Scop Le Pavé : l’#éducation #populaire dans ta face - Article11
►http://www.article11.info/spip/Scop-Le-Pave-l-education-populaire
Ils ont donc quitté leur emploi de « cultivateur de fumier culturel » pour aller vers autre chose. Franck Lepage et Gaël Tanguy, deux d’entre eux, racontent : « On voulait être libre de faire vraiment de l’éducation populaire. » D’où la décision d’abandonner ce mode associatif où « s’expérimentent aujourd’hui toutes les réformes du capitalisme » : flexibilité, emplois précaires, implication des travailleurs dans leur propre exploitation. Les grosses associations, expliquent-ils, sont devenues des entreprises comme les autres avec exigence de profit et pression maximale sur les salaires. « En cherchant d’autres formes d’organisation, on est tombé sur une invention d’ouvriers du XIXe siècle : la Société coopérative ouvrière de production (Scop). » Banco.
Une #Scop induit quelques principes : égalité de salaires, pas de hiérarchie, refus de la spécialisation. Quant au responsable de la coopérative ouvrière, qui remplace le patron, il est élu démocratiquement par les autres membres, et peut être révoqué à tout moment. Histoire d’aller au fond des choses, les six aventuriers ont ajouté quelques contraintes supplémentaires : le refus des subventions publiques, « pour garder la liberté de parole », et l’interdiction de l’intéressement et des dividendes. Pour parfaire le tout, ils ont mis en place un « soviet », chargé de prendre les décision dans la coopérative : « Historiquement, c’est bien comme ça qu’on appelle un conseil de travailleurs, non ? »
Des étiquettes : #scop #coopérative #travail #conseil_ouvrier
Améliorer le #langage des parents durant les premières années de l’enfant pour favoriser sa future réussite scolaire - L’instit’humeurs
▻http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2013/05/22/ameliorer-le-langage-des-parents-durant-les-premieres-annees-de-le
A Providence, aux Etats-Unis, la ville a décidé d’améliorer la qualité du langage entendu par les jeunes enfants, en se basant sur des recherches qui montrent son impact sur le développement cognitif des enfants. Comment ? Par un programme qui permet d’enregistrer les propos pour les mesurer. L’idée, aider les familles défavorisées à faire attention au langage. Pour Lucien Marboeuf, professeur des écoles, qui tient le blog l’Intit humeurs pour France Info, cette initiative publique fondée sur des (...)
Il faut donc redire l’importance de l’école maternelle dans le développement du langage : la langue orale doit être au cœur de tous les apprentissages entre 3 et 6 ans, c’est durant ces années que les bases de la langue vont se mettre en place, et de la qualité de cette structuration dépendra le passage à l’écrit. On insiste trop, à mon sens, sur l’écrit en maternelle (ah, la France et sa culture de l’écrit, qui fait aussi qu’on ne sait pas parler la langue étrangère qu’on sait à peu près lire…), alors qu’on devrait se consacrer d’abord et avant tout à la langue orale et tenter de réduire les écarts entre les enfants.
J’ai toujours gueulé contre cette mode de bêtifier quand on s’adresse à un bébé. Déjà, parce que je trouve ça assez confondant de débilité, mais aussi parce que j’en étais arrivée à la conclusion que c’est déjà assez difficile d’apprendre un monde et un langage complet en partant de 0 et qu’il convenait de ne pas forcer un gosse a faire deux fois l’apprentissage de sa langue maternelle. Il semble que j’avais raison ;-)
Si tu savais le nombre de gosses qu’on voit passer en assmat qui disent « les pinpons, le miaou, le ouaoua ». Mot pour mot comme dans la conférence gesticulée de Franck Lepage. Et c’est pas du tout réservé à la classe ouvrière, loin de là.
Pour une éducation populaire
►http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2967
Franck Lepage travaillait dans la Culture. Un jour il s’est rendu compte que le mot culture était devenu synonyme d’art. Pourtant, la différence existe entre la culture de tous, et la culture pour tous et par tous. Entre l’Art, justement, et la culture populaire.
Reportage : Daniel Mermet et Antoine Chao
BALLAST Franck Lepage : « L’école fabrique des travailleurs adaptables et non des esprits critiques »
►http://www.revue-ballast.fr/franck-lepage
Ancien directeur du développement culturel à la Fédération française des maisons des jeunes et de la culture, auteur des conférences gesticulées « Inculture(s) 1 — L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu (une autre histoire de la culture) » et « Inculture(s) 2 — Et si on empêchait les riches de s’instruire plus vite que les pauvres (une autre histoire de l’éducation) », cofondateur de la coopérative d’éducation populaire Le Pavé et de l’association l’Ardeur, militant se refusant artiste, décrit comme un « Desproges bourdieusien¹ », Lepage affirme que « la démocratie ne tombe pas du ciel, elle s’apprend et s’enseigne » et que « pour être durable, elle doit être choisie : il faut donc que chacun puisse y réfléchir ». Il défend qu’il « incombe à la République d’ajouter un volet à l’instruction publique : une éducation politique des jeunes adultes² ». Dans l’une de ses conférences, il explique à travers son propre parcours et ce qu’il appelle « son échec d’ascension sociale » comment le système éducatif français actuel favorise la reproduction des inégalités de classe et comment son regard sur l’éducation a été profondément influencé par ses études à feu l’Université expérimentale de Vincennes, dans les années 1970. Entretien, quelque part en Guadeloupe.
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Je trouve très éclairante la statistique selon laquelle un bachelier d’aujourd’hui a le niveau d’instruction d’un ingénieur de 1953
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Les méthodes #pédagogiques par #projets se présentent toujours sous un angle généreux (comme le travail en équipe) mais calquent complètement le modèle néolibéral de l’entreprise afin de fabriquer des individus extrêmement autonomes et pas du tout des collectifs, qui risquent de devenir contestataires et de s’organiser dans la critique, si besoin.
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il restera une forme d’éducation nationale pour s’occuper des mauvais élèves
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Un métier, c’est quelque chose que l’on peut faire #collectivement — sans cela, c’est une #compétence.
Je trouve très éclairante la statistique selon laquelle un bachelier d’aujourd’hui a le niveau d’instruction d’un ingénieur de 1953
... et le salaire d’un ouvrier agricole de l’époque.
#paupérisation #exploitation #dépréciation
Excellentissime entretien… Merci.
Je trouve très éclairante la statistique selon laquelle un bachelier d’aujourd’hui a le niveau d’instruction d’un ingénieur de 1953
Quelqu’un a une idée de la source de cette statistique ?
Cette histoire de « niveau d’instruction » fait débat…
J’ai cherché sur internet, point très contesté, de nombreuses exégèses mais pas de source…
Très contesté, oui. Mais ce serait l’indice de l’amélioration de l’accumulation des connaissance par l’extension de l’éducation de masse (mais pas de l’intelligence, comme le confond l’autrice de ce billet : ▻https://zavatabuen.wordpress.com/2015/06/24/generation-intelligentecertificat-detudes-baccalaureat)
La comparaison des « niveaux » dans le temps fait très largement débat, en effet !
La comparaison dans l’espace à un moment donné n’est pas forcément simple, mais au moins on dispose de méthodologie et d’une référence : #PISA. Sujet finalement par énormément abordé ici, sauf, hasard !, par @heautontimoroumenos …
De ce point de vue là, on peut rappeler l’un des principaux enseignements de la dernière vague (2012)
Classement PISA : la France championne des #inégalités_scolaires
►http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2013/12/03/classement-pisa-la-france-championne-des-inegalites-scolaires_3524389_147368
Langue de bois- Franck Lepage - Incultures - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=LVqOC4fiHvk
Franck Lepage : « La #Culture ne peut pas être #Politique sur France Inter »
▻https://la-bas.org/4930
Un nez rouge et un poireau, mais ne lui dites pas qu’il est humoriste, Franck Lepage fait de l’éducation populaire politique, ne lui dites pas non plus qu’il est dans la culture, pour lui la culture ça sert à se mettre de la moquette à l’intérieur de la tête et à reproduire les inégalités. En inventant la conférence gesticulée il a contaminé un tas de braves gens qui sortent de leur torpeur et se mettent désobéir. A désobéir avec plaisir, ce que ce Franck Lepage appelle l’émancipation. Mais jusque’ où ?Continuer la lecture…
Drôle d’utilisation du mot « politique » je ne voie pas comment « la culture » peut être a-politique où que ce soit.
et puis #non_mixité comme d’habitude avec Mermet. De vieux mecs blancs qui se congratulent réciproquement de leur humour génial, de leur culture de ouf, de leur sens autentiquement rebel de la vrai politique... tout ca en 20 secondes, chapeau les mecs.
Seules les « jeunes femmes pas blanches » auraient donc quelque chose d’intelligent à dire ? C’est pas un peu réducteur ?
Les chroniques gentillettes de Madame Sofia Aram (par exemple) sont-elles toutes vraiment judicieuses, simplement parce qu’elle est une femme pas blanche ?
Sur la vidéo : oui, sur France Inter (et même assez souvent sur France Cul), on ne fait pas de « politique ». Enfin, officiellement... Une radio publique bien gentille et propre sur elle.
Je sais pas pourquoi tu parle de l’intelligence des jeunes femmes racisées ni pourquoi tu pense à celle de Sofia Amara en particulier ! Tu peu te garder tes commentaires sur les intelligences comparées. Je n’ai pas parlé d’intelligence mais de domination masculine et blanche.
