• « Le #système_de_retraite québécois est simple : chacun commence à travailler quand il veut et part à la #retraite quand il veut »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/03/le-systeme-de-retraite-quebecois-est-simple-chacun-commence-a-travailler-qua

    « Le système de retraite québécois est simple : chacun commence à travailler quand il veut et part à la retraite quand il veut »
    TRIBUNE
    François Lalonde

    Mathématicien

    Le mathématicien canadien François Lalonde compare, dans une tribune au « Monde », la réforme en cours des retraites en France au système québécois des retraites qui est fondé, selon lui, sur la justice, la liberté et la solidarité mondiale.Publié aujourd’hui à 05h00, modifié à 05h00 Temps deLecture 3 min.
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    Au moment où la réforme des retraites, voulue par Emmanuel Macron et adoptée sans vote par l’Assemblée nationale, reste au cœur de la contestation sociale en France, il est utile de la comparer au système des retraites au Québec.

    Les Québécois ont l’un des régimes fiscaux les plus redistributifs au monde – au-delà de 100 000 euros de salaire brut annuel, on paie 60 % de notre revenu en impôts et taxes ; en même temps, le régime des retraites est individuel et actuariel.

    D’abord les chartes des droits et libertés du Canada et du Québec interdisent toute discrimination sur l’âge. Cela signifie qu’à partir de 16 ans, âge légal du travail, chaque individu travaille aussi longtemps qu’il le veut, jusqu’à 55 ans ou 70 ans, voire davantage.

    Un calcul actuariel solide
    Les cotisations de l’employé et de l’employeur, à parts égales quel que soit le milieu de travail, aussi bien dans le secteur public que privé, sont investies dans l’économie nationale et internationale par un comité de retraite qui gère les fonds d’investissement. Leurs membres sont souvent élus par les employés.

    Le système de retraite québécois est simple : chacun commence à travailler quand il veut et part à la retraite quand il veut. Il n’y a aucune règle sur l’âge du départ, ou sur le nombre, minimal ou maximal, de trimestres travaillés.

    A chaque mois de travail, les cotisations employé-employeur sont versées dans le régime de retraite de l’employé, qui reçoit chaque année un rapport détaillé sur l’état de son régime de retraite, et sur la prestation qu’il touchera en fonction de l’âge choisi de son départ à la retraite, selon le calcul actuariel.

    Ce calcul actuariel est solide parce qu’il tient compte des évolutions démographiques et économiques. Les régimes de retraite sont par ailleurs soumis régulièrement à un audit du gouvernement pour qu’ils soient fiables à au moins 95 %, ce qui signifie que même dans le pire des scénarios, le régime pourra honorer 95 % de ses engagements et indexer les prestations à l’inflation.

    Ce qui est intéressant ici, c’est que le régime québécois abolit les inégalités de façon naturelle et systématique. La raison en est que plus tôt l’on cotise dans sa vie, plus les intérêts s’accumulent rapidement. En termes clairs, un jeune qui a fait des études courtes (manœuvre, infirmier, plombier, maçon, etc.) cotise sept à huit ans plus tôt que les ingénieurs, avocats, médecins, professeurs de collège ou d’université.

    Une ou deux années de confort
    Cela est vrai d’autant plus que dans les grandes écoles, un étudiant ne reçoit aucun salaire de l’Etat, seulement des bourses qui ne sont pas prises en compte dans le régime de retraite. Et comme ce sont les cotisations payées tôt dans la vie qui rapportent le plus à la retraite, les individus qui ont fait des études courtes ont une pension de retraite aussi élevée que ceux qui ont fait de longues études, et cela jusqu’à 55 ans. C’est seulement à partir d’un âge à la retraite de 55 ou 60 ans que les études longues produisent une retraite plus élevée.

