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  • Les politiques de mobilité des métropoles ont-elles été redéfinies par la crise du Covid ?
    https://metropolitiques.eu/Les-politiques-de-mobilite-des-metropoles-ont-elles-ete-redefinies-p

    À partir d’une comparaison de six métropoles, Jean Debrie et Juliette Maulat montrent que la pandémie a peu modifié les politiques de mobilité urbaine en France. Les #mobilités décarbonnées sont davantage encouragées, mais sans réflexion nouvelle sur la réduction de la mobilité elle-même, ni sur le traitement inégal des centres et des périphéries. Dossier : Les mobilités post-Covid : un monde d’après plus écologique ? La pandémie s’est traduite par une modification brutale à court terme des mobilités. Les #Terrains

    / mobilité, #Covid-19, #marche, #vélos, #transports_publics

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_debriemaulat.pdf

  • Échos-2024 des années soixante
    https://www.dedefensa.org/article/echos-2024-des-annees-soixante

    Échos-2024 des années soixante

    • La contestation estudiantine aux USA face à ce qui est perçu comme un génocide des Palestiniens, prend l’allure d’une révolte. • Elle donne une nouvelle dimension à la GrandeCrise. • Avec un texte de Jessica Corbett.

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    Les années de la décennie 1960, ce furent surtout des révoltes et, parmi elles, la révolte des étudiants, et parmi ceux-ci, des étudiants américains destinés à former des cadres américanistes. C’est dire le tonnerre qui résonna sur le monde libre, dans cette entité américaniste-occidentaliste qui, à cette époque, dominait le monde sans contestation possible. Voici que surgissent soudain des échos de ces années-là, que les universités américaines s’enflamment, à commencer par la prestigieuse Columbia University de New York. (...)

  • Au poste-frontière de Menton, carrefour des migrants : « On ne m’a rien expliqué, juste pris mes empreintes »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/25/au-poste-frontiere-de-menton-carrefour-des-migrants-on-ne-m-a-rien-explique-

    Au poste-frontière de Menton, carrefour des migrants : « On ne m’a rien expliqué, juste pris mes empreintes »
    Par Julia Pascual (Menton (Alpes-Maritimes), envoyée spéciale)
    Le point de passage entre l’Italie et la France voit arriver de nombreuses personnes désireuses de s’installer en Europe. Elles sont souvent refoulées vers l’Italie, sans toujours respecter leurs droits, déplorent les associations de défense des migrants.
    La petite route qui serpente à flanc de montagne, en surplomb de la Méditerranée, Marouane Youssfi la remonte à regret, ce matin d’avril. Il vient d’être éloigné de France où il comptait se rendre, en montant dans le train à l’aube à la gare de Vintimille, en Italie. La police a contrôlé le Marocain de 28 ans au premier arrêt après la frontière, en gare de Menton-Garavan (Alpes-Maritimes).
    Avec lui, ils sont une poignée de migrants – du Maroc mais aussi de Tunisie, d’Egypte et du Pakistan – à avoir été interpellés et amenés au poste-frontière de Menton. Certains parmi eux veulent rejoindre l’Espagne ou les Pays-Bas. En quelques heures, les forces de l’ordre ont pris leurs empreintes, une photo et, constatant qu’ils se trouvaient en situation irrégulière, elles les ont conduits à quelques mètres de là, au poste de police italien. Retour à l’envoyeur.
    « On va retenter », promet Marouane Youssfi. Le jeune homme n’a rien à perdre. Il est en Europe depuis 2019, il a échoué à obtenir l’asile en Autriche, puis en Suisse. Il veut désormais tenter sa chance en France. D’ailleurs, il aurait dit aux policiers français vouloir solliciter une protection internationale, sans succès.
    Une décision du Conseil d’Etat du 2 février est pourtant venue rappeler le cadre juridique qui s’applique lors des contrôles aux frontières intérieures à l’espace Schengen, rétablis de façon continue depuis 2015. « Quand la personne n’est ni un mineur isolé, ni un demandeur d’asile, on lui applique une procédure de réadmission en Italie », résume-t-on au ministère de l’intérieur.
    Matloub Hussain et Shazhad Amir discutent avec un interprète le long de la route entre l’Italie et la France, à quelques dizaines de mètres du poste frontière, à Grimaldie, en Italie, le 23 avril 2024.
    Matloub Hussain et Shazhad Amir discutent avec un interprète le long de la route entre l’Italie et la France, à quelques dizaines de mètres du poste frontière, à Grimaldie, en Italie, le 23 avril 2024.
    Les associations de défense des migrants espéraient que la décision serait l’occasion de mettre fin aux pratiques qu’elles jugent illégales et que la Défenseure des droits dénonce dans une décision-cadre rendue publique jeudi 25 avril, telles que les refus d’enregistrer les demandes d’asile ou la privation de liberté arbitraire. Mais près de trois mois ont passé et elles sont dubitatives. (...)
    Sur le terrain, la réalité semble différente. « On m’a rien expliqué, on a juste pris mes empreintes et pris en photo », balaye Issam (les personnes citées par leur prénom ont souhaité conserver leur anonymat), un Marocain de 24 ans tout juste réadmis en Italie. Il a vécu cinq ans en Suède, sans parvenir à être régularisé, et voudrait aujourd’hui obtenir des papiers en France.
    Dans les Hautes-Alpes, où une route migratoire à travers les cols alpins s’est dessinée il y a plusieurs années, le constat est sensiblement différent. « On a l’impression que la plupart des gens contrôlés parviennent désormais à passer en France, souligne Michel Rousseau, de Tous Migrants à Briançon. Et dans le meilleur des cas, la police aux frontières de Montgenèvre leur donne un papier avec les indications pour qu’ils se présentent à une structure de premier accueil des demandeurs d’asile. » « On est dans une période transitoire, suppose Laure Palun, directrice de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers. Et on se demande comment ça va se passer cet été, si davantage de monde essaye de passer la frontière. »
    Depuis le début de l’année, les flux sont en net recul. A peine 230 personnes sont passées par l’accueil de l’association Caritas de Vintimille, en mars, contre 1 700 en 2023 à la même période. Un phénomène à relier à la baisse de plus de 50 % depuis le début de l’année des arrivées par la mer en Italie, en provenance des côtes libyennes et tunisiennes. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, 16 000 personnes ont été débarquées en Italie au 21 avril, contre plus de 36 000 en 2023 sur la même période. Une partie d’entre elles seulement se dirige vers la frontière française.
    En attendant, ceux qui butent sur les contrôles policiers à Menton se trouvent souvent dans des parcours d’errance depuis plusieurs années. Sunday et Mercy ont été arrêtés avec leurs deux enfants de 6 ans et 3 ans à Menton-Garavan, dans le train en provenance de l’Italie. Les policiers les ont fait descendre avant de se rendre compte qu’ils étaient dotés de titres de séjour italiens et de documents de voyage leur permettant de passer la frontière. Ils les ont laissés libres sur le quai. (...).

    #Covid-19#migrant#migration#migrant#france#alpesmaritimes#menton#routemigratoire#frontiere#italie#oim#sante

  • Jeux de Paris 2024La loi du plus fort ?
    https://www.off-investigation.fr/jeux-de-paris-2024la-loi-du-plus-fort

    À moins de cent jours de l’ouverture de Paris 2024, les habitants de Seine-Saint-Denis continuent de subir la « dépossession » de leur territoire, liée à l’organisation des JO au profit d’intérêts privés. Non sans secousses sociales, économiques et écologiques, raconte Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart, dans son livre Une ville face à la violence olympique (Divergences, 2024). Lire la suite : Jeux de Paris 2024La loi du plus fort ?

    #Bouquins

  • Du rififi chez les Résistants
    https://www.dedefensa.org/article/du-rififi-chez-les-resistants

    Du rififi chez les Résistants

    • L’affaire du F-35 avec bombe nucléaire continue à se répandre en une grande polémique au sein de la Résistance antiSystème. • L’affirmation de sa destruction par Pépé Escobar s’est heurté à une levée de boucliers de critiques (Scott Ritter, Andrew Korybko) qui ne sont pourtant pas restées sans réponse. • La meilleure appréciation est celle de Larry Johnson, pourtant sceptique : l’histoire de l’attaque de l’Iran par les Israéliens est une telle montagne de mensonges que vraiment, tout, tout est possible. • L’époque est donc hyper-formidable.

