• [lift ou esstich] aeʁɔbik esstich
    https://www.radiopanik.org/emissions/lift-ou-esstich/aebik-esstich

    customizable:

    Azu Tiwaline - Red Viper Aerobic - Hot Yoga Neoton Familia - Intro + Szeretek Ugrálni Aux 88 - Black Planet Ozone - Aerobic Jamercise Venus - Jungle Aerobic The Earons - Land of hunger (12 mix) Ритмическая Гимнастика (Aerobic Exercises) - Dance David Storrs - Aerobic Exercise Music (Driving Beat II) [Edit] Alfi Kabiljo - Struk (The Waist) (Instrumental) Radial Gaze - Orchid Flake Riscaldamento - Aerobics - Stiramenti Maksim Dark - Globalize Rraouhhh! - La glace à l’italienne

    #aisance #gymnastique #aérobic #aisance,gymnastique,aérobic
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/lift-ou-esstich/aebik-esstich_15507__1.mp3

  • Haute mer : un traité entre pirates

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/haute-mer-un-traite-entre-pirates_540010.html

    Samedi 4 mars, un #traité de #protection_de_la_haute_mer a été signé sous l’égide de l’#ONU. Après quinze ans de négociations et alors que le #changement_climatique et la #pollution des océans deviennent toujours plus inquiétants, les représentants des grandes puissances comme ceux des #ONG y ont vu un pas en avant décisif pour la #protection_du_climat, de la #biodiversité et de la planète.

    On peut évidemment douter que l’ONU protégera plus la #haute_mer, soit 60 % de la surface de la planète, qu’elle ne protège la paix et les peuples. La pollution de l’océan et son #réchauffement viennent de l’activité humaine terrestre, régie par la course au profit, face à laquelle l’ONU n’a que des phrases, et encore, à proposer.

    Le traité envisage de transformer un tiers des #océans en #Aires_maritimes_protégées (#AMP), ce qui en ferait des sanctuaires de biodiversité d’où toute activité humaine serait proscrite. Or les AMP existent déjà dans des zones sous contrôle étatique et sont au mieux un affichage politique ou touristique, au pire une privatisation de l’océan. Ainsi, la mer d’Iroise, bordant le Finistère, est une zone protégée dans laquelle des algues vertes reviennent chaque année, sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise. La Grande-Bretagne quant à elle a transformé en 2010 l’#archipel_des_Chagos, dans l’océan Indien, en AMP, y interdisant toute activité humaine… sauf celle de la #base_militaire américaine de #Diego_Garcia, avec ses milliers d’hommes, ses navires de guerre, ses bombardiers et jusqu’à sa prison secrète. La France a institué en 2016 une AMP de 2500 km² autour de l’#île_de_Clipperton dans le #Pacifique. Elle est entourée d’une zone de 4,5 millions de km² dédiée à la recherche de nodules polymétalliques, la zone où on peut polluer est donc près de 2 000 fois plus étendue que la zone dite protégée.

    La concurrence entre les grandes puissances et les entreprises privées qu’elles représentent compte bien plus que la protection de la nature. Les fosses océaniques recèlent en effet des espèces vivantes dont la découverte donne lieu à des brevets en #chimie, #biologie et même en cosmétique. Le traité indique simplement que 1 % du profit tiré de l’#exploitation de ces #brevets, qui ne peut être le fait que de grands groupes capitalistes occidentaux, devra revenir aux pays pauvres. Quant aux #métaux_rares qui reposent au fond des mers, on commence déjà à aller les chercher. 14 tonnes de #nodules_polymétalliques ont été extraites en décembre, par plus de 4 000 mètres de fond, dans la zone de Clipperton. L’impact de cette opération sur l’#environnement est inconnu à ce jour, celui d’une éventuelle exploitation industrielle encore plus. Quoi qu’en disent les scientifiques, elle risque pourtant d’être lancée et l’#Autorité_internationale_des_fonds_marins doit en décider avant la fin de l’année. L’ONG américaine très influente #Pew_Charitable_Trusts, en pointe dans la constitution d’AMP, se contente de demander qu’un tiers des fonds soient épargnés. C’est à de telles ONG, étroitement liées au grand patronat et aux États, que seront confiées les AMP si elles voient le jour.

