• Wohnen in Brüssel - BauNetzWoche #639
    https://www.baunetz.de/baunetzwoche/baunetzwoche_ausgabe_8515283.html


    Auch das Baunetz mag uns. Toll !

    Text: SONNTAG

    Foto: Tagesspiegel / Marlon Saadi
    Hand aufs Herz, Uber oder Taxi? Die Berlinale hat sich jedenfalls wieder für Uber entschieden. Wie schon im vergangenen Jahr lassen sich die Filmfestspiele von dem internationalen Konzern sponsern. Aus Sicht von Taxifahrer Klaus Meier werden die Berliner Taxis dadurch arg benachteiligt. Deshalb organisierte er kurzerhand ein eigenes Festival, das TaxiFilmFest. Noch bis Sonntag, 25. November steht auf dem Boulevard der Stars am Potsdamer Platz ein Großraumtaxi, in dem Taxifilm-Klassiker gezeigt werden. Zum Abschluss dieser sympathischen Protestaktion findet am
    Sonntag sogar eine Preisverleihung statt. Ob wohl Martin Scorsese ́s Taxi Driver gewinnt? Auf der Webseite darf abgestimmt werden. mh

    #Berlin #Mitte_Potsdamer_Straße #Berlinale #TaxiFilmFest #Medienecho

  • #CommemorAction 2024 : on n’oublie pas, on ne pardonne pas !

    Le #6_février, c’était la journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles. Pour la troisième année consécutive, #Douarnenez a répondu à l’appel qui été suivi par 55 villes (dont sept en #Bretagne) de 17 pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe.

    https://blogs.mediapart.fr/938539/blog/130224/commemoraction-2024-noublie-pas-ne-pardonne-pas
    #commémor'action #commémoration #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #mémoire #oubli #pardon #6_février_2024 #France #portfolio #photographies

    • « Parce que Oublier c’est Tuer une Deuxième Fois »

      « Parce qu’on ne veut pas s’habituer »

      « Parce qu’on savait »

  • [Surreal Sound System] #611 - Love is overrated
    https://www.radiopanik.org/emissions/surreal-sound-system/611-love-is-overrated

    Two hours of black...

    A Thunder Orchestra – diabolical gesture

    Xymox – call it weird

    Grauzone – traume mit mir

    Linear Movement – the game

    Martin Dupont – just because

    The Musicwreckers – commercial break

    Keine Achnung – nacht

    The Actor – deutsche madchen

    Severed Heads – now an explosive new movie

    Max Berlin – elle et moi

    John Bender – 36a2

    Vovokai – de teleurstelling

    DAF – ich will

    Vomito Negro – dare

    A Split Second – rigor mortis

    Simple Minds – this fear of gods

    COMA – femme robot

    Data Bank A – in it’s time

    Rational Youth – le meilleur des mondes

    Artificial Organs – while the city sleeps

    Metro Pakt – neue strassen

    Tense – disconnect myself

    Der Plan – commerce extérieur

    Stereo – somewhere in the night

    Boytronik – bryllyant

    Crash Course In Science – factory forehead

    Fiction Technology – in the city

    Absolute (...)

    https://www.radiopanik.org/media/sounds/surreal-sound-system/611-love-is-overrated_17312__1.mp3

  • Personnes migrantes disparues : agir contre l’#oubli !

    En cette journée de CommemorAction, EuroMed Rights rejoint les organisations de défense des droits humains qui plaident pour l’adoption de mesures (https://commemoraction.net) pour empêcher les décès sur les routes migratoires vers l’Europe.

    EuroMed Rights s’inscrit aussi aux côtés des familles des trop nombreuses victimes disparues en mer Méditerranée ou dans le désert nord-africain. A cet effet, nous publions aujourd’hui notre cartographie (https://euromedrights.org/fr/soutien-de-la-societe-civile-aux-familles-de-personnes-migrantes-dece) des principaux acteurs régionaux de l’#identification des corps des victimes et de recherche des personnes disparues.

    Cette cartographie, fondée sur un travail mené en 2023 par #EuroMed_Rights (https://euromedrights.org/fr/publication/personnes-migrantes-et-refugiees-loubli-jusque-dans-la-mort) avec l’aide du chercheur indépendant Filippo Furri, est un outil destiné principalement aux familles de victimes qui peinent trop souvent à obtenir des informations sur leurs proches disparus.

    Ce sont ainsi plus de 3.000 personnes qui ont disparu en 2023 sur les routes migratoires vers l’Europe (https://missingmigrants.iom.int/region/mediterranean?region_incident=All&route=All&year%5B%5D=11681&mo). Silence des autorités, absence de soutien psychologique, les familles de victimes font trop souvent face à un mur dans leurs recherches sur le devenir de ces proches.

    EuroMed Rights espère que cette cartographie permettra à ces familles d’obtenir un début de réponse en attendant que les efforts de plaidoyer envers les autorités de la région mettent en place un cadre juridique plus consistant pour venir en aide aux familles de victimes.

    https://euromedrights.org/fr/publication/personnes-migrantes-disparues-agir-contre-loubli

    #commémoration #commémoraction #6_février #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #frontières #6_février_2024 #disparus

    • Soutien de la société civile aux familles de personnes migrantes décédées ou portées disparues

      La carte ci-dessous est une représentation visuelle des organisations et institutions travaillant sur les questions liées à la disparition des migrants dans l’espace euro-méditerranéen. La carte ci-dessous est une représentation visuelle géographique des organisations et institutions travaillant sur les thématiques liées à la disparition des personnes migrantes dans la zone euro-méditerranéenne.

      La carte présente des informations sur les services disponibles offerts par les différent.e.s acteurs et actrices afin de faciliter la recherche et l’identification des personnes disparues pour les familles, les proches et les acteurs de la société civile. Cette carte a pour vocation de faciliter la coordination et le partage d’expériences entre les différents intervenants et de renforcer les actions de plaidoyer.

      La carte est divisée en trois catégories

      - Organismes de soutien aux personnes migrantes et/ou aux familles de personnes migrantes décédées ou disparues (en bleu)
      – Hôpitaux et/ou cimetières (en jaune)
      - Organisations menant un travail de plaidoyer sur cette problématique (en vert).

      NB : certaines organisations d’accompagnement réalisent également un travail de plaidoyer. La classification proposée est une lecture simplifiée pour accompagner les familles et/ou toute personne utilisant la carte.

      https://euromedrights.org/fr/soutien-de-la-societe-civile-aux-familles-de-personnes-migrantes-dece

      #cartographie #visualisation

  • Briançon : un cairn en #hommage aux migrants décédés érigé au petit matin

    Ce mardi 6 février, au petit matin, un collectif de « solidaires des personnes exilées » a érigé un cairn en hommage “aux morts aux frontières”, à proximité de la porte du pont d’Asfeld, dans la vieille ville de Briançon.

    Il est un peu plus de 7 heures, ce mardi 6 février à Briançon, et le soleil n’a pas encore percé depuis l’Italie, à quelques dizaines de kilomètres. Sur la petite butte, juste après avoir passé la porte de la cité Vauban en direction du pont d’Asfeld, un petit groupe s’affaire à la frontale et à la truelle : un collectif de « solidaires des personnes exilées » érige un cairn.

    (#paywall)

    https://www.ledauphine.com/societe/2024/02/06/briancon-un-cairn-en-hommage-aux-migrants-decedes-erige-au-petit-matin
    #mémoire #commémoration #Briançon #migrations #réfugiés #6_février #commémor'action #commémoraction #Hautes-Alepes #France #cairn #monument #mémoriel #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #frontières #frontière_sud-alpine #mémorial #6_février_2024

  • Commémoraction des victimes des politiques migratoires aux frontières Paris, 6 février 2024

    Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes des politiques migratoires, retrouvons-nous à la #CommemorAction.
    📅 le 6 février 2024
    📍 place Edmont Michelet à #Paris

    https://piaille.fr/@LDH_Fr/111878731145971123

    #commémoration #commémor'action #2024 #mémoire #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #frontières #réfugiés #6_février #6_février_2024

  • Commémor’Action le 6 février #2024 - Dixième anniversaire

    Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles

    Leur vie, notre lumière. Leur destin, notre colère. Ouvrez les frontières !

    Le 6 février 2014, plus de 200 personnes, parties des côtes marocaines, ont tenté d’accéder à la nage à la plage du Tarajal, dans l’enclave espagnole de Ceuta. Pour les empêcher d’arriver en « terre espagnole », la Guardia civil a utilisé du matériel anti-émeute et aussi les militaires marocains présents n’ont porté secours aux personnes qui se noyaient devant eux. Quinze corps ont été retrouvés côté espagnol, des dizaines d’autres ont disparu, les survivants ont été refoulés, certains ont péri côté marocain.

    Dix ans ont passé depuis le massacre de Tarajal.

    Dix ans pendant lesquels le nombre de morts et de disparus n’a cessé d’augmenter, en Méditerranée et sur la route des Canaries, au sein des frontières internes de l’UE, dans la Manche, aux frontières orientales, le long de la route des Balkans, ou encore dans le désert du Sahara et le long de toute autre trajectoire de mobilité. Le régime de frontière a montré encore en 2023 son visage cynique de manière totalement décomplexé, lors du naufrage de Cutro, quand la nuit du 25 février 94 personnes sont décédées et au moins 11 autres ont disparu à quelques mètres des cotes italiennes, sous les regards immobiles de Frontex et des autorités italiennes, encore le 14 juin quand plus de 600 personnes ont disparu à jamais au large de Pylos, en Grèce et tout comme le 23 avril 2022, quand un bateau avec 90 personnes à son bord a coulé au large des côtes libanaises.

    Dix ans pendant lesquels les associations, les familles, et tous celles et ceux qui luttent pour le droit à la mobilité pour toutes et tous n’ont cessé de réclamer vérité et justice pour ces victimes, de surligner les responsabilités directes et indirectes du régime des frontières, de travailler pour prouver ces responsabilités et pour soutenir les familles et les proches dans les douloureux parcours de recherche des disparus et d’identification des victimes.

    À l’occasion du dixième anniversaire du massacre de Tarajal, nous réitérons ici l’appel lancé l’année dernière, avec l’espoir que toujours plus d’organisations, d’associations, de familles, d’activistes s’associent à ce processus de Commémor’Actions décentralisées, réalisées chaque année le 6 février, pour que cette mobilisation transnationale prenne de plus d’ampleur, soit de plus en plus visible dans l’espace public, et arrive à fédérer de plus en plus de personnes.