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    Le texte publié il y a trois jours, le 20 avril, est notre incroyablement modeste contribution à une polémique qui secoue le monde de la résistance antiSystème, rappelant effectivement le sort (...)

  • Guerre Israël-Hamas : Hadas Kalderon lève le voile sur les conditions de détention de ses enfants à Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/24/guerre-israel-hamas-hadas-kalderon-leve-le-voile-sur-les-conditions-de-deten


    Hadas Kalderon, dans son nouvel appartement de Kiryat Gat (Israël), le 17 avril 2024. LUCIEN LUNG/RIVA PRESS POUR « LE MONDE »

    L’ancienne résidente du kibboutz de Nir Oz revient, dans un livre paru le 24 avril, « 52 jours sans eux », sur la captivité de sa fille, Sahar, 17 ans, et de son fils, Erez, 12 ans, otages du Hamas pendant près de deux mois.
    Par Samuel Forey (Jérusalem, correspondance)

    C’est l’histoire d’une vie percutée par l’histoire. Hadas Jaoui-Kalderon, dans son livre 52 jours sans eux (éditions Alisio, 220 pages, 19 euros), raconte le calvaire enduré par ses enfants, Sahar, 17 ans, et Erez, 12 ans. Kidnappés le 7 octobre 2023 dans le kibboutz de Nir Oz, situé en lisière de Gaza, ils ont été libérés le 27 novembre dans le cadre de l’accord d’échange de prisonniers, conclu entre Israël et le Hamas.

    Le matin de l’attaque, ses enfants étaient avec leur père dans la maison de ce dernier. Ils se sont d’abord enfermés dans l’abri, avant d’en sortir lorsque les assaillants ont mis le feu à la maison. Ils se sont ensuite cachés dans un buisson, d’où ils ont observé « des centaines de civils » saccager et piller leur kibboutz. C’est là qu’un jeune Palestinien les repère. Les trois Israéliens s’enfuient dans toutes les directions, mais sont rattrapés un à un et envoyés séparément à Gaza. Le Hamas a d’abord fait témoigner les deux enfants devant une caméra. « Erez a ensuite été détenu dans une famille comme de nombreux kidnappés », dans une maison qui servait également de « cache d’armes ».
    Le gardien d’Erez, qu’elle présente comme un « professeur », sans en dire plus, « ne s’est jamais montré cruel » envers son fils, qui a eu 12 ans en captivité. « Au contraire, il lui a dispensé des cours d’arabe et lui a même offert une montre pour son anniversaire. Il a également pris soin de retirer les armes de sa vue, conscient de la peur qu’elles pouvaient susciter », écrit Hadas Kalderon.

    « Plus tout à fait moi-même »
    Des hommes sont venus chercher Erez deux semaines plus tard. « Ils l’ont dissimulé sous une burqa, une pratique systématique pour déplacer des otages, afin d’éviter de les mettre en danger si la foule venait à les reconnaître », affirme Mme Kalderon. Il a alors séjourné dans plusieurs endroits, puis a été transféré dans ce qui ressemblait à un hôpital, où il a retrouvé d’autres otages. Hadas Kalderon a confié au Monde que, depuis sa fenêtre, il voyait les immeubles de Gaza s’écrouler.

    La détention de Sahar a été plus dure. L’adolescente a été emmenée dans les tunnels construits par le Hamas sous Gaza, « incapable de distinguer le jour de la nuit, luttant contre l’humidité terrible ». La mère affirme que sa fille a réussi à améliorer légèrement ses conditions de détention à force d’insistance, comme avoir le droit de se laver ou de manger plus que l’ordinaire. Sahar n’a pas subi de violences sexuelles ; elle a affirmé à sa mère avoir vu des codétenus se faire battre. Elle a aussi vu « les plus fragiles psychologiquement hurler à toute heure du jour et de la nuit, se taper la tête contre les murs sous les rires des terroristes qui méprisent ceux qu’ils considèrent comme des faibles, enfants compris ».

    Après sa détention, Sahar a décrit ses états d’âme dans un texte, qu’elle conclut par ces mots : « J’ai 16 ans et je ne suis plus tout à fait moi-même. J’ai 16 ans et, dans mon âme, je suis morte. »

  • Racisme, violence policière, droit de manifester… La France pointée du doigt par Amnesty International | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/racisme-violence-policiere-droit-de-manifester-la-france-pointee-du-doi

    Dans son apport annuel sur les droits humains, la secrétaire générale d’Amnesty International signale, ce mercredi, de graves restrictions et abus en France en 2023 notamment en ce qui concerne le droit de manifester et les droits de l’enfant. Revue de détails.

    « Recours à une force abusive, ainsi qu’à des pratiques de maintien de l’ordre discriminatoires ». L’ONG Amnesty International, qui lutte pour le respect des droits de l’Homme dans le monde, alerte, dans son rapport annuel publié ce mercredi sur certaines pratiques menées en France en 2023.

    « Des arrestations arbitraires »
    Après l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre et les représailles menées par Israël à Gaza, plusieurs manifestations pro-palestiniennes ont été interdites en Europe, et notamment dans l’Hexagone. « Des restrictions illégales » pour l’ONG menant à « des arrestations arbitraires ». « L’Allemagne, l’Autriche, la France, la Hongrie, la Pologne et la Suisse ont interdit par anticipation de telles manifestations en 2023, sous de vagues prétextes de risques d’atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale et, parfois, sous l’influence de stéréotypes racistes », estime Amnesty International.

    L’ONG dénonce aussi la violence dans le maintien de l’ordre lors de rassemblements : « le matraquage aveugle, a souvent été utilisé en premier recours » pour disperser des manifestations.

    L’organisation ajoute, qu’en sus, « des médias et des responsables politiques ont fréquemment tenu des propos déshumanisants envers les Palestiniens, diffusant des stéréotypes racistes et pratiquant l’amalgame entre musulmans et terroristes ».

    Des ONG dissoutes « en dehors de toute procédure régulière »
    Des manifestations en faveur du climat ont aussi été, comme à Sainte-Soline, « sévèrement réprimées par les autorités. Des militants du climat se livrant à des actes pacifiques de désobéissance civile ont fait l’objet d’arrestations collectives, de poursuites judiciaires pour des chefs d’inculpation graves et de campagnes de dénigrement ». Des blessés, parfois graves, ont aussi été déplorés.

    La France est aussi accusée par Amnesty International d’avoir cherché à dissoudre, en 2023, plusieurs ONG ou des collectifs comme les Soulèvements de la terre, « en dehors de toute procédure régulière », nuisant ainsi à la liberté de réunion.

    Le racisme et l’homophobie trop présents
    Le racisme et la xénophobie restent encore très prégnants dans l’Hexagone, exacerbés encore plus par le conflit à Gaza. Toute l’année dernière, des mosquées, synagogues et cimetières ont été les cibles de tags et de vandalismes…
    Amnesty relève aussi la pratique « courante » du « profilage ethnique par les responsables de l’application des lois ». Alerté notamment par le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HDCH), le Conseil d’État a effectivement reconnu, en octobre, des contrôles discriminatoires menés par la police mais sans que des solutions soient proposées pour lutter contre ce phénomène.

    Moins contrôlées au faciès que les hommes, les femmes musulmanes sont, toutefois, « particulièrement visées par certaines restrictions en matière de sport et d’enseignement », pointe l’ONG. Pour exemple, la Fédération française de football interdit

    Aux joueuses musulmanes portant un couvre-chef religieux de participer à des matchs en compétition. Dans le milieu scolaire également, le port de l’abaya et du qamis à la rentrée 2023 fait débat.

    Les personnes LGBT ne sont pas épargnées : une hausse des violences à leur encontre est relevée, notamment « des attaques et des actes de vandalisme contre des centres d’accueil en métropole et en outre-mer ».

    Les droits de l’enfant pas toujours respectés
    Enfin, les droits de l’enfant sont aussi menacés dans l’Hexagone d’après Amnesty. Alors que la France a enregistré un nombre record de sans-abri en 2023, en juin, le Comité des droits de l’enfant s’est dit préoccupé par le nombre croissant de familles vivant sous le seuil de pauvreté.