Je ne dit pas que ces deux là sont idiots. Je ne le pense pas et c’est bien parcequ’ils sont pas idiots que ca me saoul encor plus cette mâle connivence.
Sinon tu est d’accord pour dire que France Inter fait de la politique mais voudrait bien qu’on croie qu’illes n’en font pas. C’est une nuance qui n’est pas présente dans cette bande-annonce. Je serais d’accord avec ces deux là si ils disaient que France Inter ne veux pas de politique de gauche, mais c’est pas ce qu’ils disent. J’imagine que c’est ce qu’ils ont voulu dire.
#susceptibilité_blanche #susceptibilité_masculine #fraternité
Perdu. Je suis une femme, pas de « solidarité masculine » là-dedans, donc.
Ce n’est pas parce que ce sont « des vieux mecs blancs » (c’est du racisme anti vieux, ou anti- mecs, ou les deux ? en tous cas, la formule est élégante) qu’ils sont moins nécessaires, ni moins justes. On ne peut pas tout ramener à la non-mixité.
Quant à Sophia Aram, je ne l’ai citée que parce que c’est une femme, non blanche, et qu’elle œuvre sur France Inter. Être femme non blanche n’est pas un brevet de respectabilité, la preuve, Fadela Amara ou Rachida Dati, ministres de Sarkozy...
Et pardon si ça te dérange, mais mes commentaires ont au moins autant de valeur que les tiens. En moins agressifs. Et tu devrais regarder les confs de Franck Lepage, même si (horreur) c’est un homme ... :-)
Désolé de t’avoir mégenrée. Les personnes qui s’énervent lorsque je pointe les hommes blancs sont habituellement des hommes blancs aussi, mais pas toujours.
Je connait les conf de Lepage depuis longtemps et je les apprécient. Je sais qu’il utilise le mot culture de manière plus fine habituellement. D’ou mon agacement sur cet extrait.
Pour le reste je pense qu’on a un trop grand écart de point de vue pour discuté de manière constructive. Pour moi le sexisme, le racisme sont des systèmes et la connivence masculine et blanche font partie des mécanismes de ce système, cela en dehors des qualitées individuelles des personnes, de leur gentillesse ou de leur volonté de bien faire... Ca veut pas dire que je suis déterministe, je croi aussi au libre arbitre individuel, ce qui est paradoxal je le reconnaît, mais les paradoxes ca se trouve un peu partout sinon ca serait trop simple la vie. Mermet et Lepages ne sont pas des idiots et c’est même des mecs plutot intéressants de qui je me sent proche idéologiquement mais ils conservent certains comportements qui sont typique de leurs positions sociales, de leur genre... - ici l’autocongratulation et l’entre-soi. Comportements qui me frappent à cause de mes lectures récentes comme je te disait plus haut. Du coup je le mentionne avec ma grossiereté de mégère (je te conseil le tag #mégèrisme pour que tu voie à quel point je suis casse-couilles :). Ma remarque sur le sexe et la couleur viennent manifestement comme un cheveux sur la soupe à tes yeux, comme c’est le cas pour la plus part des gens. Pour que les comportements changent il faut montrer ce qui est invisible, caché dans les habitudes, les rituels, les stéréotypes pour que l’effort de les rendre plus juste soit possible. Je sais pas comment faire ca avec delicatesse, du coup j’y vais franco et ca fait des soupes peu ragoutantes avec des cheveux dedans.
Par rapport à l’agressivité de mes messages, c’est vrai que je part vite dans les tours. J’essaye de m’améliorée de ce coté là mais je reconnaît que j’ai encore des progrès à faire.
Mais si, on peut discuter. La preuve. Et je n’ai pas très bon caractère non plus.
Je suis assez d’accord avec toi, racisme et sexisme sont des systèmes. Et tout le monde est englué dedans, y compris les femmes, d’ailleurs, qui reproduisent un certain nombre de schémas, d’éducation de leurs enfants entre autres, qui font que leurs garçons seront toujours quelque part « des fils à leur maman ».
J’avais lu un chouette petit livre dans les années 70, ça s’appelait « Du côté des petites filles », d’une pédagogue italienne, Elena Gianini Belotti.
►https://www.desfemmes.fr/essai/du-cote-des-petites-filles
Dans mon boulot, j’ai aussi connu beaucoup de nanas qui préféraient user de leurs charmes pour obtenir ce qu’elles voulaient : elles ne regardaient même pas les petits ou les sans grades. Juste ceux qui avaient un pouvoir, ou une réputation. Nier ça, c’est juste de l’hypocrisie.
Pour moi, les auteurs de vraies saloperies (le harcèlement d’un patron, ou plus généralement d’un fort sur une faible, le viol) quels qu’ils soient, hommes ou femmes, doivent être sévèrement condamnés. Mais faut-il aussi enchrister le petit con qui siffle une fille dans la rue ? Quel véritable abus de pouvoir il commet ?
J’avoue que l’hystérie médiatique à ce sujet (et la récupération politique qui va avec) m’emmerde profondément. Parce que ça ne règle rien.
Bref, là où je ne te suis pas, c’est que pour moi, les femmes ne seront jamais libres, émancipées, et tout ce que tu voudras, si leurs hommes ne le sont pas. Et c’est encore plus vrai pour les "racisés".
▻http://www.arenes.fr/livre/du-racisme-francais
C’est le monde qu’il faudrait changer. Oui je sais, je suis idéaliste, et un peu trop dans mes rêves… Et le pseudo de Gavroche n’est pas un hasard, c’est un garçon ou une fille, et ça n’a pas d’importance.
En tous cas, si tu veux convaincre, c’est vrai que les grands coups de latte dans la tronche sont moins efficaces que la discussion… :-)
C’est surtout que je devrait travailler, ecrire me prend beaucoup de temps.
Les coup de latte je pratique seulement en autodéfense. Pour le coté agressif verbal je le reserve plutot aux hommes et ca donne des résultats : il y en a qui se retiennent de dire certaines choses de peur que je les embrouillent. C’est déjà ça de pris.
J’ai pas lu encore « du coté des petites filles » mais seulement des extraits et je sais que c’est un classique. Je vais le mettre dans ma liste de lecture. De mon coté je te conseil Bell Hooks « Ne suis-je pas une femme ? » qui est un autre classique qui parle des femmes noires américaines et qui explique bien l’interestionnalité dont on parle beaucoup en ce moment. Il y a une édition récente chez Cambourakis collection « sorcières » avec une préface d’Amadine Gay qui met en perspective avec le contexte français actuel.
►https://www.cambourakis.com/spip.php?article625
Sinon je suis quand même pas d’accord avec ce que tu dit.
L’hystérie : c’est une insulte misogyne, j’utilise pas les insultes misogynes. Ca veut dire « Maladie de l’utérus baladeur » c’est le concept que quand les femmes sont pas « bien baisées » ou occupées a faire des gosses, leur utérus se décroche, leur monte à la tête et ca les rend dingues. Cette « merveille » de misogynie a été expliqué en premier par Hippocrate, puis Aristote, puis Freud. Parlé d’hystérie pour le mouvement de libération de la parole des victimes de violences sexuelles (surtout des femmes mais aussi des hommes comme Terry Craw, ou les victimes de Kevin Spacy) j’aime pas. Pour moi tu l’aura compris c’est pas de l’hystérie du tout, c’est le commencement d’un changement sociétale sur les violences sexuelles. Enfin les victimes sont mieux écoutées. Ca sera pas suffisant, il faudra recommander pour faire changer le monde (en France gros boulot à faire encore par rapport aux USA et les USA c’est Trump c’est dire si on rame.) mais on avance et plein de prédateurs sexuels dorment moins paisiblement depuis quelques mois.
Sur les garçons qui sifflent : le sexisme est un système la privation de l’espace publique et la sexualisation des filles, la banalisation des comportements dominateurs dans l’espace publique (ou privé d’ailleurs) je voie ca comme des rouages du système. C’est logique de pointé toutes les formes d’oppression d’un système, mais je reconnaît qu’il y a une instrumentalisation raciste et classiste du harcelement de rue (par Macron, le FN, les LR...). On appel ca le #fémonationalisme
Sur les femmes qui soit disant élèvent mal les garçons : a ma connaissance l’éducation c’est pas que les mères, c’est les pères, grands-parents, oncles et tantes, les frères et sœurs, les copines et copains, les profs, la tv, les livres, facebook et plein plein de monde et de trucs. C’est un classique des systèmes d’oppression de rendre les opprimé·es acteurices et responsable de leur propre oppression. Par exemple on accuse souvent les femmes par exemple égyptiennes de pratiquer l’excision sur leurs filles, mais on ne dit en fait rien sur les hommes qui exigent des femmes mutilées sexuellement comme épouses, on ne s’en prend qu’aux femmes. D’autre part, l’éducation des garçons à kiffer les scenarios de viol et l’humiliation sexuelle des femmes et filles, qui est le gros du porno, c’est pas les mères qui la font cette éducation là, ce sont les autres hommes et garçons. Je connais quelques parents et surtout des mères qui hallucinent du changement de comportement de leur garçon lors de la scolarisation. Ce qui empêche pas qu’il y ai des mères misogynes qui élèvent leurs fils à etre des ordures machistes mais le gros de l’éducation à la virilité se fait par les autres garçons et hommes.
