Recriweb

« … en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur » (André Breton)

  • « Vous arrivez à comprendre comment les gens peuvent supporter de voir ça en Allemagne ? demande-t-il. Ça ne les fait pas bondir ? » Avec sa lenteur coutumière, le peu causant Teibschitz répond qu’il existe bien sûr un sentiment de colère en Allemagne. Il a entendu raconter toutes sortes de choses. Dans la région de Brunswick, par exemple, en apprenant la mort de Clara Zetkin, les prisonniers d’un camp de concentration ont voulu célébrer sa mémoire : ils ont décidé de se taire durant vingt-quatre heures. Ce silence a exaspéré les surveillants völkisch. Ils les ont privés de nourriture, ont durci leur « instruction ». Le commandant du camp en personne, un völkisch chevronné, a eu recours aux méthodes les plus rigoureuses et les plus éprouvées afin de briser ce silence irritant. Résultat, il a fallu conduire dans la soirée vingt-deux détenus à l’hôpital pour cause de dangereux hématomes. Les prisonniers ont continué à se taire. On les a encore privés de nourriture ce soir-là. Le silence des quatre cents était tel qu’on a doublé la garde et tenu les mitrailleuses des miradors prêtes à tirer. Toute la nuit, le commandant et ses hommes sont restés en état d’alerte. À l’aube, il a exigé qu’on extirpe de leurs s’obstinaient à se taire, il a donné l’ordre de les abattre « lors d’une tentative d’évasion ». Un autre jour, M. Teibschitz parle de l’exécution de quatre travailleurs d’Altona, faits prisonniers lors d’une attaque des völkisch contre un quartier ouvrier. On a fait venir soixante-quinze détenus pour qu’ils assistent à la mort de leurs camarades. Lorsqu’on a demandé au plus jeune des condamnés quel était son dernier souhait, il prié qu’on le laisse s’étirer une dernière fois les bras. Libéré de ses liens, il a mis un coup de poing dans la figure du chef des mercenaires. Puis il a posé la tête sur le billot.

    (Les enfants Oppermann, de Lion Feuchtwanger, pp. 359-360)

  • Comment la #France verrouille son #passé_colonial

    La polémique en France sur la notion de #crime_contre_l'humanité du temps de la #colonisation rappelle les vifs débats causés dans ce même pays il y a plus de dix ans par l’adoption de la loi du 23 février 2005 qui ne retenait que le « rôle positif de la présence française outre-mer ». L’« #affaire_Macron » met en exergue le profond malaise lié au passé colonial de la France, souligne la professeure de droit Sévane Garibian.

    Quoi que l’on pense des propos récents d’#Emmanuel_Macron sur la #colonisation_française, il est utile d’observer leurs effets en recourant à une temporalité plus longue, dépassant le court terme médiatico-politique. La #polémique née il y a quelques jours en France rappelle, en symétrie inversée, les vifs débats causés dans ce même pays il y a plus de dix ans par l’adoption de la loi du 23 février 2005 qui ne retenait que le « #rôle_positif de la présence française outre-mer ». La disposition litigieuse (finalement abrogée par décret en 2006), tout comme les rebondissements et double discours dans ladite « affaire Macron », auront eu pour mérite de mettre en acte le profond #malaise lié au passé colonial de la France.

    Ce trouble s’est régulièrement nourri de résistances dont nous trouvons de multiples traces dans le champ du #droit, grand absent des commentaires de ces derniers jours. Abordons donc cette polémique de biais : par ce qu’elle ne dit pas, par ce qu’elle occulte. Rappelons ainsi que la Cour de cassation française eut l’occasion de produire une jurisprudence relative aux #crimes commis en #Algérie (#affaires_Lakhdar-Toumi_et_Yacoub, 1988) ainsi qu’en #Indochine (#affaire_Boudarel, 1993). Une #jurisprudence méconnue, ou tombée dans l’oubli, qui soulevait pourtant directement la question de la qualification ou non de crime contre l’humanité pour ces actes.

    Les précédents

    Plusieurs historiens ont pu souligner dernièrement la distinction entre les usages juridiques, historiques et moraux du concept de crime contre l’humanité, tout en rappelant que ce dernier ne peut se trouver, aujourd’hui en France, au cœur de #poursuites_pénales visant les #crimes_coloniaux. Quelle est donc l’histoire du droit menant à un tel constat ? Afin de mieux comprendre ce dont il s’agit, il est possible d’ajouter deux distinctions à la première.

    D’abord, une distinction entre le problème de la #qualification de crime contre l’humanité (qui renvoie à la question complexe de la #définition de ce crime en #droit_français), et celui de l’#amnistie prévue, pour les crimes visés, par des lois de 1966 et 1968. Ces deux points fondent les justifications discutables du refus de poursuivre par la #Cour_de_cassation dans les affaires précitées ; mais seul le premier constituait déjà le réel enjeu. En l’état du droit, et contrairement à ce qu’affirmaient alors les juges de cassation, la qualification de crime contre l’humanité aurait en effet pu permettre, au-delà du symbole, de constater une #imprescriptibilité (inexistante en France pour les crimes de guerre) défiant l’amnistie.

    Plus tard, la Cour de cassation admettra d’ailleurs en creux le caractère « inamnistiable » des crimes contre l’humanité, non reconnus en l’espèce, dans l’affaire de la manifestation du 17 octobre 1961, en 2000, puis dans l’#affaire_Aussaresses en 2003 – toutes deux en relation avec les « évènements d’Algérie ». Entre les deux, elle confirmera dans l’#affaire_Ely_Ould_Dah (2002) la poursuite, en France, d’un officier de l’armée mauritanienne pour des faits de #torture et des actes de #barbarie amnistiés dans son propre pays : il semble manifestement plus aisé d’adopter une attitude claire et exigeante à l’encontre de lois d’amnistie étrangères.

    Volonté de verrouillage

    En outre, et c’est là que se niche la seconde distinction, une analyse plus poussée du raisonnement de la Cour dans les affaires Lakhdar-Toumi, Yacoub et Boudarel met en lumière une volonté des juges de verrouiller toute possibilité de traitement des crimes coloniaux. Il importe donc de distinguer ici les questions de droit et les politiques juridiques qui sont à l’œuvre. L’historienne Sylvie Thénault écrivait récemment que « toute #définition_juridique est le résultat d’une construction par des juristes et d’une évolution de la jurisprudence » (Le Monde du 16 février). Or il n’existait à l’époque des affaires précitées que des définitions jurisprudentielles, plus (#affaire_Barbie) ou moins (#affaire_Touvier) larges du crime contre l’humanité en France, lequel ne fera son apparition dans le Code pénal qu’en 1994.

    A y regarder de plus près, on comprend que les juges de cassation rejettent la qualification de crime contre l’humanité pour les crimes coloniaux à plusieurs reprises, en choisissant de s’appuyer exclusivement sur la #jurisprudence_Touvier. Celle-ci limite, à l’inverse de la #jurisprudence_Barbie, la définition du crime contre l’humanité aux crimes nazis commis « pour le compte d’un pays européen de l’Axe ». Si la jurisprudence Touvier permit en son temps d’esquiver habilement le problème de la #responsabilité de la France de Vichy, elle bloquera aussi, par ricochet, toute possibilité de répression des crimes perpétrés par des Français pour le compte de la France, jusqu’en 1994.