    Le Comité contre la torture s’est aussi inquiété des multiples refus de la France de rapatrier des femmes et enfants français retenus dans des conditions déplorables dans des camps du nord-est de la Syrie.

    Enfin, la nouvelle loi votée sur l’immigration porte « atteinte aux droits à la vie familiale, au logement et à la santé », estime le rapport. La rétention de familles demandeuses d’asile avec enfants, ainsi que de mineurs non accompagnés, est aussi source d’inquiétudes.

  • Guerre entre Israël et le Hamas : l’Etat hébreu mène une « action offensive » dans le sud du Liban
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-l-etat-hebreu-mene-une-action-offensive

    Les forces israéliennes mènent une « action offensive » dans le sud du Liban, a annoncé Yoav Gallant, le ministre de la Défense israélien, mercredi 24 avril. Il affirme par ailleurs que la moitié des commandants du Hezbollah dans cette région ont été « éliminés ». Pour l’heure, il n’est pas clair si les forces israéliennes ont pénétré ou non sur le territoire libanais.

    Quelques minutes avant cette déclaration, l’armée israélienne a affirmé avoir frappé 40 cibles du mouvement libanais dans le sud du Liban. « Il y a peu de temps, les avions de combat et l’artillerie de l’armée israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah » autour d’Aïta el-Chaab, y compris des sites de stockage d’armes, a déclaré l’armée dans un communiqué.

  • Le meilleur remède contre l’éco-anxiété

    https://bonpote.com/le-meilleur-remede-contre-leco-anxiete

    #kevin_jean
    https://mesurs.cnam.fr/laboratoire-mesurs/kevin-jean--1398727.kjsp#

    “Ne soyez plus éco-anxieux, soyez éco-furieux”
    C’est donc peut-être en mettant l’accent, dans les titres de presse ou dans les sujets du 20h, plus sur les causes des #dégradations_environnementales que sur leurs impacts présents ou attendus, qu’on peut espérer transformer l’éco-anxiété, forme d’angoisse face à une menace floue et mal cernée, en éco-colère. C’est le fameux “ne soyez plus #éco-anxieux, soyez #éco-furieux” de Frédéric Lordon, qui fait, au-delà de la formule, l’objet de travaux de #recherche récents.

    Car en effet, l’#éco-anxiété ou la colère climatique semble bien être un tremplin à l’engagement pour les causes environnementales. Dans une étude conduite en 2022 par l’université de Yale, les personnes qui exprimaient un sentiment de détresse climatique (près de 10% de l’échantillon d’étude, en gardant en tête que cette proportion est très dépendante de la formulation de la question posée) rapportaient bien plus fréquemment être passées à l’action pour la cause climatique, de la signature de pétition à l’investissement personnel dans des organisations environnementales. 

    Source : https://climatecommunication.yale.edu/publications/distress-about-climate-change-and-climate-action

    L’éco-anxiété peut donc constituer un tremplin à l’action collective, mais, et c’est là une bonne nouvelle qu’il ne faut pas se lasser de partager, l’action collective pourrait bien être le meilleur remède à l’éco-anxiété. En effet, une étude conduite en 2022 auprès de jeunes américains suggérait que l’engagement au sein d’actions collectives pouvait jouer le rôle de tampon face au risque que l’éco-anxiété peut représenter pour la santé mentale.

    Dans l’étude en question, parmi les jeunes déclarant être affectés par l’éco-anxiété, celles et ceux qui par ailleurs étaient engagé(e)s dans des actions collectives en faveur du climat étaient moins affecté(e)s par des troubles dépressifs. Si ces premiers résultats méritent d’être confirmés dans d’autres études, ils corroborent largement les témoignages de nombreux activistes ou scientifiques engagés pour le climat, de Cyril Dion à Jean Jouzel. 
    [...]

    L’éco-anxiété : un tremplin vers l’action ?
    Rappelons-le, l’éco-anxiété constitue une #réaction saine et justifiée face à l’ampleur des #menaces_écologiques. C’est bien plus la réaction inverse, le déni ou le #cynisme, qui se rapproche du #pathologique

    La succession des événements climatiques extrêmes, et sans doute encore plus les renoncements répétés des élites à répondre à l’ampleur des crises écologiques, constituent le moteur de la diffusion de l’éco-anxiété, y compris chez les populations vulnérables ou défavorisées. 

    Il peut être tentant de chercher des manières individuelles de gérer ce trouble, mais il ne faut pas s’y tromper : c’est bien l’action collective, et elle seule, qui est à même de s’attaquer au moteur du mal.

    Le mouvement écologique a tout intérêt à s’efforcer de faire de l’éco-anxiété un tremplin vers l’action, en communiquant sur les causes ou les freins à l’action plutôt que sur les désastres à venir. Il semblerait d’ailleurs au passage que cibler les opposants à l’action climatique – pétroliers, lobbyistes, politiques – dans des messages en faveur du climat soit particulièrement efficace.

    Il est d’autant plus justifié de le faire car l’#action_collective pourrait bien apporter une certaine forme de soulagement à l’éco-anxiété, et ainsi s’avérer être également une forme de remède à l’échelle individuelle.

  • « Quand vous avez un nombre de médecins insuffisant, il ne faut pas s’étonner que des groupes financiers prennent l’initiative »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/21/quand-vous-avez-un-nombre-de-medecins-insuffisant-il-ne-faut-pas-s-etonner-q

    Les #groupes_financiers ont bénéficié du désengagement de l’Etat dans les besoins de #santé pour s’engouffrer dans le secteur, explique l’économiste Nicolas Da Silva dans un entretien au « Monde ». Au risque d’imposer leurs normes.
    Propos recueillis par Véronique Julia, Publié le 21 avril

    Nicolas Da Silva est économiste, maître de conférences en sciences économiques à l’université Sorbonne-Paris-Nord. Il appelle l’Etat à faire preuve d’imagination pour améliorer l’organisation de l’offre de soins sur tout le territoire [ah ah ah].

    L’offensive de la finance dans le secteur de la santé résulte-t-elle en partie des défaillances de l’Etat ?

    La finance profite de l’absence d’une réponse publique organisée aux problèmes que connaît le secteur de la médecine libérale. Et elle propose de pallier ces défaillances, en effet. Quand vous avez des besoins de santé non couverts, avec un nombre insuffisant de #médecins, des #déserts_médicaux et des urgences saturées faute d’alternative, il ne faut pas s’étonner que des groupes financiers prennent l’initiative et trouvent leur place dans le parcours de soins, en réorganisant l’offre et en investissant massivement. Et cela dans tous les domaines : la biologie, la radiologie, mais aussi les soins de premier recours.

    Juridiquement, les pouvoirs publics ont même facilité les initiatives privées et l’entrée d’investisseurs au capital des structures médicales. D’ailleurs, on entend davantage ceux qui râlent, mais certains médecins s’y retrouvent et ne se plaignent pas : quand un groupe privé s’occupe de toutes les tâches administratives et vous dit de vous concentrer sur votre cœur de métier, ça répond aussi à une attente formulée par les professionnels qui n’est pas suffisamment entendue.

    Vous alertez sur les dangers de cette tendance…

    Les financiers cherchent à rémunérer leur capital et ils sont dans leur rôle. Mais les risques sont multiples. Les risques d’inégalité d’abord, car ils ne vont investir que là où c’est rentable, ce qui peut les conduire à délaisser des actes, des zones géographiques, des pathologies et des publics moins intéressants d’un point de vue lucratif. Dans le domaine de la santé, la rémunération de l’offre de soins provient de financements publics, qui ne sont pas extensibles, donc comment faire du profit sans que ce soit sur le dos des patients et des professionnels de santé ?

    J’ajoute le risque de déposséder ces mêmes professionnels de leur outil de travail, ce dont les médecins prennent conscience. S’ils ne possèdent plus le contrôle de leur outil, ils peuvent perdre leur liberté d’exercice, et la logique financière pourrait prendre le pas sur le choix médical et l’intérêt du patient.

    Comment peut-on limiter ces risques ?

