• Bruxelles Vidéo : Start up Story : des startups au service des particuliers et des entreprises (Le #Néant )

    https://bx1.be/categories/news/start-up-story-des-startups-au-service-des-particuliers-et-des-entreprises

    Ce dimanche, Marie-Noëlle Dinant vous emmène à la découverte de #startups bruxelloises qui innovent en matière de services aux particuliers et entreprises.
    Au programme de ce soir : la commande en ligne d’un #carwash à domicile avec #JustWash, une plateforme d’ #économie_collaborative pour les petits services avec #ListMinut, un modèle de recrutement à impact positif avec #MeetMyJob et #Campfire_AI, la création d’agents conversationnels intelligents.

  • Vinted, quand l’économie circulaire ne tourne pas rond, par Audrey Fisné (korii)
    https://korii.slate.fr/biz/consommation-vinted-vetements-recyclage-ecologie-economie-circulaire-fas

    Présentée comme un moyen de vider son armoire en donnant une seconde vie aux vêtements, la friperie en ligne encourage surtout à acheter toujours plus.

    #critique #recyclage #consommation #greenwashing #vêtements #mode #effet_rebond

    (ici depuis quelques semaines on tourne à fond avec Vinted, il faut avouer)

    • http://www.theses.fr/s171925

      La consommation collaborative est souvent présentée comme la nouvelle économie du partage et prône l’usage vs la propriété. Il semble pourtant que certaines pratiques collaboratives soient sources d’hyperconsommation et encouragent au contraire le consumérisme. Dans le cadre de la présente recherche doctorale, nous cherchons à identifier et comprendre les modalités de la montée en compétences marchandes des consommateurs. Nous étudions ce processus à travers les dispositifs sociotechniques dans le contexte de la consommation collaborative. Nos résultats révèlent que certaines pratiques collaboratives permettent l’expression de l’Homme-entrepreneur et alimentent la logique néolibérale plutôt que de la remettre en question. Ils montrent également que les dispositifs sociotechniques sont omniprésents et capables de former en masse des consommateurs, les amenant à se conduire tels des conso-marchands au sein d’une hétérotopie « consumériste ». Notre travail souligne en outre que les conso-marchandes étudiées, dans la pratique du vide-dressing, développent certes leur entrepreneurialité mais veulent néanmoins préserv er un espace entre le jeu et le sérieux pour continuer à « jouer à la marchande ».

      #entreprenariat #économie_collaborative #économie_circulaire #vinted #friperie #vide-greniers #vide-dressing

  • La #low-tech : un outil de #résilience pour l’humanité ? - Green IT
    https://www.greenit.fr/2019/02/07/la-low-tech-un-outil-de-resilience-pour-lhumanite

    Dans un monde fini tel que le nôtre, comment peut on encore croire que l’univers numérique va continuer son expansion dans sa forme et à son rythme actuels ? Les ressources pour fabriquer nos doudous numériques commencent déjà à manquer.

    Dit autrement, le numérique, tel qu’il existe aujourd’hui, est en voie d’extinction. Et il accélère notre perte.

    […] Low-tech, #décroissance, #communs, #open_source, bienveillance, #éthique, #accessibilité, #écoconception, #économie_collaborative et circulaire, #zéro_déchet, lutte contre l’#obsolescence_programmée, etc. : tous les mouvements et toutes les initiatives convergent pour proposer un avenir alternatif enviable, créatif et plaisant.

    Et si nous nous trompions de transition ? - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2018/11/17/et-si-nous-nous-trompions-de-transition_1692567

    Donnant l’illusion confortable d’une dématérialisation de l’économie à l’heure où il nous faut réduire notre empreinte écologique, la transition numérique entrave les écosystèmes naturels.

  • Des #plateformes en leurs limites
    http://www.internetactu.net/2018/11/07/des-plateformes-en-leurs-limites

    Le philosophe Nick Srnicek (@n_srnck) est l’auteur avec Alex Williams (@lemonbloodycola) du célèbre manifeste accélérationniste (2013, publié également sous forme de livre en 2017), ainsi que du livre Accélérer le futur : Post-travail & post-capitalisme (2017). Dans leur manifeste et leur livre, les théoriciens de l’accélération souhaitent l’avènement d’un post-capitalisme boosté (...)

    #Articles #Enjeux #économie #économie_collaborative #Economie_et_marchés

  • Scooter use is rising in major cities. So are trips to the emergency room. - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/business/economy/scooter-use-is-rising-in-major-cities-so-are-trips-to-the-emergency-room/2018/09/06/53d6a8d4-abd6-11e8-a8d7-0f63ab8b1370_story.html?noredirect=on

    Attention aux faux-amis, ici scooter veut dire trottinettes electriques.

    Il faudra un jour repenser la question de ces systèmes qui n’ont pas de points fixes (dont qui encombrent les villes, sont moins biens réparés et plus abîmés). Ce modèle est une certaine idée du partage qui en réalité est ouverte... à la « tragédie des communs ». Effectivement, dans ce modèle, le partage et la conservation du système devient second par rapport à l’utilité pour chaque usager. Les conditions de la tragédie des communs sont alors réunies : il n’y a pas de communauté pour « se parler » (communs, communautés et communication viennent de la même racine latine) et donc régler les problèmes.

    They have been pouring into emergency rooms around the nation all summer, their bodies bearing a blend of injuries that doctors normally associate with victims of car wrecks — broken noses, wrists and shoulders, facial lacerations and fractures, as well as the kind of blunt head trauma that can leave brains permanently damaged.

    When doctors began asking patients to explain their injuries, many were surprised to learn that the surge of broken body parts stemmed from the latest urban transportation trend: shared electric scooters.

    In Santa Monica, Calif. — where one of the biggest electric-scooter companies is based — the city’s fire department has responded to 34 serious accidents involving the devices this summer. The director of an emergency department there said his team treated 18 patients who were seriously injured in electric-scooter accidents during the final two weeks of July. And in San Francisco, the doctor who runs the emergency room at a major hospital said he is seeing as many as 10 severe injuries a week.

    As the injuries pile up in cities across the country, the three largest scooter companies — operating under the names Bird, Lime and Skip — have seen their values soar as they attempt to transform urban transit, following the successes of ride-hailing and bike-sharing companies. The scooter start-ups have attracted massive investments from Uber, the prominent technology venture capital firm Sequoia Capital and Alphabet, Google’s parent company, with some analysts estimating that some of the privately held companies might be worth more than $1 billion.

    A commuter rides a scooter on 15th Street NW in Washington. (Robert Miller/The Washington Post)

    But a growing number of critics — including doctors, former riders, scooter mechanics and personal injury lawyers — say the devices may look like toys but inflict the same degree of harm as any other motorized vehicle on the road, only without having to comply with safety regulations. These critics add that some ­electric-scooter fleets are poorly maintained by a loose-knit flock of amateur mechanics, making them prone to dangerous mechanical failures.

    Bird and Skip have programs that give helmets to riders who request them, and Lime notes that riders must go through an “in-app tutorial” on helmet safety to unlock one of the company’s scooters for the first time.

    “We also strive to reduce injuries though our vehicle design and include key safety features such as headlights and taillights, independent suspension, and a wider and higher footboard to improve stability,” a statement from Skip said.

    But Bird is also lobbying against legislation in California that would require users to wear helmets.

    The injured might quickly discover that their ability to sue the scooter industry is limited.