    Nous demandons à toutes les organisations sociales et politiques, laïques et religieuses, aux groupes et collectifs des familles des victimes de la migration, aux citoyens et citoyennes de tous les pays du monde d’organiser des actions de protestation et de sensibilisation à cette situation le 6 février 2024.

    Nous vous invitons à utiliser le logo ci-dessus, ainsi que vos propres logos, comme élément pour souligner le lien entre toutes les différentes initiatives. Tous les évènements qui auront lieu peuvent être publiés sur le groupe (https://www.facebook.com/groups/330380128977418) et sur la page Facebook « Commemor-Action » (https://www.facebook.com/people/Commemor-Action/100076223537693).

    Migrer pour vivre, pas pour mourir !
    Ce sont des personnes, pas des chiffres !
    Liberté de circulation pour tous et toutes !

    En savoir plus :

    - événements et rassemblements qui ont lieu le 6 février (https://missingattheborders.org/en/index.php?p=news/2023/commemorazione-eventi)

    https://www.gisti.org/spip.php?article7173

    #commémoration #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #commémoraction #migrations #frontières #réfugiés #mémoire #6_février

  • Commémor’ action des Mort·es des frontières

    « Migrer pour vivre. Pas pour mourir »

    Depuis 2014, le 6 février est, à l’appel des familles de victimes des frontières la journée mondiale de commémor’action des mort·es des frontières. Une journée pour lutter contre les régimes faisant de la migration un périple trop souvent mortel et exiger la vérité, la justice et la réparation. Dans le Briançonnais, la frontière franco-italienne et le non-accueil ont encore fait au moins 3 mort·es en 2023.

    Les #affiches refusées dans les rues de Briançon :

    https://briancon-solidaire.org

    #commémoraction #commémoration #Briançon #morts_aux_frontières #mémoire #mourir_aux_frontières #migrations #asile #réfugiés #6_février #Hautes-Alpes #Briançonnais #lexique #mots #vocabulaire

  • [Bruxelles nous habite] #62
    https://www.radiopanik.org/emissions/bruxelles-m-habite/62-bxlnh-en-mode-tryptiquement-affectees

    Une émission en trois parties, avec des changements d’humeur comme cela peut nous prendre en hiver :

    une saga de propreté proprement bruxelloise, qui met en lumière les frustrations du quotidien dans un espace urbain partagé un détour par la gare centrale, pour se questionner sur nos affects et abjects et notre (in)capacité à s’exprimer publiquement solidaires avec la lutte pour la survie palestinienne une diffusion d’un documentaire sur les enjeux autour de l’entretien des logements sociaux, via une balade radiophonique aux blocs de logements sociaux rue des Goujons (1070) et rue Rempart des Moines (1000)

    Pour aller plus loin

    https://www.instagram.com/brusselsagainstgenocide

    https://www.instagram.com/caddyforpalestine

    https://www.ulac-huvak.be (...)

    https://www.radiopanik.org/media/sounds/bruxelles-m-habite/62-bxlnh-en-mode-tryptiquement-affectees_17206__1.mp3

  • [Surreal Sound System] #610 - Une neige inattendue
    https://www.radiopanik.org/emissions/surreal-sound-system/610-une-neige-inattendue

    Due to snow, no live tonight. Ben ouais, on vient en voiture...

    Yuto Takei - kerr former De Ambassade - verderfelijke Filmmaker - hostile environment Geier Aus Stahl - geschichten aus dem narrenkasten KP Transmission - drosera Pluramon - noh Roter Rot - get away dark side The Dreams - peplum Tribalistic Junkies Of Universe - indi Untold - wet wool Years Of Denial - crow Yoshinori Hayashi - 9828 Video Mind - do it for me Dance Machine - virgin ballet Rose - magic carillon Ox Dancer - ultra Squires - hold me The Chinese Fightes - disco streak Trophy - slow fight Veit Marvos - right on Antipop Consortium - disorientation Dj Paul - fuck all them hoes Earl Sweatshirt - earl Tommy Wright III - time to (...)

    #hip_hop #electronic #downtempo #italo_disco #hip_hop,electronic,downtempo,italo_disco
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/surreal-sound-system/610-une-neige-inattendue_17163__1.mp3

  • L’autre #tradition - Ce que les musiques traditionnelles doivent aux femmes


    #1 Revivalisme : héritages et découvertes (55’)

    Avec
    Camille Lainé, Marthe Tourret, Noëllie Nioulou, Emmanuelle Bouthillier, Caroline Dufau, Maider Martineau, Sandra Richard, Marine Lavigne, Lila Fraysse, Françoise Etay, Aline Dumont, Manon Pibarot, Perrine Lagrue, Sterenn Diridollou, Elodie Ortega, Maud Herrera, Pauline Willerval, Perrine Bourel, Meriem Koufi, Maura Guerrera, Valérie Imbert.

    Et les éclairages de Joëlle Vellet, chercheuse en danse spécialiste de la bourrée ; Morgane Montagnat, géographe des pratiques culturelles et Françoise Etay enseignante et ethnomusicologue en Limousin.

    Et les musiques de Thérèse, Les Poufs à cordes, L’Abrasive, Choc Gazl, Spartenza, Pauline
    Willerval, Maud Herrera et pour le générique Louise Reicher, Emmanuelle Bouthillier, les Violoneuses, les filles de Illighadad et la participation exceptionnelle d’Elisa Trebouville.

    Et les voix de Maxence Camelin, Antoine de Peyret, Jean-Bernard Louis, Henri Maquet, Gabriel
    Moulin et Anaïs Vaillant.

    –—

    Chapitres :

    #1 Grandir avec les musiques traditionnelles / les Brayauds

    Avec les musiciennes Camille Lainé, Marthe Tourret et Noëllie Nioulou (Massif Central) et Joëlle Vellet, chercheuse en danse.

    #2 Grandir avec les musiques traditionnelles / monde associatif

    Avec les musiciennes Emmanuelle Bouthillier (Bretagne et Québec), Caroline Dufau (Soule), Maider Martineau (Pays Basque) et Morgane Montagnat, géographe des pratiques culturelles.

    #3 Grandir avec les musiques traditionnelles / musique de la langue

    Avec Sandra Richard (la Réunion), Marine Lavigne (Bretagne) et Lila Fraysse (Occitanie) et Françoise Etay, ethnomusicologue.

    #4 Découvrir les musiques traditionnelles / rencontre du #bal

    Avec Aline Dumont (musicienne - Morvan), Manon Pibarot (organisatrice de bals sauvages et du festival Winterlut - Strasbourg), Perrine Lagrue (programmatrice et directrice de la Grande Boutique - Langonnet), Sterenn Diridollou (chanteuse - Côtes d’Armor) et Elodie Ortega (productrice et graphiste de la Compagnie La Novia – Haute-Loire).

    #5 Découvrir les musiques traditionnelles / basculements et immersions choisies
    Avec les musiciennes Maud Herrera, Pauline Willerval, Perrine Bourrel.

    #6 Découvrir les musiques traditionnelles / basculements et immersions choisies
    Avec les musiciennes Meryem Koufi, Maura Guerrera et Valérie Imbert.

    #7 Découvrir les musiques traditionnelles / basculements et immersions choisies
    Avec Perrine Bourrel, Maud Herrera, Valérie Imbert, Marthe Tourret, Emmanuelle
    Bouthillier

    #8 Des musiques populaires et inclusives ?

    Conclusion du premier épisode avec Morgane Montagnat et extrait de l’article « George, Michèle, Catherine et les autres : le « revival » du côté du genre » de François Gasnault in Musique • Images • Instruments Revue française d’organologie et d’iconographie musicale, n°16, Itinérances musicales romantiques, CNRS Editions, Paris, 2016, pp. 184-195.

    https://podcast.ausha.co/contretemps-les-podcasts-de-la-famdt/l-autre-tradition-1-revivalisme-heritages-et-decouvertes

    #audio #podcast #femmes #musique #musique_traditionnelle #musique_populaire

  • [Surreal Sound System] #608 - We are not alone !
    https://www.radiopanik.org/emissions/surreal-sound-system/608-we-are-not-alone

    Maybe some tracks are missing ? Maybe maybe...

    Debbie Malone - rescue me

    Red Light - and then

    Devine Masters - cause i need you

    House Syndicate - jam the mace

    The Party’s Over - no more words

    New Grooves II - 2am

    Gazebo - masterpiece

    NOIA - looking for love

    SA42 - pleasure and crime

    Front 242 - special forces

    Inhalt - alles klar

    LNR - kream

    Leftfield - not forgotten

    Lil Louis - frequency

    Turbolenz - naked city

    The Human League - you remind me of gold

    Kano - it’s a war

    LFO - probe

    1/2 Gott - sehnsucht

    Eddy Grant - time warp

    Grey House - move your assit

    https://www.radiopanik.org/media/sounds/surreal-sound-system/608-we-are-not-alone_17041__1.mp3

  • Evgeny Morozov : We Need a Nonmarket Modernist Project
    An interview with Evgeny Morozov
    https://jacobin.com/2023/12/evgeny-morozov-interview-technology-sovereignty-global-south-development-cy

    Cybersyn et les leçons à tirer pour atteindre l’indépendance technologique

    12.6.2023 Interview by Simón Vázquez

    Evgeny Morozov has spent more than a decade studying the transformations unleashed by the internet. He became famous with two internationally awarded books, The Net Delusion: The Dark Side of Internet Freedom (2012) and To Save Everything, Click Here: The Folly of Technological Solutionism (2013), before turning to study the connection between technology, political economy, and philosophy.

    Founder of the knowledge curation platform The Syllabus, his most recent work is The Santiago Boys, a nine-episode podcast focused on the experimental Chilean model in socialism led by Salvador Allende’s Unidad Popular from 1970–73. It tells of radical engineers’ strivings to achieve technological sovereignty, the development of the Cybersyn project to manage the nationalization of the economy, and the country’s fight against ITT, the great technological multinational of the time.

    Morozov has presented his work in Brazil, Chile, and Argentina, ending his tour in New York, in a joint event with Jacobin. Simon Vázquez spoke to him about what it has to tell us about creating socialism today.

    Simón Vázquez

    In several interviews you have argued that it is necessary to involve workers in decisions on technological development, instead of betting on technocratic solutions. Could you explain the problems of imposing technical visions that do not have popular support?