Enfin pour les femmes qui couchent pour réussir ou avoir un statu j’ai pas grand chose contre elles car la population se charge largement à ma place de les trouver affreuses moralement. Dans ce scénario de #promotion_canapé je prefère m’en prendre aux personne qui donnent une promotion en échange d’une pipe et il se trouve que le pouvoir est largement très largement aux mains des hommes et plus tu monte dans la hierarchie plus tu as des hommes. Donc j’ai un problème avec les promoteurs et promotrices canapé et moins avec les promu·es canapé.
J’en parle plus en détail ici : ▻https://seenthis.net/messages/636985
Comme tu peu déjà le voire je préféré toujours attaquer les fraternités et comportements masculins et privilégié une sororité avec les femmes. Ca veut pas dire que j’aurais plus aucune exigence morale vis à vis des femmes ou des groupes opprimés, ca serait affreusement paternaliste ou maternaliste. Mais quand je voie que tout le monde tape sur les mêmes (mères qui perpétuent le sexisme par l’éducation, femmes qui couchent pour réussir) et jamais sur les autres (j’ai pas souvent entendu dénoncé l’éducation que les hommes donnent au garçons et absolument jamais rien entendu qui cible les promoteurs et promotrices canapé)
Bon j’espère qu’on poursuivra et que j’ai pas été trop seiche. Faut que je retourne bosser :)
La discussion, même vive, c’est toujours intéressant. Pas de malaise, donc. Surtout avec des sorcières-mégères (j’en suis une aussi, hein).
Au sujet de l’hystérie, ce n’est qu’une expression. Voir la fiche wikipédiatre là-dessus, plutôt bien fichue :
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Hyst%C3%A9rie
Heureusement, le concept a beaucoup évolué depuis Hippocrate, et même depuis Charcot. Aujourd’hui, les psys appellent ça « trouble de l’anxiété ».
A lire aussi (et c’est passionnant) :
Histoire de l’hystérie, d’Ilza Veith (éditions Sehers) je lisais ça lors de mes années (bénies) de fac d’histoire. On ne le trouve plus que d’occase, si je ne me trompe pas.
Et puisque tu en parles, elle aussi relie l’évolution de cette histoire à la répression des femmes notamment lors de la chasse aux sorcières du XVIIème siècle. Je pourrai t’en parler plus longuement, puisque c’est un de mes sujets d’étude.
Maintenant, si tu crois vraiment que cette « montée en épingle » médiatique va changer quoi que ce soit à la situation des femmes partout dans le monde, perso, moi j’ai des doutes. Ce n’est qu’un écran de fumée. Pendant ce temps, les réformes néolibérales de notre bien-aimé présidu (et d’autres, partout ailleurs dans le monde) vont faire des dégâts et les femmes en seront elles aussi victimes.
Il n’y a qu’à regarder quelques exemples récents, et en France : Tariq Ramadan est incarcéré (mais c’est un arabe, le salopard) alors que le parquet vient de classer sans suite, et pour la deuxième fois, la plainte contre Darmanin, soutenu par toute la clique politocarde. Et c’est pareil pour Hulot, DSK, Polanski et tant d’autres. Alors, je n’ai pas d’avis sur la culpabilité des uns et des autres (je n’étais pas dans leur lit, à la différence de sœur Caroline, qui a « témoigné » contre Ramadan). Ou Sarah, d’origine guadeloupéenne, âgée de 11 ans, jugée consentante …
▻https://cafemusique.wordpress.com/2017/09/26/sarah-etait-consentante
Ce que je constate, c’est un deux poids deux mesures. Certaines victimes ont donc plus de valeur que d’autres.
Et pendant qu’on glose d’écriture inclusive (on pourra toujours réécrire tous les classiques, et dire « elle pleut », par exemple), sur la suppression de « Mademoiselle » sur les formulaires administratifs (une « réforme » qui ne coûte pas cher) qu’on décroche des tableaux jugés sexistes comme à Manchester :
▻http://www.valeursactuelles.com/monde/un-musee-decroche-un-tableau-de-femmes-nues-pour-lutter-contre-le-
les prédateurs sexuels (ou prédateurs tout court, ceux qui affament, pillent, violent, tuent dans l’impunité la plus totale, et le plus souvent légalement) continueront à dormir tranquilles, c’est une certitude.
Et je n’ai jamais dit que les femmes étaient seules responsables du machisme ambiant, mais à l’inverse, alors que tu parles de « système », dont elles font partie que je sache, tu sembles dédouaner les femmes de presque toute responsabilité ?
Ce machisme là, il existe bien avant que les gamins aient accès à quoi que ce soit d’autre que leur maman. Lis Du côté des petites filles.
Elles ne sont pas responsables non plus de la promotion canapé, mais encore une fois, elles participent d’un système, car parfois, comment faire autrement, quand on vit dans un monde qui promet sans arrêt le pouvoir et l’argent, considérés comme valeurs suprêmes ? Je ne les juge pas, je constate.
Enfin sur le gamin qui siffle une fille dans la rue, tu crois vraiment qu’il veut prendre le pouvoir ? Carrément ? Oui, c’est un garçon, et c’est une fille, et alors ? En quoi est-ce gênant ? Si ça lui déplaît, elle ne répond pas, ou l’envoie paître. Et si ça lui plaît, ils se marieront et auront beaucoup d’enfants… Il y a une sacrée différence avec le vrai prédateur, qui lui, abuse de son pouvoir sur plus faible que lui.
C’est une question de bon sens : si les gens ne se mélangent plus, ils feront comment pour se parler, voire s’aimer ? Par facebook, parce que c’est « safe » ? Aux States, que tu cites en exemple, les gens ne veulent même plus se croiser dans un ascenseur, ni être ensemble dans un bureau. Diviser pour régner ça s’appelle, depuis des millénaires, et ça marche toujours. La preuve.
Et moi, je trouve ça dommage. Vraiment.
Et je n’ai jamais dit que les femmes étaient seules responsables du machisme ambiant, mais à l’inverse, alors que tu parles de « système », dont elles font partie que je sache, tu sembles dédouaner les femmes de presque toute responsabilité ?
Ce machisme là, il existe bien avant que les gamins aient accès à quoi que ce soit d’autre que leur maman.
C’est faux, dès la toute petite enfance, le bébé est exposé aux deux parents (sauf mère célib isolée), ainsi qu’à tout le reste de la famille, ainsi qu’au corps médical, etc, etc. C’est l’ensemble de cette société qui diffuse des comportements et qui ne produisent pas les mêmes discours ni les mêmes actions (donner à manger ou pas, câliner ou pas, etc) suivant que le bébé a un pénis ou un vagin.
Cela se fait essentiellement à l’avantage de la classe des hommes, donc remettre en avant trop que « oui mais la mère elle est tout autant responsable hein » c’est pousser l’idée que c’est équivalent et qu’elle est tout autant coupable. Même si ce n’est pas la même chose, pour moi c’est un peu dans la même veine que de dire « oui mais ya aussi des hommes battus » et ce genre de conneries. Ça ne fait que participer à dédouaner l’origine des responsabilités, l’origine de ceux qui profitent vraiment. Les femmes qui éduquent de manière machistes le font en bonne partie parce qu’elles espèrent une protection à l’intérieur du patriarcat, ne pas le combattre frontalement (cf « Les femmes de droite » de Dworkin) : on peut décrire leur comportement et n’être pas d’accord (et c’est le cas aussi pour @mad_meg à priori), mais ça ne sert à rien de s’en prendre à elles en disant qu’elles sont tout autant responsables ou coupables.
Quant aux hommes non-bourgeois qui sifflent dans la rue, bien sûr que ça reste une domination dont ils profitent, de la classe des hommes sur la classe des femmes. La domination masculine est trans classe sociale, et bien sûr qu’il y a du patriarcat et de la domination à l’intérieur même des classes populaires, à l’intérieur mêmes des racisés, etc. Tout ça se croise, et en 2018 avec tout ce qu’on sait en socio, sur l’intersectionnalité, etc, je trouve un peu bizarre (euphémisme) de continuer de se fixer uniquement sur le sexisme des bourgeois, riches, uniquement. Les hommes pauvres qui sifflent et harcèlent dans la rue aussi ont du pouvoir en tant qu’hommes, quelque soit leur classe sociale.
Ce qui n’empêche pas, mais @mad_meg l’a déjà dit, qu’au niveau médiatique il y a des traitements différents de deux poids deux mesures pour critiquer plus les harceleurs des quartiers populaires que ceux des bourges. Mais la solution à ça, c’est pas de se mettre à ne critiquer que les harceleurs bourges ! C’est bien de critiquer tout autant n’importe quels harceleurs, quelque soit leur classe sociale.
Encore aujourd’hui, et malgré l’évolution (heureusement) de la société, tu connais beaucoup de bébés dont les pères s’occupent autant que les mères ? Du style se lever la nuit pour les nourrir ou leur changer les couches ? Ou prendre un congé ?
Moi, pas vraiment.
Le congé paternité, il existe depuis combien de temps ? Et il dure … 11 jours.
Combien d’hommes, y compris dans mon entourage, ai-je entendu dire que les couches, beurk, ça pue…
Les pères commencent à s’y intéresser quand les petits garçons peuvent exercer des activités dites viriles, c’est à dire à les accompagner pour faire du sport, par exemple.
Et la même chose se reproduit le plus souvent dans les maternelles, où les instits sont presque toujours des femmes. Même si là aussi, ça a un tout petit peu progressé. C’est pour cela que j’ai cité le livre d’Elena Gianini Belotti.