    Le verrouillage est efficace. Et le #refoulement créé par cette configuration juridique, souvent ignorée, est à la mesure du trouble que suscitent encore aujourd’hui les faits historiques survenus dans le contexte de la #décolonisation. Plus généralement, l’ensemble illustre les multiples formes d’usages politiques de l’histoire, comme du droit.

    https://www.letemps.ch/opinions/france-verrouille-passe-colonial

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  • Féminisme, intersectionnalité et lutte de classe | Le mensuel Lutte de classe n°217 - juillet-août 2021
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2021/06/30/feminisme-intersectionnalite-et-lutte-de-classe_163726.html

    Le succès des manifestations du 8 mars 2021, après celles du mois de novembre 2020 contre les violences faites aux #femmes, montre qu’une partie de la jeunesse se mobilise pour exprimer sa révolte contre la persistance des #inégalités entre femmes et hommes et contre la #violence dont sont victimes les femmes dans la société actuelle. Dans ce contexte de relatif renouveau des mouvements féministes, la notion d’ #intersectionnalité – qui définit des groupes de personnes par la liste de discriminations qu’elles subissent simultanément (#sexisme, #racisme …), donc à leur intersection – s’est diffusée en France ces dernières années, et elle peut apparaître comme offrant des perspectives nouvelles à des jeunes en révolte contre l’oppression des femmes. Beaucoup y voient en effet une façon de choisir un féminisme radical, de s’affirmer antiracistes en même temps que féministes, voire, pour certaines, de remettre en cause le système capitaliste...

    – L’intersectionnalité, un mot nouveau pour un constat ancien
    – Derrière toutes les #oppressions, la division de la société en classes
    – Des positions réactionnaires
    – Féminisme et #conscience_de_classe
    – Contre toutes les oppressions, le combat communiste révolutionnaire

    #capitalisme #féminisme #lutte_de_classe #harcèlement_sexuel

  • Le CNR : derrière le mythe, une opération politique
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/10/le-cnr-derriere-le-mythe-une-operation-politique_657535.html

    À l’occasion de l’hommage de Macron à Jean Moulin, le 8 mai à Lyon, la CGT a tenu à placer la manifestation de protestation sous le signe de la défense de « l’héritage social de la Résistance ». Elle s’est revendiquée de Jean Moulin qui, selon elle, « a unifié toutes les résistances derrière le programme du #CNR ».

    Pour bien des organisations sociales, le Conseil national de la Résistance (CNR) serait la matrice de toutes les avancées des 80 dernières années, en particulier la Sécurité sociale et la retraite par répartition. #Ambroise_Croizat, ministre #PCF du Travail et de la Sécurité sociale en 1945-1946, est célébré comme un héros de la classe ouvrière. Mais le CNR camouflait une opération politique.

    En unifiant la #Résistance, #Jean_Moulin, ex-préfet en mission pour de Gaulle, visait à réaliser derrière ce général réactionnaire l’union de tous les partis, de la droite jusqu’au PCF. L’objectif était de remettre en selle l’appareil d’État français, en s’émancipant le plus possible de la tutelle américaine et en évitant toute révolte sociale. Le programme du CNR, les « jours heureux », était l’habillage social de cette unité politique. Dans cette alliance, le PCF apportait son influence parmi les classes populaires et son réseau militant capable d’encadrer les travailleurs qui espéraient que leur vie change après la guerre. En échange, de Gaulle allait donner au PCF trois puis cinq ministères dans les gouvernements issus du CNR.

    Le rôle du PCF et de la #CGT entre 1944 et 1947 fut de promettre aux travailleurs des jours heureux lointains pour leur faire accepter les sacrifices immédiats, rationnement, travaux pénibles, et la remise en place de l’ordre social. #Maurice_Thorez, dirigeant du PCF et ministre d’État, fustigea « la grève, arme des trusts » et exhorta les mineurs de charbon à « produire, produire et encore produire » pour gagner la bataille de la production. À ceux qui n’avaient pas oublié le rôle de la police sous Pétain, à ceux qui entendaient maintenir des milices armées, il ordonna : « Une seule police, une seule armée ». La police de Macron et Darmanin qui éborgne aujourd’hui les manifestants est la lointaine héritière de la police pétainiste blanchie par le gouvernement issu du CNR.

    L’État rebâti sous l’égide de #de_Gaulle et Thorez n’était en rien celui des travailleurs. À quelques exceptions près, les grands patrons qui avaient fait des affaires pendant l’occupation allemande conservèrent leurs usines. Les nationalisations tant vantées permirent la reconstruction et l’approvisionnement de leurs entreprises détruites. Même les concessions faites aux travailleurs, les assurances sociales et la retraite, profitaient aux patrons : construire un système collectif d’assurance maladie ou vieillesse leur permettait de maintenir les salaires au plus bas.

    Symbole du fait que le gouverne­ment issu du CNR défen­dait coûte que coûte les intérêts de la bourgeoisie française : le 8 mars 1945, de Gaulle faisait bombarder et massacrer plusieurs dizaines de milliers d’Algériens à ­Sétif et Guelma parce qu’ils avaient osé se révolter contre l’ordre colonial. Les ministres du PCF et les chefs de la CGT apportèrent leur caution à ces massacres.

    Taire cette histoire serait se préparer à livrer une nouvelle fois les travailleurs à leurs exploiteurs.

    #mythe #stalinisme

  • #rappel La fête de LO pendant le week-end de la Pentecôte, à Presles (95)

    La fête se déroule à Presles le samedi 27 mai de 11 h à 23 h, puis sans interruption du dimanche 28 mai à 9 h au lundi 29 mai à 20 h.

    La carte est valable pendant les trois jours de la fête. Elle coûte 20 euros en prévente jusqu’au 24 mai au soir, 25 euros ensuite et sur place. L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.

    Pour obtenir à l’avance 20 % de réduction sur vos dépenses, des bons d’achat sont disponibles. Payés 4 euros, ils valent 5 euros pendant la fête.

    Cartes et bons d’achat sont disponibles auprès de nos militants et ici : https://fete.lutte-ouvriere.org/billetterie

    Train : gare de Presles-Courcelles (ligne H depuis la gare du Nord) – départ toutes les heures à partir de 6 h 34 – 38 minutes de trajet.

    Cars gratuits depuis le métro Saint-Denis-Université (ligne 13) : samedi 10 h à 17 h – dimanche 8 h à 17 h – lundi 8 h à 14 h. Retour : jusqu’à 23 h le samedi, 1 h 50 le dimanche, 20 h le lundi.