    Evgeny Morozov

    The technocratic solution in the case of today’s digital economy usually comes from the neoliberal right (or center) and insists on the need to police the platforms and what they do in order to improve competition and make it easier for consumers to move across platforms. Such solutions have traditionally been more prevalent in Europe than in the United States, partly for ideological reasons (under the influence of the Chicago School, Americans have been quite lenient in enforcing antitrust rules) and partly for geopolitical reasons (Washington doesn’t want to overregulate its own companies, fearing that their place might be taken by Chinese rivals).

    So, it’s Europe that thinks that it can resolve the problems of the digital economy through more regulation. Some of it might, of course, be useful and necessary, but I think that such a technocratic approach has often been underpinned by a certain blindness toward geopolitics and industrial strategy and even the crisis of democracy that we can observe across the globe. It’s fine for the neoliberal technocrats to fake this blindness, but this would be a mistake for the more progressive and democratic forces to rally behind such calls. The problems of the digital economy won’t be resolved by regulation alone — not least because the digital economy, in both its Chinese and American versions, wasn’t created by regulation alone.

    Simón Vázquez

    On the Left, and more specifically among socialists, there is a debate on planning and technology that in recent years has given rise to the emergence of a current known as cybercommunism. Do you identify with it, and what criticisms would you raise against it?

    Evgeny Morozov

    My main critique of their project is that it’s both too narrow and too broad in its ambitions. The way I see it, it’s an effort to deploy mathematical modeling and computation in order to administer what Karl Marx called the “realm of necessity.” I don’t doubt that for some basic basket of goods necessary for a good life — e.g. housing, clothing, food — an approach like this might be necessary. But I think we also have to be critical of the strict distinction that Marx draws between the realm of necessity and the realm of freedom; the latter he mostly leaves undefined. But that’s precisely where creativity and innovation happen, while the realm of necessity is mostly the realm of social reproduction. Cybercommunism, like Marx, leaves the realm of freedom undertheorized, and, as a result, it doesn’t seem to have a sharp vision for what computers can do when it comes to enabling these more creative pursuits.

    Contrast this to neoliberalism. It starts by refusing a strict distinction between the two realms, arguing that the market is both a system for satisfying our basic needs and demands — and an infrastructure for managing and taming complexity, i.e. the source of the new, the creative, and the unexpected. If you look at the digital economy, you see this fusionist logic playing out in full force: when we play, we also “work,” as it generates value for the platforms. And as we “work,” we also play, as work has become something very different from the Fordist times.

    The Left has traditionally rejected such fusion of the two realms, complaining of the biopolitical turn in modern capitalism, etc. But what if such a fusion is something the Left should embrace? And if so, how could the traditional answer to the neoliberal market as the central feature of the alternative system — i.e. the mathematical plan — be sufficient, given that it doesn’t seek to accomplish anything in the realm of freedom?

    To put it at a higher level of abstraction, neoliberalism is market civilization, as it merges the progressive logic of society becoming ever-more complex and different with the market as the main instrument for achieving it. A better name for it would be “market modernism.” To counter this civilization, we need a “nonmarket modernism” of some kind. Cybercommunism does okay on the “nonmarket” part, but I’m not at all sure it even understands the challenge and the need to solve the “modernist” part of the equation.

    Simón Vázquez

    Why turn back now to the experience of Cybersyn, a proto-internet project to use telex and computers to organize the economy? What is the political purpose of bringing up “what ifs” of the paths not taken? And what does “postutopia” mean, in this context?

    Evgeny Morozov

    Well, the most obvious reason for doing this is to sensitize the global public to the fact that the digital economy and society we have today are not the result of some natural tendencies of internet protocols but, rather, the result of geopolitical struggles, with winners and losers. I don’t think it’s correct to see Cybersyn as an alternative technological infrastructure, because, at the end of the day, there was nothing unique or revolutionary in its telex network or the software that it used or its Operations Room.

    A better lens on it is as a contribution to an alternative economic system, whereby computers could have been used to better aid in the management of enterprises in the public sector. Similar management systems existed in the private sector for a long time — Stafford Beer, the brains behind Cybersyn, was already preaching them in the steel industry a decade before Cybersyn.

    The uniqueness of Cybersyn is that it came out of Allende’s broader efforts to nationalize companies deemed strategic to the economic and social development of Chile, all of it informed by an interesting blend of structural economics from the United Nations Economic Commission for Latin America and the Caribbean (CEPAL) and dependency theory. It’s the end of that project — not just of Cybersyn — that we should be mourning. That’s why in my public interventions after the publication of the podcast, I’ve been so keen to stress the existence of what I call the “Santiago School of technology” (as counterpart to the Chicago School of economics). I think that once we realize that Allende and many of the economists and diplomats around him did have a vision for a very different world order, Cybersyn — as the software that was supposed to help bring that vision about in the domestic context — acquires a very different meaning.

    Simón Vázquez

    In addition to offering a counterhistory of the Chicago Boys, one of the most interesting arguments you offer is that they were not the true innovators of the time, but that their work was limited to thwarting, in the hands of the dictator Augusto Pinochet, Chile’s technological development and the Santiago Boys’s alternative to the incipient neoliberal model. Could you reflect on the contribution you make to the intellectual history of economic thought?

    Evgeny Morozov

    Well, throughout the presidency of Eduardo Frei Montalva, who preceded Allende, and then, of course, during Allende’s own rule, the Chilean economists that we know as the “Chicago Boys” had several kinds of critique to advance. One was of the corrupt and rentierist nature of the Chilean state; here the critique was that various interest groups leveraged their connection to the state to get favorable treatment and shield themselves from competition.

    The other critique was that of policy prescriptions that came out of CEPAL and dependency theory; most of those policies went against the idea that economic development should be left to the market (instead, they defended, first, the idea of industrialization through import substitution, and, then, the need to protect national technological autonomy and sovereignty).

    So, some of the Chicago Boys saw the Allende period as a consequence rather than the cause of a deeper crisis inside the Chilean society and economy; they really saw the workers and the peasants who elected Unidad Popular as just one of the many interest groups fighting to defend their interests inside a state system perceived to be corrupt and sectarian.

    Whatever the substance of the Chicago critique, I think we err in seeing them as some kind of perceptive and pioneering economists who stepped in to save Chile with a heavy dose of neoliberalism. While Unidad Popular did make some errors in running the economy, it did have a coherent — and far more relevant — political vision of what Chile should do to be an independent, autonomous, and well-developed state in the global economy. Some might say that Chile, for all its inequality, got there. I think it didn’t get at all where it may have been — and where it may have been had it only followed the prescriptions of Allende’s Santiago Boys would have been today’s South Korea or Taiwan, countries that punch far above their weight technologically.

    Simón Vázquez

    Another contribution you make in the podcast is to recover the tradition of dependency theory. In the last answer you imply that if Allende’s project had been allowed to prosper, today Latin America would be more just, as well as richer, and Chile, an alternative technological power, with a technological development model different from that of Silicon Valley. But what does dependency theory tell us about contemporary debates in the digital economy?

    Evgeny Morozov

    Dependency theory is a radicalization of CEPAL’s structural economics, which traditionally preached the importance of industrialization. It’s not very different from today’s digital gurus preaching the importance of digitalization. Dependency theorists, however, saw that industrialization in itself cannot be the main objective; economic and social development is. And, as they found out, the relationship between industrialization and development is not linear.

    Sometimes, more industrialization (which often worked as a euphemism for foreign direct investment) means more development; but sometimes it can mean no development or even underdevelopment. It was a debate rife with all sorts of intermediate concepts like Fernando Henrique Cardoso’s “associated development” or “dependent development,” which sought to show that countries can still develop even if industrialization is led primarily by foreign capital. The more radical theorists like Ruy Mauro Marini, Theotonio dos Santos, and Andre Gunder Frank argued that technological autonomy — the development of the country’s own technological base — is a prerequisite to the kind of industrialization that could lead to meaningful development.

    In today’s terms, it would mean that digitalization conducted without a prior commitment to digital sovereignty is likely to create new dependencies and obstacles to development, especially as countries now have to swallow giant bills for cloud computing, artificial intelligence, microchips, etc. The dependencies are, of course, not just economic but also geopolitical, which explains why the United States has been so keen to block China’s efforts to achieve technological sovereignty in areas like 5G and microchips.

    Simón Vázquez

    From this idea of subverting unequal relations, there is the question of industrial planning and state direction of the development process. What do you think was the contribution of Stafford Beer and the Chilean radical engineers in understanding, if not planning, the politics of cybernetic management?

    Evgeny Morozov

    Beer didn’t come to these questions from the more conventional questions of allocation and distribution that would normally be present in debates about national planning. Rather, he came to this agenda from the corporate environment, where it was much more important to think about how to adapt to a future that is always changing. In this sense, corporations tend to be humbler than nation states; they take future as it is, instead of thinking that they can bend it to their own national objectives. One of the consequences of this epistemic humility practiced by Beer was his insistence that while the world was getting even more complex, complexity was a good thing — at least as long as we have the right tools to survive its effects. That’s where computers and real-time networks came into play.

    That’s one part that I still find extremely relevant about Cybersyn, as I made it clear in my remarks about cybercommunism. If we accept that the world is going to become even more complex, we need to develop tools of management — and not just tools of allocation and planning. I find this humility about one’s ability to predict the future and then bend it to one’s will rather useful, not least because it goes against the usual modernist temptation to act like an omniscient and omnipotent god.

    Simón Vázquez

    Stafford Beer talked in his books about designing freedom; you talk about “planning freedom” and governing complexity. Can you elaborate on how this agenda would fit in, within what you pointed out earlier, the importance of talking about the “sphere of freedoms”?

    Evgeny Morozov

    As I explained above, the contribution of Beer to the traditional socialist agenda (with its statist focus on satisfying the most immediate needs of the population) has been to show that there’s much that computers can do in the realm of freedom as well; they are not just tools to be used in the realm of necessity. Beer’s thought closes the door to the kind of technophobic attitude that is still common among some on the Left; he thought — on my view correctly — that just ignoring the question of technology and organization would result in undesirable, highly inefficient outcomes.

    We kind of know it intuitively, which is why we use simple technologies — from traffic lights to timetables — to enhance social coordination without bringing in chaos. But what if such technologies do not have to be so simple? Can’t they be more advanced and digital? Why trust the neoliberal account that the only way to coordinate social action at scale is via the market? That’s where, I think, Beer’s approach is very useful. If start with a very flexible, plastic account of human beings as always evolving and becoming, then we probably want to give them the tools by which they can push themselves (and the collectives they form) in new, completely unexpected, and untried directions and dimensions.

