• Régionales : les ratés de la distribution de la propagande électorale sont un « scandale », selon un rapport du Sénat
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/22/regionales-un-rapport-du-senat-denonce-un-scandale-dans-les-rates-de-la-dist

    La mission d’information du Sénat sur les dysfonctionnements survenus lors des élections régionales et départementales a rendu son rapport, jeudi, qui met en cause la société privée de distribution Adrexo et le ministère de l’intérieur.

    « Le récit des semaines qui ont précédé les élections ressemble à ce qui a fini par donner son titre au rapport : la chronique d’un fiasco annoncé. » A peine installé, le président de la commission des lois du Sénat, François-Noël Buffet, a donné le ton. Sous son autorité, la commission d’enquête a rendu ses conclusions sur « ce qu’il convient d’appeler un scandale », à savoir les défaillances en série qui ont entaché la distribution de la propagande électorale des élections régionales et départementales.

    La société privée Adrexo, parvenue à ravir son monopole à La Poste pour la distribution du matériel électoral sur la moitié du territoire métropolitain, se trouvait au cœur du dossier. Sous le feu des critiques dès la semaine précédant le premier tour, l’entreprise s’était révélée incapable de satisfaire son engagement contractuel.

    La mission a d’abord posé le contexte, permettant ainsi d’y voir clair dans la bataille de chiffres qui avait opposé le ministère de l’intérieur et les élus locaux. Forte d’un sondage réalisé par le Cevipof, la commission a rétabli les faits, bien éloignés des 5 % à 7 % de non-distribution avancés par Adrexo. Au premier tour, un quart des Français n’a ainsi reçu aucun document de propagande ; au second, le matériel électoral n’est pas arrivé à destination dans respectivement 27 % des cas pour les départementales et 40 % pour les régionales, « ces chiffres montant à 80 % dans plusieurs départements ». Le tout « avec un écart très net entre les zones Adrexo et les zones La Poste ».

    « Défaillances en chaîne »
    Selon le rapport, une corrélation nette a pu être établie entre la non-réception de la propagande et la hausse de l’abstention par rapport aux régionales de 2015 : pour rappel, les élections de juin 2021 ont enregistré le plus fort taux d’abstention de l’histoire de la Ve République derrière le référendum de 2000. « Cela n’est évidemment pas le seul motif de l’abstention », a tenu à préciser M. Buffet.

    La Poste, bien qu’ayant connu elle-même des difficultés, sort relativement épargnée du rapport de la commission. Dans l’examen des « défaillances en chaîne » qui ont entravé la bonne tenue de l’élection, la responsabilité a ainsi été imputée de façon conjointe au ministère de l’intérieur et au prestataire privé.

    D’abord sur la question de l’appel d’offres : sélectionnée en décembre 2020 pour une durée de quatre ans dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, la proposition d’Adrexo n’a pas fait l’objet d’un examen suffisamment approfondi, qui aurait dû révéler dès le départ son incapacité à assurer la mission. Exemple parmi d’autres, « la société a déclaré que les services objets de l’accord-cadre représentaient 87,5 % de son chiffre d’affaires », alors que la part réelle était de 3 %.

  • Retour sur l’affaire des SMS de Carole Gandon : « Ma plainte a été jugée recevable par la CNIL et est en phase d’instruction. » – Alter1fo
    http://alter1fo.com/sms-gandon-cnil-rennes-128135

    Mais quelle mouche a piqué l’équipe de Carole Gandon pour se retrouver dans une telle situation ? Imaginez un peu la scène. Vous êtes en train de terminer tranquillement votre apéro quand soudain, c’est le drame. Tout comme 89 000 autres personnes, vous recevez un SMS de la candidate de la ‘Start-Up-Nation-En-Marche’ qui vous incite à consulter son programme municipal et à aller voter pour elle au second tour !
    À la suite de nombreux signalements, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) a été saisie. En effet, beaucoup souhaitent faire prévaloir leur droit régissant la protection des données personnelles, comme Thierry J. avec qui nous avons discuté. Ce dernier déclare n’avoir « jamais consenti à recevoir des informations de cet ordre » et cherche à comprendre comment son numéro de téléphone a bien pu être obtenu. Car s’il est autorisé à un·e candidat·e « d’acheter un fichier, pourvu que celui-ci prévoit expressément un usage à des fins politiques , la règle demeure toujours celle d’un consentement préalable impératif des élect·eurs·rices concerné·e·s ». Quiconque détourne des fichiers à des fins politiques est passible d’une peine de 5 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende. Comme quoi, l’envoi d’un simple SMS peut révéler rennes bien des dysfonctionnements graves.
    Rencontre avec Thierry J. qui tente patiemment d’avoir des réponses.