    Renseignements, programme, vente de cartes et bons : https://fete.lutte-ouvriere.org

    • Les présentations de livres à la fête cette année :

      – Guillaume Fondu, préfacier et traducteur, et Éric Sevault, éditeur : Les Carnets de la Révolution russe, de #Nikolaï_Soukhanov
      – Marc Plocki : pour la réédition des livres de #Maurice_Rajsfus, historien-militant
      – Marion Leclair et Alexia Blin : Les articles du New-York Daily Tribune de #Marx et #Engels
      – Rémi Adam : Vendus contre des obus, d’Alexeï Kozlov
      – Lucien Détroit, préfacier : Sur les piquets de grève, les femmes dans la grande grève des mines de l’Arizona de 1983, de #Barbara_Kingsolver
      – Henri Marnier, préfacier : Seuls les fous n’ont pas peur, de Georg Scheuer

      Au chapiteau des sciences :

      Samedi
      – Valérie Delattre : les grandes #épidémies de peste
      – Patrick Berche : les #pandémies virales contemporaines
      – Claire Mathieu : #ChatGPT
      – Paul Verdu : la diversité des couleurs de peau
      – Pierre-Olivier Lagage : le télescope spatial James Webb

      Dimanche
      – Vincent Mourre : les outils en pierre de nos ancêtres
      – Patrizia D’Ettorre : les #fourmis et leur monde d’odeurs
      – Olivier Lambert : quand les #baleines marchaient sur la terre ferme
      – François Desset : faire revivre les langues anciennes
      – Dalila Bovet : l’#intelligence des #oiseaux
      – Antoine Balzeau : une brève histoire des origines de l’humanité #préhistoire
      – Bahia Guellai : les enfants face aux #écrans

      Lundi
      – Roland Salesse : le cerveau cuisinier
      – Edwin Roubanovitch : la #musique à la #Préhistoire
      – Alain Riazuelo : l’aventure de la Terre
      #Étienne_Klein : la démarche scientifique
      – Michel Viso : les défis pour aller sur Mars

  • Haïti, le chemin de la libération : la population se révolte contre la dictature des gangs - Combat ouvrier, éditorial du 6 mai 2023
    https://combat-ouvrier.com/2023/05/09/co-n1306-6-mai-2023-editorial-haiti-le-chemin-de-la-liberation-la-po

    Lundi 24 avril, des habitants du quartier Canapé Vert capturaient une dizaine de membres d’un gang et les tuaient.

    Depuis deux ans la population des quartiers de la capitale vit sous la dictature des gangs, sous la menace d’être kidnappés pour une rançon. Ils subissent #rackets, brutalités, #viols. Les batailles entre bandes rivales ont fait des centaines de morts dans la population. Les entrées de #Port-au-Prince sont bloquées par les gangs qui ont installé un #péage sur les axes routiers.

    Il y a eu des réactions de défense isolées dans certaines localités de province, et l’#exaspération de la population des quartiers à être rançonnée, tuée par les #gangs a atteint un maximum. Elle s’est muée en une colère qui s’est manifestée ce lundi 24 avril. La révolte a été lancée par les résidents du Canapé Vert qui ont lynché ces dix bandits. Ils appartenaient aux gangs de Ti Makak, un chef tué une semaine auparavant. Les bandits ont été pris au dépourvu par la réaction violente des habitants en colère, dans la foulée deux autres bandits ont été tués dans le quartier voisin de Turgeau.

    Les résidents ont veillé durant la nuit pour prévenir une nouvelle offensive des bandits. Armés de machettes, de piques et d’autres armes blanches, les habitants sont restés vigilants toute la semaine. Ils ont guidé les policiers dans la chasse aux bandits. Plusieurs dizaines ont été capturés lors des opérations lancées par des groupes d’auto défense qui, dans plusieurs quartiers, ont dressé des barricades et vérifié les véhicules et leurs occupants.

    Ces actions ont amené une amélioration de la situation. La circulation a repris sur les grandes artères de la capitale. Aucun cas de kidnapping n’a été signalé au cours des derniers jours. À la sortie Sud les automobilistes ont noté l’absence des bandits et de leur péage. C’est la première fois en trois ans qu’ils n’étaient pas visibles, Ils ont fui la zone ou se sont cachés. Cette fois, la peur semble changer de camp. Face aux groupes armés de la population les bandits reculent. L’exemple a été suivi et dans divers quartiers la population relève la tête.

    Des membres du gouvernement sont offusqués de la violence des #habitants qui ripostent. La police haïtienne appelle la population à ne pas se faire justice elle-même. Ils appellent une intervention militaire de l’#ONU pour arrêter ce qu’ils nomment la barbarie. Cette barbarie est instaurée par les possédants, les politiciens, qui utilisent leurs hommes de main armés pour contrôler les quartiers, pour seconder leur police ou leur armée. Ce sont, les pauvres dans les quartiers, les travailleurs dans les usines qui subissent cette barbarie dans ce système capitaliste. Leur riposte est à la hauteur de la #barbarie subie.

    Dans les entreprises, certains travailleurs affrontent les patrons. Par leur organisation et leur nombre ils arrivent à faire plier certains patrons sur la zone industrielle et défendre leurs intérêts avec quelques résultats positifs. Ils acquièrent une conscience de classe.

    Ces ouvriers se retrouvent aussi sur leurs quartiers face aux gangs, cette fois avec les habitants ils commencent à riposter en se défendant, en s’armant. Le gouvernement, les possédants, les capitalistes, la Communauté internationale craignent que la riposte contre les gangs ne se transforme en une révolte générale qui pourrait se tourner contre l’État qui protège les possédants et les exploiteurs. C’est surtout cela que craignent tous ces gens. Ils ont une peur bleue que la population pauvre se révolte et prenne son sort en main. C’est la preuve qu’elle est dans la bonne voie.

    #Haïti #violence #chaos #capitalisme #patronat #lutte_de_classe #brigandage #anarchie #lynchage

  • Attacks on Migrants Are Attacks on All Workers — The Spark #1176
    https://the-spark.net/np1176101.html

    Today, the U.S. estimates that in Mexico, there are more than 600,000 people from Venezuela, Guatemala, Haiti, Nicaragua, and many other countries who want to come to the U.S. We are told to think of these desperate migrants as a threat. And their desperation could be a threat if we let it be used that way.

    These hundreds of thousands of people sleep in tents, overcrowded shelters, or on the streets and alleys in cities across Mexico. They face kidnapping, extortion, sexual assault, and murder. All while they wait for the chance to come to the U.S.

    People who are this desperate can be forced to take lower wages than immigrants here already do, even the millions of undocumented; lower wages than are already imposed on those with felony conditions. They could be forced to work longer hours, in less safe conditions. And if we let them, the capitalist class will use the threat of these particularly desperate workers to impose lower wages and worse conditions on the rest of the working class. This has been their game plan for two hundred years, since the first Irish workers fleeing famine stepped off the boats.

    The Biden administration’s plan will help the capitalist class do all this, when, on May 11, the pandemic restrictions used to block migrants expires. Biden plans to deport and impose felony convictions on those caught crossing the border illegally. This is unlikely to keep people from trying to get here, but it does mean these workers will be forced to stay even more in the shadows. They will be even less able to complain when their wages are stolen, or they are forced to work unpaid overtime, or subject to sexual harassment on the job.

    But even if these migrants are blocked from getting to the U.S., by Biden’s threats, or the Mexican army, pushed to do so by the U.S., or by Trump’s wall—U.S. corporations will still use their desperation against the working class in this country.

    U.S. companies are already announcing their plans to increase production in Mexico. They openly complain that there might not be enough Mexican workers to accept the low wages they are willing to pay. And so, they are salivating at the chance to hire these people fleeing even more intense poverty than exists for most Mexican workers.

    The factories in Mexico already make auto parts that feed into supply chains in the U.S. They make medical equipment for use in U.S. hospitals. They unload ships from China and put containers on rail lines that feed directly into U.S. cities. The goods on the trucks and trains don’t get stopped by the border patrol, even if people do. And if the capitalists are able to impose worse conditions on workers doing all these jobs, they will be able to impose worse conditions on workers in the U.S.

