Recriweb

« … en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur » (André Breton)

  • L’ivresse des profondeurs - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/093654-000-A/l-ivresse-des-profondeurs

    Ça c’est le résumé officiel :

    L’expédition « Gombessa V », détaillée dans le documentaire qui précède, a marqué en juillet 2019 une étape qui fera date dans l’histoire de la plongée. C’est en effet la première fois que des hommes parviennent à évoluer à leur guise, à de telles profondeurs et durant une si longue période : vingt-quatre jours, suivis de quatre jours de décompression progressive, avec de nombreuses heures d’exploration quotidiennes. Le documentaire de François de Riberolles retrace l’histoire de cette conquête « bathyale » (qualificatif de la zone située au-delà de 200 mètres de profondeur), qui pour avoir été plus discrète que la course à l’espace, a dépendu elle aussi d’une succession d’innovations techno-scientifiques et du courage mêlé d’obstination de quelques pionniers.

    Maintenant, en regardant le truc j’ai plutôt envie de dire que c’est l’histoire de l’#extractivisme des profondeurs.

    Le doc montre très bien que toute la recherche en matière d’acclimatation de l’être humain aux profondeur a toujours été guidé par l’objectif d’exploiter les ressources sous-marines (à 31’26 en particulier, il y a un speech hallucinant de Scott Carpenter (astronaute américain qu ia participé aux expériences de vie en grande profondeur initiées par les états-unis).

    #exploration_sous_marine

  • Enfermé.es nulle part

    Nous ne sommes pas en France. Nous sommes aux frontières, en zone d’attente. Enfermé.es nulle part, c’est un documentaire immersif, une traversée vers ces lieux d’enfermement qui ne semblent exister aux yeux de personne, mais où, pourtant, l’inconcevable règne.

    https://www.rts.ch/audio-podcast/2023/audio/enferme-es-nulle-part-26128647.html
    #enfermement #zones_d'attente #frontières #podcast #audio #France #zone_d'attente #migrations #asile #réfugiés #témoignage #lieux_d'enfermement

    ping @isskein @karine4 @_kg_

  • Élections Europeennes 1979 :

    "Pour les Etats-Unis socialistes d’Europe" (une liste commune
    LO - LCR)

    Plate-forme politique commune pour les élections à l’Assemblée européenne du 10 juin 1979

    https://presse.lutte-ouvriere.org/media/journal/1979/790428-L0-Numero-0569.pdf

  • Face aux ravages de la mondialisation capitaliste, l’impasse du souverainisme (10 juin 2016)
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/face-aux-ravages-de-la-mondialisation-capitaliste-limpasse-du-souver (Cercle Léon Trotsky)

    Sommaire :
    – Introduction
    – La mondialisation consubstantielle au capitalisme
    – Une mondialisation précoce
    – Une exploitation mondialisée
    – La formation du prolétariat international
    – Des États nationaux au service de la bourgeoisie
    – L’impérialisme, un stade « suprême » en décomposition…
    – D’une guerre mondiale à l’autre
    – L’intervention des États au service de la bourgeoisie
    – La dérégulation financière, conséquence de la crise
    – Les multinationales et le libre-échange généralisé
    – Les États, instruments privilégiés de leurs firmes
    – Le Tafta et autres accords de libre échange
    – Les délocalisations… et leurs limites
    – La mondialisation de l’exploitation
    – Une socialisation toujours plus grande de la production
    – L’impasse des idées souverainistes et protectionnistes
    – L’Union européenne, bouc-émissaire de tous les souverainistes
    – Renouer avec les perspectives communistes et l’internationalisme prolétarien

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20160610_clt_part1.mp4

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20160610_clt_part2.mp4

  • Dans l’outre-mer, « nous subissons une vie chère en bande organisée » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/090623/dans-l-outre-mer-nous-subissons-une-vie-chere-en-bande-organisee

    Une commission d’enquête de l’Assemblée nationale tente de faire la lumière sur les écarts de prix entre la métropole et les territoires ultramarins. Au fil de ses auditions, elle a mis au jour un système de prédation dont personne ne veut assumer la responsabilité.

    Julien Sartre

    https://justpaste.it/avu3e

  • Les subventions aux chasseurs sont passées de 27.000 à 6,3 millions d’euros en moins de cinq ans
    https://www.bfmtv.com/politique/les-subventions-aux-chasseurs-sont-passees-de-27-000-a-6-3-millions-d-euros-e

    Les fonds alloués à la Fédération nationale des chasseurs ont explosé durant le quinquennat d’Emmanuel Macron. Si certains s’insurgent et dénoncent des cadeaux, le gouvernement et les chasseurs évoquent une nouvelle organisation.
    Un bond impressionnant. Le montant des aides accordées à la Fédération nationale des chasseurs (FNC) a connu une valorisation fulgurante au cours du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, passant de 27.000 euros à 6,3 millions d’euros en cinq ans, selon les comptes transmis par la FNC au Journal officiel les 8 et 9 août derniers, et repérés par Lanceuralerte.org.

    Cette augmentation massive vient notamment de la baisse du prix du permis national de chasse, rappellent nos confrères du Parisien. Accordée par le chef de l’État en 2018, elle divise son coût par deux (de 400 à 205 euros). La décision a par la suite permis d’attirer de nouveaux #chasseurs, puisque le nombre de demandes de validation de permis de #chasse a augmenté de près de 40% entre 2018 et 2019.