    What’s happened these past two decades is that Silicon Valley has gotten there before the leftists did. That’s why we have tools like WhatsApp and Google Calendar facilitating the coordination of millions of people, with a nontrivial impact on the overall productivity. In this case, social coordination occurs, more complexity is produced, and society moves forward. But it doesn’t happen — contrary to the neoliberal narrative — by means of the price system, but, rather, by means of technology and language.

    This Silicon Valley model, as we discovered more recently, is not without its costs, including politically and economically (just look at the proliferation of disinformation online or the concentration of artificial intelligence [AI] capabilities — the consequence of all this data being produced and gathered — in the hands of a number of corporate giants). So, this neoliberal nonmarket complexity comes at a huge price. What the Left should be thinking about are alternative non-neoliberal ways to deliver similar — and, perhaps, even better — infrastructure for social coordination.

    Simón Vázquez

    Why do you think socialists have given up on some of these concepts? Does it have something to do with the intellectual defeat of Marxism in the Cold War? Or with not having paid enough attention to the debates in the Global South?

    Evgeny Morozov

    I think the answers have to do primarily with the overall intellectual dead end reached both by Western Marxism and its more radicalized versions. The more moderate camp bought into the neoliberal dichotomy between the market and the plan, accepting the former as a superior form of social coordination, especially after the collapse of the Soviet Union. Someone like Jürgen Habermas is a good illustration of this attitude: he accepts the increasing complexity of social systems, but he simply cannot see any alternative to reducing complexity by means of the market or law, with technology being nothing more than applied science.

    The more radical strands — the ones that culminated in cybercommunism — didn’t fully engage with critiques of Soviet planning and its incongruence with liberal democracy that came from the Soviet bloc during the Cold War. I am thinking of people like György Márkus, who, without renouncing Marxism, did write many profound critiques of what Marxists get wrong about — to cite Engels — the shift to the “administration of things” under communism.

    There’s also a certain naive view of technology propelling the broader Marxist project, with its insistence on maximizing the productive forces (something that only the abolition of class relations under communism can achieve). This seems to ignore the highly political nature of striving for efficiency: what might be efficient for some might be inefficient for others. So, to proclaim that, objectively speaking, every technology would have some kind of objectively stated optimum toward which we must aim seems to be misguided. It’s just not what we know from science and technology studies.

    This is not to say that such value conflicts are best resolved in the market — they aren’t — but I see no point in Marxists denying that they do exist. And once we acknowledge that they exist, then one may want to optimize for something other than efficiency — perhaps, what we want as a result of public policy is to maximize the emergence of polyvalent interpretations of a given technology, so that new interpretations of it and its uses can emerge in the communities using it.

    That said, some Marxist thinkers — Raymond Williams, for example — have thought about complexity as a value that the Left should go after. Simplicity, as an overarching goal, just doesn’t easily square with progressivism as an ideology of the new and the different. And I think that Williams got it right: the answer to greater complexity lies in culture, broadly conceived.

    So, instead of trying to answer to the neoliberals by claiming that the right counterpart to the market is the plan, perhaps the Left should be arguing that the right counterpart to the economy — as an organizing goal and method of this market modernism I’ve already mentioned — is culture, conceived not just as high culture but also the mundane culture of the everyday. After all, it’s as productive of innovations as the “economy” — we just don’t have the right system of incentives and feedback loops to scale them up and have them propagated through other parts of society (this is what capitalism excels at when it comes to innovations by individual entrepreneurs).

    Simón Vázquez

    There are many debates in the European Union, the United States, and China about technological sovereignty. In many cases, they are capitalist visions, trying to protect national industries and escape what we could call free markets. You have used this same concept on several occasions in your interviews in Brazil. How does this type of digital autonomy differ and what dimensions does it comprise?

    Evgeny Morozov

    Well, there’s a pragmatic element to it and a utopian element. Pragmatically, I don’t think that technological sovereignty in the near term is achievable without reliance on some kind of domestic counterparts to the American and Chinese providers of the same services, be they in the sphere of cloud computing, 5G, or AI. On a more utopian plane, we are talking about a policy agenda that would harvest these services not in order to preach the gospel of start-ups and incubators — as often happens when the likes of Emmanuel Macron talk about it — but would actually push for a more sophisticated industrial agenda. In the Global South’s case, it would mean shifting away from a development model tied to exporting raw materials, as these economies (especially in Latin America) have done traditionally. But both on utopian and pragmatic grounds, it’s important to keep this discussion tethered to a discussion about economics — and not just about innovation or national security. Without economics, the agenda of technological sovereignty will always be flat and somewhat one-dimensional.

    Simón Vázquez

    Given the current geopolitical correlation of forces, the existence of progressive governments in Latin America, and the consolidation of the BRICS as an active nonaligned movement in the ongoing “Cold War 2.0” between the United States and China, do you think that the Global South can be a kind of global outpost, an inclusive vanguard in terms of technology? What forms do you think a digital internationalism would take in this context?

    Evgeny Morozov

    I don’t quite see where else this opposition to the hegemony of Silicon Valley can come from. It has to rely on regional and international partnerships and alliances, for the simple reason that the costs involved are too huge. But the extra factor is to avoid getting into individual negotiations with the likes of Google and Amazon. While I don’t believe in the techno-feudal thesis that preaches that these companies are not as powerful as nation-states, they do have the American state behind them — and often that state is, in fact, more powerful than the states in the Global South. That’s why it’s important to reexamine past efforts at such cooperation that had technological sovereignty as their goal, the Andean Pact being the foremost example.

    Signed by five nations in Peru, this pact’s main objective was to overcome external trade barriers and promote regional cooperation to foster industrialization and economic development. Orlando Letelier, Chile’s foreign minister under Allende, led the negotiations, highlighting the need to address the exploitation derived from technological property and dependence on foreign companies. Letelier proposed the creation of something like a technological equivalent of the International Monetary Fund (IMF), the Andean Pact, to facilitate developing countries’ access to technological advances and patents. These are the kind of ideas at the international level that we need today.

    Andean Community
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Andean_Community

    The Andean Community (Spanish: Comunidad Andina, CAN) is a free trade area with the objective of creating a customs union comprising the South American countries of Bolivia, Colombia, Ecuador, and Peru. The trade bloc was called the Andean Pact until 1996 and came into existence when the Cartagena Agreement was signed in 1969. Its headquarters are in Lima, Peru.

    #Chili #Andean_Pact #cybersyn #technologie #cybernétique #Weltraumkommumismus #histoire #socialisme #marxisme #impérialisme #tiers_monde #développement

    • Je vois, c’est le vieux principe du diable qui chie toujours sur le plus gros tas de merde. Tu élabores un truc et quelqu’un de très connu vend mille fois mieux sa paraphrase que ton travail original. Il faut avoir une mission à accomplir pour s’aventurer dans la cour des grands, n’est-ce pas?

      Il y a encore d’autres sources

      Stafford Beer and the legacy of Cybersyn: seeing around corners 🔍
      Emerald Group Publishing Limited; Emerald (MCB UP ); Emerald Group Publishing Ltd.; Emerald (ISSN 0368-492X), Kybernetes, #6/7, 44, pages 926-934, 2015 jun
      Raul Espejo, Dr; Leonard, Allenna

      Black Box / Steuerungsdispositiv: Cybersyn oder das Design des Gestells
      De Gruyter, pages 21-40, 2020 sep 21

      Cloud computing: views on Cybersyn
      Emerald Group Publishing Limited; Emerald (MCB UP ); Emerald Group Publishing Ltd.; Emerald (ISSN 0368-492X), Kybernetes, #9, 41, pages 1396-1399, 2012 oct 12
      Lin, Yi; Andrew, Alex M.

      Big Data, Algorithmic Regulation, and the History of the Cybersyn Project in Chile, 1971–1973
      Publishing House Technologija; MDPI AG; Multidisciplinary Digital Publishing Institute (MDPI); Basel: MDPI AG, 2012- (ISSN 2076-0760), Social Sciences, #4, 7, pages 65-, 2018 apr 13
      Loeber, Katharina

      Performance management, the nature of regulation and the CyberSyn project
      Emerald Group Publishing Limited; Emerald (MCB UP ); Emerald Group Publishing Ltd.; Emerald (ISSN 0368-492X), Kybernetes, #1/2, 38, pages 65-82, 2009 feb 13
      Espejo, R.

      #cybersyn #Chili

  • [Bruxelles nous habite] #61
    https://www.radiopanik.org/emissions/bruxelles-m-habite/61

    Nous parlerons de l’acquisition immobilière pour pérenniser des tiers-lieux associatifs / projets de vie sortant d’un « moule » avec :

    Geert de Paauw, pour CLTB / Fair Ground Brussels ; Solina de Daryacu, une maison collective et solidaire ; et Krek, notre acolyte qui sera en direct du Nova pour la soirée d’information autour de leur projet d’achat.

    https://www.radiopanik.org/media/sounds/bruxelles-m-habite/61_16918__1.mp3

  • Performance Tip of the Week #64: More Moore with better API design
    https://abseil.io/fast/64

    Originally posted as Fast TotW #64 on October 21, 2022

    By Chris Kennelly

    Updated 2023-10-10

    Quicklink: abseil.io/fast/64

    Optimizing library implementations only carries us so far in making software more efficient. In this episode, we discuss the importance of good APIs and the right abstractions for finding optimization opportunities. As we can make the hardware–especially with the end of Moore’s Law–and software run only so fast, the right abstractions give us continued optimization opportunities.

    Correctness is paramount

    We can simplify an implementation down to return 42; regardless of the input to see blazing fast results, but an API that doesn’t work correctly isn’t doing its job.

    “Subtle” and “clever” code has costs for both maintainers and users alike. Today’s tricky edge cases can be (...)

  • Performance Tip of the Week #60: In-process profiling: lessons learned
    https://abseil.io/fast/60

    Originally posted as Fast TotW #60 on June 6, 2022

    By Chris Kennelly

    Updated 2023-10-15

    Quicklink: abseil.io/fast/60

    Google-Wide Profiling collects data not just from our hardware performance counters, but also from in-process profilers.

    In-process profilers can give deeper insights about the state of the program that are hard to observe from the outside, such as lock contention, where memory was allocated, and the distribution of collisions on a hashtable. In this tip we discuss how to determine that a new profiler is necessary, and the best practices for producing one.

    Overview

    “The purpose of computing is insight, not numbers.” – Richard Hamming

    Developing a new profiler and augmenting existing ones allows us to have more information to make optimization decisions and aid debugging. (...)