    These same U.S. companies and the government that serves them are the ones responsible for this migration crisis in the first place. For instance, Venezuela, one of the main countries people are fleeing, is an oil-rich country. Over the last century, its oil largely profited U.S. companies. When the country’s last two presidents took a somewhat independent stance toward the U.S. and tried to keep more of that oil wealth in their country, the U.S. organized a series of failed coup attempts. The U.S. then cut off Venezuela’s ability to trade, blocking its access to credit and sanctioning transport of Venezuela’s oil. This produced severe shortages of food and medicine; a lack of materials to maintain the water and sewer systems; and spiking unemployment and inflation at the same time.

    While the details are different, U.S. imperialism is equally behind the misery people are fleeing in so many other countries.

    But instead of a threat, these migrant workers might be the allies of workers in this country. They face the same enemies. And they have already overcome enormous dangers: hiking through a roadless jungle, riding on rickety ships, braving the dangers of gangs and armies and border patrols. In making the trip, they proved their mettle, their willingness to do something to change their situation. That kind of mettle and determination is what the working class will need when we finally stand up to the capitalists who are driving down our standard of living here and around the world.

    The U.S. capitalist class is powerful, but the working class of the world is much stronger. We are the majority, and we make everything run. They only keep their power by keeping workers divided. Organized together in our own interests, as one class, worldwide, workers would have the forces to take on this capitalist beast that is destroying all of our livelihoods.

    • Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, nous avait pourtant prévenus, par une de ces stupéfiantes inversions du sens des mots auxquelles la macronie nous a habitués : ce qui menace la démocratie dans ce pays, ce ne sont pas les 49.3 à répétition, les lois de surveillance liberticides ni les assauts de la Brav-M contre les manifestations, c’est le « terrorisme intellectuel »de l’extrême gauche. Or ce « terrorisme intellectuel », qui consiste apparemment en un ensemble d’idées variées qui ont en commun de ne pas plaire Place Beauvau, n’ayant pas pignon sur rue, ne disposant pas des puissants relais d’un empire médiatique ni des milliards des milliardaires, se présente bien souvent sous la forme modeste de livres, brochures ou fascicules qu’on appelle dans le jargon « essais ». Et c’est à nous, libraires, qu’il revient bien souvent d’en assurer la diffusion et même, n’ayons pas peur des mots, la promotion. Si terrorisme intellectuel il y a, nous en sommes par nature les porte-voix.

      L’arrestation à Londres , sans aucun motif, du responsable des droits étrangers des éditions La fabrique alors qu’il se rendait à la foire internationale du livre, et l’invraisemblable interrogatoire qu’il a subi portant sur l’activité éditoriale de cette maison, nous oblige donc à laisser un moment l’apparente quiétude des étagères de livres, pour lui affirmer notre indéfectible solidarité.

      Détermination et enthousiasme

      Il faut d’abord dire un mot de l’heureux compagnonnage qui nous lie depuis des années à cet éditeur et à son fondateur Eric Hazan, qui a publié des livres de Jacques Rancière, André Schiffrin, Kristin Ross, Alain Badiou, Judith Butler, Grégoire Chamayou, Angela Davis, Nathalie Quintane, Enzo Traverso, Zygmunt Bauman, Françoise Vergès, Raymond Depardon, Frédéric Lordon, mais aussi Walter Benjamin, Antonio Gramsci, Victor Hugo, Auguste Blanqui et tant d’autres. Nous avons ensemble déjà traversé quelques tempêtes, comme au moment de l’affaire Tarnac en 2008 (qui a donné lieu à une relaxe collective), et nous sommes plus que jamais déterminé.es et enthousiastes à l’idée de diffuser leurs livres, avec ceux d’une cohorte d’éditeurs indépendants nés depuis deux décennies dans le sillage de La fabrique et quelques autres.

      Mais cette affaire rappelle plus généralement que le commerce de livres est une activité surveillée. Depuis l’invention de Gutenberg, les pouvoirs successifs ont censuré des écrits, embastillé leurs auteurs, saisi des imprimeries, attaqué en justice des éditeurs et, quand ça ne suffisait pas, envoyé leurs nervis saccager des librairies. Et c’est une activité d’autant plus surveillée et réprimée que le régime en place traverse une crise politique et idéologique : ce fut le cas pendant la guerre d’Algérie, quand on interdisait La question, comme dans les dernières décennies du tsarisme en Russie ou de la monarchie absolue en France. La scandaleuse arrestation du collaborateur d’une maison d’édition française en Grande-Bretagne - et notamment les curieuses questions auxquelles il a dû répondre qui laissent supposer un service rendu aux autorités françaises par les britanniques - est un signe de plus de la grave dérive autoritaire d’un gouvernement aux abois qui traite sa population en ennemi et les oppositions en criminel. C’est enfin une odieuse tentative d’intimidation envers toutes celles et ceux qui participent à la production et à la diffusion des pensées critiques, auxquelles nous, libraires, continuerons d’apporter notre concours résolu sous le manteau protecteur de nos subversives boutiques.

    • « Foire de Londres : abandon des poursuites contre un éditeur » - Marie Dosé (Avocate - Paris) & Richard Parry (Sollicitor - Londres), Communiqué de presse 27 juin 2023

      Notre client Ernest M. a été interpellé à Londres le 17 avril en vertu du Schedule 7 du Terrorism Act 2000, alors qu’il se rendait à la London Book Fair (Foire internationale du livre à Londres) pour représenter ses employeurs les Éditions La Fabrique & les Éditions La Volte. Il a été arrêté en raison de son refus de donner accès à son ordinateur portable professionnel et à son téléphone portable, placé en garde à vue puis libéré sous caution.

      Il constate avec satisfaction que le Crown Prosecution Service a, à juste titre, décidé de ne pas donner suite à cette affaire et ordonné la restitution de son ordinateur portable et de son téléphone mobile le vendredi 23 juin.

      Interpellé sans raison valable et ciblé par une procédure britannique aussi inattendue qu’injustifiée, notre client a adopté une position de principe en défendant son droit fondamental à la vie privée.
      Aujourd’hui, 27 juin 2023, des policiers se sont rendus au bureau de son avocat à Londres pour lui rendre son ordinateur portable et son téléphone mobile. Un officier du Counter Terrorism Command a assuré que ni les données de l’ordinateur portable ni celle du téléphone portable n’ont été téléchargés, seulement la carte SIM, dont le contenu n’a pas été examiné par l’équipe d’enquête du CTC. À nos yeux, l’exploitation, la conservation ou la transmission de ces données sont susceptibles d’être entachées d’illégalité au vu de l’absence d’éléments retenu à son encontre.
      Des interrogations persistent sur le rôle des autorités françaises jouées dans cette affaire, compte tenu notamment des questions exclusivement centrées sur la politique française posées à notre client durant ses interrogatoires.

      Force est de constater que malgré la mobilisation et la vague de soutien en sa faveur, les autorités françaises s’enferrent dans un silence difficilement compréhensible.

      Nous prendrons connaissance le moment venu des conclusions du rapport de l’« Observateur indépendant de la législation du terrorisme à l’Angleterre ». Notre client examinera attentivement, les mesures à prendre alors.

      En attendant, nous restons vigilants quant à l’utilisation qui pourrait être faite, en France, des éventuelles exploitations du matériel informatique et téléphonique de notre client en Angleterre.

    • malgré la mobilisation et la vague de soutien en sa faveur, les autorités françaises s’enferrent dans un silence difficilement compréhensible.