    Déjà, il serait bénéfique de chercher à quantifier et à qualifier la tendance observée depuis plusieurs années. On manque de données, c’est un travail titanesque de construire une cartographie des financiers et des financements. Ensuite, il faut réguler les statuts juridiques des groupes constitués pour s’assurer de l’indépendance réelle des praticiens. Enfin, il faut que les pouvoirs publics réagissent et aient un peu d’imagination pour mieux organiser l’offre sur le territoire : investir massivement dans certaines régions sous-dotées, mieux rémunérer certaines démarches d’installation, penser une organisation pérenne qui ne peut pas être que libérale…

    Laisser la finance pallier les manques relève d’une vue de court terme : cela rend service dans un premier temps, mais, finalement, cela peut bousculer le rapport de force avec des mastodontes qui imposeront leurs exigences tarifaires. C’est un vrai risque à prendre en compte.

    Véronique Julia

  • Exclusif : C’est désormais une certitude, le chômage tue - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/04/assurance-chomage-etude-inserm-cest-desormais-une-certitude-le-chomage-tue

    Surtout, plusieurs études internationales établissent le lien entre la qualité de la protection sociale et la plus faible surmortalité liée au chômage. Autrement dit, plus ­l’assurance-chômage est protectrice, plus elle permet d’atténuer la violence du chômage et donc de réduire l’augmentation des facteurs de risque cardiovasculaire. Une étude comparée entre les États-Unis et l’Allemagne est très claire sur ce point. Alors que l’Allemagne présente une surmortalité liée au chômage bien moindre qu’outre-­Atlantique, les chercheurs concluent : « [Ce résultat] confirme l’hypothèse selon laquelle l’environnement institutionnel, y compris des niveaux plus élevés de chômage et de protection de l’emploi, tempère la relation chômage-mortalité. »

    Diminuer la protection sociale va augmenter la surmortalité.
    P. Meneton

    En France, du fait d’acquis sociaux importants et d’un modèle social plus protecteur, la surmortalité liée au chômage est bien inférieure à celle observée aux États-Unis, par exemple. Dans le pays du libéralisme, celle-ci s’élève à 140 %, selon la même étude ! « On peut donc aisément faire l’hypothèse que diminuer cette protection sociale va augmenter la surmortalité », commente Pierre Meneton, qui rappelle que les résultats trouvés sont « a minima ».

    • Eh non, ce qui tue c’est le manque de moyens dignes pour subvenir à ses besoins. L’argent n’est qu’une (sale) manière dans l’organisation de la production actuelle. Mais avoir un logement décent, de la nourriture suffisante et de qualité, la santé, et participer à la vie en commun (à produire ces subsistances et à la vie politique), ce n’est pas le manque d’argent le problème.

    • Ah tiens, encore les vieux gauchos qui n’ont pas besoin de recevoir de leçon sur internet (leur science est infuse et leur connaissance indépassable) et qui ont mis un WP à la place de SPIP
      hé ben oui, je m’y habitue pas, pourtant qu’est-ce que j’en vois passer, et puis surtout avec tout plein d’arguments sans savoir du tout de quoi iels parlent, pire que des gamins, extraordinaire. C’est un peu comme les cibles commerciales privilégiée d’apple : celleux qui ne connaissent rien à la techeunique et rechignent jusqu’à ce qu’un jour ils lâchent le pactole pour un téléphonesniffer dernier cri et qu’ils se lancent de façon acharnée sur les réseaux qui puent, ravis de ne plus dormir la nuit, plongés sur leur truc même durant les repas.
      Comment ça j’ai mangé des cactus ?

  • Débat sur la violence des jeunes : « La répression est une idée populaire, mais c’est un échec »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/24/debat-sur-la-violences-des-jeunes-la-repression-est-une-idee-populaire-mais-

    Face à la description de la « violence déchaînée, morbide, sans règle » de certains jeunes, le 18 avril, par le premier ministre, les historiens que nous sommes proposent d’inscrire un nouveau chapitre au programme d’éducation civique qui lui tient tant à cœur. Il s’intitulerait : « La #justice des #enfants ou la longue histoire d’une addiction à la sanction ». Il permettrait de raconter à nos écolières et nos écoliers comment, depuis le XIXe siècle, ses prédécesseurs ont fait face au « fléau de la #délinquance_juvénile » décrite comme « toujours plus violente, plus nombreuse, plus précoce » (Le Petit Journal, 1907). Les élèves découvriraient sans doute avec surprise que ses propositions s’inscrivent dans une fascinante continuité, qu’elles ont été maintes fois appliquées et qu’à l’épreuve des faits leur efficacité est discutable.

    Le chapitre débuterait en 1810. On ouvrirait ensemble le code pénal de Napoléon (empereur peu réputé pour son laxisme), et les élèves liraient dans ses articles la volonté de ne plus juger un enfant comme un adulte, la nécessité de pouvoir l’excuser du fait de sa minorité. Ils observeraient aussi que, sans doute effrayé par sa propre hardiesse, le législateur impérial s’assure néanmoins que tout enfant capable de marcher et de voler une pomme puisse être envoyé en prison ordinaire.
    L’histoire se poursuivrait avec une analyse de la loi de 1850 « sur le patronage des #jeunes_détenus », censée répondre à l’échec de la #prison. Les députés républicains considèrent alors que le gamin de Paris, le petit vagabond, l’enfant de parents ouvriers – souvent décrits comme abrutis de travail et viciés par l’alcool – doit bénéficier d’une correction avant de « tomber dans la délinquance », pour reprendre les mots de M. Attal. Selon eux, pour le redresser, il est nécessaire de le placer en #internat_disciplinaire, loin de la ville et d’une famille défaillante, afin de le remettre sur le bon chemin.

    Malgré les rapports parlementaires dénonçant le coût de ces institutions, leur violence et le niveau élevé de récidive des jeunes placés, ces « colonies agricoles pénitentiaires » fleurissent. La France est inquiète ! Des bandes de jeunes gens cruels font régulièrement la une de la presse à grand tirage, et les statistiques, déjà, sont formelles : « De 16 à 20 ans le nombre de jeunes délinquants quadruple » (Le Temps, 1899) ; « Inquiétante augmentation de près de 50 % d’enfants délinquants en vingt ans » (Le Journal, 1901).

    Accompagnement social des mineurs

    Le cours aborderait ensuite les temps bouleversés du début du XXe siècle. En 1912, une nouvelle loi a le courage de considérer que l’accompagnement social des mineurs délinquants est une priorité. Elle n’aura ni les moyens ni le temps d’être appliquée, la Grande Guerre ravivant les angoisses d’une dérive de la jeunesse.
    Néanmoins, l’hécatombe de 14-18 modifie en profondeur le regard des Français sur l’enfermement et la peine. Les élèves liraient alors, médusés, que la presse en vient à se scandaliser du sort réservé aux jeunes délinquants dans les « bagnes d’enfants », certains allant même jusqu’à reprendre les mots d’un poète, Jacques Prévert, dénonçant la « chasse à l’enfant ». Soudain, il serait presque possible de croire que le temps de la jeunesse doit être une promesse.

    Nous pourrions poursuivre avec le second conflit mondial. La France occupée puis libérée, souvent grâce à la fougue de jeunes héros ; un hiver 1945 rude amenant son lot de destructions, de violences, de marché noir, et une explosion de la délinquance juvénile. La France peut alors compter sur l’autorité du général de Gaulle, et c’est bien sa signature qu’ils découvriront au bas du préambule de l’ordonnance du 2 février 1945 « relative à l’enfance délinquante ».

    Nous croiront-ils quand nous expliquerons que ce texte fait primer l’éducation sur la sanction ? Que la prison doit être l’exception ? Parviendrons-nous à faire admettre que l’article 17 expose alors que les mineurs « ne pourront faire l’objet que de mesures de protection, d’éducation ou de réforme, en vertu d’un régime d’irresponsabilité pénale » ? [principe jamais appliqué ; quant à l’éducation... ndc] Rapidement, nous devrons ajouter, pour être précis, que cette ordonnance prévoyait des dérogations, laissant la possibilité aux juridictions de lever l’excuse de minorité. Sans oublier que la peine de mort fut applicable aux mineurs jusqu’en 1981.