  • Les bobines de la villes #6 – Inégalités raciales et histoires coloniales dans la ville

    Les Bobines de la ville #6 – Inégalités raciales et histoires coloniales dans la ville est le sixième épisode d’une série de courts-métrages pédagogiques tout public sur les questions urbaines. Il a été réalisé dans le cadre de plusieurs cycle d’ateliers auprès de groupes d’adolescent.es et d’adultes du 20e et 19e arrondissement de Paris et intègre également des micro-trottoirs récoltés lors de ces ateliers dans l’espace public du 20eme et 19e arrondissement. Ce film a été réalisé avec le soutient financier de : la Ville de Paris, la CAF de Paris, l’ANCT et la DRAJES

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/25/les-bobines-de-la-villes-6-inegalites-raciales

    #france #ville #colonialisme

  • [Surreal Sound System] #600 - Special Belgium
    https://www.radiopanik.org/emissions/surreal-sound-system/600-special-belgium

    Yes, you read it right. Notre 600e à Panik ! Et vu que ca tombe la veille du 21 juillet, le sujet est tout trouvé :)

    Surreal Sound spéciale Belgium, uniquement des artistes belges dans tous les styles : disco, minimal wave, techno rave, jazz etc...

    De 20h30 à ... ? ..., ; +/- 00:06

    Tonight you have heard the following and ’l’union fait la force’ (very partial tracklist)

    Pas De Deux & Big Band - Rendez-Vous Les Tueurs De La Lune De Miel - Prends l’Avion Pour Un Autre Là Bas Transvolta - Disco Computer The Rogers - Cosmos 81 Autumn - The Third Autumn André & Leslie - Stress

    Les Snuls - AvoirFacilePourAvoirBon Grand Jojo - Patrouille De Nuit Snowy Red - Euroshima Arbeid Adelt - Death Disco Public Relations - 88

    Opus 303 - Le Mystère

    Asmodaeus - Radiation Dance Absolute Body Control - (...)

    https://www.radiopanik.org/media/sounds/surreal-sound-system/600-special-belgium_16263__1.mp3

  • Dans le noir la nuit : Anima Sola #6
    Récit poétique à partir d’images créées par procuration.

    https://liminaire.fr/palimpseste/article/l-ombre-bleutee

    Je me dresse en soupirant de bonheur. Dans le contrejour de cette fin de journée sur la plage, rythmée par le bruit des vagues, le ressac incessant. Je ne parviens pas à identifier la femme regardant l’horizon devant moi. Je crois la connaître mais je n’en suis pas certaine. Les traits de son visage s’efface sous la trop forte luminosité. La chaleur fait trembler l’air, trouble transparence.

    (...) #Écriture, #Langage, #Poésie, #Lecture, #Photographie, #Littérature, #Art, #AI, #IntelligenceArtificielle, #Dalle-e, #Récit (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/anima_sola_6.mp4

  • antiAtlas Journal #6 : Patrick Suter, Hétérographies et polyphonies littéraires
    https://www.antiatlas.net/antiatlas-journal-6-heterographies-patrick-suter-heterographies-et-polyph

    La revue antiAtlas Journal invite pour son n°6 Hétérographies l’écrivain, critique et traducteur suisse Patrick Suter, professeur extraordinaire de littératures … Continuer la lecture de « antiAtlas Journal #6 : Patrick Suter, Hétérographies et polyphonies littéraires » L’article antiAtlas Journal #6 : Patrick Suter, Hétérographies et polyphonies littéraires est apparu en premier sur antiAtlas des frontières.

  • antiAtlas Journal #6 : Lauren Lee McCarthy, You Can Say
    https://www.antiatlas.net/antiatlas-journal-6-lauren-lee-mccarthy-you-can-say

    La revue antiAtlas Journal invite pour son n°6 « Hétérographies » l’artiste Lauren Lee McCarthy, qui s’intéresse aux enjeux des … Continuer la lecture de « antiAtlas Journal #6 : Lauren Lee McCarthy, You Can Say » L’article antiAtlas Journal #6 : Lauren Lee McCarthy, You Can Say est apparu en premier sur antiAtlas des frontières.

  • Des centaines de morts, mais Le Figaro a pensé qu’il fallait que tu le sachiasses : Naufrage en Grèce : un bateau d’une richissime famille mexicaine a participé au sauvetage de migrants
    https://www.lefigaro.fr/international/naufrage-en-grece-un-bateau-d-une-richissime-famille-mexicaine-a-participe-

    Estimé à 175 millions de dollars

    Ce bateau pesant très exactement 3879 tonnes était arrivé de Naples, en Italie, où il a été enregistré au port entre le 6 et le 7 juin. Il a ensuite pointé en Grèce ce mercredi, selon Vessel Finder, qui suit le trafic maritime en temps réel. Fabriqué par la société de construction navale allemande Blohm & Voss, il est estimé à près de 175 millions de dollars et incarne, d’après le site SuperYachtFan, le « luxe incarné en mer ».

    #sans_vergogne

    • C’est émouvant, cette générosité des riches. Et beaucoup plus intéressant que les bateaux des ONG systématiquement entravés par les autorités italiennes. Ça, par exemple, ça a été publié il y tout juste deux jours par SOS Méditerranée :

      #61 - Sur fond de situation chaotique en Libye et de nombreux départs, l’action des navires humanitaires est entravée.
      https://sosmediterranee.fr/regards-sur-la-mediterranee-centrale/61-sur-fond-de-situation-chaotique-en-libye-les-departs-de-personnes

      Après avoir secouru un total de 85 personnes, deux navires de sauvetage temporairement retenus par les autorités italiennes, les empêchant de poursuivre leur mission vitale. 

      Deux navires allemands ont été temporairement retenus par les autorités italiennes après avoir mené trois opérations de sauvetage entre le 28 mai et le 1er juin. Le Mare*Go et le Sea-Eye 4 auraient violé la nouvelle loi italienne sur la sécurité maritime. 

      Le Mare*Go et le Sea-Eye 4 auraient enfreint le nouveau décret-loi adopté en Italie le 24 février, prévoyant la réglementation des activités des navires dédiés à la recherche et au sauvetage en Méditerranée. Les navires de sauvetage sont par exemple tenus de demander l’attribution d’un port et de s’y rendre immédiatement après chaque sauvetage. Dans les deux cas, les deux navires ont été sanctionnés par 20 jours de détention administrative. 

      Le Sea Eye 4 a été placé en détention après avoir secouru 17 personnes lors d’une première opération de sauvetage le 28 mai dans la zone SAR libyenne, et opéré un second sauvetage de 32 personnes dans la zone maltaise le 30 mai, sans se rendre immédiatement au port assigné d’Ortona. 

      Lors de sa première mission, Le Mare*Go a secouru 36 personnes en détresse en mer le 1er juin. Le navire a débarqué les rescapé.e. à Lampedusa, alors que les autorités lui avaient assigné le port sicilien de Trapani. L’équipage du bateau a prévenu qu’il ne serait pas en mesure de parcourir la distance nécessaire pour atteindre le port assigné de Trapani, et que leur navire « n’était pas équipé pour prendre en charge les personnes secourues pendant une aussi longue durée » (au minimum trente-deux heures de navigation). Le Mare*Go a été détenu à son arrivée à Lampedusa.

    • Commémor’action des mort.e.s aux frontières le 6 février 2022

      Depuis 2014, et le massacre de Tarajal, le 6 février est devenu un jour de commémoration pour toutes les personnes décédées ou disparues aux frontières, victimes - sur leur parcours d’exil - de politiques migratoires assassines.
      En plus de la traditionnelle Marche pour la Dignité à Ceuta le 5 février (IXe édition), de nombreux évènements de commémor’action sont prévus en Afrique et en Europe le 6 février pour rendre hommage à ces victimes que nous n’oublions pas, réclamer justice, et rappeler que la migration est un droit.
      Liberté de circulation pour toutes et tous !

      https://migreurop.org/article3082.html?lang_article=fr

      La #liste des lieux de commémoraction :
      https://migreurop.org/IMG/pdf/events_commemoraction_2022.pdf

    • #6_février_2014 : Massacre de #Tarajal

      Le permis de tuer des gardes-frontières

      Aujourd’hui, les familles des victimes et leurs soutiens commémorent, pour la quatrième année consécutive, le massacre de Tarajal. Cette date est devenue l’un des symboles tragiques de politiques migratoires qui portent atteinte aux droits et à la vie des personnes en exil.

      Le 6 février 2014, plus de 200 personnes, parties des côtes marocaines, ont tenté d’accéder à la nage à l’enclave espagnole de Ceuta. Alors qu’elles n’étaient plus qu’à quelques dizaines de mètres de la plage du Tarajal, la Guardia civil a utilisé du matériel anti-émeute – fumigènes et balles en caoutchouc – pour les empêcher d’arriver en « terre espagnole ». Ni la Guardia civil ni les militaires marocains présents n’ont porté secours aux personnes qui se noyaient devant eux. Quinze corps ont été retrouvés côté espagnol, des dizaines d’autres ont disparu, les survivants ont été refoulés, certains ont péri côté marocain.
      Les investigations menées par des journalistes et des militant·e·s européen·ne·s ont permis de produire des images et de récolter des témoignages de survivants et témoins oculaires établissant directement la responsabilité des gardes civils pour ces morts. La juge en charge de l’affaire a elle conclu à l’absence d’irrégularités quant au matériel utilisé par la Guardia civil. Elle a également validé la décision de refouler directement vers le Maroc les 23 personnes qui avaient réussi à atteindre la plage.
      Le 16 octobre 2015, la juge a classé l’affaire et abandonné les poursuites contre les 16 gardes civils mis en examen. Dans son ordonnance, elle allait jusqu’à souligner la responsabilité des victimes : « Les migrants ont assumé le risque d’entrer illégalement sur le territoire espagnol par la mer, à la nage, faisant de plus abstraction des agissements dissuasifs tant des forces marocaines que de la Guardia civil ». L’Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía avait alors répliqué qu’« en aucun cas le droit de migrer n’implique d’assumer le fait que l’on peut mourir pendant son parcours ou à la frontière. Ce qui s’est passé n’est pas un accident et il est nécessaire de faire lumière, de sanctionner les responsables et de garantir que ça ne se reproduise plus » [1].

      En juin 2016, des familles de victimes se sont vu refuser leur demande de visa pour aller identifier le corps de leurs fils à Ceuta. Après que de nombreux vices de procédure ont été soulevés, l’enquête a cependant été rouverte avant d’être à nouveau classée en janvier 2018.
      Pour que ces morts ne sombrent pas dans l’oubli, la société civile espagnole s’est mobilisée et a organisé le 3 février 2018 la cinquième « Marche de la dignité » à Ceuta.