    #adrexo #rgpd #rennnes #larem #mange_tes_morts #alter1fo

    • On avait trouvé stimulante cette réhabilitation du critère de l’utilité sociale, mais sa focalisation sur le sommet de la pyramide salariale nous posait problème, raison pour laquelle nous avons claqué notre enveloppe de frais de reportage pour aller rencontrer Graeber à Londres. Les réponses qu’il a apportées à nos questions n’ont pas franchement levé nos doutes, comme on l’explique dans l’introduction de notre bouquin. Ce qui nous a le plus scié, c’est l’explication qu’il nous a fournie sur sa méthodologie : pas d’enquête de terrain, pas de chiffres, pas de sources, seulement une compilation de données récupérées sur des blogs d’avocats d’affaires… Du coup, on a changé notre fusil d’épaule et laissé derrière nous les affres existentielles des cols blancs cholestérolés, choqués de découvrir que leur dévouement à l’économie capitaliste n’était pas aussi sexy que prévu. C’est un sujet qu’on laisse volontiers aux journalistes des grands médias, qui se sont tous pris de passion pour les thèses de Graeber, en raison peut-être de leur proximité sociale avec les cadres d’entreprise. En revanche, la souffrance ordinaire endurée par la majorité de la population active, dans les boîtes de sous-traitance comme dans les anciens fleurons du service public, dans les bureaux de poste comme dans les restaurants en passant par les guichets de Pôle emploi, cette souffrance-là n’intéresse pas grand monde. Ce désintérêt résulte en grande partie de la propagande quotidienne pour la « valeur travail » et le « plein emploi », du matraquage verbal et administratif infligé aux chômeurs soupçonnés de fraude et de désertion. Pour beaucoup de journalistes, il faut bien qu’il y en ait qui fassent le « sale boulot » de leur nettoyer leurs burlingues au petit matin. On a voulu remettre à leur place ces réalités sociales : 80 % du livre est consacré aux trimardeurs du bas, 20 % aux cols blancs. Loin de nous l’intention de minimiser le cafard des bureaucrates de l’économie capitaliste, mais on a choisi de ne pas oublier les conditions de travail autrement plus rudes de ceux que ces mêmes cols blancs réduisent à l’état de larbins.

    • Lm : Vers la fin du livre, vous interrogez des acteurs de la finance à qui vous essayez indirectement de faire admettre que leur boulot est « de merde ». Sauf qu’ils n’en démordent pas, non seulement ils trouvent leur activité particulièrement honorable mais ils expriment et revendiquent une véritable passion. C’est notamment le cas de François Chaulet qui vous explique, je cite : « Ma vie professionnelle me satisfait beaucoup parce que je fais un métier qui me passionne. Si vous me versiez plein d’argent sur un compte, de toute façon faudrait bien que je continue à le gérer, mais même en dehors de ça… j’adore ce métier ! Je paierais pour le faire. » ou encore : « [C’est]un métier intellectuellement riche. Ce qui fait le sel et la passion de mon métier, c’est de comprendre comment se constitue le miracle de l’économie capitaliste, qui est le compte de résultat ». Est-ce que l’on ne touche pas ici à une limite du concept de « boulot de merde » ? Pourquoi ne pas avoir choisi de distinguer « boulot de merde » de « boulot de connard » ?
      J.B.& O.C. : Bonne idée, on pourrait même mettre en place un nouvel éventail de catégories socio-professionnelles : boulot de sagouin, boulot de salop, boulot de sangsue, etcetera… Ça nous donnerait des débats d’experts d’une autre tenue que la question du distinguo entre gestionnaire de patrimoine et gestionnaire de portefeuilles ! Sérieusement, le fait que les raboteux de la finance se déclarent ravis de leur taf est assez logique et n’infirme en rien la merditude intrinsèque de leur gagne-millions. Ils s’éclatent parce qu’ils sont conditionnés pour ça, parce que la tâche qu’ils accomplissent les couvre de pognon et de reconnaissance sociale au sein du petit monde dans lequel ils évoluent. Mais quand ils nous racontent leur travail, on a du mal à partager leur enthousiasme : passer sa journée à noircir des assurances vie, s’injecter BFM Business en intraveineuse, se plier en quatre pour aider des rentiers déjà trop gras à amasser encore plus d’argent… Franchement, qui a envie de se taper un boulot pareil ?