Bon, je vais laisser passer la comparaison sur les hommes battus. Pour ce que ça vaut, je n’ai pas envie de te répondre là-dessus, d’autant que j’ai longuement parlé des abus de pouvoir commis par les plus forts.
Maintenant, je n’ai pas dit que les femmes étaient « responsables », ni « coupables » de quoi que ce soit. Je ne suis ni juge, ni curé. J’ai dit que comme les hommes, elles participaient d’un système, peu ou prou, volontairement ou inconsciemment. Or, ce système est fondamentalement, intrinsèquement oppressif, et évidemment, c’est toujours sur les plus faibles que ça tombe et donc, les femmes.
Je n’ai pas dit non plus que la domination masculine que n’exerçait que chez les bourgeois. J’ai dit que la seule qui était condamnée aujourd’hui, dans les médias et par la classe politique, c’était celle qui existe évidemment aussi dans les classes populaires. Et chez les « racisés », selon le mot à la mode.
Enfin, je fais la différence entre un gamin qui siffle une fille et un patron qui exerce son droit de cuissage en faisant du chantage.
Qui devrait en principe avoir une éducation, des « valeurs » (dont pourtant tout ce beau monde se gargarise), être civilisé par rapport aux barbares, et surtout, qui détient aujourd’hui le pouvoir, le vrai, sur tout le monde, hommes et femmes confondus ?
Merci @rastapopoulos pour ta participation à la discussion.
@gavroche ca risque d’etre long mais je vais essayé de répondre à tes remarques et objections.
Sur l’hystérie si tu connait l’origine du mot et son obsolescence psychiatrique c’est dommage que tu l’utilise encore. Le langage fait parti du système. Utiliser un vocabulaire misogyne pour qualifier l’expression publique des violences sexuelles subies par les victimes ca ne me conviens pas du tout. Plus loin tu dit que ce mouvement est une « montée en épingle » et je trouve aussi que c’est très dévalorisant et méprisant pour qualifier la parole des victimes. Quand tu parle de travailleur·euses victimes d’un licenciment massif, est ce que leurs protestations et dénonciations seraient traité de « montée en épingle » et les protestataires d’"hystériques" ? J’espère que non. Et pour des personnes qui se sont exprimées dans le cadres de l’affaire #weinstein #metoo et #balancetonporc ce sont principalement des femmes qui dénoncent des agressions commises sur leur lieu de travail , ce sont des travailleuses et pas des « monteuses en épingle ». Au prétexte que ca concerne des violences sexuelles on arrive toujours à blâmer les victimes au lieu des coupables.
Par rapport aux sorcières je m’interesse aussi beaucoup au sujet. Comme ca m’interesse je voudrais savoir si tu as lu « Caliban et la sorcière » de S.Federicci ? Il y a une polémique en ce moment sur ce livre et j’aimerais bien l’avis d’une spécialiste telle que toi. La discutions est ici = ►https://seenthis.net/messages/659472 et ici il y a d’autres ressources sur le sujet : ►https://seenthis.net/messages/669704
Sur T.Ramadan, je suis d’accord avec toi pour dénoncé l’acharnement raciste des médias qui apparait face au traitement d’un Dammanien, Tron, Baupin, Sapin... Il n’empeiche que ca fait pas de T.Ramadan un innocent au pretexte qu’il y a un déchainement raciste et islamophobe contre lui. Je te conseil de lire sur le #femonationalisme et l’ #intersectionnalité pour mieu faire la part des choses lorsque les oppressions se croisent et se superposent.
Sur Mademoiselle Je sais pas pourquoi tu parle de ca, c’est un sujet dépassé, enfin je croyait. Ca me déséspère...
Pour les mères mauvaise éducatrices résponsable du sexisme, c’est toi qui les a mentionnées en particulier, comme les femmes qui couchent pour une promo. Tu es loin d’etre la première personne qui ne pointe que les comportements féminins dans la perpétuation du sexisme. Moi je choisi de ne pas le faire et de m’occuper de pointer les comportement masculins que toi et tout les autres ne pointez jamais.
Par rapport au fait que j’excuserait tout aux femmes, c’est faux, regarde comment je te laisse rien passé :) Et j’avais pris la peine de le précisé et @rastapopoulos en a remis une couche.
Tes messages depuis le début ont deux pôles très marqués, défendre des hommes d’accusations de sexisme et cibler les femmes et les comportements répréhensibles des femmes.
Tu a mentionné les mères mauvaise éducatrices (et pas les pères), les coucheuses promues (et pas les coucheurs qui donnent ces promotions), les hystériques (pour parler de victimes de violences sexuelles), les monteuses d’épingles, les ré-écriveuse de littérature en neutre.... Et puis autrement coté masculin tu dit que Mermet et Lepage sont pas machos, qu’il y a un sexisme anti-homme, que les garçons qui sifflent faut les excusés, et tous les mecs qui sont pas bourgeois sont cool parce qu’ils peuvent pas dominer les femmes vu que les femmes on les appellent « les bourgeoises ».
C’est bien d’etre mégère et sorcière mais toute ta négativité chthonienne est orienté vers les femmes et toute ta bienveillance choupi est dirigée vers les hommes. J’ai fait ca longtemps et j’en suis certainement pas sortie totalement, ca s’appel la « misogynie intégrée ». En guise de traitement, de mégère à sorcière, je te conseil la « misandrie extériorisée ».
Tiens, ça fait longtemps que le souvenir de ce court-métrage me trotte dans la tête et revient régulièrement à l’occasion d’échanges comme celui-ci. Cette fois-ci @rastapopoulos m’a donné l’envie d’aller le chercher et il est très facile à trouver (#merci, donc…)
La mort du rat, 1973, Pascal Aubier
▻https://www.filmsdocumentaires.com/films/1207-la-mort-du-rat
la vidéo est incorporée mais on trouve tout aussi facilement un exemplaire sur YouTube (et le passage à l’anglais ne modifie pas fondamentalement les textes du film…)
▻https://www.youtube.com/watch?v=l2MhVPE3h28
Ça passait en première partie dans les salles de cinéma (bon, c’était le Quartier Latin…) et dans mon esprit il est associé à la scène d’ouverture de La Salamandre d’Alain Tanner où Bulle Ogier travaille dans un atelier de saucisses… Le film est de 1971, soit 2 ans avant, mais pour moi il est complètement associé au court-métrage. Peut-être est-ce simplement par association des thèmes…
EDIT : la keyframe de la vidéo dans le site des documentaires est pas mal non plus…
Je ne dois pas m’exprimer clairement, ce n’est pas possible autrement, si à travers nos échanges tu as simplement compris que je voulais « dédouaner » les hommes, et accuser les femmes de tous les maux.
Ce n’est pas très grave, parce qu’au fond, je pense partager les mêmes valeurs que toi : défendre les opprimés. Même si nous n’avons peut-être pas tout à fait la même opinion sur les opprimés en question (pour moi, il s’agit d’un mot neutre, qui s’applique aux femmes aussi bien qu’aux hommes).
Juste deux courtes remarques, et ensuite, je laisse tomber :
– Sur les licenciements massifs, tout le monde en est victime, hommes et femmes. Et quand cela arrive (de plus en plus souvent) « l’hystérie » (pardon d’utiliser ce mot, mais je pourrais aussi écrire « récupération politico-médiatique », si tu préfères) n’est pas du tout la même du côté des médias et des politiques.
– Sur Tariq Ramadan, comme je l’ai dit, je n’ai pas d’avis sur sa culpabilité ou non : je n’y étais pas.
Et bon week-end à tous.
Puisque cette conversation est publique, je me permets d’intervenir brièvement.
@gavroche, ton discours pour défendre les opprimés tient de la tragi comédie, je vais conserver ta citation en tant que grand tapis des ouioui de la domination masculine, je te cite :
Bref, là où je ne te suis pas, c’est que pour moi, les femmes ne seront jamais libres, émancipées, et tout ce que tu voudras, si leurs hommes ne le sont pas. Et c’est encore plus vrai pour les « racisés ».
Merci pour cette franche rigolade, et je n’ai pas le courage de @mad_meg pour t’expliquer.
@gavroche je te conseil vraiment la lecture de Bell Hooks qui te donnera les bases du concept d’intersectionnalité qui est très important pour comprendre comment les systèmes d’oppressions se croisent. ►https://www.cambourakis.com/spip.php?article625
Sinon sur seenthis il doit y avoir pas mal de ressources avec le #intersectionnalité
En dehors de nos désaccords, j’aimerais bien ton avis sur Caliban et la sorcière puisque tu m’a dit être calée sur l’histoire de la chasse aux sorcières. Peut être que sur ce sujet on pourra discuté de manière plus constructive. Je te remet le lien : ►https://seenthis.net/messages/659472
@touti hihi merci de me congratulé chère sœursière ^^
Bon we
Merci aussi @simplicissimus pour La mort du rat , 1973, Pascal Aubier. Je l’avais vu il y a très longtemps, je l’avais presque oublié !
#domination #hiérarchie #court-métrage #cinéma
Franck Lepage : « Le gilet jaune est le symbole d’une conscience de classe qui est en train de renaître »
►https://comptoir.org/2018/12/26/franck-lepage-le-gilet-jaune-est-le-symbole-dune-conscience-de-classe-qui-
Franck Lepage, cofondateur de la coopérative d’éducation populaire Le Pavé et de l’association L’Ardeur, ancien directeur du développement culturel à la Fédération française des maisons des jeunes et de la culture, développe et propage depuis des années le modèle de la conférence gesticulée, dont il est à l’origine. Nous avons souhaité nous entretenir avec lui autour de l’éducation populaire et de la multiplication des conférences gesticulées, ainsi que de l’insurrection des Gilets jaunes, en passant par le pouvoir macronien.