    Les fonds des régimes de retraite à travers le monde sont les plus grands investisseurs sur les marchés. Ils ont aujourd’hui au Québec l’obligation d’investir « proprement » pour lutter contre les changements climatiques, les inégalités de toutes sortes (femmes-hommes, Nord-Sud, commerce équitable, etc.).

    L’avantage d’un régime public capitalisé est qu’il repose sur l’économie mondiale. Il est donc plus stable qu’un régime par répartition qui ne repose que sur l’économie nationale. Il est en outre un instrument de changement planétaire par l’action menée par ses gestionnaires, qui peuvent, par exemple, investir dans la microéconomie indienne communautaire ou dans les énergies vertes. Un régime capitalisé est littéralement une banque qui investit l’argent placé, alors que le régime par répartition est une caisse comptable qui débourse chaque année ce qu’elle reçoit.

    Alors que la France est l’un des pays au sein de l’Union européenne où l’on travaille le moins d’heures dans sa vie, les Françaises et les Français manifestent en masse pour préserver une ou deux années retraite supplémentaires ; il est remarquable de constater qu’au Québec, les citoyens manifestent surtout pour que les régimes de retraite n’investissent que dans les entreprises qui préservent la #planète et qui sont mondialement #équitables. Le contraste est saisissant.

    Et d’ailleurs, au Québec, les manifestations ou pétitions sont rares car il est plus sensé et utile d’exprimer son opinion en amont lors de l’élection des membres des comités de retraite, en fonction de leur philosophie de gestion des fonds.

    #François_Lalonde est professeur titulaire à l’Université de Montréal, chaire de recherche du #Canada en #mathématiques pures et #physique théorique 2001-2022.

    • C’est un peu ne rien connaitre de l’histoire de la french sécu quand même, pour se retrouver à faire l’apologie de la retraite comme capitalisation financiere dont on te reversera les dividendes.

      En france, on est en train de basculer et de perdre sur les deux tableaux : et financièrement (les cotisations capitalisées se retrouvent annulées par l’énormité du système des trimestres) et au niveau gestion solidaire, puisque la retraite était au départ gérée par les travailleur·es - et donc la sécurité sociale - et non par l’Etat.

      De plus je ne sais pas d’où il tient ceci

      Alors que la France est l’un des pays au sein de l’Union européenne où l’on travaille le moins d’heures dans sa vie

      mais il me semble que c’est faux et que contrairement à ce que l’on croit les français bossent plus que les britanniques.

    • Concernant le travail censé être effectué tout au long de la vie, la France est, là encore, dans la moyenne européenne. Selon les chiffres d’Eurostat, la durée attendue de travail en 2020 d’un habitant de l’UE était de 35,7 ans. La France est légèrement en dessous, avec 35,2 ans, mais elle se situe malgré tout dans le milieu de tableau. Le top trois est occupé par l’Islande (avec 44,9 ans de travail attendus), la Suisse (avec 42,5 ans) et la Suède (avec 42 ans). Dans le bas du classement, la Croatie et la Grèce comptent 32,8 années de travail attendues en moyenne et l’Italie 31,2.

      et j’ai choisi exprès le parisien … mais tu as aussi
      https://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130726trib000777738/les-francais-travaillent-plus-qu-on-ne-le-croit.html

      Et donc quand tu pars d’un prorata biaisé voire faux, avec un ton aussi hautain, on peut voir que les chiens de garde du pouvoir sont allés se chercher un clebs trudeau compatible macron.

    • Prétendre qu’un système est basé sur un principe égalitaire alors qu’on te dit que derrière ce sont des placements, garantis par l’état certes mais tout de même des produits financiers, ça fait quand même bien rire.

      Merci pour l’article que je voulais justement lire en entier, mais je me demande bien l’idée qui sous-tend ce papier : construire un contre-argumentaire a des gens comme Michael Zemmour ?