      Certes, on aurait pu, en adoptant le point de vue graeberien, espérer que nos tâcherons de la finance se plaignent d’être noyés sous les mails, les chiffres et la bureaucratie, qu’ils avouent s’emmerder à mourir et que, pour oublier leur culpabilité, ils se défoncent à jouer à Candy Crush sur leur tablette et à télécharger des recettes de jus de concombre. Nous aurions été dans le ton de cette vision selon laquelle les cadres de l’économie capitaliste n’y croient plus et ont besoin de retrouver du sens à leur ouvrage. Mais non : il se trouve que ces gens-là sont heureux de leur bullshit job. Leur passion en toc est l’opposé symétrique de la souffrance infligée aux infirmières. Ils jouissent de ce qui gouverne le monde : la circulation du capital. Nous, on ausculte leur autojustification en les questionnant sur leur utilité sociale, en examinant la façon dont ils se persuadent qu’ils servent à quelque chose, au même titre que l’ortie ou le ténia servent à quelque chose. Après tout, les managers de transition n’expliquent-ils pas qu’en virant d’un seul coup plusieurs centaines d’ouvriers, ils permettent de sauver une entreprise et donc des emplois futurs ?

      L’une des caractéristiques des boulots socialement destructeurs, c’est qu’ils fournissent à ceux qui les exercent une extraordinaire variété d’arguments pour les rendre acceptables ou même attrayants à leurs propres yeux. C’est vrai pour le CRS comme pour le banquier. Dans notre chapitre sur les vigiles chargés de chasser les migrants dans le port de Dunkerque, les salariés se plaignent moins de leur travail lui-même, qui est pourtant atroce, que des conditions de grande précarité dans lesquelles ils l’exercent. Certains même tirent jouissance du petit pouvoir que cela leur confère. Notre point de vue, c’est qu’il faut prendre le temps de montrer l’extrême violence sociale d’un système économique qui pousse ses recrues à s’accommoder du plus sale des boulots : empoigner des exilés qui ne leur ont fait aucun mal, les traîner, les savater, les remettre aux flics. La différence du chasseur de migrants, par rapport au conseiller en optimisation fiscale, c’est que le premier sévit tout en bas de l’échelle sociale et s’est dégoté son job abject sur prescription de Pôle emploi, alors que le second pète dans la soie et a fait des études qui lui permettent de choisir son métier en connaissance de cause. Entre ces deux formes d’aliénation, il y a un continuum qui nous paraissait utile à explorer.
      La notion de boulot de merde n’est pas un carton rouge que l’on brandirait vers tel ou tel métier jugé peu enviable ou moralement répréhensible. C’est une clé d’accès pour appréhender un monde du travail où les boulots les plus indispensables à la société sont devenus invivables – plus de trois cents suicides d’agriculteurs en 2016 –, où le larbinat s’institutionnalise à la faveur de la mutation du monde en casino pour la bourgeoisie triomphante, où le chômage de masse permet de justifier la prolifération de petits jobs rompus à des salaires de misère et à des horaires délirants, où les trimardeurs monnaient leur force de travail de gré à gré avec le patron pendant que des argentiers chargés d’accumuler les lingotins sur des lignes Excel se proclament heureux et émancipés, se payant même le luxe d’avoir des scrupules – oui, l’argent permet d’acheter ce genre de choses.