Deux mois après le début du mouvement des Gilets Jaunes, j’ai terminé une revue de presse sur la question (dans le but d’écrire un article à l’attention de mes ami.e.s anglophones du Canada, mais je ne sais pas si ça arrivera un jour). Je sais que d’autres se sont déjà essayés à une telle revue de presse, mais tant pis, voici la mienne qui n’essaye pas du tout d’être exhaustive :
(1) Prémices :
Cette guerre de basse intensité contre toute forme de révolte
Gaspard d’Allens, Reporterre, le 13 novembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/735614
(2) Effets sur le commerce :
►https://seenthis.net/messages/737657
►https://seenthis.net/messages/737900
►https://seenthis.net/messages/739837
►https://seenthis.net/messages/743897
►https://seenthis.net/messages/757890
▻https://seenthis.net/messages/760177
▻https://seenthis.net/messages/763232
►https://youtube.com/watch?v=Jy7dWH_lpEo
(3) Répression policière et judiciaire (et même l’armée !) :
►https://seenthis.net/messages/740633
▻https://seenthis.net/messages/741161
►https://seenthis.net/messages/742416
▻https://seenthis.net/messages/744081
▻https://seenthis.net/messages/744104
►https://seenthis.net/messages/745931
▻https://seenthis.net/messages/745953
▻https://seenthis.net/messages/747535
▻https://seenthis.net/messages/748646
►https://seenthis.net/messages/748751
▻https://seenthis.net/messages/749045
►https://seenthis.net/messages/749187
▻https://seenthis.net/messages/749847
▻https://seenthis.net/messages/750174
▻https://seenthis.net/messages/750538
▻https://seenthis.net/messages/751050
►https://seenthis.net/messages/753445
▻https://seenthis.net/messages/754296
►https://seenthis.net/messages/754760
▻https://seenthis.net/messages/755068
►https://seenthis.net/messages/757535
►https://seenthis.net/messages/757893
▻https://seenthis.net/messages/760228
▻https://seenthis.net/messages/764568
▻https://seenthis.net/messages/766096
▻https://seenthis.net/messages/766691
▻https://www.youtube.com/watch?v=kEcaoEfx5j8
(4) Soutien et répression des lycéen.ne.s et étudiant.e.s :
►https://seenthis.net/messages/737434
►https://seenthis.net/messages/741687
►https://seenthis.net/messages/741773
►https://seenthis.net/messages/741813
►https://seenthis.net/messages/741924
►https://seenthis.net/messages/741959
►https://seenthis.net/messages/744912
►https://seenthis.net/messages/746449
▻https://seenthis.net/messages/782985
▻https://seenthis.net/messages/794533
▻https://seenthis.net/messages/824348
(5) Évolution du traitement syndical et médiatique :
Gilets jaunes : ça bouge chez les syndicats
Arthur Brault-Moreau, Regards, le 30 novembre 2018
►https://seenthis.net/messages/740147
Les directions syndicales répondent à l’appel de Macron pour maintenir l’ordre contre les gilets jaunes
Damien Bernard, Révolution Permanente, le 6 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/741895
Les Gilets jaunes se font une place dans les médias et l’agenda politique
Brigitte Sebbah, Lucie Loubère, Natacha Souillard, Laurent Thiong-Kay, Nikos Smyrnaios, Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales, Axe Médias et médiations socio-numériques - Université de Toulouse, le 7 décembre 2018
►http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article1538
Le traitement médiatique des Gilets Jaunes : un mois de propagande pro-Macron
Marion Beauvalet, Le Vent se Lève, le 29 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/748043
Gilets jaunes : "Les bavures policières, c’est l’omerta absolue"
David Dufresne, Eric Dessons, Axel Ronde, Daniel Schneidermann et Lynda Zerouk, Arrêt Sur Images, le 18 janvier 2019
►https://seenthis.net/messages/754890
Quand les médias faibles deviennent les plus forts
André Gunthert, Médiapart, le 15 mai 2019
▻https://seenthis.net/messages/781388
Le traitement de l’information par les médias à l’heure des gilets jaunes (Fréquence Paris Plurielle)
Acrimed, le 19 juin 2019
►https://seenthis.net/messages/788437
Quatre syndicalistes et les « Gilets jaunes »
Anne Giraudon, Nara Cladera, Hugo Reis et Benoît Martin, La nouvelle revue du travail, 18, 2021
▻https://seenthis.net/messages/914161
(6) Tentatives d’enquêtes sociologiques :
Qui sont et que veulent les « gilets jaunes » ?
Benoît Coquard, Contretemps, le 23 novembre 2018
►https://seenthis.net/messages/738152
« Gilets jaunes » : une enquête pionnière sur la « révolte des revenus modestes »
Collectif, Le Monde, le 11 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/743069
Enquête. Les gilets jaunes ont-ils une couleur politique ?
Collectif "Quantité critique", L’Humanité, le 19 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/746021
Le mouvement des “gilets jaunes” est avant tout une demande de revalorisation du travail
Sylvia Zappi, Le Monde, le 24 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/746763
« Le mouvement des “gilets jaunes” n’est pas un rassemblement aux revendications hétéroclites »
Jean-Yves Dormagen et Geoffrey Pion, Le Monde, le 27 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/747411
Qui sont vraiment les « gilets jaunes » ? Les résultats d’une étude sociologique
Tristan Guerra, Frédéric Gonthier, Chloé Alexandre, Florent Gougou et Simon Persico, Le Monde, le 26 janvier 2019
►https://seenthis.net/messages/755484
Voir aussi :
►http://www.enquetegiletsjaunes.fr
Après dix semaines de mobilisation, comment la police analyse le mouvement des « gilets jaunes »
Elise Vincent et Nicolas Chapuis, Le Monde, le 26 janvier 2019
►https://seenthis.net/messages/755960
Le fond de l’air est jaune : comprendre une révolte inédite
Jean-Claude Monod, Etienne Balibar, Ludivine Bantigny, Louis Chauvel, Isabelle Coutant, Aurélien Delpirou, Olivier Ertzscheid, Michaël Foessel, David Graeber, Samuel Hayat, Thomas Piketty, Pierre Rosanvallon, Alexis Spire, Sophie Wahnich et Michelle Zancarini-Fournel
Seuil, 2019
►https://seenthis.net/messages/757816
Gilets jaunes : hypothèses sur un mouvement
La Découverte, 2019
►https://seenthis.net/messages/757816
Les gilets jaunes ou le retour de la lutte des classes
Luc ROUBAN, Sciences Po CEVIPOF, janvier 2019
►https://seenthis.net/messages/757831
Rencontres aux ronds-points
Raphaël Challier, La Vie des Idées, le 19 février 2019
▻https://seenthis.net/messages/761503
Un public éloigné des traits sociologiques des gilets jaunes
Simon Blin, Clara Dealberto et Julien Guillot, Libération, le 14 mars 2019
▻https://seenthis.net/messages/767413
Sous un gilet jaune, il y a... (1) et les autres
Visioncarto, mai 2019
▻https://seenthis.net/messages/780220
Quels outils pour appréhender et analyser les mobilisations de Gilets Jaunes et les données issues du Débat national
METSEM, 5 & 6 décembre 2019
▻https://seenthis.net/messages/805413
Gilets jaunes : les racines de la colère
Grégoire Normand, La Tribune, le 14 janvier 2020
▻https://seenthis.net/messages/820776
Femmes « gilets jaunes » en première ligne
Olivier Fillieule, Manières de Voir, décembre 2019 - janvier 2020
▻https://seenthis.net/messages/829799
La fin des cabanes. Ethnographie de l’espace militant des ronds-points de Camon
Loïc Bonin et Pauline Liochon, Contretemps, le 2 juin 2020
▻https://seenthis.net/messages/857874
(7) Analyses (pas le plus intéressant, mais c’est pour savoir ce que pensent les "intellectuel.le.s") :
La couleur des gilets jaunes
Aurélien Delpirou, La vie des idées, le 23 novembre 2018
►https://seenthis.net/messages/738152
De quelle couleur sont les gilets jaunes ?
