• CTM, Transmédiales à Berlin ; le temps des curateurs.

    « Pricer », « marketer », « auto-fixing », curation, diffusion, réflexivité : la raison de l’art jongle avec les valeurs du marché.
    http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=MULT_057_0061

    "Il semble que l’usage malheureux qui est fait de l’art détourne l’attention de l’expérience artistique elle-même. C’est pourquoi le moment de l’exposition devient le moment où le désir nous lâche, la libido s’éparpille, les stratégies d’évitement se multiplient. Tout est bon pour nous détourner des murs faussement virginaux de l’espace d’art, où nous attendent, dans un silence étincelant, des objets de luxe et de consommation. Des pratiques lénifiantes de « médiation » ont en outre dissuadé les derniers visiteurs d’y prendre la parole. Mais ils ne peuvent pas non plus s’y taire. Les espaces de « vacuoles » réclamés par Deleuze n’y sont plus proposés ou ne trouvent pas preneurs. L’art s’est laissé domestiquer." http://www.chrematistique.fr/wp-content/uploads/2014/06/SB_crematistique.pdf

    Art cent valeurs. http://www.scopalto.com/multitudes/57/art-cent-valeurs

    Non à la “curation” http://owni.fr/2011/02/13/non-a-la-curation

    #curation #valeur #entreprise #art #marketing #marché #acculture #production

  • L’acculture en Serres, un excellent article sur le numérisme | Forum Démocratique
    http://forumdemocratique.fr/2013/11/08/lacculture-en-serres-un-excellent-article-sur-le-numerisme

    Quand l’optimisme numérique devient mortifère

    Depuis son grand discours, prononcé le 1er mars 2011 devant l’Académie française, et son essai Petite Poucette publié en 2012, la pensée paradoxale de Michel Serres, si bienveillante à l’égard des nouvelles générations et si confiante dans les nouvelles technologies, est devenue pour les activistes du numérique à l’école et les grands groupes technologiques, la caution intellectuelle et morale idéale pour précipiter les élèves dans le tout-numérique, présenté comme le levier magique de la refondation de l’école.

    Depuis lors, Michel Serres est omniprésent dans les médias et bien peu osent porter la contradiction à cette figure de la sagesse philosophique, âgée de quatre-vingt deux ans mais débordant encore d’un enthousiasme juvénile.

    Pour Michel Serres, la révolution numérique représente bien plus qu’une simple évolution technique : s’inscrivant dans le prolongement d’autres révolutions du XXe siècle – démographiques, économiques, médicales, épistémologiques – la révolution numérique serait avant tout une aventure humaine. Pour incarner sa pensée d’un « nouvel humain », Michel Serres a choisi une figure proche de nous, celle de « petite Poucette », dont il nous fait, en grand-père attendri, dans une langue qui se veut simple et accessible, le portrait naïf.

    Or il est du devoir de ceux qui croient encore dans l’école républicaine de ne pas se laisser intimider par les bons sentiments et la fausse ingénuité de Michel Serres et de lui porter, autant que nous le pouvons, la contradiction. Au nom d’une certaine idée de la transmission et de la mission de l’école républicaine.

    Car, disons-le, le modèle d’acculture que propose Michel Serres est de nature à désespérer les enseignants.

    N’ayons donc pas peur de montrer en quoi son optimisme numérique constitue – à bien y regarder – moins une audace qu’un renoncement....

    L’ #acculture en #Serres, un excellent article sur le #numérisme