    • Les bonnes pages de ce livre sont en exclusivité dans le CQFD de ce mois-ci. (y’en aurait-il des mauvaises ?)
      Je ne l’ai pas encore lu. Abonné vous à ce canard, si ce n’est déjà fait et que ça ne vous empêche pas d’acheter ce bouquin.
      CQFD/Cyran c’est de l’auto-promo ou du copinage éhonté comme dans la première colonne du mensuel marseillais. Mais ils ont tellement de talent et de choses à dire que vous ne relèverez pas cette remarque.
      Sincèrement je ne connais aucun autre journal aussi singulier.
      Charlie-hebdo ? #Olivier_Cyran a donné son avis et en connaissance de cause puisqu’il y a travaillé bien avant l’attentat de janvier 2015. Je ne lis plus cet hebdo depuis que je suis abonné à CQFD mais je guette quand même les dessins de #Vuillemin.

    • http://cqfd-journal.org/Emplois-poubelle-pour-prospectus

      L’extrait que nous vous présentons ici, en exclusivité, est tiré du livre de Julien Brygo et Olivier Cyran, Boulots de merde ! Du cireur au trader, enquête sur l’utilité et la nuisance sociales des métiers (Éditions La Découverte). Disponible, depuis peu, dans toutes les bonnes librairies.

      Les dépliants criards qui inondent votre boîte aux lettres pour vous fourguer des mezzanines en kit ou vous inviter à la semaine du cassoulet de Super U ne tombent pas du ciel : ils vous sont délivrés par des dizaines de milliers de paires de jambes qui sillonnent quartiers, résidences pavillonnaires et zones rurales pour une poignée de piécettes, le plus souvent sans qu’on les remarque. Un « capital humain » qui fait la « force » et la « fierté » d’Adrexo, lit-on sur son site Internet. [...]

    • @marielle un de plus a ajouter à mon palmarès. Ce n’était pas pour #adrexo (heureusement) mais pour la mairie de mon bled
      Je me suis retrouver dans la #mouise l’hiver dernier et j’ai tapé à la porte du CCAS. Et me voilà parti avec mon p’tit cadie, sillonné la moitié de la commune constituée essentiellement de #zones_pavillonnaires. L’autre moitié, un autre gueux s’en chargeait. Si distribuer le bulletin municipal est un peu plus gratifiant que de distribuer les prospectus de merde de l’autre dealer. Pour le peu de retour et de rencontre que j’ai eu, la plupart des habitants en ont rien à cirer. L’édito du maire, qui siège aussi à #Rennes-métropole, approuve et signe tout ce qui dégouline (forcément) de la capitale bretonne.
      Enfin les 200€ de plus à mon minima social mon permis de faire duré ma cuite un peu plus longtemps. Car, comme lu dans #CQFD, le RSA c’est bien mais c’est vite bu.


      http://www.article11.info/?L-ego-dans-son-enclos#a_titre

  • #Adrexo condamné après la mort d’un salarié de 75 ans
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250316/adrexo-condamne-apres-la-mort-dun-salarie-de-75-ans

    Raymond, malade et bénéficiaire d’une toute petite retraite, avait voulu travailler. Embauché par Adrexo pour distribuer des prospectus, il n’avait pas subi de visite médicale préalable, et était mort quelques jours plus tard. Son fils a obtenu réparation devant les #prud'hommes.

    #France #pauvreté #précarité #retraités

  • #Adrexo condamné après la mort de Raymond, 75 ans, travailleur démuni
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250316/adrexo-condamne-apres-la-mort-de-raymond-75-ans-travailleur-demuni

    Raymond, malade et bénéficiaire d’une toute petite retraite, avait voulu renouer avec le travail. Embauché par Adrexo pour distribuer des prospectus, il n’avait pas subi de visite médicale préalable, et était mort quelques jours plus tard. Son fils a obtenu réparation devant les #prud'hommes : Adrexo a été condamné pour défaut de visite médicale et manquement à l’obligation de santé et de sécurité.