    Justice spécifique

    Enfin, il serait temps de conclure. Nous pourrions alors évoquer ce texte fondateur qu’est la Convention internationale des droits de l’enfant (1989), sanctuarisant une justice spécifique pour les #mineurs et l’inscrivant dans un ensemble de droits protecteurs et émancipateurs. Il faudrait des trésors d’imagination pédagogique pour expliquer comment cette apothéose des droits se transforme en véritable feu d’artifice de mesures répressives en France : lois, circulaires, ordonnances affirmant la « fermeté » des pouvoirs publics, création de foyers renforcés (1998) puis fermés (2002), construction d’établissements pénitentiaires pour mineurs (2002), levée de l’excuse de minorité pour les 16-18 ans en état de récidive (2007), peines plancher (2007), tribunaux correctionnels pour mineurs (2010), mise à l’épreuve éducative (2024)…

    La leçon se terminerait, et peut-être qu’un doigt se lèverait pour nous demander : mais alors, si les politiques affirment que la violence des jeunes ne cesse d’augmenter, c’est peut-être que toutes ces punitions ne fonctionnent pas ? Pourquoi continuer ?

    La répression est une idée populaire, mais c’est un échec. Pas tant parce que les jeunes seraient d’incorrigibles criminels biberonnés à la violence, mais parce que la sanction brute se fait toujours prophétie créatrice : elle fragilise des jeunes et leurs familles déjà vulnérables, elle sape le travail social et éducatif censé les aider à sortir de la délinquance. Et si, pour une fois, nous avions l’audace de mettre en application les réformes progressistes votées depuis plus de deux cents ans ?

    La supposée crise de l’autorité que nous traversons ne prend pas racine dans un affaiblissement des institutions. Bien loin d’un « réarmement civique » martial, c’est en conférant aux jeunes liberté, égalité et, in fine, pouvoir d’agir que nous les rendrons maîtres de leur propre destin, artisans de la paix sociale dans un monde qu’ils estiment plus juste et solidaire. En somme, sevrons-nous de l’autoritarisme en pensant l’émancipation de la jeunesse.

    Véronique Blanchard est historienne, enseignante-chercheuse à l’université d’Angers (Temos) ; David Niget est historien, enseignant-chercheur à l’université d’Angers (Temos). Ils sont tous les deux spécialistes de l’histoire de l’enfance, de la jeunesse et de la justice.

    #colonies_pénitentaires et aujourd’hui, outre les #CJD, les #établissements_pénitentiares_pour_mineurs, les #centres_éducatifs_fermés

    • Christian Mouhanna, sociologue : « En dépit de dramatiques faits divers, le nombre de mineurs auteurs de délits baisse »
      TRIBUNE
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/24/christian-mouhanna-sociologue-en-depit-de-dramatiques-faits-divers-le-nombre

      Une fois de plus revient sur le devant de la scène politique et médiatique le thème des #mineurs_délinquants, qui seraient de plus en plus jeunes et de plus en plus violents. Premier ministre, ministres, préfets et syndicalistes policiers reprennent tous cette assertion pour désigner une menace qui viendrait fragiliser la tranquillité et la cohésion de la société.

      L’actualité, il est vrai, invite les responsables à réagir : les meurtres de Grande-Synthe (Nord), Romans-sur-Isère (Drôme) ou Viry-Châtillon (Essonne) et l’agression de Montpellier, lors des deux premières semaines d’avril, choquent l’opinion publique. Faut-il pour autant en conclure que nous avons affaire à un phénomène de masse, accentué par les réseaux sociaux et la perte du sens de l’autorité et du devoir parmi les plus jeunes ? Sans minimiser l’émotion légitime suscitée par ces événements, on peut néanmoins observer que les chiffres disponibles ne confirment pas cette impression.

      Les statistiques des tribunaux nous montrent en effet une baisse notable des mineurs auteurs de délits. Ceux qui sont orientés vers les alternatives aux poursuites, sanctions qui concernent les cas les moins graves, ont diminué de 40 % entre 2018 et 2022. Quant aux faits plus graves, qui font l’objet d’une orientation devant les juges des enfants ou les juges d’instruction, ils baissent de 33 % sur la même période. Globalement, le nombre de mineurs condamnés n’a cessé de diminuer depuis 2017. Et ils représentent toujours une infime minorité des auteurs de meurtres ou tentatives de meurtre.

      Durcissement des lois

      On pourrait objecter qu’il s’agit là d’un effet du « laxisme »
      judiciaire dénoncé par certains, mais en ce qui concerne les majeurs, les condamnations et les incarcérations ont augmenté entre 2018 et 2022. Si l’on regarde les établissements pénitentiaires , ceux qui sont réservés aux mineurs – établissements pour mineurs et quartiers mineurs des prisons – affichent un taux d’occupation de « seulement » 60 % fin 2023, alors qu’il dépasse les 145 % dans les maisons d’arrêt pour majeurs. Et beaucoup de ces jeunes incarcérés (56 %) sont en détention provisoire, en attente de jugement. La baisse du nombre de mineurs sanctionnés par l’appareil judiciaire est d’autant plus remarquable que la période considérée se caractérise par un durcissement des lois visant les comportements jugés inappropriés ou incivils des jeunes, notamment dans l’espace public.
      Bien entendu, ces chiffres ne viendront pas consoler la peine des proches des victimes de ces actes. Ils viennent seulement interroger ceux qui instrumentalisent ces faits divers terribles pour en tirer des leçons sur les évolutions de la société et en faire le terreau de politiques prônant davantage de sanctions. Ces derniers ignorent, ou font semblant d’ignorer, que les lois pénalisant les mineurs n’ont cessé de se multiplier depuis le milieu des années 1990, et jusque très récemment.

      Le nouveau code de la justice pénale des mineurs est entré en vigueur le 30 septembre 2021, réformant l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante. C’est la quarantième fois que ce texte, à l’origine fondé sur un équilibre entre éducation et sanction, est modifié. Depuis 2002 et les #lois_Perben, une orientation toujours plus répressive n’a cessé de s’imposer à une justice des mineurs par ailleurs de moins en moins bien dotée en moyens matériels et humains. Cette sévérité renforcée n’a pourtant pas apaisé les discours punitifs. Depuis le début des années 2000, les ministres de l’intérieur successifs reprennent la rengaine des « mineurs délinquants de plus en plus jeunes et de plus en plus violents », alimentant un discours anxiogène sur le déclin supposé de nos sociétés.

      Ce discours n’est ni neuf ni étayé par des résultats scientifiquement prouvés, bien au contraire. Toute réflexion s’appuyant sur les nombreux rapports disponibles dans les ministères ou les assemblées législatives, sans parler des laboratoires de recherche et les universités, est écartée au profit d’une #réaction immédiate, sans mise en perspective.

      Au lieu de replacer ces événements dans un cadre plus large, les discours n’hésitent pas à monter en généralité à partir de faits divers certes réels, mais qui ne reflètent pas une situation d’ensemble. Et dans ce cadre du court terme, les solutions proposées ne sont pas le fruit d’une réflexion approfondie : on ressort sans cesse la menace de sanctions plus dures, sans évaluation et sans attendre les effets éventuels des précédents textes votés.

      Stratégie politique

      Dans une période où les fake news et les discours populistes et démagogiques sont dénoncés, il est dommage de voir un gouvernement prétendument réaliste sombrer, pour des raisons de stratégie politique, dans les mêmes travers que les pires idéologues fascinés par la punition des plus faibles. Car les mineurs sont aussi parmi les plus touchés par les homicides intrafamiliaux.

      Si le nombre de mineurs auteurs de délits baisse, en revanche celui de ceux qui sont pris en charge au titre de l’enfance en danger s’est accru. Il représente 72 % de l’activité des juridictions pour mineurs. A l’heure de la disparition de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, il serait peut-être important de remettre ces résultats en perspective et de s’interroger sur le « processus de décivilisation » à l’œuvre, selon le président de la République dans son discours de mai 2023.

      S’agit-il d’un processus dont serait responsable une jeunesse spontanément ancrée dans la violence, ou bien du résultat de choix politiques peu cohérents ? Les cadres politiques actuels auront-ils le courage de leurs prédécesseurs de 1945, pour qui l’enfance délinquante était un défi qu’il fallait relever en donnant plus de moyens à l’éducatif ? Ou se contenteront-ils de continuer à tenter – inutilement – de se construire une légitimité fondée sur la peur et sur leur volonté d’y apporter une réponse par une sévérité accrue ?

      Christian Mouhanna est sociologue, chercheur au CNRS et au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), où il étudie les organisations policières, la justice pénale et le milieu carcéral.