    Bird and Lime, the two biggest companies, require consumers to agree to not sue — either individually or as part of a class-action suit — and instead turn to a form of mediation known as “binding arbitration” as a condition of using their scooters. They both name specific arbitration companies, while Bird also names a preferred location for arbitration and Lime requires users to first engage in a 60-day “dialogue” with the company.

    Bird says its user agreement “represents an industry standard” among “transportation technology companies.”

    Skip recently informed users that its arbitration agreement would be binding for users beginning Friday. Skip said the company is adding the arbitration provision as part of a revamp of its user agreement as the firm expands across the country. In a statement, Skip said the changes “make the terms and conditions more clear, more informative, and more efficient.”

    Consumer advocates have long criticized binding arbitration as putting consumers at a disadvantage. Arbitration clauses — often appearing as fine print in user agreements and employee contracts — have become a defining feature of corporate contracts used by many of the nation’s most recognizable brands across multiple industries.

    #Véhicules_partagés #Tragédie_des_communs #Accidents #Economie_collaborative(_mon_c..)

  • Idées reçues sur l’#économie_collaborative | Alternatives Economiques

    https://www.alternatives-economiques.fr/idees-recues-leconomie-collaborative/00085430

    C’est un livre bienvenu et bien troussé, qui va au fond des choses. Car ce terme - économie collaborative - désigne un ensemble hétéroclite de pratiques et d’organismes, de la multinationale (Uber, Airbnb, BlaBlaCar) aux mooc (formation), Wikipedia ou FabLab (mise en commun de savoirs et d’outils), en passant par les recycleries, friperies ou même les blockchains. D’où l’ambiguïté du concept, dont les auteurs écrivent qu’il « défend des valeurs de partage, de convivialité », mais « s’accommode de l’un des principes fondateurs du capitalisme, la recherche de profit maximal ». Diable ou Bon Dieu ? En fait, au fil des chapitres, ce livre particulièrement bien informé et lisible montre que l’on ne peut pas trancher facilement.

  • Valérie Peugeot : “L’économie collaborative doit être mieux régulée“
    http://www.lavie.fr/solidarite/carnets-citoyens/valerie-peugeot-l-economie-collaborative-doit-etre-mieux-regulee-06-12-2017-86

    Propos recueillis par Laurent Grzybowski publié le 06/12/2017

    En plein boom, l’économie collaborative promeut un mode de développement durable. Pour la prospectiviste Valérie Peugeot, cette nouvelle économie peut être une chance de concilier marché et transition écologique. À condition qu’elle soit encadrée.

    Comment définiriez-vous l’économie du partage ?

    Il n’y a pas une seule définition mais la cohabitation plus ou moins heureuse de différentes philosophies et différentes pratiques sous un même terme. Les pionniers de l’économie collaborative, je pense à Rachel Botsman aux États-Unis ou le collectif OuiShare en France, espéraient je crois sincèrement transformer le capitalisme de l’intérieur, et réconcilier marché et transition écologique par une mutualisation des usages des biens. Quelques années plus tard, on a vu s’imposer le capitalisme de plateforme avec des services comme AirBnB et Uber, qui tout en rendant de véritables services, ont des effets de bord considérables – envol du prix de l’immobilier dans les centres touristiques, développement du travail précaire etc.

    Ceci explique une évolution : alors que les deux expressions étaient utilisées de façon interchangeable au début des années 2000, « l’économie du partage », terme chargé moralement, s’est effacée au profit de « l’économie collaborative », plus proches de la réalité, c’est-à-dire d’une coproduction d’un service par des usagers qui se situent autant du côté de l’offre que de la demande. Maintenant, la messe n’est pas dite. On voit d’autres services se lancer qui tout en s’appuyant sur ces dynamiques contributives, imaginent des modèles économiques plus proches de l’économie sociale et solidaire. C’est ce qu’on appelle le coopérativisme de plateforme, ou encore l’économie en « pair à pair » ou l’économie des biens communs.

    Pensez-vous que l’économie du partage soit une réponse appropriée à la crise du capitalisme et aux inquiétudes nées de la mondialisation ?

    Je ne suis pas certaine qu’on puisse parler de crise du capitalisme, celui-ci ne s’est jamais aussi bien porté, le capitalisme a su se réinventer à l’heure numérique et fait preuve d’une formidable résilience. C’est notre modèle de développement qui est en crise. Pour revenir à votre question, si on se situe dans cette seconde approche de l’économie du partage, c’est-à-dire des services qui prennent le meilleur du monde numérique – des outils permettant des nouvelles interactions, des nouvelle formes d’échange et des sociabilités inédites – tout en pensant un modèle économique qui ne soit pas un modèle de prédation, alors oui, l’économie du partage est probablement un bout de réponse sur le chemin d’une transition écologique globale.

    S’agit-il selon vous d’un mouvement de fond ou d’une mode passagère ?
    Les grandes plateformes dites d’économie collaboratives se sont installées solidement et en un temps record dans leurs marchés respectifs, pour toute une série de raisons – qualité et innovation du service par rapport aux acteurs historiques, effet réseau propre à l’économie numérique, déport du coût salarial et de l’investissement matériel vers les utilisateurs mis au travail en quelque sorte avec leur propre capital personnel (appartement, véhicule…), etc. Déjà en situation de quasi-monopole, elles voient des résistances de la part des acteurs publics se multiplier, qui commencent à les réguler, voire à les interdire, comme la ville de Londres qui a récemment banni Uber de se rues. Ces encadrements ouvrent un espace pour des alternatives, des approches authentiquement collaboratives, qui peuvent être soit à l’initiative de l’État comme le.taxi en France, soit en mode auto-organisé comme la coopérative de chauffeurs de taxis à Austin aux États-Unis. Je souhaite que cette génération d’initiatives d’économie en « pair à pair » pourra s’inscrire durablement dans le paysage. Mais il est trop tôt pour le dire.
    En quoi la révolution numérique change-t-elle (ou peut-elle changer) nos modes de production et de consommation ?

    Ce n’est pas le numérique tout seul qui change nos modes de production et de consommation, mais la manière dont les différents mondes sociaux et économiques s’en emparent ! Et cela peut influer pour le meilleur comme pour le pire. Au travail, cela peut être un facteur d’accélération et de stress ou au contraire faciliter un travail plus collaboratif et horizontal, à des moments qui correspondent à la réalité de nos temps de vie. Côté consommation, le numérique peut faciliter les circuits courts et la revente de biens de seconde main plutôt que de jeter… ou être un incitateur à la consommation intensive, par le biais d’une publicité en ligne de plus en plus personnalisée.

    Qu’entendez-vous par « biens communs » ? Peuvent-ils nous aider à répondre aux défis du XXIe siècle (la crise écologique, les inégalités et la question du vivre ensemble) ?

    Les biens communs ou « communs » sont très proches de cette économie en « pair à pair » que j’évoquais précédemment. Il s’agit de ressources qui vont être gérées par une communauté petite ou grande, en dehors des régimes classiques de la propriété privée et publique, communauté qui va mettre en place ses propres règles pour protéger et faire fructifier la ressource en question. Ce peut être une communauté paysanne en Indonésie qui s’organise pour la gestion de l’eau d’irrigation des rizières, ou les wikipédiens qui imaginent la gouvernance permettant à l’encyclopédie d’être de la meilleur qualité possible. On y retrouve cette question du partage, mais cette fois-ci au sens fort : ce n’est pas juste le propriétaire d’une voiture qui la loue ponctuellement à un autre particulier, mais une ressource qui fait l’objet de différents droits d’usages au sein de l’ensemble d’une communauté.