Rafik Chekkat, Etat d’exception, le 24 novembre 2018
►https://seenthis.net/messages/738152
Omar Slaouti : « Nous organiser »
Ballast, le 28 novembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/739537
Deux ou trois choses dont je suis presque certain à propos des « gilets jaunes »
Laurent Mucchielli, The Conversation, le 4 décembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/741173
QUELQUES REFLEXIONS SUR LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES, SUR SON IMPORTANCE, ET SUR LE MÉPRIS ET L’EXTRÊME VIOLENCE À LAQUELLE ON ASSISTE AUJOURD’HUI A L’ÉGARD DES CLASSES POPULAIRES
Edouard Louis, Facebook, le 4 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/741160
Les Gilets Jaunes, l’économie morale et le pouvoir
Samuel Hayat, le 5 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/741622
Au sujet des « gilets jaunes », je ne sais sur quel pied danser
Titiou Lecoq, Slate, le 7 décembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/741978
Gilets jaunes : le sens du face à face
Etienne Balibar, Médiapart, le 13 décembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/743887
Les Gilets jaunes et la question démocratique
Samuel Hayat, le 24 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/746854
Franck Lepage : « Le gilet jaune est le symbole d’une conscience de classe qui est en train de renaître »
Kevin Amara, Comptoir, le 26 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/747198
« Les “gilets jaunes” veulent rompre avec le sentiment de dépossession »
Ivan Bruneau et Julian Mischi, Le Monde, le 2 janvier 2019
▻https://seenthis.net/messages/748665
Des « gilets jaunes » composites et des gauches embrumées
Philippe Corcuff, Médiapart, le 3 janvier 2019
▻https://seenthis.net/messages/752160
Les vertus de l’inexplicable – à propos des « gilets jaunes »
Jacques Rancière, AOC, le 8 janvier 2019
▻https://seenthis.net/messages/749921
Eric Fassin : « Quand on rejette l’opposition gauche/droite et la représentation politique, ça finit rarement à gauche »
Pierre JacquemainRegard, le 14 janvier 2019
▻https://seenthis.net/messages/752279
Gilets Jaunes, l’urgence de l’acte
Stathis Kouvélakis, Contretemps, le 21 janvier 2019
▻https://seenthis.net/messages/756848
Toni Negri : « Les gilets jaunes sont à la mesure de l’écroulement de la politique »
Amélie Poinssot, Médiapart, le 29 janvier 2019
▻https://seenthis.net/messages/756272
Bruno Latour : « Les Gilets jaunes sont des migrants de l’intérieur quittés par leur pays »
Hervé Kempf, Reporterre, le 16 février 2019
►https://seenthis.net/messages/761008
Samuel Hayat : « Les mouvements d’émancipation doivent s’adapter aux circonstances »
Ballast, le 20 février 2019
▻https://seenthis.net/messages/761834
Dépolitiser les gilets jaunes
André Gunthert, Médiapart, le 22 février 2019
►https://seenthis.net/messages/763457
Le mépris de classe des années 1930 à nos jours
Gérard Noiriel, le 1er mars 2019
▻https://seenthis.net/messages/764120
Les gilets jaunes ont été réduits à une foule laide, haineuse et antisémite
Edwy Plenel, RTS, le 6 mars 2019
▻https://seenthis.net/messages/765147
Fonder des territoires
Raoul Vaneigem, Ballast, le 2 mai 2019
▻https://seenthis.net/messages/778657
Gilets jaunes : nous ne sommes pas dupes !
Des personnalités du monde de la culture, Libération, le 4 mai 2019
►https://seenthis.net/messages/778817
Pourquoi les gilets jaunes n’ont-ils pas vu la couleur des quartiers ?
Assa Traoré, Marie-Hélène Bacqué, Azzédine Taïbi, Pierre Jacquemain, Regards (2019)
▻https://seenthis.net/messages/859586
(8) En anglais :
The mass protests in France : A new stage in the international class struggle
Le Comité de rédaction du World Socialist Web Site, le 3 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/740828
The undead centre meets the shitstorm
Richard Seymour, Patreon, le 7 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/741895
To Understand France’s Crisis, You Must First Understand Its Cheese
Karl Sharro, BuzzFeed, le 20 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/746836
Popular Uprising in Paris and Left’s Fear of Populism (et compilation d’articles en #anglais)
Ranabir Samaddar, Alternatives international, le 14 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/752711
Use of Force in France’s ‘Yellow Vest’ Protests Fuels Anger
Elian Peltier, The New-York Times, le 28 janvier 2018
►https://seenthis.net/messages/756085
10 reasons the Gilets Jaunes are the real deal
David Studdert, Off Guardian, le 10 février 2019
►https://seenthis.net/messages/759573
France’s class wars
Serge Halimi & Pierre Rimbert, Le Monde Diplomatique, février 2019
►https://seenthis.net/messages/760780
There Really Is a French Exception
Michel Wieviorka, The New-York Times, le 15 mars 2019
►https://seenthis.net/messages/767368
Low Visibility (excellent)
James McAuley, The New-York Review of Books, le 21 mars 2019
►https://seenthis.net/messages/770634
I saw children being gassed on the Champs-Elysees last week – police violence in France is out of control
Nabila Ramdani, The Independent, le 20 juillet 2019
►https://seenthis.net/messages/793862
(9) Ailleurs :
▻https://seenthis.net/messages/816116
►https://seenthis.net/messages/816128
(10) Audio-visuel :
ELO#351 - Gilets Jaunes et Musique
Dror, Entre Les Oreilles, le 12 décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/743558
Des images du Siné Mensuel de décembre 2018
►https://seenthis.net/messages/741364
Après le Grand Blabla gouvernemental, retour sur quelques doléances murales
Yves Pagès, le 29 avril 2019
▻https://seenthis.net/messages/778026
Un Gilet Jaune DJ d’enfer, le 1er mai 2019
►https://seenthis.net/messages/779963
►https://www.youtube.com/watch?v=Win2ltZ3wfA
Dessine-moi les médias : gilets jaunes et mépris médiatique
Mat Colloghan, Acrimed, le 20 juin 2019
►https://seenthis.net/messages/788437
Garde A Vue
Emilie Rolquin, 23 juillet 2019
►https://seenthis.net/messages/817215
►https://www.youtube.com/watch?v=n4fnRmLzH8E
Gilets jaunes : deux ans debout [portfolio]
Ballast, le 29 novembre 2020
▻https://seenthis.net/messages/888931
(11) Des livres :
Plein le dos, 365 gilets jaunes
▻https://seenthis.net/messages/823482#message823482
La révolte des Gilets jaunes - Collectif Aouh aouh aouh
▻https://seenthis.net/messages/861094
#Gilets_Jaunes #France #Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #répression #universités #lycées #syndicats #média #sociologues #intellectuels #enquêtes #analyses #droite #gauche #livres #recension
Euh, juste une question de vocabulaire : pour moi, ça, c’est une liste, une compilation, une recension...
Une métaliste c’est une liste de listes, comme ça par exemple :
►https://seenthis.net/messages/620427
Je voudrais signaler à celles et ceux qui suivent ce seen que je le met à jour directement dans le message principal, et non pas dans les commentaires...
Bilan : 909 #signalements ; 3 décès ; 333 blessures à la tête ; 27 éborgnés ; 5 mains arrachées :
Allô Place Beauvau ? C’est pour un bilan (provisoire)
Novembre 2018 / Avril 2020, Médiapart
►https://seenthis.net/messages/841684
Comment se désintoxiquer de la langue de bois (Basta !)
►http://www.bastamag.net/article1923.html
Avec des travailleurs socioculturels lassés, comme lui, de ne plus pouvoir faire d’éducation populaire, Franck Lepage a créé en 2007 la Scop Le Pavé, et a monté un one-man show, Inculture(s), dans lequel il décrypte les mensonges du langage du pouvoir. Le succès fut tel que Le Pavé soutient aujourd’hui plusieurs projets de « conférences gesticulées » dans le sillage de Franck Lepage, qui anime, autour de son spectacle, des ateliers pratiques de désintoxication de la langue de bois. Il était à Montreuil, en octobre dernier. (...) Source : Basta !
Jean GADREY » Blog Archive » La gauche et la productivité
▻http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2013/06/22/la-gauche-et-la-productivite
La gauche (politique, syndicale, celle des économistes hétérodoxes, « atterrés », etc.) est globalement, et depuis des décennies, attachée à l’idée que les gains de productivité du travail constituent un facteur majeur d’émancipation humaine. Ces gains sont par ailleurs les principaux moteurs d’une croissance considérée le plus souvent comme une nécessité absolue, crise ou pas crise.
Même des intellectuels qui restent à juste titre des références de la pensée écologiste, en particulier André Gorz, ont célébré les vertus libératrices des gains de productivité, vus comme la grande condition d’une réduction forte et continue du travail « hétéronome », au bénéfice du temps libre choisi et des activités autonomes, exercées « sans dieu ni maître ».
A "gôche" on a initié le concept de "développement durable" et de "croissance soutenable". Malheureusement, le gâteau à partager est indigeste et il n’y en aura pas pour tout le monde.
Article visant entre autre #Jean-Marie-Harribey, #Bernard-Friot, #Franck-Lepage, et d’autres à gauche basant tous leurs raisonnements économiques là-dessus.
les #conférences_gesticulées de Franck Lepage
▻http://www.scoplepave.org/l-education-populaire-monsieur-ils-n-en-ont-pas
A mi-chemin entre la conférence et le spectacle, avec du contenu qui prète à rire autant qu’il donne à penser.
Découvert grâce à « La-bas si j’y suis »
Franck Lepage travaillait dans la Culture. Un jour il s’est rendu compte que le mot culture était devenu synonyme d’art. Pourtant, la différence existe entre la culture de tous, et la culture pour tous et par tous. Entre l’Art, justement, et la culture populaire.
Reportage : Daniel Mermet et Antoine Chao
►http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2967
#éducation_populaire #critique du #capitalisme #sociologie de la #culture #humour
J’ai des amis qui sont fans. Un jour, il s’est produit à Mont-de-Marsan, soit pas trop loin du bled, mais j’étais (pour changer) bien trop fauchée pour pouvoir y aller.
Fan aussi ; joli mélange d’informations, de détente et d’envies d’action.
J’ai évolué sur Mermet, entre autres, pour l’avoir entendu commenter avec délectation le suicide d’un philippin aux Émirats et ce racolage m’a trop écœuré.