    Ces nouvelles arrivées ont permis aux revenus annuels de la Fédération de grimper à 28 millions d’euros en 2020, ainsi qu’en 2021. Ils ne s’élevaient qu’à 11 millions d’euros en moyenne les années précédentes, soit moins de la moitié.

    • largement plus d’un million d’électeurs fidèles à choyer ; quand on aime...

      https://www.liberation.fr/checknews/2018/03/13/y-a-t-il-reellement-5-millions-de-chasseurs-en-france_1653343 (2018)

      un million deux en 2018, j’ai vu passer un +40% sur 7 ans dans BFM

      https://www.bfmtv.com/societe/40-en-7-ans-en-france-le-nombre-de-chasseurs-est-en-forte-croissance_AV-20210

      « Il est très difficile de savoir aujourd’hui combien de permis de chasser - hors validation - sont en circulation mais le chiffre de 5 millions est particulièrement exagéré. Je ne pense pas qu’il y en ait plus de 3 millions aujourd’hui. »

    • […] Le million de chasseurs constitue une population qui, tout en étant en recul sensible actuellement, est loin d’être menacée de disparition. Et il y a longtemps que les politiciens, prompts à parler au nom de la défense de la France rurale, des territoires et des traditions, les caressent dans le sens du poil. À la fin des années 1980, une partie d’entre eux se sont eux-mêmes constitués en parti, dont le nom, CPNT (Chasse, pêche, nature et traditions), se voulait un programme. Voulant faire entendre les intérêts de ses membres, il s’est présenté à plusieurs reprises aux élections, obtenant par exemple 6,77 % des voix aux élections européennes de 1999, 1,67 % à l’élection présidentielle de 2002, et bien davantage à de multiples scrutins locaux, notamment dans le Sud-Ouest ou dans le Nord. Ayant l’oreille d’une fraction de l’électorat populaire, CPNT s’est assez vite, à l’instar de ses deux premiers chefs de file, Jean Saint-Josse et Frédéric Nihous, clairement positionné très à droite sur l’échiquier politique, se ralliant à Sarkozy, entrant dans l’UMP, avant de se transformer en LMR (Le Mouvement pour la ruralité).

      Le lobby des chasseurs, mais plus encore celui des plus riches d’entre eux, s’exprime davantage aujourd’hui par l’entremise de la puissante et riche Fédération nationale des chasseurs, dont le président, Willy Schraen, a ses entrées à l’Élysée et ne cesse d’encenser «  l’implication personnelle du président  » et «  sa vigilance de tous les instants  ». Ayant obtenu de Macron, à la veille des élections européennes de 2019, que le prix du permis national soit divisé par deux, Schraen lui est d’une certaine façon redevable. Il s’est même vanté d’avoir retiré ses troupes des ronds-points après le déclenchement du mouvement des gilets jaunes  : «  Si j’avais pas stoppé tout de suite, ils étaient 500 000 sur les ronds-points.  » Schraen n’a subi qu’un revers, la récente interdiction de la chasse à la glu, pratique au demeurant très marginale. Et c’est, dit-on, la présence dans les salons de l’Elysée d’un autre lobbyiste du secteur, Thierry Coste, «  conseiller politique  » de la Fédération nationale des chasseurs, qui aurait provoqué le départ de Nicolas Hulot du gouvernement en septembre 2018. […]

      La chasse, son business, les chasseurs et leur défense de la nature
      https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2020/10/25/la-chasse-son-business-les-chasseurs-et-leur-defense-de-la-n

    • Et tout cet argent crée dans les campagnes un revirement funeste. J’ai ainsi entendu des familles auparavant progressistes défendre les chasseurs, il faut dire que leurs jeunes adultes ayant effectué des études dans des secteurs écologiques ont fini par y trouver un emploi. Et voila, la boucle est bouclée, bouclez la.

  • Alain Touraine, chien de garde respecté de l’orthodoxie sociologique bourgeoise (& aveugle), est parti.

    Il laisse derrière lui toute une flopée de petits caniches pour qui « changer la société », c’est adapter les mentalités aux impératifs de la prédation capitaliste.

    #NoRegrets #Alain_Touraine

    « Nous avons la chance que les problèmes centraux ne soient plus des problèmes économiques », assure Touraine qui souhaite que l’on « en revienne à changer la société ». Promis par les socialistes après avoir été annoncé par Giscard, le « changement se fait effectivement toujours attendre, le seul changement notable survenu au cours des années Mitterrand étant précisément la disparition de ce terme dans les discours électoraux. Encore eût-il fallu, pour qu’il soit autre chose qu’un slogan, que l’on ose toucher à ce que Touraine décrète dorénavant intouchable.

    Trois millions de chômeurs, environ autant de mal-logés, la précarité comme mode d’existence pour un nombre croissant de gens, la montée de la délinquance, l’embrasement des cités où végètent des adolescents sans futur..., tout cela n’aurait rien à voir avec la nature du système économique. Il en irait de même pour les problèmes que Touraine juge « fondamentaux » la réforme de la sécurité sociale, la réforme hospitalière, la réforme de l’enseignement, la réforme des programmes de télévision. Pourtant, les critères de productivité, d’efficacité, de rentabilité, de performance, de compétitivité mis en avant pour justifier ces réformes ont tout de même quelque chose à voir avec la sempiternelle « adaptation aux mutations économiques ». Il n’est pas jusqu’à la culture qui ne se trouve à son tour enrôlée au service de la « modernisation ». Dans le rapport d’un groupe d’experts placés sous la houlette du polytechnicien Marc Guillaume pour réfléchir sur l’impératif culturel » dans le cadre de la préparation du IXe Plan, en pleine période de socialisme « réaliste », on apprenait ainsi ce que l’on subodorait déjà. A savoir que la culture est appelée à devenir « une composante essentielle de l’économie de demain ».