    • Enfants en danger : l’embolie des services chargés de leur protection provoque des situations dramatiques
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2022/05/11/la-protection-de-l-enfance-en-danger-confrontee-a-une-nouvelle-degradation_6

      La mise en œuvre des décisions de justice censées protéger les mineurs maltraités ou délaissés intervient avec des retards croissants, provoquant des situations dramatiques.

      https://justpaste.it/bg1y7

      #enfance

    • Délinquance des mineurs : « Les effectifs des éducateurs de rue sont devenus une variable d’ajustement économique », David Puaud, Anthropologue

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/24/delinquance-des-mineurs-les-effectifs-des-educateurs-de-rue-sont-devenus-une

      « Je vous le dis, la culture de l’excuse, c’est fini. » C’est avec cette ritournelle sécuritaire que le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé, jeudi 18 avril à Viry-Châtillon (Essonne) une série de mesures visant à lutter contre la violence d’une partie de la jeunesse. Ce discours à l’accent frontiste a réamorcé les vieilles antiennes de l’internat éducatif, de l’autorité à l’école ou de la responsabilisation des parents.

      La remise en cause par Gabriel Attal de l’« excuse de minorité », établie dans le code de la justice pénale des mineurs et dont le principe est consacré par le Conseil constitutionnel, vise une nouvelle fois à privilégier l’aspect répressif par rapport à la prévention et à la protection de l’enfance.

      Et pourtant, de nombreuses études attestent que la prévention et la protection sont essentielles à l’expérience de la citoyenneté et à la remédiation sociale de sujets en voie de marginalisation. A l’été 2023, après la mort de Nahel M. à Nanterre, la France avait été secouée par onze jours de violences urbaines. Au cœur de cette période de turbulences, les plus importantes depuis celles de novembre 2005, des éducateurs de prévention spécialisée, dits « éducs de rue », ont été en première ligne dans de nombreux quartiers populaires.

      Ces « fantassins du travail social », tels que les nomma Pierre Bourdieu dans La Misère du monde (Seuil, 1993), ont pour mission principale de travailler avec des jeunes en situation de marginalité plus ou moins avancée. Soumis à des principes d’intervention fondés sur la libre adhésion, l’anonymat et le secret professionnel, ils favorisent l’inclusion sociale de jeunes en situation de disqualification sociale et/ou préviennent les processus de désaffiliation sociale.

      Désengagement économique

      En 2021, la ministre déléguée chargée de la ville Nadia Hai avait recruté 600 « adultes-relais » au sein de « bataillons de la prévention » dans 45 quartiers prioritaires, 300 médiateurs et 300 éducateurs spécialisés afin de tisser un « filet de protection contre la délinquance de la ville ». On compte aujourd’hui en France environ 4 000 de ces éducateurs de rue, mais déjà en sous-effectifs, ils sont devenus dans de nombreux territoires de l’Hexagone une variable d’ajustement économique.

      Parce que son financement reste facultatif, des départements se désengagent de cette compétence, alors même qu’elle relève de l’aide sociale à l’enfance, dont ils sont responsables. Ainsi, le 29 mars, le conseil départemental de la Vienne a entériné une baisse de 250 000 euros de la dotation annuelle allouée aux services de prévention spécialisée de l’association départementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence, tout en accordant une subvention de 190 000 euros pour le passage de la flamme olympique. Cette coupe budgétaire entraîne la suppression de cinq postes d’éducateurs dans des quartiers de Poitiers et Châtellerault touchés par les émeutes de l’été 2023. Ainsi, environ quatre cents enfants et familles ne seront plus accompagnés socialement par ces éducateurs de proximité.

      En 2022, le département de l’Ardèche avait annoncé la fin de ses financements en direction de la prévention spécialisée, avant de faire machine arrière et de réduire de moitié la baisse de subvention, en appelant d’autres collectivités à les compléter. A Cognac, le service de prévention spécialisée a disparu à la suite de la non-reconduction de la convention avec l’association socio-éducative locale chargée de cette mission. A Perpignan, huit des douze éducateurs des bataillons de la prévention ont été menacés de licenciement en 2024, et l’incertitude reste de mise pour 2025.

      Equations à inconnues multiples

      Dans de nombreux autres territoires de la République, les services sociaux de proximité sont régulièrement soumis à des équations budgétaires aux multiples inconnues. En effet, les injonctions sécuritaires se sont immiscées au cœur de l’éducatif dans la rue. Certaines équipes sont désormais municipalisées. D’autres, comme celles des bataillons, relèvent des préfectures. La majorité est rattachée aux conseils départementaux qui devraient leur garantir un cadre d’action structuré au sein de la protection de l’enfance. Pourtant, toutes se retrouvent au cœur d’enjeux politico-financiers locaux et nationaux.

      Ces professionnels attachés historiquement au secteur de la protection de l’enfance, dont la mission est d’« aller vers » des jeunes en situation de marginalisation, ont besoin de pérennité et d’engagement à long terme. Dans nos enquêtes menées ces dernières années sur les processus de violence et sur la prévention de la radicalisation, nous constatons que ces spécialistes contribuent à prévenir des situations dramatiques et à rétablir des liens entre les habitants des quartiers populaires et les institutions républicaines. La temporalité de leurs « terrains » est différente de celle du financeur, soumis aux aléas du politique à court terme.

      Force est de constater, malheureusement, que la montée de l’extrême droite et les enjeux électoraux à court et moyen terme ne laissent guère de place à la narration des résultats pourtant probants des actions de prévention qui se jouent sur le long terme.

      Cette cécité à l’égard des acteurs sociaux de proximité renforce la marginalisation d’une partie de nos concitoyens dans les zones dites pourtant « prioritaires ». Colette Pétonnet, pionnière de l’anthropologie urbaine, qualifiait en 1975 de catégorie sacrifiable ces « gens unanimement désignés comme marginaux, asociaux, inadaptés, ou handicapés, suggérant qu’ils sont à la société contemporaine ce que les pharmakoi étaient aux Athéniens, c’est-à-dire à la fois le mal et le remède ». A renier ainsi une partie de la population devenue « victime-émissaire », l’histoire nous raconte que nous en paierons comptant les conséquences sociétales.

      David Puaud est anthropologue au sein du Laboratoire d’anthropologie politique (CNRS-EHESS) et chargé d’enseignement à Sciences Po Paris (campus de Poitiers). Il a notamment écrit « Les Surgissants. Ces terroristes qui viennent de nulle part » (Rue de Seine, 2022) et « Un monstre humain ? Un anthropologue face à un crime sans mobile » (La Découverte, 2018).

    • Comme le souligne l’historienne, Véronique Blanchard, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’État a eu besoin de « forces vive » et a mis en place de nouvelles modalités de contrôle de la jeunesse, via l’ordonnance de 1945. L’étude des donnés statistiques concernant la population envoyées dans les colonies agricoles et industrielles montre que le nombre d’enfants détenus en ces lieux diminua à partir du moment où la législation prolongea l’âge de l’enseignement scolaire obligatoire. Il y a donc transfert de l’exercice du contrôle de la jeunesse, des structures répressive vers l’Éducation nationale. Ce temps scolaire, comme a pu l’être par le passé le service militaire, a pour objectif que le jeune devienne ce que la société attend de lui afin que le fonctionnement du pouvoir puisse perdurer.

      Milot L’incorrigible. Parcours d’un jeune insoumis à la Belle Époque, Collectif l’Escapade. Niet ! éditions.

    • 100 années d’éducation spécialisée mises à la poubelle. C’est ça, ça fait plus d’un siècle qu’on réfléchit à ces questions pour sortir de l’horreur autoritariste imposée par les bourgeois du XIXe… et ces salopards considèrent que rien de tout cela n’existe.

  • Streit um Hühner eskaliert : Berlinerin verprügelt und verletzt zwei Tierärztinnen
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/streit-um-huehner-eskaliert-berlinerin-verpruegelt-und-verletzt-zwe

    A Berlin tu n’a même plus le droit de sortir tes poules soie. Une promeneuse qui a défendu ses poules contre des fonctionnaires vétérinaies vient d’être condamnée à une peine de 120 jours à 10 Euros pour coups et blessures.