    • possible, mais comme ce mathématicien qui vit au Canada, n’a pas d’autres chroniques en ligne ni autres prises de positions difficile de le placer sur l’échiquier politique. On est aussi bien loin du modèle français, que Michael Zemmour maîtrise parfaitement, comme peu d’autres. Mais j’avoue ne pas comprendre l’âge minimal et le besoin de pénaliser ceux qui ont peu d’années avec côtisation (ce qui est courant quand on est allé à l’étranger ou que l’on a fait des études etc.).

    • « Le système de retraite québécois est en réalité bien peu protecteur », Simon Arambourou, Haut fonctionnaire, membre d’un corps de contrôle
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/05/le-systeme-de-retraite-quebecois-est-en-realite-bien-peu-protecteur_6168347_

      Le haut fonctionnaire Simon Arambourou rappelle, dans une tribune au « Monde », que le système de retraite québécois se caractérise par un niveau très faible des pensions, ce qui entraîne un taux de #pauvreté des plus de 65 ans trois fois plus élevé qu’en France.

      Le système de retraite québécois est-il vraiment plus simple, plus juste et plus respectueux des libertés individuelles que le système français ? Il n’en est rien. Le système de retraite québécois est en réalité bien peu protecteur.

      Ainsi, la liberté de partir à la retraite à l’âge que l’on souhaite est toute théorique. On pourrait en effet objecter qu’un ouvrier du bâtiment ou une aide-soignante aux dos abîmés ou qui souffrent de troubles musculo-squelettiques sont peut-être moins libres de travailler jusqu’à 70 ans qu’un mathématicien…

      Un rapide coup d’œil sur le site du Régime de rentes du Québec nous apprend ensuite que l’affirmation selon laquelle il serait possible de partir à la retraite à 55 ans est fausse. En effet, il faut non seulement attendre au minimum 60 ans pour percevoir sa rente de retraite, mais celle-ci sera de plus fortement minorée, « l’âge normal de départ à la retraite » étant fixé à 65 ans.

      Un taux de pauvreté plus élevé

      Ce mécanisme de #décote n’est pas neutre puisque le montant mensuel maximal que peut toucher en 2023 un néoretraité de 60 ans s’élève à 836,20 dollars canadiens [environ 568 euros] contre 1 306,57 dollars canadiens [environ 887 euros] pour un néoretraité de 65 ans, soit une décote de plus de 36 %.
      Cette liberté est donc toute relative, le système québécois n’offrant pas plus de possibilités sur ce point que le système français, qui permet d’ailleurs de travailler dans le secteur privé jusqu’à 70 ans, voire au-delà.

      L’exemple précité met en outre en lumière un autre aspect du système québécois, à savoir la faiblesse des rentes perçues par les retraités, qui sont plafonnées à des niveaux extrêmement bas. Le montant de la rente mensuelle est en effet compris entre 25 % et 33 % de la moyenne des revenus cotisés, à condition d’atteindre 65 ans pour toucher sa retraite, car, dans le cas contraire, le mécanisme de décote s’appliquera.
      Pour illustrer cela, un salarié qui aurait perçu le salaire médian français de 1 850 euros net par mois, soit un salaire « superbrut » [ce qui correspond au salaire net + cotisations salariales + cotisations patronales] d’environ 3 200 euros par mois, tout au long de sa carrière et qui prendrait sa retraite à 65 ans (donc aurait probablement cotisé plus de 43 annuités) pourrait espérer percevoir avec les règles du système québécois, une pension comprise entre 803 euros et 1 060 euros, sachant que le minimum vieillesse s’élève en France à 961 euros… Cette faiblesse des pensions se traduit d’ailleurs par un taux de pauvreté des plus de 65 ans trois plus élevé au Québec qu’en France (10 % environ contre 3,4 % en 2016).

      Une économie mondiale soumise aux crises

      Au-delà de ces éléments factuels qui contredisent certains des arguments avancés par les défenseurs du système québécois, d’autres affirmations prêtent à sourire tant elles semblent éloignées de la réalité.