    En fin de compte, les « problèmes fondamentaux » repérés par Alain Touraine ne se posent que dans la mesure où les problèmes économiques ont été réglés de la manière que l’on sait et qui semble lui convenir, c’est-à-dire au prix d’un tournant résolument libéral. D’aucuns pourraient dès lors être tentés de faire marche arrière et d’inciter notre pays à renouer avec « son vieux dirigisme ». Halte-là, s’écrie Touraine. Le chantre de « l’après-socialisme » attend au contraire du renforcement de l’intégration européenne qu’il « accélère » la conversion sans réticence aucune de la France à l’économie de marché, et qu’il l’incite à se lancer « à toute force [sic] dans la concurrence ». « Changer la société », c’est donc, pour Touraine, adapter encore davantage les K mentalités » aux impératifs de la compétition, aux exigences imposées par la guerre économique, bref aux lois d’un système qu’il s’agit moins que jamais de changer. Notre mandarin pourra ensuite gémir tout son saoul sur le sort des exclus et prêcher la solidarité.

    L’inféodation accrue de la France au « nouvel ordre mondial » laisse prévoir une aggravation des multiples problèmes centraux « non économiques » qui préoccupent Touraine, voire leur multiplication. Qu’à cela ne tienne ! A défaut d’offrir aux nouvelles générations un futur avenant, cette perspective ouvre un bel avenir aux idéologues, sociologues en tête, appelés à traiter desdits problèmes. Et aux divers supplétifs du contrôle social chargés de leur traitement.

    (Jean-Pierre Garnier, Louis Janover, La pensée aveugle, pp. 178-179)

  • Cause animale, véganisme et antispécisme
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2019/06/29/cause-animale-veganisme-et-antispecisme_132985.html

    #archiveLO, 8 juin 2019

    [...] Ceux qui se prétendent marxistes-antispécistes proposent d’inclure l’abolition de l’exploitation animale et la libération des «  animaux non humains  », comme ils disent, dans le programme révolutionnaire, au nom du fait que «  ses principes d’émancipation et de solidarité ne peuvent se réaliser pleinement que s’ils s’appliquent à toutes les victimes du capitalisme, quelle que soit leur espèce  ». Mais la seule émancipation qui peut être réelle et changer la société, c’est celle des salariés exploités. Le reste, c’est du vent  !

    Ces arrangements autour du programme révolutionnaire ne sont que du suivisme, avec l’illusion que faire des concessions aux dernières idées à la mode dans la petite bourgeoisie donnerait une meilleure audience aux idées révolutionnaires dans ce milieu. Cette attitude suiviste et opportuniste ne date pas d’hier. Au fil des années et des modes du moment, le programme révolutionnaire a été étoffé de différentes causes concernant diverses catégories opprimées  : le féminisme, l’antiracisme, le soutien aux migrants ou même les droits des LGBT. Ces oppressions sont réelles et ces causes légitimes, mais les substituer de fait au combat pour le renversement du capitalisme, c’est finalement abandonner les idées communistes révolutionnaires et c’est ne plus croire au rôle de la classe ouvrière.

    Le problème fondamental de la société, qui conditionne tout le reste, c’est la nécessité d’arracher le pouvoir à la bourgeoisie. L’économie est en plein marasme, les conditions des travailleurs se dégradent partout, l’exploitation augmente, avec encore moins de considération pour les êtres humains et pour la nature. Qui sera capable de renverser le capitalisme  ? Le prolétariat et lui seul. Quel instrument lui permettra d’aller au bout de son combat  ? Le parti ouvrier communiste révolutionnaire. C’est cela, et seulement cela, le programme communiste révolutionnaire, le programme marxiste, le programme trotskiste. Tout le reste n’est que diversion  ! [...]

  • Capitalisme & « transition écologique » : « le réchauffement planétaire résultant des activités humaines atteint un nouveau record »

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/06/08/le-rechauffement-planetaire-resultant-des-activites-humaines-atteint-un-nouv

    Selon leurs résultats, le réchauffement s’accroît à un rythme sans précédent de plus de 0,2 °C par décennie. Il a atteint 1,14 °C en moyenne au cours de la dernière décennie (2013-2022) par rapport à l’ère préindustrielle, et 1,26 °C en 2022, contre 1,07 °C enregistrés entre 2010 et 2019 et rapportés dans le rapport du GIEC. Le réchauffement est plus élevé sur les continents (1,71 °C désormais) qu’en surface des océans (1,15 °C).

    Les concentrations des principaux gaz à effet de serre ont également atteint de nouveaux records : 417 parties par million (ppm) pour le dioxyde de carbone (CO2) – contre 410 ppm dans le rapport du GIEC –, 1 912 parties par milliard (ppb) pour le méthane et 336 ppb pour le protoxyde d’azote. La concentration en CO2 atteint aujourd’hui une valeur inédite depuis plus de 2 millions d’années.

    « C’est malheureusement prévisible, car les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent à augmenter, alors qu’il faudrait qu’elles baissent le plus rapidement possible », réagit Pierre Friedlingstein, directeur de recherche au CNRS, à l’Ecole normale supérieure et à l’université d’Exeter (Royaume-Uni).