    24.4.2024 von Andreas Kopietz - Sie liebt ihre Seidenhühner und dachte, die Mitarbeiterinnen vom Veterinäramt Treptow-Köpenick wollten sie ihr wegnehmen. Nun fällt das Amtsgericht Tiergarten ein Urteil.

    Das Seidenhuhn ist eine sehr hübsche Geflügelrasse. Das Huhn ist klein, und sein Federkleid mutet recht plüschig an. Dem aus Asien stammenden Vogel wird ein äußerst sozialer Charakter nachgesagt. „Auch wegen ihres harmonischen Wesens können sie als perfekte Anfängerhühner empfohlen werden“, heißt es auf einer Züchterseite im Internet.

    Eine Anfängerin in der Hühnerhaltung war Mandy R. damals auch. Anfang vergangenen Jahres überließ ihr jemand zwei Seidenhühner, die sie fortan in ihrer Wohnung in Niederschöneweide hielt. „Sie war sehr verliebt in ihre Hühner“, sagt ihre Verteidigerin, als sich die 41-jährige Mandy R. an diesem Mittwoch vor dem Amtsgericht Tiergarten wegen tätlichen Angriffs auf Vollstreckungsbeamte verantworten muss. Was war passiert?

    Am 23. Januar gackerten die Tiere in ihrer Wohnung zu laut. Sie wollte mit ihnen deshalb an die Luft, wie die Angeklagte sagt. Also steckte sie die Hühner in ihre Handtasche und fuhr mit ihnen ans Spreeufer. Zwei Mitarbeiterinnen des Veterinäramtes von Treptow-Köpenick und eine Praktikantin waren zufällig auch dort. Sie wollten eigentlich einen Hund überprüfen. Aber sie sahen, dass die Frau eines der Hühner im Gras picken ließ. Die Tierärztinnen wollten wissen, ob die Vögel angemeldet und registriert sind.

    Sie gingen zu der Frau, und eine Beamtin zeigte ihr ihren Ausweis. Sie wiesen darauf hin, dass man die Hühner nicht in einer Handtasche transportieren dürfe. Wegen der Geflügelpest durften Hühner auch nicht frei herumlaufen. Außerdem seien Seidenhühner kälteempfindlich. Sie forderten Mandy H. auf, ihre Personalien anzugeben.
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    Mandy H., eine dünne Frau, die nervös auf dem Stuhl im Gerichtssaal herumrutscht, sagt: „Sie haben sich nicht ausgewiesen, sie sind auf mich zu gerannt und haben mir die Tasche mit den Hühnern aus der Hand gerissen. So was macht man ja nicht. Da hab’ ich rotgesehen.“ Sie habe gedacht, man wolle ihr die Hühner stehlen.
    Die Hühner sollten nicht beschlagnahmt werden

    Tierärztin Janine B., die als Zeugin geladen ist, sagt: „Es war gar nicht geplant, die Hühner sicherzustellen. Ich war erstaunt, wie schnell sich das alles hochspulte.“ Nach ihrer Schilderung stopfte die Frau das Huhn zu dem anderen Huhn in die Tasche und verdrehte dabei auch noch den Kopf des Tieres. Mit artgerechtem Transport hatte das alles nichts zu tun. Dann warf die Frau die Handtasche über ihre Schulter und schwang sich aufs Fahrrad, worauf sich ihr die Ärztin in den Weg stellte.

    Nun griff Mandy R. die Tierärztin an. Sie nahm Janine B. in den Schwitzkasten und schlug sie. Deren Kollegin nahm die Hühnertasche, worauf die Angreiferin von der Tierärztin abließ und nun auf deren Kollegin einschlug. Als die Angreiferin erneut auf Janine B. losging, gelang es der Kollegin, die Tasche im Kofferraum ihres Dienstautos zu verstauen. Die Praktikantin wählte derweil den Notruf der Polizei. Mandy H. rief immer wieder: „Das sind meine Hühner!“

    „Ich verstehe ja, sie war allein und wir zu dritt. Aber warum muss sie mich denn angreifen?“, fragt Janine B. „Wir haben ihr mehrmals gesagt, dass wir vom Veterinäramt sind. Sie hat es wohl nicht wahrgenommen“, räumt sie ein.

    Die Veterinärin war danach krankgeschrieben. Sie hatte Schmerzen an Hals, Schulter und Rücken. Ihre Kollegin hatte ein geschwollenes Augenlid, eine Schädelprellung und eine Halswirbelsäulen-Verstauchung. Die Seidenhühner kamen ins Tierheim. „Sie sahen nicht gut aus“, sagt die Beamtin.

    Richterin: „Ich denke, Sie sind hier ganz gut weggekommen“

    Was anmutet wie ein skurriler Streit, ist ein weiterer Punkt in einem Leben voller Probleme. Mandy H., von Beruf Schneiderin, lebt von Sozialhilfe. Sie hat Schulden. Diese resultieren wohl auch aus ihren vielen Geldstrafen. Sechs Verurteilungen wegen Diebstahl stehen im Zentralregister, davon einmal zu zwei Monaten Haft, ausgesetzt zur Bewährung.

    Für tätlichen Angriff auf Vollstreckungsbeamte und gleichstehende Personen kann Haft zwischen drei Monaten und fünf Jahren drohen. Die Richterin folgt dem Antrag der Staatsanwaltschaft und verurteilt die Frau wegen tätlichen Angriffs auf Vollstreckungsbeamte in Tateinheit mit vorsätzlicher Körperverletzung zu 120 Tagessätzen zu je zehn Euro. Die Kosten des Verfahrens muss sie ebenso tragen.

    Sie habe die Veterinärärztinnen „enorm angegangen“, begründet die Richterin. „Sie haben auch erhebliche Vorstrafen. Ich denke, sie sind hier ganz gut weggekommen.“

    Schon vor dem Urteil hatte die Anwältin gesagt, dass ihre Mandantin die Hühner gern besuchen würde. Und Mandy H. sagte zu der Tierärztin: „Es tut mir leid. Ich möchte mich entschuldigen.“

  • #Nazi sans prépuce” : les plaintes contre Guillaume Meurice classées sans suite
    https://www.telerama.fr/radio/nazi-sans-prepuce-les-plaintes-contre-guillaume-meurice-classees-sans-suite

    De son côté, l’humoriste a porté plainte aux prud’hommes contre son employeur, qui lui avait donné un avertissement en lui reprochant de ne pas avoir pris la parole après l’émoi suscité par sa chronique. Visé par de nombreuses menaces de mort, il a également porté plainte contre une douzaine de personnes pour des menaces physiques caractérisées, ainsi que contre Meyer Habib, député LR de la 8ᵉ circonscription des Français de l’étranger, qui a l’a traité sur X (ex-Twitter) de « petite vermine antisémite ».

  • REPORTERS SANS FRONTIÈRES (RSF)

    Chères amies, chers amis,

    Haïti fait face à une crise sans précédent. Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, le pays traverse une période d’instabilité politique extrême et d’insécurité généralisée.

    Cela vient aggraver les défis historiques auxquels la presse haïtienne est déjà confrontée.
    Kidnapping, déplacements empêchés en raison des actions des gangs, situation de précarité économique généralisée : les journalistes font face à une insécurité sans précédent. Exercer leur métier devient un acte d’héroïsme au quotidien. L’autocensure, l’abandon de la profession ou l’exil se présentent de plus en plus comme les seules stratégies de survie des journalistes haïtiens.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/15/declaration-de-solidarite-avec-le-peuple-haitien-communique-collectif/#comment-60698

    #international #haiti

  • L’informatique sans écran
    https://linuxfr.org/news/l-informatique-sans-ecran

    Lors d’un Noël de ma tendre jeunesse pré-adolescente est arrivé un « ordinateur » dans le foyer. Ce PC (Intel 386) a été installé dans le bureau et a vite dégénéré en console de jeux. Puis les années passant c’est devenu une formidable source d’expérimentation informatique pour un geek en devenir. À cette époque on sensibilisait la jeunesse à ne pas passer trop de temps devant la télévision et la console de jeux, puis devant l’ordinateur et les jeux vidéo violents. Mais on ne parlait pas vraiment de l’écran.