      Ainsi, avancer qu’un régime par capitalisation aurait l’avantage de reposer sur l’économie mondiale, au contraire d’un régime par répartition dont le caractère national constituerait un handicap, c’est oublier que cette économie mondiale peut être soumise à des crises régulières qu’un système national de protection sociale peut justement amortir.

      La crise de 2008 en a d’ailleurs fourni un exemple, le déficit du régime des retraites français n’étant en rien comparable aux pertes subies par les fonds de pension à la même époque (perte de 23 % de leurs investissements) . Plus récemment, au cours de l’été 2022, la Caisse des dépôts et placement du Québec (#fonds_de_pension) a alerté sur le niveau de ses pertes, consécutives aux « turbulences du marché ».
      Quant aux fonds de pension, Il n’est nullement question de remettre en cause leur influence sur l’économie mondiale, mais on peut supposer qu’elle va au-delà de l’investissement dans la microéconomie communautaire ou les énergies vertes…

      Les Français parmi les plus productifs

      Enfin, l’opposition d’une très large majorité des Françaises et des Français à l’allongement de l’âge de départ à la retraite n’est pas un caprice d’enfants gâtés qui travailleraient peu.
      Si l’on en reste à la seule approche quantitative, le #travail ne se réduit pas à un nombre d’heures, et les Français sont parmi les salariés les plus productifs.
      Surtout, si cette opposition à l’allongement de l’âge de départ à la retraite est aussi massive, c’est qu’elle soulève d’autres questions majeures telles que les conditions de travail, les inégalités durant la carrière, le niveau des salaires ou la question de la répartition des richesses. Autant de questions qui jouent peut-être dans l’opposition actuelle des Québécois, eux aussi, à un allongement de deux ans de l’âge de départ à la retraite !

  • Chauny (Viry Noureuil ) : Action des producteurs laitiers à auchan _ Par Halima Najibi - 31 Octobre 2018 - France 3 Régions -
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/chauny-action-producteurs-laitiers-auchan-1567324.html

    Mobilisation des producteurs de lait ce mercredi 31 octobre dans le département de l’Aisne, avec une opération coup de poing à Auchan de Chauny. Ils ont déposé des chrysanthèmes devant les rayons produits laitiers en promotion.

    La Fédération Nationale des Producteurs Laitiers (FNPL) a appelé ce mercredi 31 octobre à une action syndicale nationale « Chrysanthèmes ». Les agriculteurs ont déposé des chrysanthèmes devant les rayons produits laitiers en promotion du magasin Auchan à Chauny. Des fleurs qui symbolisent la mort de leur filière, un lait de moins en moins rémunérateur et une baisse des revenus qui menace selon la FNPL de nombreuses familles d’agriculteurs. Les éleveurs dénoncent les prix pratiqués sur les produits laitiers et notamment les promotions sur le lait bio. 

    #auchan #équitable #agriculture #lait #toussaint

  • Dans la #Catalogne catholique, les #juifs avaient-ils les mêmes #droits devant la justice ? Avaient-ils la capacité d’agir et de s’y défendre équitablement ? #Justice et religion faisaient elles bon ménage ?

    http://sms.hypotheses.org/9849

    #catalogne, #espagne, #catholique, #chrétien, #juif, #droit, #justice, #religion, #équitable, #droit, #juger, #juge, #négociation, #norme, #pratiques, #tolérance

  • L’initiative « Fairfood » viole les règles de l’OMC, affirment les opposants Marc Menichini/oang - 13 Aout 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/suisse/9768331-l-initiative-fairfood-viole-les-regles-de-l-omc-affirment-les-opposants.