Sinon #conférence_gesticulée et depuis longtemps sur #seenthis_mangez_en_c_bon ;)
▻http://article-50.eu/franck-lepage-scop-le-pave
▻http://buspirit.free.fr/lepage/incultureI.mp3
▻http://buspirit.free.fr/lepage/incultureII-education.mp3
▻http://buspirit.free.fr/lepage/inculture(s)-4-.mp3
▻http://buspirit.free.fr/lepage/Franck%20Lepage%20inculture(s)%205.mp3
▻http://buspirit.free.fr/lepage/Inculture(s)9_Le%20Management.mp3
Histoire d’une utopie émancipatrice
De l’éducation populaire à la domestication par la « culture »
par Franck Lepage
►http://www.monde-diplomatique.fr/2009/05/LEPAGE/17113
A la Libération, les horreurs de la seconde guerre mondiale ont remis au goût du jour cette idée simple : la démocratie ne tombe pas du ciel, elle s’apprend et s’enseigne. Pour être durable, elle doit être choisie ; il faut donc que chacun puisse y réfléchir. L’instruction scolaire des enfants n’y suffit pas. Les années 1930 en Allemagne et la collaboration en France ont démontré que l’on pouvait être parfaitement instruit et parfaitement nazi. Le ministère del’éducation nationale convient donc qu’il incombe à la République d’ajouter un volet à l’instruction publique : une éducation politique des jeunes adultes.
Les conventionnels de 1792 l’avaient déjà compris : se contenter
d’instruire des enfants créerait une société dans laquelle les inégalités
seraient fondées sur les savoirs. « Tant qu’il y aura des hommes qui
n’obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d’une
opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, tonne le marquis de Condorcet à la tribune de l’Assemblée nationale, le 20 avril 1792.Le genre humain restera partagé en deux classes : celle des hommes qui raisonnent et celle des hommes qui croient, celle des maîtres et celle des esclaves. » Le député de l’Aisne, à qui l’on attribue généralement la paternité de l’expression « éducation populaire », propose de poursuivre l’instruction des citoyens « pendant toute la durée de la vie ». Mais cela ne saurait suffire. Quand Condorcet évoque (déjà !) cette« partie de l’espèce humaine » astreinte dans les « manufactures » à« un travail purement mécanique » et pointe la nécessité pour ces individus de « s’élever », de « connaître et d’exercer leurs droits, d’entendre et de remplir leurs devoirs », il ne s’agit plus seulement d’instruction mais d’éducation politique.
Ces deux dimensions, pas toujours conciliables, fondent l’ambiguïté de l’« éducation populaire ». Pour les classes moyennes à l’origine des mouvements laïques tels que la Ligue de l’enseignement (1881), il s’agit d’éduquer le peuple en appoint de l’école ou de pallier l’absence de celle-ci. Une seconde acception renvoie à toute forme d’éducation émancipatrice dont la forme serait populaire. Elle revendique l’héritage des expériences d’éducation critique et politique qui traversent le mouvement ouvrier à la fin du XIXe siècle (syndicalisme révolutionnaire, bourses du travail).
BALLAST | Franck Lepage : « L’école fabrique des travailleurs adaptables et non des esprits critiques »
Portrait-vignette de Franck Lepage : Sarah Kilani
Publié le 22 juin 2015 dans Politique par Ballast
►https://www.revue-ballast.fr/franck-lepage
Ancien directeur du développement culturel à la Fédération française des maisons des jeunes et de la culture, auteur des conférences gesticulées « Inculture(s) 1 — L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu* (une autre histoire de la culture) » et « Inculture(s) 2 — Et si on empêchait les riches de s’instruire plus vite que les pauvres (une autre histoire de l’éducation) », cofondateur de la coopérative d’éducation populaire Le Pavé et de l’association l’Ardeur, militant se refusant artiste, décrit comme un « Desproges bourdieusien¹ », Lepage affirme que « la démocratie ne tombe pas du ciel, elle s’apprend et s’enseigne » et que « pour être durable, elle doit être choisie : il faut donc que chacun puisse y réfléchir ». Il défend qu’il « incombe à la République d’ajouter un volet à l’instruction publique : une éducation politique des jeunes adultes² ». Dans l’une de ses conférences, il explique à travers son propre parcours et ce qu’il appelle « son échec d’ascension sociale » comment le système éducatif français actuel favorise la reproduction des inégalités de classe et comment son regard sur l’éducation a été profondément influencé par ses études à feu l’Université expérimentale de Vincennes, dans les années 1970. Entretien, quelque part en Guadeloupe.
* Christiane Faure :"L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu"
Sur la question de l’enseignement par projet, je trouve que la critique est trop rapide, même si je vois ce qu’il veut dire. En revanche cette pratique ne peut pas être disqualifiée d’un revers de main de cette façon, elle apporte des résultats très intéressants quand elle est encadrée de façon adroite et bienveillante, c’est par exemple une méthode au centre de la pédagogie de Decroly et elle est justement très formatrice. Naturellement, on voit bien comment cette méthode avec des buts plus normatifs va produire tout à fait autre chose.
Pour le reste, il ne dit pas autre chose que ce qu’il dit déjà dans ses conférences gesticulées dont je me régale
@raspa Ça fait longtemps qu’on n’a pas parlé éduc pop dis donc !
Deux textes dont on pourra discuter :
Le premier sur différentes façons de faire de l’éducation populaire, avec une forme de catégorisation : ▻http://www.alternativelibertaire.org/?Pratiques-de-nos-coleres-communes
Le chapô et l’intro :
Dans les pratiques d’éducation populaire, on trouve du bon et du moins bon. A tel point qu’on peut parfois s’interroger sur les motivations de certaines et certains : briller ? se faire mousser ? se croire au-dessus de la mêlée ? Au risque de déplaire, il faut le rappeler ici : l’éducation populaire c’est agir en égaux, avec humilité, et faire progresser notre conscience de classe.
Qu’est-ce que l’éducation populaire ? Ce sont des espaces ayant pour but de produire des savoirs critiques et mobilisateurs. Mais comment s’y prendre pour produire de tels savoirs ?
On peut identifier trois courants, qui se situent tous en dehors du joug de l’État et de ses labels, et qui, poursuivant le même objectif, mettent en œuvre des pratiques très contradictoires voire totalement divergentes. Ces contradictions trahissent des conceptions différentes du rapport à la production et à la diffusion des savoirs. On peut en identifier trois principales : le courant humaniste, le courant pédagogiste, et un courant plus matérialiste.
Si les deux premiers présentent des convergences parfois saisissantes avec les institutions dominantes, le dernier s’efforce de prendre en compte la réalité des classes sociales et ses enjeux politiques.
Et un extrait du site de Franck Lepage sur les formations aux conf gesticulées données par sa structure, l’Ardeur : ▻http://www.ardeur.net/formations
S’inspirant d’une histoire, celle des stages de réalisation initiés à partir de la Libération par les instructeurs nationaux d’éducation populaire dans le but de politiser l’action culturelle*, L’ardeur anime tout au long de l’année des stages pour réaliser sa conférence gesticulée [...].
En effet, le stage est ouvert à toute personne et tout collectif :
Ayant envie de construire pendant le stage une analyse de son expérience. Il n’est donc pas nécessaire d’être un expert du sujet traité. Il s’agit de travailler à une critique de la domination capitaliste, à un démontage politique et à une explication des mécanismes de son métier.
Dont les orientations sont en cohérence avec celles de L’ardeur. Sont ainsi invités à s’abstenir les candidats ne partageant pas l’orientation anticapitaliste, ceux principalement intéressés par la forme (les « théâtreux » par exemple, ou ceux ne voyant dans la conférence gesticulée qu’une forme culturelle), ainsi que les adeptes des différentes mouvances du développement personnel, idéologie anti-politique que nous combattons résolument. Il ne s’agit pas d’une conférence vaguement animée sur des sujets divers, et encore moins sur des sujets que nous entendons combattre avec la dernière énergie, et que nous analysons comme une escroquerie intellectuelle doublée d’une offensive idéologique profondément droitière et dépolitisante. Nous sommes ainsi des adversaires de la méditation, de la CNV, du tai chi, du feng chui, du chi quong, de la médecine chinoise, de l’astrologie, de la PNL, du yoga, et même de l’homéopathie ! c’est vous dire ! Et nous ne croyons pas plus en Dieu qu’en Boudha, ou en Macron.
Nous sommes sincèrement heureux pour ceux qui trouvent une voie d’apaisement dans la méditation à titre personnel, mais nous veillerons à empêcher que cela ne devienne une idéologie globale qui éloigne de la lutte des classes.
On en reparlera !
A propos de novlangue, j’ai trouvé un article dans la Tageszeitung de ce mois de janvier :
Do you speak Macron?
Die Gelbwesten-Proteste in Frankreich haben ihre Ursache auch im Sprachgebrauch des Präsidenten. Er belehrt, ermahnt, spottet und frotzelt.
Stellen wir uns vor, Angela Merkel würde uns als störrische Landsleute bezeichnen, unfähig zum Wandel. Sie würde behaupten, einige von uns seien Faulenzer, viele Frauen Analphabeten. Sie würde Menschen, denen sie in einer Bahnhofshalle begegnet, einteilen in jene, die ihr Leben meistern, und jene, die schlichtweg nichts sind. Schließlich würde sie damit prahlen, selbst schon beim Überqueren der Straße einen Job finden zu können, uns aber dazu auffordern, es doch mal mit Arbeiten zu probieren, wenn wir uns einen Anzug kaufen wollen.