      Je ne le trouve pas si difficilement compréhensible ce silence ; c’est le silence du « circulez y a rien à voir », et en même temps celui du « j’y suis pour rien, prouvez le contraire ». Ceinture et bretelles.

      Les autorités en question, elle craignent dégun ; et elles ont atteint leur objectif : accrocher un ou deux boulets, pendant deux mois minimum, pour l’exemple, aux basques du séparatiste islamo-gauchisme chantre du terrorisme intellectuel ; légal ou pas, injuste ou abject - ou pas - OSBLC, le fait accompli fait son office.

      Au final, bien sûr, TG ; limite « sois déjà content qu’on t’ait rendu ton ordi et ton slip » ; et c’est même pas intôlérable, puis que c’est manifestement toléré, de fait :-). Eh bien, continuons.

  • « Pays-Bas, un empire logistique au coeur de l’Europe » : https://cairn.info/revue-du-crieur-2023-1-page-60.htm
    Excellent papier du dernier numéro de la Revue du Crieur qui montre comment le hub logistique néerlandais a construit des espaces dérogatoires aux droits pour exploiter des milliers de migrants provenant de toute l’Europe. Ces zones franches optimisent la déréglementation et l’exploitation, générant une zone de non-droit, où, des horaires de travail aux logements, toute l’existence des petites mains de la logistique mondiale dépend d’une poignée d’employeurs et de logiciels. L’article évoque notamment Isabel, le logiciel de l’entreprise bol.com qui assure la mise à disposition de la main d’oeuvre, en intégrant statut d’emploi, productivité, gérant plannings et menaces... optimisant les RH à « l’affaiblissement de la capacité de négociation du flexworker ». Une technique qui n’est pas sans rappeler Orion, le logiciel qui optimise les primes pour les faire disparaitre... https://www.monde-diplomatique.fr/2022/12/DERKAOUI/65381

    Les boucles de rétroaction de l’injustice sont déjà en place. Demain, attendez-vous à ce qui est testé et mis en place à l’encontre des migrants qui font tourner nos usines logistiques s’élargisse à tous les autres travailleurs. #travail #RH #migrants

  • Bruits de bottes et menaces de guerre | Éditorial de Lutte Ouvrière
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/bruits-de-bottes-et-menaces-de-guerre-654151.html

    Lundi, ont eu lieu les commémorations du 8 mai 1945. C’était la fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe mais pas la fin des guerres qui ont continué de faire rage dans de très nombreux pays. Depuis un an, le conflit en Ukraine montre que la guerre n’est pas une affaire passée pour l’Europe : elle fait maintenant partie de notre présent. 

    Longtemps, les gouvernements ont fait croire que la barbarie guerrière était derrière nous et que c’en était fini des bombardements et des tranchées, des villes rasées et des déportations de population.

    La population avait eu droit au même boniment après la guerre de 14-18, qui avait été un massacre sans nom : 10 millions de morts en Europe, des millions de blessés, d’amputés, de gazés et de « gueules cassées ». 500 000 soldats tués rien qu’à Verdun pour que chaque camp retrouve, au final, les positions qu’il tenait au début de l’offensive !

    L’ampleur des souffrances et des destructions était une « première » et tous les gouvernants de l’époque la présentèrent comme « la der des ders », c’est-à-dire la dernière des guerres. Vingt ans plus tard, en 1939, cela recommença !

    La Deuxième Guerre mondiale rationalisa si bien l’horreur qu’elle fut la plus meurtrière de toute l’histoire. Aux 20 millions de soldats tués, s’ajoutent 40 à 60 millions de civils bombardés et affamés et 6 millions de Juifs, mais aussi des Tziganes et d’autres minorités qui périrent dans les camps d’extermination nazis. De nombreuses villes furent transformées en champs de ruines.

    La Première et la Deuxième Guerres mondiales eurent fondamentalement les mêmes causes : la nécessité d’expansion des trusts capitalistes et la guerre économique qui en résulte.

    Sous leurs dehors inoffensifs, la concurrence et la compétitivité sont l’expression de cette guerre économique. Les défenseurs du #capitalisme nous en chantent les vertus, mais par définition, elles signifient l’affrontement entre intérêts privés. Affrontements que les États relaient avec les moyens que leur confère leur puissance économique, politique et militaire.

    La #guerre_mondiale n’est pas une calamité apportée par tel ou tel monstre dictatorial. Elle est la prolongation de la guerre économique des trusts capitalistes pour contrôler les matières premières, les chaînes de production et s’assurer des marchés à l’échelle mondiale.

    Alors oui, la Première Guerre devait inévitablement être suivie d’une Deuxième. Et la Deuxième Guerre mondiale sera suivie d’une Troisième. Il en sera ainsi tant que dominera le système capitaliste.

    Les #relations_internationales, les #alliances et les retournements d’alliance, les relations pacifiques ou guerrières ne sont pas guidées par le bonheur des peuples, la liberté ou la démocratie. Elles résultent des calculs et des rapports de force entre États et des intérêts capitalistes qu’ils représentent.

    La guerre en Ukraine ne fait pas exception. Les va-t-en guerre expliquent qu’il faut défendre un petit pays agressé par son puissant voisin. Comme si l’#Ukraine n’était pas le théâtre de l’affrontement entre les #États-Unis et la #Russie depuis au moins trente ans ! Comme si le camp impérialiste derrière l’#OTAN équipait, formait et renseignait les troupes ukrainiennes de façon désintéressée !

    La #guerre contre la Russie de Poutine et la mise à l’index de la Chine de Xi Jinping sont les traductions politiques et militaires des rivalités économiques qui opposent ces grandes puissances entre elles. Les travailleurs n’ont à prendre parti ni pour les unes, ni pour les autres. Ils ont à se battre pour renverser ce système capitaliste qui nous condamne à l’exploitation et aux guerres.

    Les États-Unis et les puissances impérialistes occidentales, dont la France, règnent sur l’ordre mondial en levant l’étendard de la paix et de la démocratie. Mais c’est un ordre où les dictatures pullulent ! C’est un ordre qui alimente en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, des guerres sans fin ! C’est un ordre qui plonge des régions entières dans le dénuement et chasse de chez eux des centaines de millions de femmes, d’hommes et d’enfants et qui les transforme en parias !

    Les combats meurtriers en Ukraine ou les accrochages entre les États-Unis et la Chine rendent de plus en plus concrète la menace d’une guerre généralisée. 

    Tous les États s’y préparent en se réarmant à marche forcée. À nous de dire non à une nouvelle guerre impérialiste. Ce combat est indissociable du combat social que les travailleurs ont à mener contre le pouvoir d’une classe capitaliste qui, pour ses parts de marché et ses profits, est prête à plonger le monde entier dans la barbarie.

    #militarisation #Troisième_guerre_mondiale

  • La dette des Etats a progressé de 7,6 % dans le monde en 2022 pour atteindre 66.200 milliards de dollars. Un record historique

    Un chiffre qui a doublé par rapport à 2011. Rapporté à la population des pays emprunteurs, chaque citoyen porte désormais sur ses épaules une dette de 13.525 dollars. Ce chiffre a crû en grande partie à cause des plans de soutien à l’économie pendant la crise du Covid. Il enregistre une hausse de 3.264 dollars par rapport à la période pré-pandémie.

    […] Le poids de la dette va continuer à s’alourdir. Il devrait atteindre 77.200 milliards de dollars en 2025.