    #France #pauvreté #précarité #retraités

  • Des films en immersion sur le monde du travail
    http://www.autourdu1ermai.fr/fiches/real/fiche-real-2645.html

    #Nina_Faure utilise le pseudonyme #Juliette_Guibaud lorsqu’elle réalise des #films en #immersion sur le monde du #travail.

    C’est le cas pour les films Dans la boîte, Rien à foutre et La Dépêche du midi.

    Plusieurs de ces films sont visibles en ligne, à voir et recommander. On peut commencer par Rien à foutre, franchement joyeux.

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=RQSn3AyLnWU

    #humour #critique_sociale #salariat #précarité

    • simplicissimus cite un passage croustillant de la vidéo ; quant à moi je suis content car il y a de nouvelles vidéos sur la chaîne youtube de Nina/Juliette (je connaissais celle-ci mais pas les nouvelles)

    • Mouais... « Rien à foutre » me laisse une impression « très » mitigée. Comme toujours avec cette équipe, qui met en scène des sujets vrais et importants, mais toujours sur un mode que je trouve perso complètement affligeant et destructif (compte tenu du fait que l’exploitation au travail est déjà assez destructive comme ça, il y a d’autres moyens de se battre). J’aime bien son « journées des mortes » et quelques un de ses articles utiles, mais...

      je n’avais pas réalisé que nina/juliette participe aussi à un film tout à fait indigne réalisé pour le compte du diplo sur le DIplo,
      https://www.youtube.com/watch?v=1xPHLaAdx3o

      film aussi totalement affligeant de bassesse. Il y avait d’autres moyens de parler de ce journal, d’autre chose à dire, là c’est très très petit.

    • Ce n’est pas petit, c’est de l’humour méchant. L’humour n’est pas forcément gentil et mignon. Et on est pas obligé d’être toujours gentil (ou d’ignorer) les gens qui sont pour une bonne partie de belles raclures.

      C’est comme sur une ZAD, si on veut : c’est bien de construire des cabanes et d’argumenter et de monter des dossiers intelligents, il faut le faire. Mais il faut aussi détruire les machines de l’ennemi car il continue d’avancer (et se moquer de lui au passage, car ça fait du bien). Une seule stratégie gentille et constructive n’est pas suffisante. Il faut multiplier les angles d’attaques.

    • Moi j’aime bien le film de promo du Monde Diplo. Même si
      moi aussi je ne lis qu’épisodiquement le Monde Diplo et si je ne suis pas absolument toujours d’accord avec (d’ailleurs je lis aussi le Figaro et pareil je ne suis pas toujours d’accord avec).

      Tous ces Califes qui monopolisent les canaux dominants d’information, il faudrait vraiment les enduire de plumes et de goudron.
      Le libéralisme ce devrait être la concurrence des idées et pas toujours le même tout petit quarteron d’autoproclamés experts, tout le temps et partout, Monsieur Reynié !
      D’ailleurs ils ont l’air d’être presque tous réac à Science Po Paris ? Pourquoi ?

    • @reka, à l’inverse de ce que tu dis, je trouve salubre que le management, l’exploitation, la précarité, l’emprise des normes, la culture d’entreprise, la concurrence en prennent pour leur grade, comme c’est le cas dans Rien à foutre avant de se faire virer. C’est plus que nécessaire, vital, en l’occurrence. Parce qu’il peut être joyeux de #détruire_ce_qui_nous_détruit. Et si il y a bien d’autres moyens de se battre, cela passe le plus souvent là aussi par des formes de renversement de l’ordre des choses (la grève n’est pas pour rien un arrêt du travail, la coalition, une échappée hors de la séparation, etc.). Il s’agit d’être en mesure de porter tort.

      Quant au film Réponses diplomatiques, même quand comme moi on aime pas le MD (étatiste, tiers mondiste, mais... oui, il m’arrive d’en lire des morceaux), on peut apprécier de voir mis en lumière la veulerie des chiens de garde (l’expression n’est pas récente, c’était le titre d’un livre de Nizan en 1932).

      Est-il besoin d’avoir été interdit bancaire pour se marrer en voyant ça ?