[...]
▻https://taz.de/Essay-Sprache-der-franzoesischen-Macht/!5565182
L’article a été repris par le Courrier International, pour celles et ceux qui l’ont abonné :
Vu d’Allemagne. La novlangue d’Emmanuel Macron
Le président français multiplie les petites phrases jugées méprisantes, avec un vocabulaire du monde de l’entreprise. Cette rhétorique a creusé le fossé entre Emmanuel Macron et une partie des Français, notamment les “gilets jaunes”, estime une éditorialiste allemande.
Imaginons qu’Angela Merkel parle de nous comme de compatriotes réfractaires au changement. Qu’elle trouve chez nous un certain nombre de fainéants et beaucoup de femmes illettrées. Qu’elle range les gens qu’elle croise dans un hall de gare dans des cases, d’un côté ceux qui réussissent, de l’autre ceux qui ne sont rien. Pour couronner le tout, qu’elle se gausse de pouvoir trouver du travail en traversant la rue, tout en clamant que la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler. [...]
▻https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-la-novlangue-demmanuel-macron
#novlangue #Macron
Franck Lepage sur la novlangue de la réforme des retraites : ▻https://www.facebook.com/unpognondedingue/videos/1714485428693761/UzpfSTEzMTIzOTQ4NDc6Vks6NDU1NjQxMDU4NDM5MTAy
#réforme_des_retraites #manipulation #langage
Pourquoi nous publions un article de Laurent Mucchielli – L’ardeur
►http://www.ardeur.net/2021/08/pourquoi-nous-publions-un-article-de-laurent-mucchielli
Documentons tout de même : L’Ardeur, l’asso d’éduc pop où bosse Franck Lepage, fournit caution et justification aux republications de l’article volontairement mensonger de Mucchielli.
#éducation_populaire (ou pas) #Franck_Lepage #L'Ardeur #Laurent_Mucchielli #sophisme
Malheureusement, @ericw, Lepage sur le Covid, c’est connu depuis longtemps :
▻https://observatoiredesreseaux.info/2020/12/02/franck-lepage-de-la-derive-en-parapente-au-hold-up-en-chare
@arno ah ben j’étais passé a côté de ça, merci pour les liens. C’est triste. Le souvenir que j’ai de Franck Lepage c’est une conférence gesticulée « incultures » vraiment géniale (et vue en vrai) où il démontait férocement les politiques culturelles. C’etait impitoyable et bien documenté.
Bon... Un de plus.
Incultures est super mais j’avais été décu de ses interventions sur l’art contentpourien chez Là-bas si j’y suis il y a quelques années. J’avais trouvé que son discours était de même nature que celui de l’extrème droite sur le sujet et sa posture très surplombante. Ca ne l’avais pas disqualifié à mes yeux mais savoir qu’il fricotte avec QAnon là ca commence à faire bcp.
Franck Lepage : la langue de bois décryptée avec humour ! - YouTube
►http://www.youtube.com/watch?v=oNJo-E4MEk8&feature=player_embedded
via @reka
Christiane Faure : « L’ardeur, ça compte, l’ardeur, non ? »
▻https://www.christianefaure.fr/wp-content/uploads/2017/03/livret-christiane-faure-IMPRIMEUR.pdf
« Monsieur, l’ardeur, ça compte, l’ardeur...Non ? »
De retour à Paris en 1960 elle continuera, jusqu’à sa retraite en 1973, malgré les obstacles et velléités politiques, à s’engager passionné-ment pour défendre cette éducation populaire. Parlant de son implication elle dit à Franck Lepage en 1994 ces mots qui la résument un peu :
« Monsieur, l’ardeur, ça compte, l’ardeur...Non ? »
(...)
Christiane Faure, officier de la Légion d’Honneur, est décédée en 1998. Elle repose à Lourmarin à côté de sa soeur Francine et de son beau-frère Albert Camus.
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Interdit d’interdire : Franck Lepage sur « Covid-19 : l’ami des dominants » ?
►https://www.youtube.com/watch?v=p6d82YwSFII
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COVID-19, l’ami des dominants : un texte écrit par l’équipe de L’ardeur, association d’éducation populaire politique
de Anthony Pouliquen | 2 avril 2020
►http://www.ardeur.net/2020/04/covid-19-lami-des-dominants
Pour ce gouvernement anti-populaire, engagé dans une politique de destruction de la protection sociale et de répression policière des colères, des mobilisations et des insurrections qui en découlent, le COVID-19 permet de réaliser plusieurs tests en grandeur nature :
– Test de contrôle de la population (répression, prison, hélicoptères, drones, communications).
– Test d’obéissance de la police dans ce contrôle des populations.
– Test de privatisation-dislocation de l’éducation nationale transférée en e-learning.
– Test d’avancement de la vidéo-médecine à distance.
– Test de soumission des médias, de la population et des gauches (union nationale oblige).
– Test de démolition avancée du droit du travail. (...)
16 mars (jour de l’annonce du confinement) : dans le département des Côtes d’Armor, 1 cas détecté (sur une population de 600 000 habitants). Le préfet fait survoler les plages par des hélicoptères de la gendarmerie. (...)
Réchauffement climatique : la tactique alarmiste en question - NYTimes.com
▻http://alireailleurs.tumblr.com/post/82518624544
Dans le New York Times, Ted Nordhaus et Michael Shellenberger de l’organisation de recherche environnementale Breakthrough Institute prennent à propos une émission américaine alarmiste sur le #changement_climatique pour souligner qu’"une décennie de recherche suggère que les appels basés sur la #peur du changement climatique inspirent le refus, le fatalisme et la polarisation". Une vérité qui dérange d’Al Gore (2006) a contribué à la division du public et le nombre d’Américains qui pensent que les médias exagèrent l’ampleur du réchauffement progresse. Des chercheurs du Frameworks Institute ont montré que les messages sur les événements météorologiques extrêmes renforçaient la conviction que le changement climatique pouvait être surmonté, pas empêché… Tant et si bien que les gens préfèrent acheter un 4x4 pour (...)
#transition #écologie #cognition #psychologie #communication
Effet rebond ...
D’ailleurs Franck Lepage dans une de ses conférences gesticulées sur l’après pétrole disait aussi qu’il fallait voyager maintenant ...
Du point de vue des classes dirigeantes, cela signifie surtout qu’il faut éliminer la concurrence pour l’accès aux ressources... soit 80% de l’humanité actuelle.
Mais la génération 68 (celle des parents de ma génération) se montre généralement assez égoïste. Mes parents sont de la génération juste avant et j’ai pu voir la différence de traitement par rapport à mes petits camarades. Dans les anciennes générations, il y a justement l’idée fondamentale de la transmission, du passage de relai, du fait que rien n’est plus important que de pousser les nouvelles générations plus haut et plus loin, à tout prix. Avec une idée de sacrifice un peu pesante à vivre, parfois.
À contrario, mes potes gosses de baby-boomers, ils ne sont pas maltraités, mais leurs parents ont tout de même l’air de penser que ça va être difficile de faire mieux qu’eux et se sont désinvestis largement de leur job de propulseurs. En gros, ils ont agi comme s’ils étaient arrivés au sommet de la pyramide sociale et qu’ils le méritaient bien et qu’ils n’allaient pas se laisser gâcher leur plaisir par les mouflets qu’ils ont eu la grande bonté de mettre au monde. Ce sont eux qui ont collé massivement les vieux à l’hospice, carrières obligent, et qui ont un peu laissé l’ascenseur social se démerder comme il peut, surtout quand ils ont commencé à se sentir menacés par les générations montantes.
Je me souviendrais toute ma vie d’une copine qui était avec moi en licence et dont les parents, bien bourgeois, avaient décidé que ça lui ferait la couenne de bosser pendant ses études (ça peut se défendre, sauf qu’eux avaient bénéficié du marchepied parental en mode complet, mais bon...).
Cela dit, la copine s’en sort assez mal (parents bourgeois = 0 aides au logement ou à quoi que ce soit) et va un jour leur demander une rallonge. Sa mère n’a pas le temps de lui parler, elle la retrouve en train de chiner une table basse au Louvre des antiquaires... et de lui répondre qu’elle n’a pas de fric pour elle, parce que ses prochaines vacances au bout du monde lui ont couté les yeux de la tête.
Ma copine a pris le job a plein temps et a arrêté les études.
Perso, je n’ai pas compris comment cette bonne femme pouvait préférer ses vacances à l’avenir de son gosse.
Mais je pense qu’ils sont pas mal dans cette catégorie.
Cela dit, je trouve que cette pensée « tout pour ma gueule, tout de suite, et merde aux autres » est assez contagieuse et a rattrapé des gens qui étaient dans la transmission et qui sont maintenant dans le « après moi, la fin du monde » et tant pis pour les gosses, pas de chance pour eux, mais fallait bien que ça tombe sur quelqu’un.
Ça serait pas une question de « mérite » ? J’ai l’impression que les riches parlent beaucoup de mérite et de travail en oubliant qu’ils sont souvent des héritiers
C’est la génération : « parce que je le vaux bien » qui estime effectivement qu’elle le mérite plus que les autres, même si le principal mérite, en terme de trajectoire sociale, est le plus souvent de naître dans le bon milieu et au bon moment (le destin des cohortes varie selon le contexte de l’entrée sur le marché du travail).