    L’initiative pour des aliments #équitables, soumise à #votation le 23 septembre, viole les accords internationaux en matière de commerce, selon les opposants. Ses partisans contestent, avis juridique à l’appui.
    Le texte, intitulé « Pour des denrées alimentaires saines et produites dans des conditions équitables et écologiques », propose notamment que la Suisse importe de l’étranger des denrées alimentaires qui respectent certaines #normes_sociales et écologiques.
    http://www.rts.ch/2018/07/02/17/49/9690001.image?w=900&h=506
    Mais selon les opposants, l’initiative - une fois appliquée - pourrait contrevenir à de nombreuses règles de l’Organisation mondiale du commerce (#OMC). Les pays avec lesquels la #Suisse a conclu des accords commerciaux pourraient alors exiger des sanctions.

    « Avec les règles de l’OMC, on ne peut pas refuser d’importer ces produits », relève le conseiller national UDC fribourgeois Pierre-André Page. « Et en Suisse, si on commence à mettre des règles supplémentaires, on pourrait créer des problèmes avec d’autres entreprises. Des partenaires pourraient nous dire : ’Ecoutez, si vous ne prenez plus notre viande, nous, on ne prend plus vos montres, on ne prend plus votre chocolat ou votre lait.’ C’est un danger qui est vraiment présent. »

    Texte conforme aux engagements suisses
    Mais ce scénario est écarté par les partisans de l’initiative, qui s’appuient sur un avis juridique de l’Université de Berne. Sa conclusion est, à leurs yeux, sans appel : le texte peut être mis en œuvre conformément aux engagements internationaux de la Suisse - même en abaissant certains tarifs douaniers.

    « On peut jouer avec les droits de douane et les contingents douaniers pour favoriser les produits durables », souligne la conseillère nationale vaudoise Adèle Thorens (Verts). « Il y a un exemple dans le domaine des biocarburants qui entrent en Suisse : s’ils correspondent à un certain nombre de critères de durabilité, ils sont favorisés. Et c’est un succès que l’on pourrait reproduire notamment sur les denrées alimentaires. »

    Les partisans de cette initiative, si elle venait à être acceptée, comptent donc sur la sagesse et la créativité du Parlement pour élaborer de tels instruments. Il s’agira de trouver comment appliquer très concrètement les grands principes énoncés par le texte, tout en respectant le #droit_international. C’est justement ce chemin potentiellement tortueux que les opposants à l’initiative veulent à tout prix éviter. 

  • christian-jacquiau.fr » Les coulisses de la GD Publications » Supermercats no gracies… en français
    http://www.christian-jacquiau.fr/supermercats-no-gracies-11522

    six vidéos pour comprendre les enjeux de la grande distribution…

    https://www.youtube.com/watch?v=f6LnjSZU78I

    https://www.youtube.com/watch?v=t_KIeC_wEE0


    6 centrales d’achat seulement pour toute la France : situation de quasi monopole #mondialisation, pression sociale.

    https://www.youtube.com/watch?v=sOY8a2Pf8XU


    L’impératif de libéralisation : pression en Europe et au niveau de l’OMC pour supprimer les règles qui pourraient protéger les producteurs contre les grands distributeurs. Les distributeurs pratiquent le chantage à l’emploi pour faire pression sur les politiques : créent en fait 1 sous-emploi mal-payé contre 5 #emplois réels disparus. Et même cet emploi est en voie de disparition.
    #commerce_inéquitable : supprimer l’humain ! Aujourd’hui les distributeurs ont même externalisé auprès des fournisseurs les mises en place dans les magasins.

    https://www.youtube.com/watch?v=Q7inhdhKWEo


    On ne peut pas vouloir lutter contre la #précarité, la misère, la pollution, l’exploitation et pousser son caddie le samedi ! Derrière chaque produit, il se cache quelque chose : faire ses courses, c’est comme un bulletin de vote ! Consommateur vs citoyen.
    La France a une forte conscience politique, mais s’attaque toujours aux effets et jamais aux causes. On veut préserver le modèle social mais on ne lutte pas contre les grandes surfaces qui détruisent le monde agricole, l’artisanat, la proximité, le commerce, etc.
    La grande distribution est un modèle de société sur lequel la France est très en avance sur le reste du monde : #appauvrissement général et diffusion de cet appauvrissement via la globalisation.