    Aujourd’hui c’est à mes yeux une des pistes les plus fertiles pour ouvrir notre imaginaire politique, car elle bouscule en même temps notre conception binaire de la propriété et nous oblige à remettre de la démocratie au plus près de nos vies pour inventer ces nouvelles gouvernances. C’est effectivement une manière concrète d’expérimenter un autre « vivre ensemble ».

    #Communs #Economie_collaborative #Valérie_Peugeot

  • La ville dense et connectée est loin de faire rêver les Français Le Figaro - Clémentine Maligorne - 25/11/2017
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/11/25/20002-20171125ARTFIG00006-la-ville-dense-et-connectee-est-loin-de-faire-rev

    Près d’un Français sur deux et 62% 62 % ça fait presque 2 Français sur 3, je corrige le figaro , je des Franciliens aspirent à vivre ailleurs. Idéalement, dans un village ou une petite ville aux portes d’une grande ville, d’après une étude l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco).

    Et si le bonheur était loin du tumulte des grandes villes ? Alors que plus des trois quarts de la population française habite en ville, et qu’un Français sur cinq réside dans une des 100 communes les plus peuplées, la vie en ville, notamment dans les villes denses et « connectées », ne fait pas rêver, voir rebute plus d’un. C’est le constat dressé par l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco) et le cabinet d’études et de prospectives Chronos dans une enquête, dévoilée mi-novembre, sur les « usages émergents de la ville ».


    Une forte envie d’« ailleurs »
    Premier constat, plus la ville est densément peuplée, plus l’aspiration à en partir est forte. Sur 4000 personnes interrogées*, près de la moitié (48%) voudrait « aller vivre ailleurs ». Ils sont 62% ( donc presque 2 sur 3 ) en Ile-de-France et 59% dans les agglomérations de plus de 200.000 habitants.

    Idéalement, 30% des personnes interrogées souhaiteraient aller vivre dans « une petite ville ou un village à la périphérie d’une grande ville ». Et 19% dans une ville de taille moyenne. « Il y a une attirance à l’égard des zones faiblement urbanisées, majoritairement chez les citadins », constate Philippe Moati. Les grands centres-villes attirent moins. Ils ne sont que 11% à déclarer souhaiter y vivre et 10% à vouloir vivre dans la périphérie d’une grande ville. En outre, 14% déclarent vouloir vivre dans une petite ville ou un village loin des grands pôles urbains. Et 15% isolés, à la campagne.

    Un rejet de la ville dense et connectée
    Cette envie d’ailleurs, très forte chez les citadins des grandes métropoles, est portée par une vision relativement négative de leur lieu de vie. « Si la ville est propice aux études, pour se cultiver, faire des achats ou encore travailler, ce n’est pas l’endroit idéal pour grandir, habiter, élever des enfants ou vieillir », note Philippe Moati, professeur d’économie à l’Université Paris-Diderot et coprésident de l’Obsoco. Pour les habitants des grandes villes, et plus encore pour ceux de Paris intra-muros, les personnes interrogées relèvent de nombreuses nuisances, telles que le #coût_de_la_vie, la #pollution, le #bruit, la mauvaise #qualité_de_l_air ou encore l’absence de contact avec la #nature.

    Autre tendance, depuis quelques années, cette envie d’ailleurs se matérialise par une migration du Nord et de l’Est vers l’ouest et le Sud-ouest de l’Hexagone, note l’Obsoco. Ainsi, depuis quelques années le solde migratoire de ville comme Paris, Lille, Dijon, Nancy, Strasbourg, Grenoble ou Nice est négatif alors que celui de villes comme Nantes, Toulouse, Bordeaux, Montpellier affichent des soldes migratoires positifs, selon l’Insee. « On va chercher ailleurs un cadre de vie meilleur, et non un emploi. C’est une révolution » souligne Philippe Moati.

    En outre, alors que depuis quelques années, collectivités locales, services publics et grands groupes privés investissent massivement pour créer des cités « intelligentes » et interactives, « la ville connectée est rejetée », constatent les auteurs de l’enquête. Plus de deux Français sur trois refusent d’ailleurs de partager leurs #données_personnelles, qui pourtant contribueraient au développement de ces « #smart_cities » (villes intelligentes). « À la fois, on rejette la ville connectée, en même temps 90% des Parisiens utilisent un mobile dans la ville » tempère le sociologue et fondateur de Chronos, Bruno Marzloff.

    L’archétype de la ville idéale est au contraire une « ville nature », autosuffisante, avec de courtes distances, et une gouvernance collaborative. « Les Français veulent tout et leur contraire. Ils souhaitent bénéficier des usages de la ville et vivre dans un environnement de village » résume Philippe Moati. Une ville ni trop grande, ni trop petite, ni trop proche de la grande ville, ni trop loin... »

    #Télétravail et #collaboratif
    Mais les villes ne se vident pas pour autant. « Si les gens déclarent globalement vouloir vivre ailleurs, ils assument leurs contradictions et développent des stratégies de résilience » explique Bruno Marzloff. Comme par exemple, le télétravail qui se développe : « 44% des actifs travaillent, plusieurs fois par mois, à distance des locaux de leur entreprise », selon l’étude.

    Par ailleurs, de plus en plus de citadins sont adeptes de jardins partagées : « 73% des urbains se disent attirés par l’autoproduction alimentaire » selon l’étude. Dans les faits, 23% des citadins et 16% des parisiens sont engagés dans des pratiques d’autoproduction alimentaire. En outre, 64% des personnes interrogées aimeraient qu’on leur propose un budget participatif. « Tout cela traduit le désir d’une ville à portée de main, de #proximité, souligne Bruno Marzloff. On n’est plus dans le train de la croissance qu’on connaissait hier. Plus qu’une aspiration, l’ #économie_collaborative est devenue une tendance de fond. »

    *Cette enquête a été réalisée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 à 70 ans de plus de 4000 personnes, interrogées du 3 au 31 juillet 2017. Elle a parallèlement été conduite en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, avec à chaque fois un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population nationale.

    #villes_intelligentes #villes-interactives #progrès

    • Un article intéressant à plus d’un titre.

      Le rouleau compresseur des médias, des discours des politiques des publicitaires n’arrivent pas à faire aimer la ville connectée. Les aménageurs de #territoires_numériques malgré des moyens gigantesques n’arrivent pas à être crédibles, normal, vue leur artificialté et la boursouflure de leur égo. Ne parlons pas de leur façon d’arrondir les chiffres, le figaro économie ne fait pas dans la dentelle.

      Les Français ont tous sous les yeux le résultat on ne peut moins virtuel d’une interminable séquence de progrès sans merci : dérèglements climatiques et perturbations hormonales, cinquième continent de plastique et morbidité des sols, pénuries d’eau potable et déchets radioactifs éternels – pour ne citer que les seules calamités environnementales. À écouter les gestionnaires de ce chaos, les « solutions » à ces « dysfonctionnements » seraient, sinon déjà à l’œuvre, du moins aussi prometteuses que les précédentes, c’est-à-dire toujours plus technologiques, contraignantes et globales : aux ingestions prescrites s’ajouteront les effets secondaires du traitement.

      Se connecter d’urgence à http://hors-sol.herbesfolles.org

  • Travailleurs « ubérisés » : la Dares défavorable à un statut spécifique
    http://lemonde.fr/emploi/article/2017/08/24/travailleurs-uberises-la-dares-defavorable-a-un-statut-specifique_5175916_16

    Un rapport de la Dares se positionne contre la création d’un « statut tiers » pour les travailleurs des plates-formes collaboratives, soulignant la difficulté d’établir une norme commune.

