• Critique de la manière dont plein d’écolos parlent de Fukushima (et autres catastrophes).

    Philippe Godard, Fukushima, le nucléocrate et le catastrophiste, 2011 | Et vous n’avez encore rien vu...
    http://sniadecki.wordpress.com/2014/01/25/godard-fukushima

    La « gestion » de la crise nucléaire de Fukushima montre comment l’idéologie catastrophiste sert du mieux qu’il est possible les nucléocrates et tous les technolâtres qui contaminent le monde contemporain. Les écologistes catastrophistes, qui à longueur de textes et de conférences nous prédisent un monde invivable d’ici quelques décennies, au mieux un ou deux siècles, sont pris ici à leur propre piège. Il serait temps pour eux de reconnaître leur erreur et d’abandonner cette tactique politique qui confine à la démagogie, y compris chez les décroissants.

    Les informations, les déclarations, les décisions prises au Japon et partout dans le monde dès les premières heures de l’emballement du réacteur n°1 de Fukushima et encore plus dans les jours qui ont suivi permettent de démonter comment fonctionne l’« administration d’un désastre ». En toute lumière, se met en place le mécanisme par lequel les nucléocrates peuvent être certains de récupérer en toute occasion et à tout moment le catastrophisme d’écologistes peu conscients des réalités politiques.

    #Fukushima #catastrophisme #administration-du-désastre #écologie #nucléaire #gestion #risque

    • En ce sens, Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima, de même que la propagation des OGM sur cette planète, ne sont que l’image de la contamination de notre pensée par les catégories du Maître : la catastrophe maîtrisée – et la Seconde Guerre mondiale a débouché sur la « libération », qui est en dernière analyse la maîtrise de la folie guerrière – est le meilleur atout idéologique du Capital. On peut choisir de renforcer cet atout en criant au loup avec les loups et en ne regardant pas ce qu’est, au fond, la catastrophe réelle, ou alors en n’ayant pas le courage de la dénoncer. Car, dans un monde qui croit à ce point au développement, au confort, au progrès et à toutes les balivernes technologiques, c’est bien du courage plutôt que de l’inconscience qu’il faut pour proclamer que la catastrophe est quotidienne, qu’elle n’est pas un dommage collatéral du progrès ou du capitalisme mais son essence même.

      J’avais loupé ce texte remarquable. Merci @fil de la piqûre de rappel…

  • Aujourd’hui, découvrons un monde neuf, des concepts novateurs, avec des innovations nouvelles et jamais vues. Que-du-nou-veau je te dis !

    Par la faute de ma #procrastination maladive, je me suis mis à suivre les liens annexes aux vidéos incluses dans ce seen : http://seenthis.net/messages/183496. Ainsi qu’à faire des recherches sur les intrigantes initiales #RBEHP.

    Je suis d’abord tombé sur cette vidéo présentant un homme qu’il faudrait apparemment connaître : #Peter-Joseph.
    http://www.youtube.com/watch?v=j6zyTOrPNuM

    Il a une page Wikipédia dédié : http://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Joseph.
    Il a travaillé dans la musique et dans la finance. Mais la finance ce n’est pas bien, c’était juste pour ne pas avoir un chef. Donc finalement il devient monteur, et sur son temps libre il fait des documentaires.

    Dès les premières lignes, on nous parle d’un concept économique qui apparemment mérite un lien interne de Wikipédia : "une #économie basée sur les ressources". Les mots sont simples, mais mis ensemble, on se demande alors ce que cela signifie puisqu’il y a un lien qui suggère que c’est un concept particulier. Nous y reviendrons un peu plus loin.

    Peter Joseph a produit une série préfixée par le même terme : la série #Zeitgeist. Et même carrément un mouvement (social ?) basé autour des admirateurs de cette série : le mouvement Zeitgeist.
    http://en.wikipedia.org/wiki/The_Zeitgeist_Movement
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Zeitgeist:_The_Movie
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Zeitgeist:_Addendum
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Zeitgeist:_Moving_Forward
    http://zeitgeistmovie.com

    Le but de ces films est de faire comprendre que le monde ne va pas bien (apparemment beaucoup de théorie du complot au début, quand même), mais pas seulement. Car ensuite il propose une solution pour sauver le monde.

    Dans son ensemble, cette œuvre engagée constitue un modèle de compréhension du paradigme social actuel et explique pourquoi il est impératif d’en sortir. La nouvelle approche sociale radicale, mais néanmoins pratique, qu’elle propose, est fondée sur des connaissances avancées qui permettraient de résoudre les problèmes sociaux auxquels le monde est aujourd’hui confronté.