    https://www.youtube.com/watch?v=Ekl2m4gFRwk


    L’impact de ce #modèle sur les pays du sud où il n’y a pas de #protection sociale préalable. Cela dit, ce modèle enterre aussi la protection sociale dans les pays du nord. Le #bio n’est pas forcément #équitable et l’équitable n’est pas forcément bio.
    La grande distribution s’approprie aussi le bio et l’équitable pour créer des marchés de niche et assécher les leviers de transformation de la société. Logique de #récupération.

    https://www.youtube.com/watch?v=N17UlIFW_ys


    Penser au modèle de société en amont du caddie et explorer les #alternatives. #circuits_court. Demander des comptes quand on achète un produit.
    La grande distribution a des conséquences sur l’ensemble de la population. C’est la fin d’un système, d’une #modernité des années 60 : #relocalisation. Prise de conscience du pouvoir du consommateur.

    Huit ans plus tard, on tempère son optimisme… (le changement, ce n’est pas encore pour maintenant).

  • La face cachée du #chocolat : seulement 7% du prix d’une tablette reviennent aux petit-e-s producteur-trices | ActionAid
    http://www.peuples-solidaires.org/2016/05/la-face-cachee-du-chocolat-seulement-7-du-prix-dune-tablette-rev

    Alors que huit parlements nationaux de l’Union européenne viennent de lancer une initiative « carton vert » pour initier une régulation sur le devoir de vigilance des multinationales à l’échelle européenne, la Plateforme pour le Commerce Equitable en partenariat avec Peuples Solidaires-ActionAid France publie un rapport intitulé « La face cachée du chocolat » qui compare les coûts sociaux et environnementaux des filières conventionnelles, durables et équitables du cacao originaires de Côte d’Ivoire et du Pérou.

    Ce nouveau rapport réalisé par Le BASIC [1] révèle les impacts négatifs que la filière cacao engendre sur les petit-e-s producteurs-rices tels que le travail des enfants, l’insécurité alimentaire ou encore la déforestation. Ce rapport dévoile, qu’en réalité, ces impacts négatifs ne sont rien d’autres que des « coûts cachés », à savoir des coûts sociétaux qui devraient être pris en charge par les structures qui en sont à l’origine et ne pas peser sur les populations locales. Ils sont estimés à 2,85 milliards d’euros pour la Côte d’Ivoire et à 62 millions d’euros pour le #Pérou, à comparer aux 3,7 milliards d’euros et 166 millions d’euros de revenus générés par l’exportation de cacao dans les deux pays respectifs. En d’autres termes, pour un euro de valeur créée, la filière cacao-chocolat génère 77 centimes de coûts sociétaux en #Côte_d’Ivoire et 37 centimes au Pérou.

    #cacao

  • Local, équitable, artisanal, durable… Bien ! Mais pour quelle clientèle ?
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=10987
    Une bonne question sur la réalité sociale du #commerce #équitable.