    […] Conséquence directe de l’augmentation de la dette et de la hausse des taux, les charges d’intérêts se sont envolées de plus de 20 % l’an dernier. « Il s’agit de l’augmentation la plus rapide depuis 1984 », notent les analystes de Janus Henderson.

    Pourtant, le renchérissement des coûts d’emprunt ne concerne que la dette nouvellement émise. Mais ses effets se font déjà ressentir. « Le taux d’intérêt effectif, qui inclut les emprunts plus anciens et moins chers, est passé à 2,2 % en 2022, soit une hausse de près de 15 % par rapport à l’année précédente », calculent les auteurs.

    Ils estiment que ce mouvement - qui va se poursuivre au fur et à mesure des nouveaux emprunts et des refinancements de la dette arrivée à échéance - devrait porter le taux effectif moyen de la dette publique mondiale à 3,8 % en 2025. Le coût des intérêts atteindra alors 2.800 milliards de dollars, soit 2,8 % du PIB mondial attendu. C’est le double de la moyenne des dix dernières années.

    […] L’an dernier, le Trésor américain a emprunté, à lui seul, plus que l’ensemble des autres pays du monde. Et ce alors que les Etats-Unis ne représentent que 40 % du PIB mondial, analyse Janus Henderson. La #dette_publique des Etats-Unis est passée à 24.800 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 11,5 %.

  • Réchauffement et chaos climatiques : face aux risques pour les profits de la classe capitaliste, la solution du « #météo_business »

    Entreprises privées de prévision météo : « Avec le #changement_climatique et les événements météo tangibles, les PDG reconnaissent qu’il peut y avoir un besoin »

    Quelle quantité de pluie et de soleil y aura-t-il pour faire pousser les récoltes ? Combien d’énergie solaire va remonter dans le réseau électrique, et quelle sera la demande d’électricité ? Un camion réfrigéré sera-t-il nécessaire pour livrer les vaccins aux pharmacies ? Faut-il mettre les parapluies en vitrine, réapprovisionner les boutiques en crème glacée et en sodas ?

    Dans la vie de tous les jours, les entreprises sont un peu comme Madame Michu : elles n’arrêtent pas de causer de la pluie et du beau temps. A plus forte raison lorsqu’elles sont exposées au changement climatique. Ce risque croissant a ouvert un boulevard aux spécialistes privés de la prévision météorologique, comme #WeatherNews, #DTN, #Accuweather. Ces entreprises qui ne sont ni des start-up ni des multinationales malgré leur forte internationalisation sont en train de diversifier leurs services de conseil, dans une multitude de métiers, et bien au-delà de la #météo.

    Deux d’entre elles se sont installées à Norman, sur le campus de l’université d’Oklahoma, un long tapis de verdure semé de bâtiments de brique rouge disparates. C’est là qu’est implanté le National Severe Storms Laboratory (NOAA), le centre météorologique public qui prévoit et surveille l’apparition des tornades sur tout le territoire américain.

    […] A l’origine, les armateurs se préoccupaient uniquement de la sécurité des bateaux. Mais ils ont désormais accès à des prévisions variées, qui ont un impact direct sur leur compte de résultat, explique Mark Glander : « C’est bien plus que de la météo. Nous pouvons prédire combien de temps va durer le voyage, combien de fuel vous allez brûler, et combien cela va coûter ».

    […] de nombreux métiers commencent juste à découvrir l’importance du conseil météo, assure-t-il : « On ne fait que gratter la surface. On peut résoudre tant de problèmes », dit-il, après avoir évoqué les voitures électriques dont la durée de batterie est parfois divisée par trois à cause du froid, ou les voitures autonomes démunies contre les routes verglacées.

    « On croit souvent qu’on ne peut rien faire en cas de mauvaise météo, ce qui n’est pas vrai, et ce qui pousse à prendre de gros risques réputationnels », insiste-t-il. Si l’organisateur d’un concert en plein air de 10.000 personnes laisse les spectateurs se garer dans la boue, l’affaire peut rapidement devenir un « désastre logistique », illustre-t-il. A l’inverse, en cas de chaleur, mieux vaut prévoir des bouteilles d’eau pour éviter les évanouissements.

    (Les Échos)

    #climat #capitalisme #gestion_des_risques

  • Bangladesh : il y a dix ans, 1 138 morts pour le profit | LO
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/03/bangladesh-il-y-dix-ans-1-138-morts-pour-le-profit_645664.ht

    Le 24 avril 2013 l’immeuble du Rana Plaza, à Dacca, capitale du Bangladesh, s’effondrait, emportant les 4 000 ouvriers, principalement des ouvrières, qui y travaillaient. On dénombra 1 138 morts et 2 500 blessés.

    Les étages supérieurs de l’immeuble, construits illégalement, étaient occupés par des ateliers de confection. Des milliers d’ouvrières, courbées sur leur machine à coudre, y fabriquaient des vêtements pour de grandes marques occidentales ou japonaises. Non seulement le bâtiment n’était absolument pas prévu pour un usage industriel, mais l’alimentation électrique dépendait de générateurs installés sur les toits, dont les vibrations se transmettaient à tout l’immeuble. La veille du drame, les travailleurs avaient signalé des fissures dans les murs et alerté les services municipaux. Les responsables des ateliers de confection avaient contraint sous menace de licenciement les ouvrières à prendre leur poste, car les firmes clientes comme Benetton, Zara, Primark, Walmart, Auchan, Carrefour et les autres attendaient leurs marchandises et leurs bénéfices.

    La catastrophe entraîna une cascade de réactions. Tout d’abord les travailleurs de Dacca descendirent dans la rue en masse et, devant leur révolte, le gouvernement bengalais se hâta d’édicter une loi sur la sécurité des usines. Dix ans après, l’administration affirme que de nombreuses entreprises ont été mises aux normes. Les travailleurs, eux, manifestant une nouvelle fois pour ce sombre anniversaire, affirment que rien n’a changé, ni les salaires, ni les conditions de travail dans les milliers d’entreprises du textile qui emploient 4,4 millions d’ouvriers et qui produisent 80 % des exportations du Bangladesh. Et d’ajouter qu’aucune condamnation n’a été prononcée après la catastrophe, pas même à l’encontre des individus qui ont contraint les #ouvrières à entrer dans le Rana Plaza ce 24 avril 2013.

    Sous la pression de l’opinion publique, certains géants occidentaux du textile et du commerce ont fini par signer divers codes de bonne conduite. Ils y promettent monts et merveilles, contrôle des salaires et des conditions de travail, interdiction du travail des enfants et une industrie moins polluante. En France, qui importe pour 1 milliard d’euros de textile bengalais chaque année, une loi a été votée en 2017 exigeant des entreprises qu’elles contrôlent les conditions de travail de leurs #sous-traitants, y compris au bout du monde.

    On ne peut que douter de ces résolutions. D’une part, parce que les ouvrières de Dacca disent, elles, que tout continue comme avant. D’autre part, parce que les coûts de fabrication du textile au #Bangladesh sont sans cesse tirés vers le bas. Les capitalistes occidentaux exigent, et obtiennent pour l’instant, d’être livrés toujours plus vite en payant toujours moins cher. Et ils menacent, dans le cas contraire, de trouver des ouvriers sous d’autres cieux, en Éthiopie par exemple, où le salaire mensuel est encore trois fois moindre qu’à Dacca.