    Alors que les polémiques autour de Uber se poursuivent et que les coursiers à vélo de Deliveroo se préparent à manifester dimanche 27 et lundi 28 août dans toute la France, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) publie une étude sur la régulation de l’économie collaborative qui déconseille la création d’un nouveau statut pour améliorer la protection de ses travailleurs.

    Le rapport – qui pose beaucoup de questions – souligne d’abord combien il est difficile de définir clairement les entreprises qui relèvent de l’« ubérisation » : « quoi de commun, en effet, entre un particulier occupant un emploi à temps plein qui loue son appartement sur Airbnb pendant les vacances, un chauffeur travaillant 50 heures par semaine pour Uber et un conducteur pratiquant le covoiturage » ? interroge Olivia Montel, chargée d’études économiques à la Dares et auteur du document d’études « L’économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l’emploi et les politiques publiques ».

    Le rapport pointe la spécificité des plateformes « partie prenante dans la production et la vente du produit échangé », par exemple en intervenant dans la fixation du prix ou dans l’organisation du travail. « Le fait de toucher une rémunération directement liée à l’échange [sous forme de commission] peut être considéré comme un indice de cette implication dans la production de valeur ajoutée », indique le rapport.

    La difficulté à établir une norme commune amène néanmoins l’auteure à rejeter l’idée d’un nouveau statut juridique pour les travailleurs de ces plateformes, comme le proposait le candidat Macron avant l’élection présidentielle. « La création d’un troisième statut risquerait de remplacer une frontière floue [entre le salariat et le travail indépendant, NDR] par deux délimitations qui auraient également chacune leur part d’incertitude », précise l’étude.

    Le précédent italien

    Pour étayer sa position, le rapport fait état de l’expérience italienne. En 2003, un « contrat de collaboration de projet » a été mis en place dans le pays, en plus des contrats à durée déterminée et indéterminée classiques. Censé limiter la précarité des travailleurs associés aux plateformes collaboratives, ce nouveau statut est suspecté d’avoir au contraire « créé un transfert important de salariés vers cette catégorie d’indépendants », indique le rapport. Le recours à ces contrats a d’ailleurs été très fortement restreint en 2016, dans le cadre de la réforme du marché du travail mise en œuvre sous le gouvernement de Matteo Renzi.

    L’étude penche plutôt pour le statu quo au niveau du droit social : les travailleurs de l’économie collaborative pourraient être encadrés en s’appuyant sur la législation existante. « L’immatriculation systématique des travailleurs des plateformes comme auto-entrepreneurs – ou autre catégorie d’entrepreneurs individuels – permettrait déjà de répondre à plusieurs problèmes liés à la protection du travailleur ».

    Adapter les prélèvements obligatoires

    « Les pouvoirs publics sont également confrontés à la nécessité d’adapter le système de prélèvements obligatoires », avance le rapport. Le problème se pose tant au niveau des plateformes que de leurs prestataires : en 2014, seulement 15 % des revenus des particuliers issus de l’économie collaborative auraient été déclarés à l’administration fiscale. La transmission automatisée par les plateformes aux services fiscaux des revenus des particuliers issus de l’économie collaborative, programmée pour le 1er janvier 2019, pourrait néanmoins permettre de régler en partie ce problème.

    Reste la question de la participation des plateformes collaboratives à la couverture sociale des leurs prestataires. Contrairement aux entreprises « classiques » qui paient des charges salariales, rappelons que les plateformes collaboratives ne sont pas soumises à des cotisations sociales sur les travailleurs qui passent par leur intermédiaire – mise à part la prise en charge programmée pour 2018 d’une partie de la cotisation de l’assurance « accident du travail », éventuellement souscrite par le collaborateur.

    A la base de leur modèle économique, cet avantage est d’ailleurs l’un des points de litige qui nourrit la polémique autour de ces plateformes, accusées de concurrence déloyale. Au demeurant, l’Urssaf a lancé depuis 2015 une procédure contre Uber pour récupérer plusieurs millions d’euros au titre des cotisations sociales ; l’organisme estime en effet que les chauffeurs associés à la plateforme relèvent du statut de salariés. « On peut se demander […] si la couverture des risques spécifiques au modèle économique des plateformes doit faire appel à la solidarité inter-professionnelle, à la solidarité nationale, ou bien être gérée de façon autonome », pointe le rapport en guise de conclusion, mais il ne tranche pas la question.

    « L’économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l’emploi et les politiques publiques ».
    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/de_2013_economie_collaborative.pdf

    Les références citées par le journal sont sous #paywall :

    « Le numérique pose la question d’un statut couvrant les risques sociaux »
    http://lemonde.fr/emploi/article/2015/10/18/le-numerique-pose-la-question-d-un-nouveau-statut-pour-couvrir-les-risques-s

    La montée du travail indépendant pose la question de la protection sociale
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2017/04/19/la-montee-du-travail-independant-pose-la-question-de-la-protection-sociale_5

    A quoi ressemblera l’emploi en 2030 ?
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2017/04/19/a-quoi-ressemblera-l-emploi-en-2030_5113648_1698637.html

    Economie collaborative : quels sont les revenus imposables ?
    https://www.economie.gouv.fr/particuliers/economie-collaborative-revenus-imposables

    Dans le domaine public on trouve de la doc sur le Jobs Act italien, par exemple :
    Italie. Le "Jobs Act", un nouveau pas vers la flexibilité pour les travailleurs et vers la sécurité pour les employeurs
    Udo REHFELDT
    http://www.ires.fr/publications/chronique-internationale-de-l-ires/item/5185-italie-le-jobs-act-un-nouveau-pas-vers-la-flexibilite-pour-les-travailleur
    Austérité et contrôle en Italie : Blocchiamo il Jobs Act !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7096
    ...

    #précaires #travail #travailleurs_indépendants #coursiers #économie_collaborative #Jobs_Act

  • Lancement d’un nouveau service payant : le partage de piscine...Pour la demi-journée à 4, ça peut coûter 56 euros... autant dire beaucoup plus que d’aller dans une piscine municipale... Bref, on continue dans la bêtise de la « conso collaborative » qui va finir de transformer l’ensemble de nos relations en monnaie sonnante et trébuchante... http://www.ladepeche.fr/article/2017/08/17/2629399-des-toulousains-surfent-sur-la-vague-du-partage-de-piscine.html #consommationcollaborative

    • Drôle de moment. L’#économie_collaborative c’est mieux... collaborer à l’#économie. Nous avons tous à agir en propriétaires, et à maximiser, sous peine de déchéance, matérielle et symbolique. Et voilà que, tout autrement que chez Pindare, « Partage est notre maître à tous », sans que soit trop manifeste « le lien de la division » (Loraux), fort bien occulté par ces pratiques.

      #dealer_copain

    • Ben dans mon coin, il y a pas de logement. Et pour boire un coup, c’est si bien tarifé qu’on a vu monter depuis longtemps l’usage qui consiste à acheter à boire en magasin pour boire dehors (rue, squares, parcs, etc.).
      Pour ce qui est des piscines, ce que je vois dans des petites villes, c’est la fermeture des piscines municipales et la construction à grands frais de « centres nautiques » beaucoup plus chers (des mini Opéra Bastille pour les budgets locaux), et avec de tout autres tarifs.