    Que veut-on réellement mettre en place ? Un artisanat de luxe, réservé au #consommateur averti et fortuné, ou une production de masse destinée à Monsieur Tout-le-monde ? L’artisanat de #luxe ça n’a rien de nouveau… Du temps de la monarchie, les céramistes, les soyeux, les orfèvres… vivaient déjà grâce aux subsides d’une classe sociale qui avait des goûts étriqués mais un portefeuille assez facilement ouvert. Rien de neuf à ce stade-là. Mais il y a quand même une sacrée réflexion à avoir sur le problème. On ne peut pas évacuer d’un simple trait de crayon, les baisses de coût engendrées par la production en série. L’image du valeureux tisserand installé dans sa chaumière ardéchoise et fabriquant avec amour la couverture ou le pull-over qui va être vendu sur le marché local a la vie dure. La réalité est plus crue : même si le modèle n’est pas individualisé et n’a pas fait l’objet d’une étude de dessin particulière, il faut bien compter une dizaine d’heures pour le processus complet de fabrication d’un gilet ou d’une veste. Je ne suis pas un expert, mais je ne suis pas tombé de la dernière pluie non plus. Mon valeureux façonnier souhaite être rémunéré 15 euro net de l’heure, et il a quelques malheureuses charges à payer : faites le calcul du prix de revient, seulement de la main d’œuvre ! Ajoutez à cela l’éleveur de mouton, en amont, qui souhaite tirer un prix correct de la toison de ses bêtes ; n’oubliez pas la filature, car il est difficile de faire un pull directement avec une toison ; une pincée de frais pour le transport et la commercialisation du produit ; c’est alors une dizaine de journées de travail qui sont nécessaires au #Smicard pour payer la facture.

    • oui, c’est la réalité économique. On n’a pas les moyens de consommer quelque chose produit en France, juste parce qu’on a l’habitude d’acheter 10 pulls pour le prix réel d’un seul pull...
      La France vit au dessus de ses moyens. Elle ne peut consommer que grâce au différentiel monétaire à son avantage avec les autres pays (ce qui lui permet entre autre de pouvoir acheter son pétrole..)
      On a choisi de consommer, même si ça nous interdit de produire...

  • Commerce équitable : le label Max Havelaar « au bord de l’implosion »

    Tempête au sein du principal label de #commerce_équitable : les acteurs historiques sont en train de claquer la porte de #Max_Havelaar, et le système entier est au bord de l’« implosion ».

    A l’heure où nous publions cet article, il se confirme que la direction de Max Havelaar France est en mauvaise posture, puisque son rapport moral n’a pas été approuvé par le conseil d’administration.

    Si les différends sont anciens, une innovation a braqué tout le monde : le « #Fairtrade_Sourcing_Program », dit aussi #FSP, imaginé par Fairtrade International, l’association qui chapeaute Max Havelaar France dans le but d’augmenter les débouchés des producteurs du Sud.

    « C’est une tendance lourde en Europe : en Allemagne, Gepa a retiré le label, Claro en Suisse ou Oxfam en Belgique font de même. Le marché des labels devient concurrentiel avec EcoCert, Fair for Life, Tu Simbolo.

    http://rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2014/06/max-havelaar-crise.jpg

    http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/18/commerce-equitable-label-max-havelaar-bord-limplosion-252967

    #critique #équitable_light #label #Max_Havelaar_France

    cc @odilon

  • Un nouveau label Max Havelaar qui permettra à Mars de se prétendre équitable en n’utilisant qu’un seul ingrédient équitable même à très faible dose...
    Mais que fait donc Max Havelaar ?
    http://www.eco-sapiens.com/actualite-793-Mais-que-fait-donc-Max-Havelaar-_.html
    « FSP va permettre d’apposer un logo sur un produit lorsqu’un ingrédient seulement est issu d’une démarche équitable. Imitant en cela les labels très light comme "Rainforest Alliance" qui ont toujours reçu une mauvaise note dans notre classement "Les bons labels et les truands". N’importe quelle marque de barres chocolatées pourra mettre le logo Fairtrade Max Havelaar programme cacao alors que les noisettes, le sucre ou l’huile de palme est inéquitable et provient du business as usual. »
    #commerce #équitable #label

  • Un livre manifeste contre l’ordre libéral
    http://www.lesinrocks.com/2013/06/24/actualite/manifeste-convivialiste-incisif-rassembleur-11404334

    Un autre monde est-il possible ? A cette question lancinante, de multiples courants de pensée et d’action critique tentent depuis les années 90 d’apporter sinon des solutions, du moins des horizons. De l’alter-mondialisme à l’#écologie sociale et #solidaire, des Indignés à Occupy #Wall_Street, du #mutualisme au #commerce #équitable, des systèmes d’échange local à l’économie de la #contribution #numérique, de la #décroissance au post-développement, de la recherche d’indicateurs de richesse alternatifs à la sobriété volontaire, des théories du #care aux nouvelles pensées des communs…Le paysage des mouvements théoriques et pratiques contestant le cadre #néolibéral dominant souffre, en dépit de son foisonnement, d’un effet d’éclatement.

