numero-0001.pdf

    – En ramenant l’ordre, le PC a préparé sa propre défaite
    – La maladie sénile du communisme
    – La révolution sociale n’est plus impossible
    – La « gauche » peut-elle accéder au pouvoir grâce aux élections
    #archiveLO

  • Juin 1950 : le début de la guerre de Corée | #archiveLO (26 juin 2020)
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2020/06/24/juin-1950-le-debut-de-la-guerre-de-coree_149769.html

    [...] La paix armée instaurée depuis la guerre de Corée de part et d’autre du 38ème parallèle dure encore aujourd’hui. Le découpage de la Corée, en séparant une population, en créant deux appareils d’État rivaux, l’un soutenu par l’impérialisme, l’autre soigneusement isolé et boycotté, mais allié de la Chine, a été et reste un des points les plus inflammables de ce monde instable. Les principaux responsables de cet état de fait ne sont ni à Séoul ni à Pyongyang, mais dans les métropoles impérialistes, à New York au premier chef.

    Le 25 juin 1950, l’armée nord-coréenne, équipée d’un armement que lui avaient laissé les troupes soviétiques, franchissait le 38e parallèle, la limite au-delà de laquelle commençait la zone d’influence américaine...
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2000/06/23/il-y-cinquante-ans-le-debut-de-la-guerre-de-coree_1551.html (#archiveLO, 23 juin 2000)

    25 juin 1950 : début de la guerre de Corée
    #archiveLO (30 juin 1970)

  • - Gouvernement de gauche, gouvernement de droite : deux politique au service de la même bourgeoisie

    – La grande illusion du Front Populaire et la réalité

    – 1944-1947 : la gauche au gouvernement pour la reconstruction de l’économie bourgeoise

    #archiveLO (25 juin 1977) #rappel #réformisme #chimère #mensonge #social-démocratie #nupes #gauche_patronale

  • Frontières fermées, migrants refoulés : s’opposer à la barbarie du capitalisme | Éditorial de LO (25 juin 2018)

    [...] Le capitalisme, c’est la guerre permanente, y compris sur le terrain économique, comme le rappelle la guerre commerciale que se livrent aujourd’hui les pays les plus développés. La concurrence exacerbée sur un marché rétréci entraîne ces tentations protectionnistes. Présenté aux travailleurs comme un moyen de protéger leurs intérêts, le protectionnisme attise une concurrence dont ils sont toujours victimes. Les taxes aux frontières se répercutent sur les prix des marchandises, et c’est la double peine pour le monde du travail ! Car on paie en tant que consommateurs et en tant que travailleurs, sommés d’être plus « compétitifs » pour faire face à la concurrence.

    La guerre des capitalistes entre eux se fait sur l’exploitation des travailleurs et sur la peau de l’immense majorité de la population. Ne nous laissons pas entraîner dans une logique qui veut opposer entre elles les victimes de cette société folle !

    Macron prétend qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, tout comme il prétend qu’on ne peut pas augmenter les salaires, garantir les emplois, embaucher dans les services publics utiles ou partir en retraite avec une pension décente. Nous sommes condamnés à cette logique, au nom des profits de la grande bourgeoisie.

    Refuser la guerre entre pauvres, c’est refuser un avenir fait de plus d’exploitation, de plus d’oppression, pour nous, travailleurs des pays riches, comme pour les millions de personnes condamnées à l’exil.

  • Index alphabétique des sites complotistes et de #désinformation
    https://bibliotheque-vigilante.info/index

    Index alphabétique des sites complotistes et de la fachosphère : qui transmet les fake news ? Qui tire les ficelles de la désinformation ? Sont répertoriés dans cet index un grand nombre de sites complotistes et d’autres portails de « réinformation » qui ont le plus de portée en France et en Europe. Leur point commun ? La diffusion régulière de fantasmes et de théories du complot, de fausses nouvelles, ou « fake news » ou le déni de faits scientifiques afin de « fabriquer du doute ». Vous y trouverez aussi les portraits de certains influenceurs qui usent de ces infox en tant qu’instrument politique et/ou religieux.

    -- (...)

    #critiquedelinfo #complotisme