  • Disneyland Paris : la mobilisation se poursuit
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/disneyland-paris-la-mobilisation-se-poursuit_699570.html

    Après le succès de la #grève du 30 mai, deux nouvelles journées ont eu lieu à Disneyland Paris, à Marne-la-Vallée, pour réclamer, notamment, une augmentation de salaire de 200 euros net pour tous et une amélioration des conditions de travail.

    Samedi 3 juin, un millier de grévistes se sont à nouveau réunis en assemblée générale avant d’aller défiler dans le parc aux cris de « La parade, c’est nous », faisant référence à l’annulation de la parade officielle de Disney suite au mouvement. En tête de cortège se trouvait une banderole réalisée par des membres du MAI, le « mouvement anti- inflation », nom du collectif de salariés à l’initiative de la protestation. De nombreuses pancartes étaient brandies avec des slogans tels que « La magie n’existe pas sans nous » ou encore « Des horaires adaptés à nos vies, pas qu’à vos profits ».

    Les grévistes ont pu apprécier le soutien d’un grand nombre de visiteurs les applaudissant et manifestant leur sympathie. Et ce n’est pas la tentative d’intimidation des agents de sécurité privée embauchés par la direction pour l’occasion qui a empêché le cortège de déambuler dans les studios Disney dans la bonne humeur.

    Le midi, lors d’une nouvelle assemblée, une minorité de grévistes souhaitait repartir en grève le lendemain, la majorité préférant attendre la journée du mardi 6 juin afin de se laisser le temps de convaincre des collègues de les rejoindre. À l’issue de cette journée, le comité s’est réuni et a distribué un nouveau tract défendant l’idée que « pour faire la céder la direction, il faudrait passer de mille à plusieurs milliers de grévistes ». Les discussions étaient nombreuses pour savoir comment y parvenir.

    Mardi 6 juin, environ 600 salariés se sont retrouvés pour la troisième journée de grève en huit jours. Le fait d’être moins nombreux pose la question de la poursuite de la mobilisation et des formes qu’elle pourrait prendre. Un certain nombre de collègues, fiers de la bataille déjà menée, souhaitaient recommencer dès samedi 10 juin. La direction qui, par la voix de sa PDG, a annoncé aux salariés par vidéo que rien ne serait cédé avant les négociations annuelles obligatoires de fin août, n’en a sans doute pas fini avec la contestation.

    #Disneyland_Paris

  • Commémoration du 6 juin 1944 : non à l’union sacrée !
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/commemoration-du-6-juin-1944-non-lunion-sacree_699576.html

    [...] La raison de la Deuxième Guerre mondiale a été l’évolution des rapports de force entre impérialistes et l’impasse économique générale, pas la volonté ou la folie individuelle de tel ou tel dictateur. La liberté que les Alliés se vantent d’avoir défendue était avant tout la liberté des esclavagistes britannique et français de conserver leurs empires coloniaux convoités par l’Allemagne et le Japon. Elle n’était ni pour les Algériens, ni pour les Indiens, ni pour tant d’autres qui ont été tout juste bons à servir de chair à canon et à qui la fin de la guerre n’a apporté que la prolongation de leur servitude. Elle n’était pas non plus pour les ouvriers et les petites gens allemands ou japonais, ceux des nœuds ferroviaires en France, ceux de Lorient ou du Havre, condamnés à périr sous les bombes. Ce n’est pas pour cet enjeu que des dizaines de millions de personnes sont mortes, sous tous les uniformes ou sans uniforme et sous toutes les latitudes.

    La liberté a été, en revanche, pleine, entière et rentable pour les capitaux américains qui, après toutes ces horreurs, ont pu dominer le monde sans partage. La fin des combats fut évidemment un soulagement, comme le fut la libération des prisonniers et des survivants des camps de la mort. Mais ce fut pour ouvrir une période où la poursuite de la domination de l’impérialisme allait sans cesse produire de nouvelles guerres.

    Le combat pour la liberté est tout aussi faussement invoqué, par les mêmes et pour les mêmes raisons, à propos de l’Ukraine. Là encore, la liberté pour laquelle les armées s’affrontent dans l’Est de l’Europe est celle de l’impérialisme exploiteur, américain en premier lieu, des oligarques voleurs ukrainiens contre celle de leurs homologues russes. Pour les peuples, des deux côtés du front, il n’est question que de dictature et de sacrifices.

    Les historiens du futur diront peut-être que le troisième conflit mondial a débuté avec la guerre d’Ukraine et pour une raison similaire aux deux premiers, l’impasse du système de domination capitaliste. Manifestement, les gouvernements et les états-majors des pays impérialistes s’y préparent. Les budgets militaires explosent, la préparation politique, militariste et patriotique est en cours et les #commémorations_du_débarquement s’inscrivent dans ce contexte.

    Sous quelque forme qu’elle se déroule, quels que soient les camps en présence et les prétextes invoqués, cette guerre sera une guerre contre les travailleurs. Écarter tout danger de guerre nécessiterait de mettre à bas le #capitalisme. Ce n’est certes pas un combat facile, mais s’y préparer nécessite de refuser toute union sacrée derrière la bourgeoisie, pour le passé en dénonçant ses mensonges, pour le présent en refusant de marcher au pas, pour le futur en se préparant à retourner contre elle les armes qu’elles aura distribuées.