    Cette avidité, ces mensonges et la servilité des administrations ne promettent pas seulement de nouvelles catastrophes. Elles préparent aussi de nouvelles révoltes, par lesquelles les ouvrières de Dacca vengeront leurs sœurs du #Rana_Plaza et bien d’autres.

    #exploitation #classe_ouvrière #capitalisme

  • Turquie  : le gouvernement Erdogan, un bilan catastrophique | Le mensuel
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/04/02/turquie-le-gouvernement-erdogan-un-bilan-catastrophique_5886

    L’AKP a sans doute perdu au cours des années une grande partie de la base populaire qu’il avait gagnée dans les années 2002-2011, et la coalition d’opposition compte sur son érosion électorale pour réussir enfin à se débarrasser d’#Erdogan. Il n’est pas encore dit qu’elle y réussisse, car Erdogan a montré qu’il n’était pas prêt à quitter facilement le pouvoir et qu’il n’hésiterait devant aucune manœuvre pour le garder. Mais, pour les travailleurs, la question ne se limite pas là, car le gouvernement qui succédera au gouvernement actuel devra gérer une crise sans précédent, dans une situation internationale particulièrement dégradée.

    Le seul ciment de la #coalition dite Union du peuple est le désir de remplacer le gouvernement monopolisé depuis vingt ans par les hommes de l’#AKP. Si elle parvient au pouvoir, les classes populaires ne pourront donc en attendre que des coups. Le nouveau gouvernement et la bourgeoisie ne pourront avoir d’autre politique que de faire payer aux masses la lourde facture de la crise, quitte à le justifier par la situation catastrophique dont ils auront hérité, aggravée encore par les conséquences du séisme du 6 février. Les travailleurs doivent dès maintenant se préparer à riposter sur leur terrain de classe. Ouvrir des perspectives révolutionnaires, face à ce régime d’oppression, est une tâche urgente.

    #Turquie #élection #élections_présidentielles #élections_législatives

  • La LCR et la commémoration du 8 mai (Lutte de classe, juin 1975)
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1972-1977-bilingue/article/la-ligue-communiste-7252 (#archiveLO)

    Le 8 mai 1945 serait pour la LCR, la date de la victoire sur le nazisme, victoire de « la résistance ouvrière en populaire », que l’on aurait volé aux masses.

    Cette version des événements est contestable à plusieurs titres. Tout d’abord au niveau des faits. En présentant ainsi les choses, la LCR exagère l’ampleur de la Résistance en France, qui n’a jamais rassemblé, au maximum de sa force, que quelques milliers d’hommes. Mais cette présentation d’une réalité déformée n’est pas sans signification politique. Pour la Ligue Communiste Révolutionnaire aujourd’hui, comme pour les organisations dont elle est issue, le POI et le PCI, la Résistance était un mouvement national duquel était sorti le mouvement de classe. Qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, on ait développé une telle analyse relevait de l’opportunisme le plus grossier, de l’abdication de toute politique de classe devant l’union sacrée. pratiquée par le mouvement stalinien. Car comment pouvait-on prétendre que la Résistance, entièrement contrôlée par le PCF qui subordonnait toute sa politique à celle de la bourgeoisie française, représentée par de Gaulle, représentait, ne serait-ce qu’en germe, un mouvement de classe ? Alors qu’à aucun moment la classe ouvrière n’est intervenue de façon autonome, sur ses objectifs propres. Mais aujourd’hui, alors que trente ans sont passés, alors que les faits sont venus vérifier la fausseté d’une telle analyse, la Ligue Communiste Révolutionnaire la fait toujours sienne. Et pourtant, il est particulièrement difficile aujourd’hui de prétendre que la « résistance populaire, ouvrière » ait été frustrée de sa victoire. Quelle résistance ? Celle organisée par le PCF ? Mais en quoi était-elle ouvrière ? Parce qu’elle était contrôlée par le PCF, parti ouvrier ? Mais cette résistance était en fait contrôlée par de Gaulle, par l’entremise justement de ce PCF Vouloir y voir en quoi que ce soit un caractère ouvrier relève de la cécité politique, ou de l’escroquerie. D’ailleurs, à partir d’une telle analyse, si l’on poussait le raisonnement jusqu’à ses ultimes conclusions, on aboutirait à des absurdités insoutenables tant elles sont évidentes. Ainsi affirmer par exemple que le mouvement - ou la Résistance - populaire, ouvrier, a été frustré de sa victoire, c’est prétendre qu’à un moment ou un autre existait dans le pays une dualité de pouvoir. La Ligue Communiste Révolutionnaire n’ose tout de même pas prétendre que la présence de dirigeants du PCF aux côtés de Bidault au sein du Conseil National de la Résistance, ou encore la présence de ministres du PCF dans le gouvernement présidé par de Gaulle représentait cette dualité de pouvoir. Mais alors, dans quelles circonstances ? Sous quelles formes, par quel moyen la « Résistance populaire et ouvrière » a-t-elle été frustrée de sa victoire ? Question que la Ligue Communiste Révolutionnaire laisse sans réponse, et pour cause ! Parce qu’alors il faudrait trouver dans les événements quelque chose qui ressemble à une tentative contre-révolutionnaire. Or non seulement de Gaulle n’eut nullement besoin de recourir à la répression, mais ce fut lui qui quitta le pouvoir, laissant le PCF et le PS majoritaires à la tête du gouvernement, sans que le pouvoir échappe à la bourgeoisie.

  • 8 mai 1945 : la fin de la barbarie nazie, mais pas la fin de la barbarie impérialiste (#archiveLO, 11 mai 1985)

    Ce que fut, malgré les amnésies du PCF, le 8 mai 1945 en Algérie

    8 mai 1945 : victoire de la démocratie sur la barbarie ?

    La fin de la Seconde Guerre mondiale mais pas du système qui l’a engendrée
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2015/05/05/8-mai-1945-la-fin-de-la-seconde-guerre-mondiale-mais-pas-du- (5 mai 2015)

    Algérie – 8 mai 1945 : soulèvement et répression à Sétif
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2015/05/12/algerie-8-mai-1945-soulevement-et-repression-setif_37106.htm (12 mai 2015)

    Mai 1945 à Sétif, Guelma, La répression coloniale en Algérie
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2010/05/19/mai-1945-setif-guelma-la-repression-coloniale-en-algerie_224 (19 mai 2010)

  • Dans les services des #urgences, une crise qui s’éternise et des #soignants qui s’épuisent
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/07/dans-les-services-des-urgences-une-crise-qui-s-eternise-et-des-soignants-qui

    Il n’y a pas de « fermeture sèche » de services des urgences, écarte-t-on au cabinet du ministre de la santé, François Braun, où l’on parle seulement de « régulation des entrées », sans faire état d’alertes plus fortes que d’habitude. C’est un « travail de longue haleine », se défend-on en mettant en avant toutes les mesures « structurelles » en cours de déploiement pour mieux orienter en amont des urgences vers la médecine de ville, jusqu’à la « fluidification des parcours des patients » une fois aux urgences, grâce au développement de cellules de « bed management » (gestion de lits) à l’échelle des territoires pour leur trouver un lit, ou encore aux mesures de revalorisation pour rétablir l’attractivité de l’#hôpital auprès des soignants.