    • Après la location de logements, Airbnb souhaite marchandiser les rapports humains
      http://www.lesinrocks.com/2017/08/19/actualite/apres-la-location-de-logements-airbnb-souhaite-marchandiser-les-rapports

      La plateforme de location lance “Expériences”, une offre touristique qui sollicite les Parisiens à monnayer, plus que leur appartement, leur “compagnie” et savoir-faire. Ou comment une expérience de prime abord sociale et bienveillante se voit désormais réduite à un service facturé, et pourtant complètement en phase avec la demande actuelle.

    • Pour les piscines, c’est pas tout à fait ça. Ce que j’ai vu dans deux villes de sous-préfecture (ça c’est exotique pour moi), c’est la fermeture de piscines municipales ouvertes tout à fait fonctionnelles et même assez marrantes, décrites comme coûteuses à rénover/entretenir et sous utilisées car utilisables seulement « en saison », avant que soit décidé d’investir dans des piscines qui puissent être ouvertes toute l’année (logique), ce qui est l’occasion de « mettre au goût du jour » l’infrastructure. Là aussi, il y’a de bonnes raisons de varier les raisons de fréquenter ces endroits (parmi ceux qui ne nagent guère : dont enfants, vieux-vieux, accompagnants). Comme disait Vilar, grosso merdo, le public ça se crée, ça se construit.
      Mais à l’occasion de cette « diversification du public », ce qui se passe, c’est pas la fin de la piscine, toujours vu comme nécessaires (clubs de natation, scolaires, rééduc, nageurs divers, surtout dans un pays qui peut se targuer de quelques résultats en compet’, ce qui suppose une masse critique de pratiquants) mais l’adjonction à ses abords, dans le même centre, de machins ludiques, entre jeu (toboggans, etc) et délassement (bulles, jet, je sais pas quoi), qui remplace le « petit bain ».
      Et là on se trouve devant des gros investissements (et le BTP, les architectes en embuscade) qui ne peuvent être consentis, avec difficulté que par des villes-centres, destinées à drainer le public des environs. Et les tarifs s’ne ressentent, un peu comme dans les troquets qui bazardent du fric dans des rénovations fréquentes et le font payer à chaque fois (alors même que dans leur cas, c’est aussi une façon de minorer les bénefs par des frais déductibles du C.A sur le plan fiscal).

      Il y a peu, je me suis retrouvé dans un endroit assez isolé. Et c’était compliqué de pas brûler plein d’essence (et de temps) pour pouvoir à la fois aller nager au lac et faire deux ou trois choses à la ville centre (à 30 bornes), les deux étant situé à l’opposé l’un de l’autre. Alors j’ai réduit, et parfois sacrifié les passages au lac (d’autant qu’il a flotté des jours de suite). Et je suis allé au « centre nautique », dans la zone commerçante (parkings-entrepôts-bords de route) de périphérie du gros bled. C’était 4 euros avec un papelard RSA au lieu de 4,5... des feignants assistés, selon pas mal de monde dans les instituions locales, il y en a trop trop trop dans ce coin, et ils sont toujours plus nombreux... Un ’nageur’, c’est plus ou moins supposé nager deux ou trois fois par semaine. Ce serait plus de 400 euros l’an, si on ne trouvait pas ’en saison’ d’autres lieux de nage (pas toujours évident hein, dans un torrent, une rivière, il y a pas toujours assez de surface ou de profondeur).

      Pour les édiles, ce qui se joue avec ces investissements, c’est « l’attractivité des territoires », comme dans la culture (festivals), les villes se tirent la bourre pour aimanter le chaland.
      Dans une autre sous-pref, on se dépêche de construire un centre nautique (fermant une piscine couverte et une piscine découverte), pour pas déroger au standard déjà proposé aux environs. Là aussi, sûrement, il y aura des tarifs et réductions distincts selon le lieu de résidence.

      Les piscines que je préfère, c’est les retenues d’eau océanique de basse marée, du béton à pas une thune, et zéro fioritures, gratuite, accessible en permanence (sauf lorsqu’elles sont vidées par les villes par crainte de soucis judiciaires en cas d’accident), il serait interdit d’en construire aujourd’hui.

      #piscines #nage #brouzouf

    • ah oui, bien vu :) merci, j’avais oublié. Je cherchais plutôt une image de la retenue voisine, à Donville, à la fréquentation bien plus modeste, aux deux sens du terme. On le voit pas mais le Plat-Gousset est au centre de Granville (train, casino, hôtels, ...). La photo de dépliant publicitaire joue son rôle : attention,piscine cosmique !

    • @aude_v ... la conso collaborative serait assez légère en investissement pour s’immiscer un peu sur n’importe quelle niche.... pas si sûr, si j’en crois les services de « repas à domicile » qui ont émergé il y a quelques années, ils se sont concentrés à vitesse grand V et ne reste plus aujourd’hui en France que vizEat qui ne semble pas promis à un énorme avenir. Mais il est vrai qu’en général tous ces secteurs se concentrent très vite. le secteur du transport avec uber et blablacar en sont certainement un bon exemple...on pourrait imaginer un avenir avec des monopoles de niche sur tous les créneaux dont tu parles. Assurément la « conversation de qualité » est un domaine d’avenir...

    • Merci @colporteur pour les réflexions territoriales. Il me semblait que les piscines municipales restaient bien implantées sur le territoire, notamment dans le Gers, mais cela ne semble pas juste à te lire... ce qui serait assez logique au vue de la desertification généralisée des territoires ruraux. Quoi qu’il en soit, je trouvais intéressant de reboucler avec les motivations des personnes qui partagent leurs piscines, d’où le fait que j’ai ressorti l’article de 2014 de @hubertguillaud. cc @monolecte

    • piscine communautaire au sens de piscine créée par une communauté de communes ? Moi ce qui me semble dingue, c’est de voir des gens s’endetter pour des piscines dans leurs jardins plutôt que de payer des impôts locaux pour avoir des infrastructures partagées. C’est un non-sens économique bien sûr mais c’est aussi un choix social délirant. On préfère avoir une piscine à disposition chez soi à tout moment plutôt que de partager des infrastructures et ainsi de faire de la véritable politique (ou du « vivre ensemble » comme on aime à le dire aujourd’hui). Bien sûr ça vaut pour les piscines comme pour la télévision et tout le reste mais je m’étonne tout de même des choix individuels de mes concitoyens quand je vois à la fois le coût d’installation d’une piscine et l’entretien que cela demande...

  • À qui profite l’économie du partage en Europe ? | Opinions

    http://blogs.worldbank.org/voices/fr/qui-profite-l-economie-du-partage-en-europe

    Ce qui m’impressionne, c’est que c’est la Banque mondiale qui publie ça !

    L’économie collaborative reste un domaine peu documenté mais une étude récente fait état de l’augmentation spectaculaire du chiffre d’affaires réalisé par Uber, Airbnb et autres plateformes de partage. Jugez plutôt : les revenus générés par l’ensemble de ces acteurs au sein de l’Union européenne (UE) sont passés de 1 milliard d’euros en 2013 à 3,6 milliards en 2015 (a). Et, si ce secteur ne représente aujourd’hui que 0,2 % du PIB de l’UE, les dernières estimations indiquent une progression rapide et soutenue.

    #économie_collaborative #coopérative

    • Je trouve assez logique que la BM s’intéresse à Uber, Airbnb etc. vu les conséquences qu’ont ces modèles libéraux-hardcore sur l’économie, l’emploi, la protection sociale, la stabilité politique.