    Pour de nombreux acteurs #intellectuels proches de ces #mouvements, il manque un fil commun à toutes ces initiatives disséminées. D’où l’envie de multiples chercheurs, #philosophes, économistes, sociologues, de dessiner un #corps_doctrinal minimal qui rassemblerait toutes les parties dans un dessin partagé : le “convivialisme”, nom donné à tout ce qui dans les doctrines existantes “concourt à la recherche de principes permettant aux êtres humains à la fois de rivaliser et de coopérer, dans la pleine conscience de la #finitude des ressources naturelles et dans le souci du partagé du soin du monde”. Initié par le sociologue #Alain_Caillé, auteur en 2011 avec Marc Humbert, #Serge_Latouche et Patrick Viveret de l’essai Du #convivialisme, dialogues sur la société conviviale à venir (La Découverte), un “Manifeste #convivialiste” vient aujourd’hui poser les bases d’un corps #doctrinal commun, construit sur quelques principes fondateurs : “des principes de #commune #humanité, de #commune_socialité, d’#individuation, d’opposition maîtrisée…”

    #Manifeste #Libéralisme #Critique #Politique #Société #livre

    • Pour Alain Caillé, il existait ainsi “un besoin d’identifier un fonds doctrinal minimal commun”, d’un art de vivre qui “valorise la relation et la coopération, qui permette de s’opposer sans se massacrer, en prenant soin des autres et de la nature.” Spécialiste de l’œuvre de Marcel Mauss (Essai sur le don), Alain Caillé estime que le “convivialisme”, quarante ans après l’essai séminal d’Ivan Illich, La convivialité, éclaire et encadre la question clé de toute société : comment inciter les individus à coopérer pour se développer et donner chacun le meilleur d’eux-mêmes tout en leur permettant de “s’opposer sans se massacrer” ? Comment faire obstacle à l’accumulation de la puissance, désormais illimitée et potentiellement autodestructrice, sur les hommes et la nature ?

      « fonds doctrinal minimal commun ».. L’idée m’intéresse... Je suis heureux de voir que ça converge avec ce que je décrivais justement ici : http://seenthis.net/messages/150334#message150665
      on est bien plus dans l’idée conciliant coopération et émancipation, que dans une vision utilitariste de l’humain.

    • De mémoire, ce doit être Edgar Morin qui a atomisé en 1973 l’idée de culture définissant l’humanité en tant qu’ensemble cohérent, sous-jacente à l’idée de l’existence d’un fonds intellectuel commun à l’humanité.

      Toute approche culturelle de l’homme consiste surtout à créer de l’exclusion (envers ceux aux yeux desquels l’idéal créé n’a aucun sens)

  • LINGE SALE – Victoria’s Secret exploite des enfants pour fabriquer sa lingerie « équitable » | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/12/23/linge-sale-victorias-secret-exploite-des-enfants-pour-fabriquer-sa-lingerie-equitable/#xtor=RSS-32280322

    La marque de lingerie Victoria’s Secret espérait se donner une image militante en lançant en 2007 une ligne de produits équitables fabriqués en Afrique, « Burkina fashion ». Raté ! Une vaste enquête menée par le journaliste de Bloomberg, Cam Simpson, révèle que la célèbre « marque aux Anges » fait travailler des enfants dans des champs de coton africains pourtant certifiés bio et #équitables .