      Migreurop soutient ces mobilisations et toutes les initiatives visant à faire la lumière sur le massacre de Tarajal. À la suite de la condamnation de l’Espagne par la Cour européenne des droits de l’Homme [2], le réseau et ses membres exigent l’arrêt immédiat et définitif des pratiques illégales opérées à cette frontière par la Guardia civil, notamment les refoulements menés en coopération avec les autorités marocaines, tant au niveau des barrières de Ceuta ou Melilla que sur les côtes de ces enclaves.
      La semaine passée, au moins 110 nouvelles personnes, dont une vingtaine parties des côtes marocaines, ont perdu la vie en tentant d’atteindre l’Europe. Elles ont rejoint la liste des plus de 16 000 personnes mortes en Méditerranée depuis 2013. Au travers de la militarisation de ses frontières extérieures, l’Union européenne pratique depuis de nombreuses années une politique du laissez-mourir incarnée notamment dans la criminalisation des actions de secours et de sauvetage [3]. Le massacre de Tarajal rappelle que, sans respect du droit à émigrer, formulé notamment dans l’art. 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH), les politiques de « contrôle des flux » relèvent non seulement de la non assistance à personne en danger mais sont également à l’origine d’atteintes délibérées au droit le plus fondamental, celui à la vie (art. 3 DUDH).

      http://migreurop.org/article2856.html?lang=fr

    • 6 février : journée internationale de CommemorAction des disparu·es aux frontières

      Avec notre terme « Commemor’Action », nous faisons une double promesse : celle de ne pas oublier ceux qui ont perdu la vie et celle de lutter contre les frontières qui les ont tués. Nous offrons un espace de commémoration et nous construirons collectivement quelque chose à partir de notre chagrin. « Leur vie, notre lumière leur destin, notre colère ».

      Leur vie, notre lumière
      leur destin, notre colère"
      ont fait partie des mots choisis à Marseille pour exprimer les émotions face à ces injustices.

      Avec notre terme "Commemor’Action", nous faisons une double promesse : celle de ne pas oublier ceux qui ont perdu la vie et celle de lutter contre les frontières qui les ont tués. Nous offrons un espace de commémoration et nous construirons collectivement quelque chose à partir de notre chagrin. Nous ne sommes pas seul.e.s et nous n’abandonnerons pas. Nous continuerons à lutter pour la liberté de mouvement de toutes et tous dans notre vie quotidienne, nous exigeons la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles.

      Depuis 2020, nous consacrons la journée de 6 février à la Commemor’Action dans différents endroits du monde. (le lien pour une vidéo vers un extrait des différentes mobilisations ici )

      Nous, sommes des parent.e.s, ami.e.s et connaissances de personnes décédées, portées disparues et/ou victimes de disparitions forcées le long des frontières terrestres ou maritimes, en Afrique, en Amérique, en Asie, en Europe et partout dans le monde. Des personnes qui ont survécu à la tentative de traverser les frontières à la recherche d’un avenir meilleur. Des citoyen.e.s solidaires qui assistent et secourent les personnes en mobilité se trouvant dans des situations de détresse. Des pêcheurs, des activistes, des militant.e.s, des migrant.e.s, des académicien.e.s,…etc. Nous sommes une grande famille.

      La Commemor’Action, c’est un mémento chargé d’actions mêlant messages politiques et performances artistiques, mais surtout, mettant en relation les proches en deuil avec le plus grand nombre de personnes possible pour créer ensemble des plateformes et ainsi faire connaître leurs histoires et leurs revendications. Les journées de Commémor’Action sont des moments pour se souvenir de ces victimes et construire collectivement des processus de soutien aux familles dans leurs revendications de vérité et de justice aux noms de leurs êtres chers.

      Les crimes contre l’humanité en mobilité marquent tellement de jours de l’année avec peine et colère qu’il est impossible d’en choisir un seul. La date symbolique du 6 Février fait référence au massacre de 2014 à Tarajal où la Guardia Civil, a tiré des balles en caoutchouc pour dissuader les migrant.e.s tentant de rejoindre les côtes espagnoles. Cet acte criminel et inhumain qui demeure impuni a causé la mort de 15 personnes sous les yeux du système qui les traque et plusieurs disparu.e.s, laissant leurs familles et proches dans l’oubli.

      Nous nous engageons à ne pas les oublier : chaque année, à travers des actions décentralisées dans des horizons différents et contextes variés (Tarajal, Agadez, Berlin, Calais, Dakar, Douala, Marseille, Mexique, Niamey, Oujda, Palerme, Paris, Tunisie, Zarzis…etc.)nous nous réunirons pour protester contre ces régimes assassins.

      A Marseille, en ce 6 février 2023, de nombreuses personnes se sont retrouvées et rencontrées sous l’ombrière du vieux port en début de soirée afin de visibiliser et rendre hommage. Les mots sont difficiles à trouver pour résumer ces quelques heures partagées ensemble mais elles étaient puissantes et importantes. Merci à toutes les personnes qui se sont exprimées. Merci d’avoir parlé de ce qu’il se passe aux portes de nos frontières internes (en France et notamment avec la nouvelle loi contre l’immigration de Darmanin qui va précariser et diviser davantage les personnes en situation d’exile en France, les situations entre l’Italie et la France, entre la France et le Royaume Uni) mais aussi aux portes de l’Europe, sur la route des Balkans, en Méditerranée et bien au delà entre les Etats Unis et le Mexique notamment. . Merci d’avoir abordé la question de l’externalisation des frontières, du fait que les crimes et la répression des états européens commencent déjà bien au Sud, au Sahel, au Niger, en Lybie, au Maroc, en Tunisie et font là aussi de nombreuses victimes et injustices. Merci d’avoir rappelé que les Etats Européens sont responsables et coupables, notamment à l’aide de Frontex, organe assez opaque et pourtant étant celui recevant le + d’argent des pays européens (budget 2022 : 704 703 142 d’euros. 2021 : 499 610 042 d’euros) ( voir campagne Abolish Frontex). Merci aux personnes qui se sont exprimées pour parler de leurs expériences sur diverses routes migratoires pour arriver jusqu’ici, des personnes laissées en chemin, des milliers de kilomètres parcourus, parfois à pieds pour arriver jusqu’ici et faire face à cet accueil, ou plutôt trop souvent ce non-accueil, honteux. Et merci à toutes les personnes qui n’ont pas pu s’exprimer mais que nos coeurs ont honorées, pour lesquelles nos pensées se sont unies et ont rendu hommage à leur silence subi.

      Nous exigeons que ces morts soient reconnues comme des victimes des régimes impérialistes racistes et des états capitalistes. Et parce que nos politiques gouvernementales ne leur rendent pas justice nous construisons ensemble cette justice et nous ne cesserons de lutter pour la faire reconnaître. Nos états ne prennent pas leurs responsabilités, empirent la situation et rendent ce monde de plus en plus inhumain et justifient leurs crimes racistes de manières abjectes et insensée. Nous n’abandonnerons jamais parce que notre objectif est bien plus puissant que les leurs, celui de vivre dans un monde plus juste pour toutes et tous. Et parce que nous ne voulons pas d’un monde qui perpétue le colonialisme et le racisme et dans lequel certaines vies et certaines morts ont davantage de valeur que d’autres.

      Depuis les nombreuses mobilisations qui ont eut lieu dans d’autres villes au Mali, au Togo, en Grèce, en Tunisie, au Sénégal, au Liban, au Maroc, en Allemagne, ailleurs en France, en Espagne, en Italie, à Malte, en Sierra Leone, en Autriche, on a pu lire :

      Des vies pas des nombres !

      Migrer pour vivre, pas pour mourir !

      Ni oubli, ni pardon !

      Combattre le racisme, partout tout le temps.

      Vos frontières, nos morts !

      Ensemble luttons pour la liberté de circulation !

      Pour plus d’informations et soutenir cet engagement noble et pour retrouver la collection des actions menées partout dans le monde :

      Adresse mail : globalcommemoraction@gmail.com

      Facebook : Commemor-Action

      Pages : www.missingattheborders.org ; www.alarmephonesahara.info

      https://blogs.mediapart.fr/clementine-seraut/blog/080223/6-fevrier-journee-internationale-de-commemoraction-des-disparu-es-au

      #2023

    • 6 Février 2021 : Journée internationale de Commémoraction pour les personnes tuées et disparues sur les routes de migration

      Le 6 février 2014, plus de 200 personnes migrantes ont essayé d’entrer dans la ville de Ceuta, enclave espagnole, depuis le territoire marocain à travers la plage de Tarajal. La Guardia Civil espagnole tirait des cartouches de fumée et des balles en caoutchouc sur les personnes dans l’eau pour les empêcher aux personnes d’entrer dans le territoire espagnol. Quinze migrants étaient tués du côté espagnol, des dizaines ont disparu et d’autres sont morts sur le territoire marocain.

      Depuis lors, le 6 février a été déclaré un jour de commémoration pour les personnes migrantes tuées et disparues le 6 février 2014 entre Tarajal et Ceuta et au-delà pour toutes les personnes migrantes et réfugiées tuées et disparues dans les mers, dans les déserts, aux frontières et sur les routes de migration.

      Malgré les conditions difficiles et exceptionnelles imposées par la pandémie de Covid-19, le samedi 6 février 2021, des CommémorActions transnationales pour les mort-e-s de la migration ont eu lieu, entre autres, à Agadez au Niger ; à Sokodé au Togo ; à Oujda et Saidia au Maroc ; à Dakar et Gandiol au Sénégal ; à Madrid et d’autres villes en Espagne, à Bruxelles et à Liège en Belgique et à Berlin et Frankfort en Allemagne.

      https://alarmephonesahara.info/fr/blog/posts/6-fevrier-2021-journee-internationale-de-commemoraction-pour-les

    • 6 février : Journée mondiale de Commémor‘Action pour les mort.e.s, disparu.e.s et les victimes de disparitions forcées en mer et aux frontières !

      Le 6 février 2021, les militant.e.s du réseau Alarm Phone organisent des actions dans différentes villes au Maroc et au Sénégal. “Nous connaissons tout.e.s la tragédie qui s’est produite le 6 février 2014 à Ceuta, sur la plage de Tarajal” explique Babacar Ndiaye, militant du réseau Alarm Phone qui prépare actuellement les activités de commémoration à Dakar, au Sénégal. “La Guardia Civil espagnole a tiré sur des migrants qui tentaient de rejoindre la plage. Par la suite, on a parlé de 14 morts, mais il y en a eu beaucoup d’autres. Depuis nous avons organisé des journées de commémor‘action chaque année. Cette année avec la pandémie, nous nous réunirons en petits groupes dans différentes villes, y compris ici au Sénégal”.