      Ce que dit aussi l’article :


      Notre récent rapport, Reaping Digital Dividends (a), s’intéresse aussi aux perturbations provoquées par l’économie collaborative. Nous y montrons que le développement de cette nouvelle forme d’économie réclame l’instauration d’un cadre d’action publique. Voici pourquoi.

      Tout d’abord, les plateformes de free-lance. Cet avatar de l’économie du partage remet, en effet, profondément en cause la réglementation du marché du travail, car l’activité y est rarement encadrée par un contrat. Ainsi, sur un échantillon principalement composé de travailleurs russes et ukrainiens en free-lance, seuls 12% environ pouvaient justifier d’un contrat en bonne et due forme avec leur donneur d’ordre.

      En outre, les travailleurs indépendants ne bénéficient, bien souvent, d’aucune forme de protection sociale — chômage, santé ou retraite — et se trouvent donc exposés, avec l’âge ou en cas de retournement de l’économie, à un risque de pauvreté accru.

      Par ailleurs, si l’économie collaborative peut favoriser l’inclusion, il n’en reste pas moins vrai qu’elle est aussi susceptible d’aggraver les inégalités. En Europe, elle fait ressortir de fortes disparités en termes de sexe, d’âge et de qualifications. A titre d’exemple, 10 % des travailleurs non qualifiés se sont rendus sur une plateforme collaborative contre 27 % chez les personnes qualifiées.

  • 01 - Partage, digital labor et surveillance au temps du numérique : Pratiques paradoxales du capitalisme informationnel - Centre d’Enseignement Multimédia Universitaire (C.E.M.U.) Université de Caen Normandie - Vidéo - Canal-U
    http://www.canal-u.tv/video/centre_d_enseignement_multimedia_universitaire_c_e_m_u/01_partage_digital_labor_et_surveillance_au_temps_du_numerique_pratiques_par

    Serge Proulx (professeur émérite, Université du Québec à Montréal)

    Résumé : Nous souhaitons décrire et articuler trois types de pratiques connectées, qui prennent toujours davantage d’importance aujourd’hui : pratiques dites de partage qui ouvrent vers les contradictions du modèle de l’économie collaborative ; pratiques dites de digital labor qui mettent en scène diverses formes de travail invisible constituant le back store de l’organisation de l’économie numérique ; pratiques de surveillance qui se déploient à de multiples niveaux (sousveillance entre internautes et vis-à-vis des contrôleurs des plateformes ; surveillance organisationnelle et commerciale de la part des entreprises géantes de l’Internet sur leurs clients ; surveillance étatique de masse exercée sur les bases de données de ces entreprises et sur la vie privée des individus ; surveillance internationale et hacking entre États et entre organisations).

    Nous chercherons à mettre en relief les conséquences et la dimension paradoxale de ces diverses pratiques connectées. Le défi analytique consiste à tenter de penser ensemble ces diverses pratiques. Ce qui veut dire qu’il nous faut chercher à identifier la totalité sous-jacente à l’ensemble de ces pratiques. Nous formulons l’hypothèse que ce sont les formes contemporaines du capitalisme – financier, prosumer, informationnel et cognitif – qui constituent cette nouvelle totalité dont il faut non seulement analyser le fonctionnement mais aussi penser en même temps les alternatives, de manière à pouvoir identifier la capacité d’agir citoyenne dans un tel contexte.

    #économie_collaborative #partage #surveillance #digital_labor

  • Entrevue avec M. Bauwens autour de Pour une véritable économie collaborative — Wiki Remix Biens Communs
    http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Entrevue_avec_M._Bauwens_autour_de_Pour_une_v%

    Michel Bauwens répond aux questions de Frédéric Sultan à propos de son dernier ouvrage Manifeste pour une véritable économie collaborative. Il replace l’économie collaborative dans un contexte historique et l’évolution du capitalisme, aborde la relation entre travail et commoning et la dimension démocratique d’une société basée sur les co

    #communs #coopérativisme #P2P #économie_collaborative

  • De la conception comportementale appliquée aux environnements de #travail
    http://www.internetactu.net/2017/04/12/de-la-conception-comportementale-appliquee-aux-environnements-de-trava

    Noam Scheiber (@noamscheiber) pour le New York Times vient de lancer un autre pavé dans la mare des nombreuses difficultés que connaît actuellement Uber (après notamment les questions autour de Greyball que nous évoquions hier), en montrant comment l’entreprise – ainsi que son grand concurrent sur le territoire américain, Lyft (...)

    #Articles #Enjeux #design #digiwork #économie_collaborative #économie_de_l'attention

  • Plateformes et métropoles
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/plateformes-et-metropoles

    Sur son blog, le spécialiste en marketing, Christophe Benavent (@benavent), auteur de Plateformes, revient sur la rencontre City2City organisée en mai à Amsterdam, qui discutait de l’irruption des plateformes de services dans les villes européennes, notamment en matière de logement, de tourisme et de transport. Plusieurs représentants de métropoles étaient (...)

    #A_lire_ailleurs #Enjeux #Gouvernance #Consommation_collaborative #économie_collaborative #gouvernance #politiques_publiques

  • La #France en tête dans l’économie collaborative
    http://fr.myeurop.info/2016/09/06/la-france-en-t-te-dans-l-conomie-collaborative-14724

    P margin-bottom : 0.21cm ; Le secteur de l’économie collaborative explose en Europe. La France se distingue de ses voisins par le grand nombre d’acteurs présents sur son territoire. Les profits records attendus aiguisent les appétits, et posent la question de leur taxation.

    P margin-bottom : 0.21cm ; lire la suite

    #Économie #Union_européenne #économie_collaborative

  • Michel Bauwens, un activiste en résidence
    https://salle-6.com/2016/06/28/michel-bauwens-un-activiste-en-residence

    Il y a une différence entre la dynamique du pair-à-pair et les vieilles idées de gauche. Au sein de la vieille vision de la gauche, il s’agit d’obtenir des majorités politiques et de conquérir le pouvoir soit par la révolution, soit démocratiquement puis de changer la société par des réformes ou des changements plus radicaux. Ils partent de la politique, c’est un programme idéologique, ils cherchent à rassembler les gens qui pensent comme eux puis ils imposent un changement. La vision du pair-à-pair c’est plutôt le contraire, il s’agit d’abord de changer le régime de valeur, en construisant un mode de production différent, qui s’appuie sur les commonalités entre tous ceux qui sont engagés dans cette production. Et c’est là-dessus qu’on bâtit une politique. C’est ainsi que les changements de système se sont déroulés dans le passé. Il y a d’abord eu des pratiques préfiguratrices en réponse à une crise du système dominant, puis la construction d’une politique et la survenue parfois d’épisodes plus brusques. Tout part d’un vrai changement dans les pratiques et non d’une vision idéologique.

    [...]