    Aujourd’hui les messages de sensibilisation se résument aux écrans :

    « pas d’écran avant trois ans » « nos jeunes passent leurs temps sur leurs écrans » (comme si les « vieux » n’y étaient pas non plus) « attention les écrans fabriquent une génération de crétins » « les écrans, les écrans, les écrans… »

    Il est vrai (...)

  • Marc Botenga sur X : « Le massacre des Palestiniens serait impossible sans le soutien des pays européens. Mais même maintenant qu’on découvre un #charnier après l’autre, image de tout #génocide, il n’y a toujours aucune sanction contre Israël. Même pas d’embargo militaire. Impardonnable #complicité. » / X

    https://twitter.com/BotengaM/status/1782827279598465235

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1782826942745481216/pu/vid/avc1/720x720/HSX6VY5Muq75Gsi4.mp4?tag=12

  • L’Egypte, une voie sans issue pour les exilés soudanais
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    L’Egypte, une voie sans issue pour les exilés soudanais
    Par Eliott Brachet (Le Caire, correspondance)
    Des milliers d’étrangers s’engouffrent dans l’imposant bâtiment du département général des passeports, de l’immigration et de la nationalité du quartier d’El-Abbassiya, au Caire. Chaque jour, dès 8 heures du matin, les entrailles de l’immigration égyptienne, véritable labyrinthe administratif sous la tutelle du ministère de l’intérieur, s’ouvrent : à l’entrée, de longues rangées de chaises sont alignées sous un préau, dans la section réservée aux Soudanais.
    Devant les Syriens, les Yéménites et les Libyens, ils forment désormais la plus grande communauté d’exilés en Egypte. Depuis le déclenchement de la guerre au Soudan, le 15 avril 2023, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 460 000 personnes ont trouvé refuge dans le pays voisin où étaient déjà installés de longue date 4 millions de leurs compatriotes.
    Dans le centre d’El-Abbassiya, officiers de police et agents de renseignement les orientent sans ménagement vers les guichets. « Depuis des semaines, je reviens tous les deux jours pour obtenir mon permis de résidence. Chaque fois ça bloque, il faut sans cesse fournir des papiers supplémentaires. C’est une humiliation », s’indigne Hamza (tous les prénoms ont été changés pour des raisons de sécurité), un banquier de 40 ans, qui a quitté Khartoum, la capitale du Soudan, en août, après avoir été passé à tabac pendant cinq jours dans une geôle tenue par des miliciens des Forces de soutien rapide (FSR).
    Dans le dédale de l’administration égyptienne, les délais d’obtention d’une autorisation de séjour sont extrêmement longs et, la plupart du temps, les précieux sésames sont délivrés pour de courtes périodes. « Ils sont valides six mois. Mais les gens les reçoivent souvent au bout de quatre mois, ce qui ne leur laisse plus que deux mois pour être là de façon légale avant de déposer une nouvelle demande. C’est un parcours du combattant », déplore Sheima Taj El-Sir, une avocate soudanaise.
    Dans le sillage de la guerre au Soudan mitoyen, avec ses 1 300 kilomètres de frontière commune, l’Egypte a durci les conditions d’entrée sur son territoire. En juin 2023, les autorités ont mis fin à l’exemption de visa dont bénéficiaient auparavant les femmes, les enfants de moins de 16 ans et les hommes de plus de 50 ans, suspendant de facto les accords bilatéraux, The Four Freedoms Agreement, signés en 2004 et censés faciliter la circulation des personnes.Puis, au mois d’août, Le Caire a instauré des règles plus sévères pour l’obtention d’un permis de résidence, exigeant un dépôt en dollars à la banque et imposant aux migrants arrivés illégalement une taxe de 1 000 dollars (940 euros) pour se régulariser. « Des mesures qui ne font qu’accroître l’illégalité », poursuit Sheima Taj El-Sir.
    De plus en plus de Soudanais optent pour les routes clandestines pour entrer en Egypte. (...) Moyennant 300 dollars par personne, ils ont franchi illégalement la frontière entre le Soudan et son voisin du Nord. Un trajet périlleux de deux jours à travers le désert de Nubie, avec pour seuls vivres une bouteille d’eau et quelques dattes. Le périple ne s’est pas arrêté là. Ceux qui pénètrent illégalement sur le sol égyptien doivent parcourir près de 1 000 kilomètres depuis la frontière pour s’enregistrer dans les deux seuls bureaux dont dispose le HCR en Egypte, le premier dans la banlieue du Caire, et le second à Alexandrie.
    Sans carte de demandeur d’asile délivrée par l’agence onusienne, les exilés se trouvent sous la menace permanente d’une arrestation. « Sur la route entre Assouan et Le Caire, il y a de nombreux contrôles, la police fouille les véhicules », poursuit Ahmed.Les coups de filet se sont multipliés depuis le mois de décembre, notamment après l’afflux de Soudanais fuyant la prise de la ville de Wad Madani (centre est du pays) par les FSR. Selon l’ONG Refugees Platform in Egypt, de nombreux migrants soudanais arrêtés par les gardes-frontières sont emprisonnés arbitrairement dans des centres de détention informels. Coupés du monde extérieur, ils se voient refuser toute assistance juridique et sont empêchés de déposer une demande d’asile via le HCR.
    Si ces abus sont difficiles à quantifier, le nombre de détentions arbitraires et d’expulsions forcées atteindrait plusieurs milliers depuis le mois de janvier, selon les informations du Monde. Pour sortir de détention, certains sont forcés de signer des déclarations de « retour volontaire » et doivent payer eux-mêmes les frais de rapatriement. « Ces arrestations, détentions et expulsions sont illégales au regard du droit international et constituent une violation de la convention de Genève et des traités internationaux dont le pays hôte est signataire. Il existe une clause de non-refoulement vers un pays en guerre », détaille Amira Ahmed, professeure à l’université américaine du Caire.
    Selon cette chercheuse sur les questions migratoires, l’accord signé en mars avec la Commission européenne, qui a versé aux autorités égyptiennes plus de 7 milliards d’euros en échange d’une plus grande surveillance des frontières, risque de donner lieu à une politique migratoire encore plus répressive, aggravant le sort des migrants et des réfugiés en Egypte.Aux barrières juridiques et administratives s’ajoute une rhétorique xénophobe de plus en plus virulente. Sur les plateaux télé et les réseaux sociaux, les campagnes de dénigrement se multiplient envers les Soudanais, devenus les boucs émissaires de la grave crise économique que traverse leur pays d’accueil. A travers la capitale égyptienne, les contrôles au faciès et les descentes de police sont de plus en plus fréquents.
    Dans immense ville du Six-Octobre sortie du désert à l’ouest du Caire, trente-trois familles soudanaises ont été expulsées manu militari de leur appartement, fin mars, au prétexte qu’elles ne pouvaient pas présenter de contrat de location en bonne et due forme. « Ils étaient déjà venus deux mois plus tôt. En pleine nuit, ils avaient défoncé la porte à coups de pied. On paie pourtant bien le loyer ! C’est de l’intimidation », s’indigne Nour, qui étudiait le droit à Khartoum avant que sa maison soit bombardée par un drone.
    Depuis, des familles entières sont contraintes de vivre dans la rue. Des femmes allaitent leurs enfants assises sur un canapé à même le trottoir. Des sacs de vêtements sont entassés ici et là sur un bout de tapis. « Il y a une seule latrine pour plus de soixante-dix personnes. Nous n’avons même pas une tente pour nous abriter. Nous sommes fauchés », poursuit la jeune femme de 27 ans, déplorant que les enfants ne puissent pas aller à l’école à cause du coût exorbitant de l’éducation pour les non-Egyptiens. « Ils font tout pour nous rendre la vie insupportable ici, tout pour qu’on rebrousse chemin », déplore Mohammed, un avocat soudanais de 28 ans, qui vit désormais sur le trottoir. Arrivé clandestinement le 9 janvier, il a tenté de s’enregistrer au HCR. « On a attendu deux jours sans résultat. Puis, au téléphone, ils nous ont donné un rendez-vous dans huit mois », se désole-t-il. En attendant, il vit dans cette impasse, courant le risque d’être arrêté, voire déporté à tout moment. « Nous n’avons pas d’avenir ici. Nous voulons tous rentrer chez nous. Mais au-delà des combats au Soudan, ce qui nous attend de l’autre côté de la frontière c’est la faim », conclut-il.

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