    #santé #France #Gâchis #criminel

    #paywall

  • La faillite de l’idéologie biopolitique | Maurizio Lazzarato
    https://cabrioles.substack.com/p/la-faillite-de-lideologie-biopolitique

    Foucault bouche complètement l’espace politique avec un double modèle, juridico-politique et biopolitique, et avec leur « sujets » respectifs, le peuple et la population, le premier renvoyant à l’État, le deuxième à l’Économie. Conscient ou inconscient, le but de l’opération foucaldienne est de suturer l’effraction marxienne qui avait ouvert l’espace fermé par le couple peuple-population et État-économie par l’introduction de classes et leurs luttes. Elle intervient avec un timing parfait puisqu’elle correspond à l’épuisement de la force révolutionnaire de la classe ouvrière et à sa défaite historique. L’État souverain et la biopolitique (techniques de gouvernement étatiques et extra-étatiques) ont gagné, il ne reste de l’espace politique que pour des contre-conduites, des luttes contre le « trop de pouvoir », des subjectivations qui visent directement la « liberté » à l’intérieur du système sans passer par la « libération » (révolution).

    La reconstruction foucaldienne du bouclage de l’espace politique n’est pas une simple répétition du travail des « économistes ». Elle innoverait l’idéologie de la machine à double tête capital-État puisque l’économie serait devenue bio-économie, elle concernerait la « vie » et les « vivants ». La nouveauté foucaldienne (« le biologique se reflète dans le politique ») est problématique car les vivants sont toujours politiquement qualifiés. La machine du pouvoir a toujours à faire à des ouvriers, des femmes, des esclaves-colonisés. Elle doit produite des différentiels entre des vies ainsi qualifiées.

    Le double modèle juridico-politique et biopolitique fait l’impasse sur le capital et ses classes qui pourtant vont progressivement reconfigurer le système juridico-politique et donner un sens et une direction à la biopolitique. Cette dernière semble ignorer ce pouvoir sur la vie et les corps qui l’a précédée de quelque siècle et dont elle est la conceptualisation tardive et mutilée. La prise de pouvoir sur les corps vivants se fait d’abord par l’appropriation violente et la formation des classes des femmes, des ouvriers, des esclaves et des colonisés, inclues dans la « production » à travers leur exclusion du domaine politique.

    #biopolitique

    edit extrait de L’INTOLÉRABLE DU PRÉSENT, L’URGENCE DE LA RÉVOLUTION - Minorités et classes, éditions Etérotopia, janvier 2022

  • Pr. Logos : mise au point sur le Sars-Cov-2 - Framapiaf
    https://framapiaf.org/@Pr_Logos@piaille.fr/110323589630363362

    1/ Fauci (qui n’est pas complètement marteau) revient sur les aspects de SARS-CoV-2 qui ont conduit à des erreurs d’appréciation majeure. Il y a des conneries sur le masque dans l’interview mais c’est intéressant.

    • 2/ Première point. SARS-CoV-2 se transmet de manière asymptomatique (sans toux) parce que le lieu de première réplication virale est dans les voies respiratoires hautes, la transmission étant par inhalation de virus en aérosol.

      3/ Note sur ce premier point. Les tocards obscurantistes du ministère de la santé français ne reconnaissent toujours pas ce fait scientifique, après trois ans, ni ses conséquences.

      200 000 morts surnuméraires par obscurantisme.

      4/ Second point lié au premier. La transmission de SARS-CoV-2 se fait par inhalation d’aérosol, à la fois à courte distance mais aussi à longue distance, par stockage du virus comme une fumée de cigarette.

      5/ Note sur ce second point. Les tocards obscurantistes du ministère de la santé français ne reconnaissent toujours pas ce fait scientifique, après trois ans, ni ses conséquences. Ils en sont au lavage des mains et à Pitet.

      6/ Troisième point. Le virus se répliquant dans les voies respiratoires hautes (le nez, la gorge) mais produisant des pathologies en voies basses (poumons), le vaccin n’a pas été optimisé pour stopper la transmission.

      7/ Quatrième point. Ne pas avoir anticipé que les virus mutent, la pression de sélection se faisant sur la transmission (donc sur la réplication en voies respiratoires hautes) et avoir cru au mythe de l’immunité de groupe est DINGO.

      8/ En France, encore aujourd’hui, une ministre parlait « d’immunité globale », un concept qui n’existe même pas. Même l’Académie des sciences a écrit des conneries sur le blocage de la transmission par les vaccins optimisés en voies basses.

      9/ La France c’est ce beau pays où le ministre de la santé qualifie SA PROPRE DECISION de complotiste, lorsque l’opposition se montre aussi obscurantiste que lui.

      10/ Il est appréciable que Fauci tire un bilan (à peu près) sérieux des erreurs commises faute de prendre connaissance de la littérature scientifique.

      https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/110/323/661/212/975/643/original/a9be1dd55574cc68.mp4

      11/ En France, rigoureusement rien n’a été fait pour prévenir de nouvelles pandémies qui auraient ces propriétés :
      – transmission asymptomatique par voie d’aérosol
      – capacité de mutation liée aux multiples cellules épithéliales infectables
      https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/110/323/677/564/345/601/original/cde652d20800dce3.mp4

      12/ L’impossibilité de reconnaitre les erreurs (erreurs liées au mépris des scientifiques et au fétichisme de McKinsey) qui ont conduit aux 200 000 morts surnuméraires conduit à l’impréparation des pandémies à venir.

      13/ Cinquième point. L’existence de séquelles de long terme, d’importance très diverses selon les personnes infectées : les Covid Longs, qui vont de quelques pertes de fonctions cognitives à des vies sacagées.

      14/ En France, spécifiquement, les tocards qui peuplent les Comités Théodule de l’Etat (et une partie des journalistes) NIENT l’existence même de ces séquelles, malgré l’abondance des preuves scientifiques et l’ampleur du problème.

      15/ On le voit, l’obsession « Raoult » et la rhétorique « vax/anti-vax »’ masquent des ratages très profonds qui sont totalement occultés de l’espace public en France, ce qui creuse les dégâts faits à la santé publique.

      16/ Et je dis ça en ayant produit un thread sur Raoult, mandarin sans intégrité et tocard complet lancé par le torchon Le P*int, des semaines avant ceux qui en sont encore H24 dans l’obsession sur ce type.

      17/ J’en profite pour mettre un lien vers ce papier, qui prouve que les scientifiques se soucient aussi d’étudier les cas, rares mais existants, de myocardites induites par la vaccination.
      https://www.science.org/doi/10.1126/sciimmunol.adh3455

      18/ Je trouve la classe politicienne désolante, tous bords confondus (j’insiste), dans son incapacité à penser les politiques de santé publique et à faire un bilan sérieux de la politique désastreuse et obscurantiste menée pendant 3 ans.

      19/ Un très bon édito (si, si, c’est possible) du Monde sur le chantier de la santé publique.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/06/covid-19-un-immense-chantier-de-sante-publique_6172311_3232.html
      Covid-19 : un immense chantier de santé publique
      Le Monde

      20/ J’apprécie tout particulièrement dans l’Edito que ceci soit mis au clair.

    • « Elle est pas belle la vie » (Bordaaayl de merdre)

      https://www.youtube.com/watch?v=kgvUY1CrVuo


      https://twitter.com/chbeziers/status/1655256408202379267

      Le 8 mai 2020, la pandémie nous obligeait à rendre le port du masque obligatoire partout et pour tous dans l’établissement. 3 ans plus tardnous levons cette obligation 😷
      Pour fêter cet événement, nos équipes sont heureuses de pouvoir l’enlever.

      #infections_nosocomiales