    Le capitalisme et le marché vont libérer l’individu de cette économie du don. La capacité d’aller travailler, de gagner son argent, d’échanger, était vue comme une émancipation de l’individu. C’est l’évolution d’une coopération purement coercitive (esclavage, féodalité) vers une coopération neutre (la monnaie d’échange annule la dette du don). Ce que le pair-à-pair apporte à présent, c’est un retour vers les communs, vers la mutualisation, avec par exemple Linux ou Wikipédia, et Internet permet un « renomadisation » de la société. C’est une technologie qui nous libère de l’espace et du temps dans lequel on se trouve. [...] Le pair-à-pair essaie de transcender et d’intégrer l’histoire humaine. Il y a bien un aspect néo-nomadique aujourd’hui qui libère l’être humain de son ancrage géographique et culturel et qui lui permet de voyager librement entre plusieurs communautés. Par exemple, je suis un bouddhiste, végétarien, codeur de Linux et je travaille ici ou là-bas. J’ai des communautés, non pas fixes ou géographiques, mais des communautés d’affinité qui sont organisées de façon ouverte. Il y a ensuite tout un aspect néo-médiéval dans le pair-à-pair : les guildes, la relocalisation, le réveil des villes… Les gens, s’ils se battent contre le marché, ils veulent néanmoins garder son caractère neutre, impersonnel, et donc cette liberté que l’on a de choisir, de changer… Le pair-à-pair n’est pas un retour à un collectivisme fermé, il s’agit vraiment d’un mariage entre un individualisme et une nouvelle forme de collectif. Ce n’est ni de l’individualisme, ni du collectif, c’est du relationnel. Le pair-à-pair se base sur la relation et la relation dynamique.

    [...]

    Les libertariens et les anarchistes prônent également des organisations en pair-à-pair, quelles sont vos divergences avec eux ?

    Avec les anarchistes, c’est le vieux débat de la gauche depuis le 19e siècle. Dans une société qui est déjà inégale, l’Etat est une institution qui modère la violence privée, qui socialise le management de la société. Ce n’est pas un progrès d’abolir un Etat dans une société d’inégalités, c’est une régression, à l’exemple de la Somalie ou de la Colombie. Pour moi, le progrès social est amené par des groupes humains exclus, les femmes, les noirs, les ouvriers, qui se mobilisent pour civiliser l’Etat, pour le démocratiser, mais presque jamais pour l’abolir et je ne vois pas d’exemple où cette abolition a apporté quelque chose de bien, au contraire.

    Concernant les anarcho-capitalistes ou les anarcho-libertariens, en quelque sorte les anarchistes de droite, c’est le totalitarisme du marché qu’ils veulent imposer. Par exemple, si on n’est pas propriétaire de bitcoin, on ne joue pas. Bitcoin est une démocratisation de la rente, c’est-à-dire on y entre quand c’est facile de produire cette monnaie, le design est pensé de sorte à ce que ce soit de plus en plus difficile de les produire, donc la valeur augmente, car la demande s’accroit plus vite que l’offre. Ainsi, on gagne de l’argent sans travail, c’est un système de rente spéculative. Les anarcho-capitalistes cherchent à abolir tous les mécanismes de protection sociale et de solidarité dans la société pour ne retenir que l’armée et la police afin de protéger leur propriété. Ils rêvent d’une société d’individus séparés qui font des contrats libres entre eux. Cependant, ils ne tiennent pas compte du contexte social inégalitaire existant. C’est une idéologie qui est totalement aveugle au collectif. Elle considère une personne indépendamment de son passé, comme si elle flottait comme ça en dehors de tout déterminismes sociaux, comme si elle était tout à fait formée et capable de faire des choix. Pour eux, il n’y a pas de problèmes sociaux, uniquement des problèmes technologiques.

    [...]

    Nous avons déjà eu un espion dans la fondation. Il a fait énormément de tort, il visitait ma boite email tous les deux jours, il a blacklisté une cinquantaine de personnes, il a manipulé la communication à l’intérieur du réseau. Il a causé des dommages substantiels, d’autant que j’étais à ce moment-là très précaire, en bloquant toutes les communications qui auraient pu nous apporter des revenus. Cette personne était clairement là dans un but de sabotage.

    #Communs #Internet #Michel_Bauwens #P2P_Foundation #Pair_à_pair #Politique #Économie #Économie_collaborative

  • Stressed Cities Try to Rein in Accommodation ’Sharing’ Sites Like Airbnb
    http://thetyee.ca/News/2016/05/10/Stressed-Cities-Rein-in-Airbnb

    Finding a place to live in Vancouver is getting harder all the time. Finding a place to stay may never have been easier: the number of rooms, suites and apartments available short-term and online has skyrocketed over the past 18 months.

    [...]

    Whether short-term rentals really remove potentially permanent accommodation from the marketplace is hard to say.

    [...]

    California’s Santa Monica didn’t ban short-term, whole-unit rentals outright. Instead, it made them expensive and unpopular. The city, with a population of about 90,000, still allows renting out a spare bedroom or shared room. But one rule pretty much ended the rental of entire homes or apartments: the host has to be living there while renters occupy the place.

    City officials estimated that the rule — plus an associated 14 per cent tax and requirement for a business licence — would eliminate 1,400 of the 1,700 listings in Santa Monica at the time of the ordinance.

    #Airbnb #Hotellerie #Immobilier #Logement #Néolibéralisme #Santa_Monica #Vancouver #Économie_collaborative

  • Snapshot of the OpenBazaar ecosystem at the beginning
    https://blog.openbazaar.org/snapshot-of-the-openbazaar-ecosystem-at-the-beginning

    I asked a set of questions to a few vendors on the network, as well as some developers who are building services on top of OpenBazaar.

    Tour d’horizon des motivations des early adopters d’OpenBazaar.

    #Biens_et_services_marchands #Bitcoin #Blockchain #Commerce_en_ligne #Commerce_électronique #Internet #OpenBazaar #Pair_à_pair #Économie #Économie_collaborative

  • OpenBazaar is Open for Business
    https://blog.openbazaar.org/openbazaar-is-open-for-business

    OpenBazaar is now released on the mainnet and is ready for real transactions. You can download the program on the OpenBazaar website.

    [...]

    Unlike the online marketplace giants Alibaba, Amazon, or eBay, this new model of online commerce isn’t controlled by any company or organization. OpenBazaar is a fully peer-to-peer marketplace where buyers and sellers engage in trade directly with each other. Because there are no middleman in the trade, users don’t pay any fees to use the network, and there are no terms and conditions to sign. OpenBazaar is permissionless trade. There are also no central authorities that act as gatekeepers and restrict trade.

    J’ai testé (le logiciel). Ça marche même si c’est lent. L’interface est soignée,

    Quelques ressources :
    – OpenBazaar : https://openbazaar.org
    – OpenBazaar User Tutorial : https://blog.openbazaar.org/openbazaar-user-tutorial
    – Manually Installing OpenBazaar : https://slack-files.com/T02FPGBKB-F0KJU1CLX-cbbcf8a02c (ce que j’ai suivi et qui a bien fonctionné)
    – BazaarBay, le catalogue (exhaustif ?) d’OpenBazaar accessible via le web : https://bazaarbay.org/search?nsfw=off&advanced=True&action=adv_search

    #Biens_et_services_marchands #Bitcoin #Blockchain #Commerce_électronique #Internet #OpenBazaar #Pair_à_pair #Économie #Économie_collaborative

  • Philippe Askenazy : «  On assiste à la constitution de nouveaux monopoles  »
    Ce livre a l’air hyper intéressant
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/02/11/philippe-askenazy-on-assiste-a-la-constitution-de-nouveaux-monopoles_4863700

    L’histoire politique de ces quarante dernières années montre que certaines catégories professionnelles ont accru leur capacité à capter la rente économique au travers d’instruments ­juridiques et institutionnels plus qu’économiques. C’est ce que j’appelle l’extension du ­domaine de la propriété. Le surgissement de l’économie de la connaissance, basée sur le ­développement des technologies de l’information, était une véritable menace pour le capitalisme traditionnel, parce que sa matière première – la connaissance, la science, l’information – est constituée de «  biens communs  », dont la rente pouvait être distribuée à tous. Le capitalisme s’est sauvé lui-même en étendant les droits de propriété sur le capital immatériel. Par exemple  : les molécules médicamenteuses échappaient au brevetage en France jusqu’à la fin des années 1960. Ce n’est qu’en 1996 qu’une directive européenne a établi la propriété des bases de données. A la même époque, on a aussi breveté le génome.