    Rien que ça !

    Les descriptions des deux derniers pointent de nouveau sur un lien Wikipédia interne parlant de « l’économie basée sur les ressources » : c’est vraiment intrigant.

    En vérité, le lien redirige vers un sous-chapitre d’une autre page :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Venus_Project#Une_.C3.A9conomie_bas.C3.A9e_sur_les_ressources

    Cette page parle du projet Vénus (#The-Venus-Project), qui est une organisation. Une organisation ? Non, une entreprise (et une association), fondé par #Jacque-Fresco, un ingénieur qui propose, depuis plus longtemps que Peter Joseph, de sauver le monde en changeant notre système économique :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacque_Fresco

    Mais alors c’est quoi le projet Vénus, en quoi ça consiste ? On apprend :

    The Venus Project est présenté par la littérature de Jacque comme l’aboutissement du travail de toute une vie. Il est localisé au centre de la Floride, près de la rive ouest du Lac Okeechobee, à peu près 80 km au nord-est de Fort Myers. Sur sa parcelle de 8,7 ha, il y a 10 structures entièrement imaginées par Fresco. C’est en partie un centre de recherche pour Jacque Fresco et Roxanne Meadows. Ils y produisent des vidéos et de la littérature qui a pour but de présenter leur buts. Selon leurs informations, leur objectif ultime est d’améliorer la société en direction d’un concept social global, durable et technologique qu’ils appellent une « économie basée sur les ressources ».

    Donc le but de toute sa vie, c’est avoir trouvé un lieu qui lui permet d’écrire des textes et de faire des vidéos qui présentent son but dans la vie.

    Mais revenons à notre concept novateur : c’est quoi une économie base sur les ressources ?

    Une économie basée sur les ressources utilise les ressources existantes plutôt que le commerce.

    Il me semble que le commerce, quand bien même il serait à critiquer, ne nous fait pas échanger des ressources inexistantes. Au contraire d’ailleurs, puisqu’on a justement un manque de ressources existantes à cause du commerce qui nous fait en utiliser trop. Du coup, je ne comprends pas la phrase, cela doit vouloir dire autre chose.

    Les richesses de la Terre sont considérées comme le patrimoine commun de tous les peuples et sont de ce fait partagées de manière équitable.

    Ça c’est super gentil, vraiment hein. Mais c’est le but de la plupart des mouvements politiques ou économiques (y compris le libéralisme). Donc ce qui importe, c’est surtout « comment ? »

    une telle économie s’organiserait comme suit :
    1. Répertorier les #ressources planétaires.
    2. Décider ce qu’il est nécessaire de produire, en se fondant sur le strict minimum (comme la nourriture, l’eau, le logement, etc.) en passant par des produits utilitaires (matériaux bruts, machines automatisées, développement technologique, etc.) jusqu’aux produits utilisés à des fins non-utilitaires (divertissements, radios, instruments de musique, etc.).
    3. Optimiser les méthodes de production, maximiser la durée de vie des produits.
    4. Mettre en place des méthodes adaptées de distribution pour accéder aux produits.
    5. Optimiser le recyclage de ces produits qui peuvent devenir obsolètes ou inopérants.

    Voilà. On y est. C’est ça le nouveau #concept totalement innovant et novateur.

    Un #machinisme cybernéticien, mille fois promu par mille techno-utopistes depuis au moins deux siècles déjà. Et pire, uniquement avec des phrases creuses, super génériques, qui me font vaguement penser à un truc sectaire. Rien, mais absolument RIEN de jamais lu autre part dans toutes les pages qui tournent autour de cette mouvance.

    Une société mondiale avec une sorte de gouvernement technocratique planétaire, dirigé par la science et les ingénieurs qui calculent tout ce qu’il faut globalement et localement.

    J’ai perdu tout ce temps, pour ÇA.

    Annexes :

    En cherchant les initiales RBEHP, on trouve aussi « Guillaume, consultant EBR ». (EBR = RBE en français à priori)
    http://questionsebr.wordpress.com/tag/rbehp
    http://www.questions-ebr.com/consultant-economie-basee-sur-ressources

    On tombe aussi sur #The-Transition-Project, un suite de blogs, en plusieurs langues, qui font allusion à l’économie basée sur les ressources. Mais qui diffuse aussi des vidéos K-Pop tout en écrivant que c’est de la publicité pour leur projet. Je ne comprends pas.
    http://www.ttpfrance.org
    http://www.thetransitionproject.org

    Je vous laisse procrastiner plus loin, moi je suis un peu fourbu là.

    #technocratie #cybernétique