      Abdou Maty, membre de Alarm Phone basé à Laayoune ajoute : “Jusqu’à présent ces décès n’ont pas été reconnus pour ce qu’ils sont : des meurtres. Par nos actions, nous voulons commémorer les vies qui ont été perdues. Luttons pour la justice, pour la liberté de circulation ! Le 6 février, nous nous réunissons pour échanger avec les familles des mort.e.s et des disparu.e.s en mer. Nous rendons visibles nos luttes, la souffrance des personnes qui traversent les frontières. Le 6 février est une journée de commémor‘action mondiale !”

      En raison de la pandémie plusieurs actions décentralisées seront organisées à travers le Maroc au lieu d’un seul grand événement. Parmi les activités prévues figurent une manifestation “Main sur le coeur – Action aux disparus” à Berkane (est du Maroc), une caravane de solidarité sur la plage de Saidia à la frontière maroco-algérienne organisée par Alarm Phone Oujda, une minute de silence avec la communauté des migrant.e.s et un match de football à Tanger, ainsi que des prières et une cérémonie de commémoration dans le port de Laayoune (Sahara Occidental).

      Des activités auront également lieu dans d‘autres pays pour commémorer les mort.e.s en mer. À Dakar, au Sénégal, une manifestation est organisée par les membres de Alarm Phone et d’autres groupes devant la mairie, une liste des naufrages survenus en Méditerranée occidentale et dans l’Atlantique en 2020 sera affichée. À Sokodé, au Togo, des militant.e.s organisent une campagne de sensibilisation et une émission radio ainsi qu’une action symbolique en déposant des fleurs dans le fleuve Na. À Agadez, au Niger, des militant.e.s et des migrant.e.s se réuniront pour écouter les témoignages de ceux qui ont perdu leurs proches à la frontière, projetteront des films et animeront des débats sur le thème des politiques meurtrières de l’Europe. En Espagne, des groupes d’activistes organisent des manifestations et des ateliers en ligne dans de nombreuses villes espagnoles les 5 et 6 février.

      Khady Ciss, membre de Alarm Phone Tanger, veut envoyer un message fort à l’Union européenne : “L’immigration n’est pas un crime ! L’Union européenne et le gouvernement marocain ont des obligations internationales en matière de droits humains, mais leur préoccupation est axée sur la protection de leurs frontières et pas tournée vers les vies humaines qu’ils détruisent ! Nous dénonçons toute forme de racisme, de violence physique et nous demandons justice !”

      Junior Noubissy, également membre de Alarm Phone Tanger, souligne le travail essentiel des organisations de sauvetage en mer : “Sauver des vies en mer n’est pas un crime, mais une nécessité. Notre objectif est de faire du 6 février une date connue dans le monde entier. Nous luttons pour qu’un jour, les migrant.e.s soient des êtres humains libres”.

      Les meurtres du 6 février 2014 ne sont pas le seul incident autour duquel les militants du Alarm Phone s’organisent ces jours-ci. Dans plusieurs villes européennes et en Tunisie, des rassemblements et des manifestations commémoreront le naufrage du 9 février 2020, au cours duquel 91 personnes sont mortes en mer méditerrannée entre la Libye et l’Italie.

      Hommage à tous et à toutes les migrant.e.s mort.e.s et disparu.e.s en mer et aux frontières !

      Toute notre solidarité avec leurs familles et leurs amis !

      Nous ne les oublierons pas !

      https://www.youtube.com/watch?v=K6ucdt8TGvo&source_ve_path=Mjg2NjY&feature=emb_logo

      https://alarmphone.org/fr/2021/02/05/6-fevrier-journee-mondiale-de-commemoraction

    • Tarajal : transformer la douleur en Justice

      Le 6 février 2014, quatorze personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Espagne après avoir été violées avec du matériel anti-émeute par les autorités espagnoles. Leurs familles favoriseraient un processus organisationnel sans précédent pour transformer leur profonde douleur en justice.

      https://i.imgur.com/uq3NV19.png
      LES FAITS

      Le 6 février 2014, nous avons reçu à l’aube un appel d’une personne désespérée alertant d’un « massacre » qui était en train de se perpétrer sur une plage espagnole. Selon ce que les rescapés ont rapporté à l’autre bout du fil, trois cents personnes ont tenté de gagner Ceuta à la nage en essayant de contourner la jetée du Tarajal. C’est alors que des agents de la Guardia civil espagnole ont commencé à tirer du matériel anti-émeute (bombes lacrymogènes et balles en caoutchouc) sur les personnes qui nageaient pour atteindre le rivage.

      De la violence a été exercée à partir de plusieurs points. En effet, on a tiré à bout portant sur les bouées et les corps de ceux qui nageaient à partir des blocs de pierre de la jetée du Tarajal elle-même et au moins d’un bateau et d’une embarcation de type Zodiac avec des agents de la Guardia civil à bord. Par ailleurs, des coups de feu de dissuasion ont été tirés depuis le « mirador » (la tour de contrôle de la Guardia civil espagnole), pour décourager ceux qui protégeaient les corps de leurs compagnons de voyage déjà décédés.

      « Les premières fois ils ont tiré en l’air, mais quand ils ont réalisé que nous avions dépassé la déviation de la jetée et que nous nous approchions de la côte espagnole, ils ont commencé à tirer sur les corps. Dans mon cas, la première balle m’a atteint dans le dos et la seconde dans la mâchoire. »

      « Sanda a appelé à l’aide, a tendu sa main vers le rocher et la Guardia civil l’a frappé et renvoyé dans l’eau. »

      La non-assistance à personne en danger par la Guardia civil espagnole et l’absence de tentatives de réanimation des personnes inconscientes par les forces de l’ordre marocaines ont éliminé toute possibilité de pouvoir sauver la vie de ceux qui étaient en danger et qui ont fini par mourir. Ce sont les migrants eux-mêmes qui ont tenté d’aider leurs compagnons évanouis et qui, avec l’aide des forces marocaines, ont ramené les corps inertes sur la côte marocaine. L’État espagnol a refusé toute collaboration pour repêcher les corps au motif que les décès s’étaient produits sur le territoire marocain. Au moins quinze personnes sont mortes, et le corps de l’une d’entre elles n’a jamais été retrouvé. Au moins seize des survivants arrivés en Espagne ont subi un renvoi immédiat, dont un mineur de dix-sept ans.
      LES FAMILLES

      « Je me suis faite la promesse de voir un jour, avec l’aide de Dieu, l’endroit où repose la dépouille de mon fils, ne serait-ce qu’une fois, et de ramener ses cendres sur la terre de nos ancêtres afin que nous puissions lui organiser des funérailles dignes, conformes à nos traditions africaines. Je vous livre mon témoignage alors que je n’ai toujours pas surmonté le traumatisme causé par la disparition de Larios. Que justice soit faite, au nom de mon fils. »
Ndeubi Marie-Thérèse, mère de Larios Fotio.

      Les familles des victimes nous ont contactés au fur et à mesure qu’elles recevaient des informations sur ce qui s’était passé : elles cherchaient à connaître les faits et à savoir quoi faire pour retrouver le corps de leurs proches décédés. Le premier à le faire était le frère de Larios Fotio. En effet, en voyant que ses amis mentionnaient Helena Maleno sur les réseaux sociaux après la tragédie, il a décidé de nous écrire en même temps qu’il annonçait à sa mère, Ndeubi Marie-Thérèse, la mort de son fils Larios.

      Les familles ont fait confiance à notre collectif pour reconstruire le déroulement des faits qui ont mené à la mort de leurs proches, une tâche qu’aucune institution espagnole n’a daigné réaliser. Le 8 février, nous nous sommes rendus aux morgues de l’hôpital Hassan II à Fnideq et de l’hôpital Mohamed VI à M’diq avec des parents et des amis des victimes. L’ambassade du Cameroun au Maroc a soutenu cette opération et a pris en charge l’enterrement de quatre morts identifiés. Le 25 février, nous avons lancé notre enquête sur les faits et quelques semaines plus tard nous avons publié un rapport inédit reconstituant la tragédie et ses conséquences.

      Pour lever les multiples doutes qui planaient sur l’affaire et répondre au besoin de connaître les détails de ce qui s’est passé, plusieurs visites ont été nécessaires au Cameroun, pays d’origine de plusieurs des défunts. Lors de la première réunion, les familles des victimes nous ont donné leur consentement exprès pour les représenter à travers diverses entités qui se sont présentées en tant qu’accusation populaire lorsqu’en février 2015 la juge d’instruction a convoqué seize agents de la Guardia civil espagnole pour apporter leur témoignage sur ce qui s’était produit.

      Sur le plan judiciaire, « l’affaire Tarajal » a été une suite d’ouvertures et de clôtures d’enquête. Notre collectif a exprimé son désaccord avec la décision de ne pas recueillir les témoignages des survivants, même par vidéoconférence, ainsi qu’avec le refus d’accorder des visas pour que les familles puissent se rendre sur le lieu de décès de leurs proches et leur rendre hommage. Finalement, l’affaire a été classée en octobre 2019, sans que les responsables n’aient été condamnés ni que les familles n’aient été indemnisées pour leurs pertes. Caminando Fronteras parie toujours sur l’accompagnement des familles dans des actions alternatives à la justice européenne afin d’obtenir la vérité, la réparation et des garanties de non-répétition.

      Nous sommes retournés au Cameroun en 2016 dans le but de réaliser un documentaire mettant en avant les proches des victimes. « Tarajal : Transformar el dolor en justicia » (Tarajal : transformer la douleur en justice) (Caminando Fronteras, 2016) a mis en lumière la lutte pour rendre leur dignité aux victimes et le processus communautaire pour y parvenir. En effet, pour la première fois, des familles d’Afrique subsaharienne se sont organisées pour exiger des responsabilités à la suite de morts survenues à la frontière. Cette deuxième visite a abouti à la naissance de « Asociación de Familias de Víctimas de Tarajal » (l’association des familles de victimes du Tarajal).

      « La justice signifie la lumière, connaître les circonstances dans lesquelles les faits se sont produits, « la vérité »… Si on connaît « la vérité », il faut que la culpabilité des personnes impliquées soit établie. La réparation aura lieu lorsque justice sera faite » 24:58 (déclaration du frère d’une des victimes lors de l’assemblée de fondation de l’association).