    #Deuxième_Guerre_mondiale #Troisième_Guerre_mondiale #impérialisme #guerre_en_Ukraine #propagande #union_sacrée

  • Plastiques : pollution mondiale, inaction des gouvernements
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/plastiques-pollution-mondiale-inaction-des-gouvernements_699

    Produire ce qui est nécessaire à l’humanité tout en préservant son environnement actuel et à long terme ne pourra se faire qu’en arrachant le pouvoir économique à la bourgeoisie. Aucune solution, pourtant indispensable à l’échelle internationale, ne pourra sortir de ces conférences, surtout au moment où les confrontations entre États menacent de mener à des guerres. Quand pour les gouvernements l’objectif premier est de sanctuariser les intérêts des capitalistes, aucune de leurs belles résolutions ne freinera la pollution.

  • Stellantis : dans toutes les usines, de part et d’autre des frontières, les travailleurs vivent une même réalité : augmentation des cadences, alternance de chômage technique et de samedis et dimanches travaillés, le tout pour des salaires trop faibles pour faire face à l’explosion des prix

    C’est d’ailleurs ce qui a entraîné trois jours de grève massivement suivis à l’usine de Pomigliano, près de Naples, entre le 10 et le 12 mai.

    Vendredi 2 juin, des travailleurs des usines italiennes de #Stellantis ont manifesté devant le siège du groupe à Poissy. Ils y ont retrouvé des travailleurs de l’usine Stellantis de #Poissy, des délégations des usines du groupe, de Mulhouse à #Stellantis_Vesoul en passant par #Stellantis_Douvrin, #Stellantis_Caen ou #Stellantis_Sochaux, mais aussi des ouvriers des usines proches de #Renault_Flins et #Renault_Cléon.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/stellantis-tous-ensemble-contre-tavares_699571.html

    Les vidéos de la #grève de #Stellantis_Pomigliano ont ainsi fait le tour des ateliers dans les usines du groupe en France. [...]

    [Des] militants, italiens comme français, ont insisté sur la nécessité de construire la riposte ouvrière à l’échelle de tout le groupe. Dans les deux langues, plusieurs interventions se sont conclues sur le mot d’ordre de Marx : « Travailleurs de tous les pays, unissons-nous ! »

    C’était également le sens de l’intervention des militants du syndicat #SUD-Poissy, constitué après l’exclusion des militants de la #CGT historique de l’usine. Ils ont exprimé le fait que, si l’intérêt du patronat était de diviser les travailleurs d’une usine à l’autre, d’un statut à l’autre, d’un pays à l’autre, celui des travailleurs était de s’unir par-delà les frontières pour imposer par la lutte leurs intérêts communs : prendre sur les milliards de profits engrangés par les actionnaires pour maintenir les emplois dans tous les pays, en travaillant tous pour travailler moins.

    #internationalisme #lutte_de_classe #industrie_automobile

  • Fraude sociale : les voleurs sont les patrons | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/fraude-sociale-les-voleurs-sont-les-patrons_699538.html

    La vraie fraude sociale, contrairement aux discours des médias et du gouvernement, n’est pas la fraude aux prestations sociales qui serait commise par les pauvres. D’après la Cour des comptes, elle consiste surtout en une fraude aux cotisations sociales, grâce au travail non déclaré par le patronat, qui avoisinerait les huit milliards d’euros.

    Mais le sport favori de la bourgeoisie est en fait la fraude fiscale, d’un montant estimé de 80 à 100 milliards, soit près de deux fois le budget de l’Éducation nationale. Fraude à la TVA, à l’impôt sur les sociétés, à l’impôt sur le revenu, la bourgeoisie bafoue systématiquement ses propres lois fiscales, avec la complicité totale des États et des politiciens de passage à leur tête.

  • Alors que cet épisode se termine, la guerre sociale se poursuit et s’intensifie. Le patronat et ses serviteurs politiques sont à l’offensive, sur une multitude de sujets. Cette guerre de classe, les travailleurs ont les moyens de la gagner à condition de choisir le terrain où ils sont forts, en arrêtant la machine à profits des capitalistes, en se mobilisant en masse, par la grève, par-delà leurs corporations ou leurs statuts. En réclamant à cor et à cris « des négociations » et « le retour au dialogue social », et même appuyés par des journées d’action réussies, les chefs syndicaux ne préparent pas les travailleurs à gagner l’épreuve. Mais si la classe ouvrière prend confiance en ses propres forces et en sa capacité à se battre, les chances seront de son côté.

    Les manifestations du 6 juin : “ On n’est pas résignés ” ! | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/les-manifestations-du-6-juin-nest-pas-resignes_699539.html

  • L’Oise contaminée par les dangereux polluants éternels

    […] #Générations_futures, l’ONG de défense de l’environnement, revient à la charge concernant les perfluorés (#PFAS), substances chimiques omniprésentes, nocives pour la santé et persistantes dans l’#environnement, encore mal connues et peu surveillées en France. Mises au point dans les années 40 pour leur résistance à l’eau et la chaleur, elles ont colonisé les objets du quotidien et s’accumulent dans l’eau, l’air, les sols ou les organismes humains qui y sont exposés. Générations futures a lancé l’alerte lundi après une nouvelle étude réalisée par ses soins sur la situation de l’#Oise, dans le département du même nom, où sont notamment installés des sites industriels.

    Les résultats semblent inquiétants : de nombreux PFAS y ont été détectés en quantité très importante. Au niveau d’un point de rejets industriels dans la rivière, « on monte à 4 200 nanogrammes par litre, avec 11 PFAS différents, c’est très important », affirme François Veillerette, directeur et porte-parole de Générations futures.