    De plus, le propre de l’économie de la connaissance est de concentrer les ressources d’intelligence et la création de valeur sur des territoires restreints, comme la Silicon Valley, ou des «  villes-mondes  », comme New York, Londres ou Paris. La ressource rare n’est alors plus l’argent, le savoir ou les ordinateurs mais… le foncier. L’accumulation des revenus provient d’une part de la rente du savoir, d’autre part de la rente foncière, la plus vieille du monde  !
    [...]
    les conditions d’une reprise des mouvements collectifs sont réunies  : tous les travailleurs étant concentrés dans des espaces circonscrits, les «  créateurs de richesse  » deviennent très dépendants de tous ces emplois de service prétendus «  peu qualifiés  ». Ce n’est pas un hasard si deux de ces mouvements sont apparus en des points emblématiques des deux rentes que j’évoquais  : la rente foncière, avec les grèves à répétition des femmes de chambre du «  triangle d’or  » des grands hôtels parisiens, de 2013 à 2015, et la rente du savoir, avec la grève des chauffeurs des bus de Google dans la Silicon Valley, en 2013. Ils ont obtenu immédiatement satisfaction, et à leur suite une pléthore de métiers connexes (maintenance, nettoyage, restauration).
    [...]
    je préconise de repenser le projet social-démocrate avec des objectifs précis  : borner les droits de propriété, mettre en évidence la création de richesses des pseudo- «  improductifs  » et, du coup, revaloriser – ne serait-ce que dans les grilles salariales des ­conventions collectives – les emplois dits «  non qualifiés  ». Il s’agit de revaloriser le travail de tous, et pas seulement celui des catégories capables de le faire valoir dans les champs politique, médiatique et juridique.

    #communs #économie_collaborative (sou dite telle)

  • Economie collaborative : les propositions du rapport Terrasse
    http://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/021679315764-le-rapport-terrasse-propose-dencadrer-et-de-developper-leconom

    La plupart des propositions ne visent pas à créer des règles spécifiques, mais à les rapprocher des cadres existants.

    [...]

    Porté par la conviction que l’économie collaborative « ne se résume pas à l’ubérisation », Pascal Terrasse rappelle qu’elle trouve son origine dans des courants de pensée alternatifs : logiciel libre, économie de la fonctionnalité (où l’usage d’un bien prévaut sur sa propriété), systèmes de don ou d’échange… Aujourd’hui, le même vocable peut désigner « des associations sans but lucratif comme des entreprises capitalistes ». Dans les deux cas, l’utilisation des plates-formes s’est largement répandue dans la société française, que ce soit pour des raisons idéologiques (consommer moins ou mieux, limiter le gaspillage…) ou pour des raisons économiques (dégager du pouvoir d’achat, trouver un complément de revenu…). Il convient donc d’encourager les initiatives en ce sens, notamment en favorisant les expérimentations locales.

    #Fiscalité_en_France #France #Impôt #Numérique #Pascal_Terrasse #Politique #Économie #Économie_collaborative #Économie_numérique

  • Et si l’emploi était le sujet qui fâche entre les cow-boys de l’hypercapitalisme et les Sioux des communs ?
    http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-actus/737-et-si-lemploi-etait-le-sujet-qui-fache-entre-les-c

    Rares sont les commentateurs qui ont pris la mesure de l’énormité des conclusions du rapport sorti le 18 janvier dernier par le World Economic Forum sur le « futur des emplois ». Pour la première fois de façon aussi limpide, l’Olympe des grands patrons de la planète sous-entend que pourrait être remis en question son dogme depuis des années : non, semblent nous susurrer à l’oreille les dieux de Wall Street, les emplois détruits par les nouvelles technologies ne sont pas systématiquement remplacés par une même quantité d’emplois tout neufs au bout d’un léger temps d’adaptation. Ce que Bruno Teboul, Vice-président Science & Innovation de la société de conseil Keyrus, enseignant-chercheur à l’université Paris-Dauphine, homme de réflexion avisé et pourfendeur de l’ubérisation, traduit ainsi : « Nous passons de la destruction créatrice à la disruption destructrice ».

    [...]

    Ne faudrait-il pas en effet reconsidérer le travail non selon le registre d’un emploi condamné à devenir toujours plus précaire, anxiogène et de l’ordre de l’auto-exploitation, mais dans le cadre d’un vrai projet de société collaboratif, dont l’emploi serait un moyen parmi d’autres plutôt qu’une fin ?

    #Capitalisme #Communs #Emploi #Numérique #Néolibéralisme #Travail #Économie_collaborative #Économie_numérique

    • La redistribution pérenne et tenable des richesses, seul défi que notre civilisation « technologique » n’est pas encore en mesure de résoudre.. Elle serait pourtant là, la seule disruption digne de ce nom..

      Selon la logique des communs, l’enjeu n’est plus l’emploi, mais le travail comme moyen d’émancipation, d’enrichissement collectif et personnel dans tous les sens du terme, notamment intellectuels et spirituels. De la même façon, la fin de l’emploi n’est pas un souci, dès lors que sont imaginés des mécanismes de redistribution permettant à chacun de vivre décemment, mais aussi d’acquérir et de transmettre des savoirs.

  • L’économie à la demande élève-t-elle le niveau de vie ? - World Economic Forum
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/138845409272

    Les plateformes de #travail à la demande sont pour les uns l’avenir radieux d’un micro-entrepreneuriat mis en capacité pour d’autres la porte ouverte à des formes toujours plus dramatique de flexibilité du travail. Pour l’économiste Arun Sundararajan (@digitalarun), cette question doit être mieux regardée, explique-t-il dans un article publié par le World Economic Forum. Il a donc commis une étude sur les salaires horaires de 10 000 utilisateurs d’une de ces plateformes en les comparant aux niveaux de salaires moyens du bureau des statistique du travail américain. Même après avoir payé à la plateforme sa commission, le salaire horaire moyen est meilleur sur les plateformes que quand vous êtes employés. Mais cette prime n’est pas uniforme selon les professions. En fait, le facteur déterminant pour que le (...)

    #digiwork #économie_collaborative

  • L’habitat du futur sera partagé - Le Temps
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/138598835023

    Dans son dernier numéro, Courrier international livre un court dossier sur les nouvelles formes coopératives. S’il évoque le développement des plateformes coopératives dont nous avons parlé, il l’illustre par des articles évoquant le développement de banques coopératives en Autriche et deux autres sur le développement d’initiatives d’habitat partagé en Espagne et en Suisse. L’article du Temps notamment évoque la construction d’une grande coopérative d’habitant à Zurich (380 appartements pour 1200 habitants), véritable laboratoire d’innovation en matière de logement durable et d’innovation sociale, qui permet aux habitants de partager plusieurs espaces communs (chambres, salles pour pratiquer la musique, atelier de réparation, salle de sport, salle de projection…) dont les affectations sont décidées par les (...)

    #logcement #habitat #économie_collaborative #sharevolution