      En 2017, l’association « Asociación de Familias de Víctimas de Tarajal » a décidé, à l’occasion du troisième anniversaire de la tragédie, d’organiser un hommage aux victimes des frontières à Douala, auquel ont participé des dizaines de familles de morts aux frontières. Au cours de cette rencontre, que nous avons contribué à promouvoir, les proches des victimes ont relaté la violence de la situation aux frontières, ont montré leur inquiétude face au nombre croissant de jeunes qui émigrent et ont expliqué ce que signifiait faire le deuil de leurs proches au milieu de tant d’incertitudes. À la fin de l’hommage, une liaison en direct avec le parlement espagnol a été organisée, après la projection de notre documentaire devant des députés. Bien qu’insuffisant, ce fut le seul acte de réparation par une institution espagnole aux familles, qui ont pu occuper le Parlement de leurs voix pour demander, une fois de plus, justice pour leurs défunts.

      https://caminandofronteras.org/fr/tarajal-transformer-la-douleur-en-justice

    • L’#appel


      À l’approche du 6 février et de la commémoration du massacre de Tarajal, le CRID appelle à soutenir et relayer l’appel de #Global_Commemoraction « 6 février 2023 : migrer est un droit ! », pour une Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles.

      L’appel :

      Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles

      Nous sommes parents, amis et amies de personnes décédées, portées disparues et/ou victimes de disparitions forcées le long des frontières terrestres ou maritimes, en Europe, en Afrique, en Amérique.

      Nous sommes des personnes qui ont survécu à la tentative de traverser les frontières à la recherche d’un avenir meilleur.

      Nous sommes des citoyen.e.s solidaires qui aident les immigré.e.s durant leur voyage en fournissant une aide médicale, de la nourriture, des vêtements et un soutien lorsqu’ils se trouvent dans des situations dangereuses pour que leur voyage ait une bonne fin.

      Nous sommes des activistes qui ont recueilli les voix de ces immigrés et de ces immigrées avant leur disparition, qui s’efforcent d’identifier les corps anonymes dans les zones frontalières et qui leur donnent une sépulture digne.

      Nous sommes une grande famille qui n’a ni frontières ni nationalité, une grande famille qui lutte contre les régimes de mort imposés à toutes les frontières du monde et qui se bat pour affirmer le droit de migrer, la liberté de circulation et la justice globale pour tous et toutes.

      Année après année, nous assistons aux massacres en cours aux frontières et dans les lieux de détention conçus pour décourager les départs des personnes migrantes. Nous ne pouvons pas oublier ces victimes ! Nous ne voulons pas rester silencieux face à ce qui se passe !

      En février 2020, familles et militants se sont réunis à Oujda pour organiser le premier Grand CommémorAction. A cette occasion, nous avons choisi la date du 6 février, jour du massacre de Tarajal, comme date symbolique pour organiser des événements décentralisés dans tous les pays du monde contre la militarisation des frontières et pour la liberté de circulation.

      En septembre 2022, nous nous sommes réunis à Zarzis en Tunisie pour la deuxième Grand CommémorAction et à cette occasion nous avons réaffirmé notre volonté de continuer à construire la date du 6 février comme une journée pour unifier toutes les luttes que de nombreuses organisations mènent chaque jour pour dénoncer la violence mortelle des régimes frontaliers du monde et pour exiger vérité, justice et réparation pour les victimes de la migration et leurs familles.

      Nous demandons à toutes les organisations sociales et politiques, laïques et religieuses, aux groupes et collectifs des familles des victimes de la migration, aux citoyens et citoyennes de tous les pays du monde d’organiser des actions de protestation et de sensibilisation à cette situation le 6 février 2023.

      Nous vous invitons à utiliser le logo ci-dessus, ainsi que vos propres logos, comme élément pour souligner le lien entre toutes les différentes initiatives. Tous les événements qui auront lieu seront publiés sur la page Facebook Commemor-Action

      Migrer pour vivre, pas pour mourir !

      Ce sont des personnes, pas des chiffres !

      Liberté de mouvement pour tous et toutes !

      https://crid.asso.fr/appel-de-global-commemoraction-pour-le-06-fevrier-migrer-est-un-droit

    • Journée de commémoration pour les morts aux frontières : « On veut migrer pour vivre, pas pour mourir »

      Comme dans de nombreuses villes d’Afrique du Nord et d’Europe, une centaine de personnes se sont retrouvées, à Paris, lundi soir, pour la quatrième journée internationale de « CommémorAction ».

      A la lumière du jour qui décline, quelques manifestants se rejoignent près de la fontaine des Innocents, à Paris. Majoritairement issus du secteur associatif, ils commentent, emmitouflés dans leurs vestes d’hiver, le projet de loi sur l’immigration, l’expulsion d’un squat la veille dans le XVe arrondissement ou encore les projets de leurs structures respectives tout en acceptant les bougies que leur tendent les organisateurs. La mobilisation à laquelle ils participent est organisée dans une quarantaine de villes d’Afrique du Nord et d’Europe et rend hommage aux quinze hommes morts le 6 février 2014.

      Ce jour-là, environ 200 personnes ont essayé de traverser à la nage la délimitation entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta. Afin de les empêcher d’accéder au territoire européen, la Guardia civil a tiré 145 balles de caoutchouc et cinq fumigènes, selon Amnesty International. Dans une panique générale, quinze hommes se sont noyés et une dizaine ont disparu. Les seize gardes-frontières espagnols assignés en justice pour non-assistance à personne en danger et pour avoir utilisé du matériel anti-émeute ont été acquittés en octobre 2015 et l’affaire a été classée. La mobilisation des familles des victimes, des associations et de journalistes a poussé à la réouverture de l’enquête, qui a été classée à nouveau, en 2018. La commémoration de cet événement tragique est devenue celle de tous les morts et disparus aux frontières notamment françaises.
      « Derrière les noyades, il y a des violences, des os cassés et brisés »

      Dès 2014, des manifestations et des commémorations ont eu lieu en Espagne, au Maroc, au Cameroun, en Guinée, au Mali ou encore au Niger pour honorer la mémoire des défunts et réclamer justice. En 2020, les proches des disparus se sont retrouvés à Oujda (Maroc) pour organiser la première « journée mondiale de CommémorAction contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles ».

      A Paris, devant les portraits alignés des morts de la plage de Tarajal – des carrés noirs ont été accrochés pour ceux dont l’identité n’a pas encore été définie –, un texte commun signé par la liste des associations organisatrices (Coordination des sans-papiers 75, 20 et de Montreuil, le Crid, Emmaüs International, la Cimade…) est lu, avant une prise de parole. Une militante de la Coordination des sans-papiers du 75 évoque la situation de la Tunisie, son pays d’origine. « Derrière les noyades, il y a des violences, des os cassés et brisés. […] On veut migrer pour vivre, pas pour mourir ! » assène-t-elle.
      Bribes de témoignage

      Nayan K. de l’organisation Solidarités Asie France cite, lui, l’exemple de Tonail, 38 ans, originaire du Bangladesh, mort fin 2022 à la frontière turque. Il aurait payé des passeurs plus de 10 000 euros pour arriver en France. C’est son compagnon de route qui le trouvera mort de froid alors qu’ils cherchaient à traverser la frontière turque. Sur la photo que celui-ci a diffusée sur les réseaux sociaux pour pouvoir l’identifier, on voit Tonail vêtu de toutes les couches de vêtements qu’il a pu trouver, allongé dans la neige, immobile, les yeux mi-ouverts. Sa famille, dont il était l’aîné, a pu rapatrier son corps au Bangladesh pour lui offrir des funérailles.

      En France, on pourrait aussi nommer Ibrahima Diallo, originaire du Sénégal, et Abdouraman Bah, de nationalité guinéenne, qui se sont noyés dans le fleuve Bidassoa, à la frontière basque, respectivement le 12 février et le 18 juin 2022, selon l’association d’aide aux migrants Bidasoa Etorkinekin. Ou encore Ullah Rezwan Sheyzad, un garçon de 15 ans qui avait quitté l’Afghanistan en juin 2021 et a été retrouvé mort en février 2022 près d’une voie ferrée à la frontière franco-italienne. Dans son sac à dos, quelques adresses de connaissances à Paris.

      Pour retrouver un proche disparu sur les routes des migrations, les familles peuvent s’adresser à Restoring Family Links, un programme proposé par la Croix-Rouge internationale. Du fait de la longueur des procédures, elles se tournent également vers les associations et ONG présentes dans les pays de sorties et d’arrivées qui collectent le maximum d’informations et de bribes de témoignages possibles. Lors des départs, Alarm Phone, spécialisée dans le sauvetage en mer, peut aussi leur fournir des informations sur la localisation de leurs proches.
      « Ce ne sont pas les frontières qui tuent, c’est leur sécurisation »

      En attendant, parfois, de retrouver le corps d’un proche, « faire son deuil est difficile », affirme Mohammed T., du Collectif des sans-papiers du XXe. Quand des obsèques finissent par être organisées, avec ou sans la dépouille du défunt, elles prennent place dans le pays d’origine de la personne et dans celui où elle est décédée. « On loue une grande salle, et pendant tout le week-end, de 8 heures à 16 heures, des personnes viennent et donnent de l’argent pour la famille », raconte le militant.

      Après quelques chansons écrites en solidarité aux personnes en situation d’exil, la « CommémorAction » s’achève et la foule d’une centaine de personnes se disperse. Orianne S., militante de Paris d’exil, rappelle l’intérêt de ce genre de mobilisations : « Il s’agit d’un espace de témoignage qui permet de ne pas oublier les morts et de tenir les Etats pour responsables de ce qu’ils font. Ce ne sont pas les frontières qui tuent, c’est leur sécurisation. » Une autre militante renchérit : « Il n’y a aucune fatalité, on pourrait reconnaître l’égale valeur des vies humaines en admettant la liberté de circulation et d’installation pour tous. »

      Selon l’Organisation internationale des migrations, plus de 20 000 personnes ont disparu ou ont perdu la vie sur les routes migratoires depuis 2014, dont la moitié en Méditerranée. Pour l’année 2022, l’organisation estime ce bilan humain à 2 000 personnes.

      https://www.liberation.fr/societe/journee-de-commemoration-pour-les-morts-aux-frontieres-on-veut-migrer-pour-vivre-pas-pour-mourir-20230207_6IBCSHNYMRBYRMQ5TB22G2JFPI/?redirected=1