    Parmi les PFAS recherchés dans la rivière picarde, une molécule, portant le nom de code 6:2 FTS, a été mise au jour à des concentrations importantes. Même si elle ne fait pas l’objet d’une surveillance obligatoire, elle est soupçonnée de pouvoir causer des dommages au foie et aux reins, selon l’ONG. A la lumière de ces analyses, l’association a décidé de porter le combat sur le terrain judiciaire. Des plaintes contre X vont être déposées dans l’Oise mais aussi dans deux autres départements où des zones sont contaminées par les PFAS ou soupçonnées de l’être : à Paimbœuf (Loire-Atlantique), un récent rapport officiel a montré une pollution ; et à Tavaux (Jura), lieu d’implantation d’un des cinq producteurs français de PFAS. […]

    (Libération)

    #pollution

  • Consommation, faillites, crédit : les trois marches de la récession qui vient

    Jusqu’à présent, la France a dispersé les oiseaux de mauvais augure. Depuis plus d’un an, des prévisionnistes tirent la sonnette d’alarme sur une chute d’activité. Parce que le rebond post-Covid ne pouvait pas durer éternellement, parce que l’invasion russe de l’Ukraine allait nous faire manquer de gaz, parce que l’inflation sape le pouvoir d’achat, parce que la flambée des taux d’intérêt gèle l’immobilier.

    […] Assez confiants en début d’année, les chefs d’entreprise commencent à avoir des doutes. L’indicateur de l’Insee qui résume leur avis sur le climat des affaires est redescendu à sa moyenne de long terme. Comme en 2011, juste avant le coup de mou de 2012.

    Au-delà des dangers imprévisibles qui cassent l’ambiance, comme ces dernières années l’épidémie de Covid en 2020 et l’agression russe de l’Ukraine, trois menaces pèsent sur l’économie française. […]

    La première marche, la plus haute, est la consommation. Car l’inflation pèse sur les dépenses des Français qui forment la composante la plus puissante de la croissance. L’an dernier, les revenus ont progressé de 5,1 %. Mais comme les prix ont augmenté de 4,8 %, le pouvoir d’achat n’a progressé que de 0,3 %. La population ayant continué d’augmenter, le revenu réel par tête a même reculé. Cette tendance baissière s’est accentuée. Au premier trimestre, les salaires ont progressé moins vite que les prix. Le pouvoir d’achat a reculé de 0,6 %. Les achats de biens, qui avaient bondi après les confinements, sont sur une pente baissière depuis la fin 2021, avec des chutes spectaculaires sur les produits qui ont le plus renchéri (-10 % en un an pour l’alimentation).

    La consommation totale a stagné en début d’année, car les achats de services ont compensé le recul des achats de biens. Mais faute d’argent dans les portefeuilles, ces achats pourraient suivre à leur tour. La stagnation deviendrait alors une chute sensible. La baisse des achats de biens en avril (-1 %) en est peut-être le premier signe. […]

    Ensuite, l’inquiétude sur le marché du travail, où des signaux d’alerte commencent à s’allumer. Le nombre d’emplois vacants se tasse. Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont moins nombreux à retrouver un poste. Les chefs d’entreprise deviennent plus frileux sur leurs effectifs.

    Ce qui amène à la deuxième marche de la récession, prédite depuis des trimestres, mais toujours pas apparue : les faillites d’entreprise. […] Des dizaines de milliers d’entreprises continuent de vivoter parce qu’elles ont été sous perfusion de fonds publics pendant des mois. Beaucoup de ces « zombies », pour reprendre le terme employé par des économistes, risquent de succomber dès que la demande s’affaiblira, ou qu’elles auront plus de mal à trouver des financements. Leur disparition entraînera des suppressions d’emplois, et des pertes chez leurs fournisseurs.

    La troisième marche, elle, est devenue plus apparente depuis le mois de mars : c’est le freinage du crédit. Pour résorber l’inflation, la Banque centrale européenne relève les taux d’intérêt. Le coût des emprunts augmente pour tout le monde, alors que tout le monde est endetté comme jamais : l’Etat, mais aussi les entreprises (investissements) et les particuliers (achats de logement). Dans l’immobilier, le ralentissement est déjà sensible.

    Face aux difficultés des entreprises, face aussi aux lézardes du système financier (faillite de banques régionales aux Etats-Unis), les banques risquent aussi de durcir leurs conditions de prêt après une longue période d’argent facile.

    (Les Échos)

  • Le #capitalisme, ou l’humanité précipitée dans l’abîme.

    La Banque mondiale s’alarme de la dégradation de la conjoncture internationale et voit la #croissance mondiale ralentir à 2,1 % cette année.

    L’économiste en chef de la Banque mondiale est on ne peut plus explicite. Pour #Indermit_Gill, « l’économie mondiale est dans une position précaire ». La hausse généralisée des taux d’intérêt dans la foulée des resserrements monétaires de la Réserve fédérale américaine en est l’une des causes.

    Hormis dans les pays de l’Asie de l’Est et du Sud, la croissance ne sera pas assez forte pour éliminer la pauvreté et lutter contre les effets du #changement_climatique, avance la Banque mondiale

    .
    Comme si la croissance des profits de la classe capitaliste avait déjà servi à “éliminer la pauvreté et lutter contre les effets du changement climatique”…

    Aujourd’hui, les taux d’intérêt élevés ne freinent pas seulement la croissance des pays en développement, mais également l’investissement.

    Or les besoins de financement pour atteindre les objectifs de développement durable sont bien plus importants que même les projections les plus optimistes d’investissement privé, s’alarme la Banque.

    Pour ses nouvelles prévisions, l’institution multilatérale prévoit en effet un net ralentissement. La croissance mondiale devrait s’établir à seulement 2,1 % cette année contre 3,1 % en 2022.

    Bref, si vous attendez encore du système capitaliste des solutions contre le #réchauffement_climatique, c’est mort. Vous entendrez encore beaucoup de discours volontaristes, vous verrez encore des tas d’experts et de politiciens en conférence pour nous baratiner sur la #transition_écologique, mais sachez-le : cela ira de pire en pire, et bien pire que tout ce qu’on peut imaginer.

    Soit on carbonise le capitalisme, soit c’est lui qui nous incinèrera vivants.

    Récession étendue

    Il n’y a guère que la Chine dont le produit intérieur brut (PIB) devrait croître de 5,6 % cette année après 3 % l’an dernier qui voit un net rebond de son activité. Les Etats-Unis enregistreraient un maigre 1,1 % tandis que la zone euro parvient à peine à afficher une croissance de 0,4 %.

    Une solution pour Biden et sa classe sociale : une Troisième guerre mondiale.

    Pour les pays émergents, les déceptions sont à venir. Même l’Inde va ralentir avec une croissance de 6,3 % cette année après 7,2 % en 2022. L’Argentine (-2 %) comme la Russie (-0,2 %) seront en récession et le Brésil ne verra qu’une progression de 1,2 % de son PIB. « L’optimisme qui s’est manifesté avec la fin du confinement en Chine plus tôt cette année s’est avéré éphémère. Dans les pays émergents et en développement, en excluant la Chine, une récession prononcée est en cours. La croissance devrait ralentir à 2,9 % en 2023, contre 4,1 % en 2022 », avance Indermit Gill en préambule du rapport de la Banque.

    Pour cette dernière, jusqu’à présent, la plupart des pays émergents et en développement n’avaient subi que « des dommages limités » dus aux récentes turbulences bancaires dans les pays industrialisés (faillites bancaires aux Etats-Unis, chute de Credit Suisse). Mais « ils naviguent maintenant dans des eaux dangereuses ». La succession des crises depuis plusieurs années (pandémie de Covid-19, invasion russe de l’Ukraine, #hausse_des_taux_d'intérêt) a généré « des revers durables au développement des #pays_émergents et en développement. Cela persistera dans un avenir prévisible », écrit la Banque. Cette dernière observe en particulier une hausse des rendements payés par ces pays. Pis, environ un quart de ces pays ont perdu l’accès aux marchés obligataires internationaux.

    Le surendettement inquiète

    « D e nombreuses économies en #développement ont du mal à faire face à une faible croissance, à une #inflation constamment élevée et à des niveaux d’#endettement record », souligne Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale.

    Pour les pays les plus fragiles, la situation est désespérée. La hausse des taux d’intérêt a détérioré leur situation budgétaire au cours de la dernière décennie. La dette publique s’y élève désormais en moyenne à environ 70 % du PIB. Les paiements d’intérêts engloutissent une part croissante des maigres recettes publiques. La #Banque_mondiale recense ainsi 14 pays en situation de surendettement ou présentant un risque élevé de #surendettement.

    (Les Échos)

  • Pour dire non à tous les reculs, en grève et dans la rue le 6 juin | Éditorial de LO
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/pour-dire-non-tous-les-reculs-en-greve-et-dans-la-rue-le-6-juin-6994

    L’intersyndicale appelle à se mobiliser le 6 juin contre le recul à 64 ans de l’âge de la retraite. Répondons présents pour affirmer, comme nous l’avons massivement fait le 1er Mai, que notre opposition reste intacte. Montrons que ce recul ne passe pas et ne passera jamais.

    Profitons-en, aussi, pour affirmer que nous ne nous résignons pas à voir nos conditions de vie se dégrader, que nous n’acceptons pas les bas salaires et la flambée des prix, ce racket imposé par les grands groupes capitalistes. 

    Pour diviser le monde du travail, uni dans l’opposition aux 64 ans, le gouvernement ressort les vieilles ficelles : un projet de loi contre les bénéficiaires du RSA, un autre sur l’immigration. Cela aussi doit être dénoncé !

    Faire passer les allocataires du RSA pour des gens qui ne veulent pas travailler est répugnant. Combien sont des ouvriers devenus invalides, combien d’autres ont été licenciés ou vivent dans des régions ravagées par le chômage ? Combien de femmes n’ont pas d’autre possibilité que de vivre avec cette aumône de 600 € parce qu’elles s’occupent 24h/24 d’un enfant handicapé ou d’un parent malade ? Ce sont ces travailleurs-là, rejetés ou blessés par la course au profit et abandonnés par l’État, que le gouvernement insulte et menace d’une suspension de leur allocation !

    Le mépris gouvernemental est doublé d’une bonne dose d’hypocrisie quand Darmanin menace de durcir les conditions de régularisation des sans-papiers, de limiter les visas et, même, de supprimer le droit au regroupement familial. Aucune entreprise, aucune usine, aucun chantier, aucun hôpital ou Ehpad ne fonctionnerait sans le travail quotidien de millions de travailleurs étrangers. Sans nos camarades de travail immigrés, le grand patronat manquerait de bras à exploiter. 

    Alors, ne laissons pas le champ libre au gouvernement, à ses mensonges et à sa démagogie anti-ouvrière ! Ne nous divisons pas ! Les seuls parasites, les plus grands voleurs et les plus grands assistés dans cette société sont du côté de la grande bourgeoisie ! Reprenons la parole pour affirmer, ensemble, nos intérêts de travailleurs.

    Même si les dirigeants des confédérations syndicales ont choisi d’appeler à la grève la veille d’une énième péripétie parlementaire, il n’y a rien à attendre de tout ce cirque. On le constate depuis janvier, les lois, les institutions et la Constitution sont taillées sur mesure pour que les gouvernements puissent faire adopter les mesures anti-ouvrières réclamées par le grand patronat. Aucun miracle ne viendra du Parlement.

    Pour les confédérations syndicales, ce calendrier était sans doute un moyen de tourner la page en faisant passer la mobilisation au second plan. C’était aussi une façon de prouver à Macron leur respect des institutions et leur sens des responsabilités.

    Quels que soient les calculs des dirigeants syndicaux, saisissons-nous de l’occasion et soyons nombreux à manifester et faire grève le 6 juin pour affirmer les intérêts de notre classe sociale. Montrons que nous nous fions à nos propres forces pour inverser le cours des choses !

    La mobilisation de ces derniers mois a fait ressortir une des richesses du monde du travail : la solidarité. Plus encore, les manifestations où nous nous sommes retrouvés à des centaines de milliers à travers le pays, tous secteurs et toutes professions confondues, public et privé, jeunes et moins jeunes, ont fait renaître la conscience de former un camp, une classe sociale, une force collective qui aspire à se faire respecter. 

    C’est un premier pas essentiel car les progrès de la société ne peuvent venir que de là. C’est ce qu’il faut entretenir en nous donnant les moyens de nous retrouver, de discuter, de prolonger la lutte.

    C’est dans ces moments-là, aussi, que nous pouvons réfléchir en dehors des sentiers tracés par la bourgeoisie et réaliser l’ampleur du combat qui est devant nous. Car s’il n’y a aucune raison de se résigner à la retraite à 64 ans, aux bas salaires, à l’inflation, au recul de nos conditions de travail, il n’y a pas plus de raison de se résigner à l’exploitation et au capitalisme. 

    L’exploitation de l’homme par l’homme n’est pas une loi de la nature. Qu’il y ait des femmes et des hommes forcés de vendre leur force de travail et de se soumettre à un patron, à ses humeurs ou à ses carnets de commandes, n’est pas naturel. Que l’humanité soit divisée en exploités et en exploiteurs, en pays riches et pays pauvres, est le produit de l’histoire, l’histoire de la lutte des classes.

    Cette lutte de classe est à mener aujourd’hui avec la conscience qu’il faudra, un jour, aller jusqu’au bout, jusqu’à notre émancipation totale, c’est-à-dire la fin de l’exploitation, le renversement de la domination de la bourgeoisie et de son système capitaliste.

  • Livre : Netflix, l’aliénation en série, de Romain Blondeau

    En France, le quinquennat d’Emmanuel Macron aura suffi à installer #Netflix dans nos habitudes de consommateurs, au même titre qu’Amazon, Uber ou Deliveroo. Entre le patron de la plateforme et celui de l’Élysée, un même profil se dessine : ce sont deux ultralibéraux, qui n’aiment rien tant que l’innovation. Netflix est ainsi devenu le fournisseur officiel d’images de la start-up nation, le média de nos vies immatérielles et domestiquées. Nous avions une longue histoire avec le cinéma, un goût commun pour la salle, mais ils ne pèsent plus rien face à la puissance de l’économie numérique.

    (Le Seuil)

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    Société : "Netflix - l’aliénation en série"
    https://information.tv5monde.com/international/societe-netflix-lalienation-en-serie-1241080

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    « Netflix, l’#aliénation en série » – Manifeste pour les œuvres de demain
    http://maze.fr/2022/12/netflix-lalienation-en-serie-manifeste-pour-les-oeuvres-de-demain

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    L’aliénation Netflix : les séries, mieux que la magie noire
    https://actualitte.com/article/106951/edition/l-alienation-netflix-les-series-mieux-que-la-magie-noire

    Le paysage audiovisuel mute à grande vitesse, et même son vocabulaire a changé : on ne parle plus de scénarios, de projets, mais de contenus destinés à alimenter les plateformes. Cet exode vers l’industrie du streaming peut s’entendre : les sources de financements traditionnelles se sont taries, et les salaires pratiqués par Netflix sont deux à trois fois supérieurs à ceux du #cinéma.

    Mais il s’accompagne aussi d’un changement de paradigme inquiétant. En quelques années, les guichets de financements d’un film se sont convertis à leur tour aux codes de la série : des scénaristes de télé sont apparus dans les comités d’investissement de longs-métrages, et l’on s’est mis à exiger des films la même efficacité narrative que les séries.

    Le streaming infuse dans nos manières de fabriquer le cinéma, lui-même paniqué par sa propre mortalité.

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    « Netflix, l’aliénation en série » : un pamphlet contre la plate-forme numérique
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/15/netflix-l-alienation-en-serie-un-pamphlet-contre-la-plate-forme-numerique_61

    L’argument central du texte de Blondeau tient à la mise en parallèle de l’emprise croissante de Netflix sur la #création et la consommation de fictions en images (séries et longs-métrages) et le triomphe des thèses économiques défendues par Emmanuel Macron. Pour l’auteur, #Reed_Hastings et le président français sont des jumeaux idéologiques, « fans de la destruction créatrice ». Selon lui, c’est grâce à cette proximité que Netflix a pu déborder les défenses naturelles que lui opposait l’organisation du financement du cinéma et de l’audiovisuel français, réussissant même à en devenir le bénéficiaire.

    #capitalisme #audiovisuel #capitalisme_de_l'attention