    Tous les pays impérialistes sont aux aguets. Ainsi, le Sénat français, qui visiblement ne s’emploie pas seulement à démolir les retraites, a commandé en 2022 un rapport à ce sujet. Il conclut que l’exploitation des #fonds_marins peut rapporter gros et qu’en conséquence l’État doit prendre les mesures administratives, financières et diplomatiques permettant à la cinquantaine de sociétés françaises intéressées de ramasser le pactole. Le rapport enrobe bien sûr tout cela de considérations écologiques, mais recommande que dorénavant la #Marine_nationale soit plus présente sur les zones concernées et que ses frégates soient équipées de drones sous-marins capables de travailler en grande profondeur.

    En fait de #protection de la nature, les États impérialistes préparent des Aires maritimes protégées de la #concurrence, par la force des armes s’il le faut.

    #impérialisme #réchauffement_climatique

  • Noam #Chomsky: The False Promise of ChatGPT | Portside
    https://portside.org/2023-03-08/noam-chomsky-false-promise-chatgpt

    We know from the science of linguistics and the philosophy of knowledge that #AI minds differ profoundly from how humans reason and use language. These differences place significant limitations on what these programs can do, encoding them with ineradicable defects.

    #IA

    • ChatGPT, Chomsky et la banalité du mal | Philosophie magazine
      https://www.philomag.com/articles/chatgpt-chomsky-et-la-banalite-du-mal

      Et Chomsky de conclure : “ChatGPT fait preuve de quelque chose comme la banalité du mal : plagiat, apathie, évitement […] Ce système offre une défense du type ‘je ne fais que suivre les ordres’ en rejetant la responsabilité sur ses créateurs.”

      Pour en avoir le cœur net, je suis allé demander à ChatGPT s’il connaissait l’idée de banalité du mal et s’il se sentait concerné. Voilà ce qu’il m’a répondu : “Il est vrai que je suis un outil créé par des humains, et par conséquent, je peux refléter les limites et les biais de mes créateurs et des données sur lesquelles je suis entraîné.” Une intelligence servile et sans pensée, c’est en effet une bonne définition de la banalité du mal. Et de l’intelligence artificielle ? »

  • En Ouganda, Museveni réprime, l’Occident ferme les yeux
    https://afriquexxi.info/En-Ouganda-Museveni-reprime-l-Occident-ferme-les-yeux

    Par Emmanuel Mutaizibwa - Surveillance de masse, arrestations, tortures… Un arsenal juridique toujours plus large permet au président, au pouvoir depuis 1986, de faire taire toute critique. Malgré ce constat, l’aide occidentale pour le développement, pourtant détournée de ses objectifs, continue d’affluer.

    #Afrique #Ouganda #Dictature #Répression #Torture #Aide_publique #Surveillance_numérique #Israël

  • ICAIR, l’indicateur cumulé de l’air | AtmoSud
    https://www.atmosud.org/article/icair-lindicateur-cumule-de-lair

    ICAIR est un indicateur qui cumule quatre polluants réglementés (NO₂, O₃, PM2.5, PM10) à la résolution spatiale de 25 mètres sur toute la région (modélisation HD avec assimilation des mesures).

    Il existe en version horaire avec une prévision sur 24h pour que vous puissiez prendre en compte, dans vos activités, le niveau de pollution, c’est ICAIRh.
    Il existe aussi en version annuelle, ICAIR365.

    Ce nouvel indicateur prend en compte les effets cumulatifs des différents polluants, permettant de mettre en évidence les zones à exposition multiple. Dans sa version horaire, il se base sur les seuils de l’indice européen. Dans sa version annuelle, il utilise les lignes directrices de l’OMS (LD OMS).


    #air #pollution

  • Pollution de l’air : 99 % de la population mondiale vivraient au-dessus des seuils de l’OMS
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/pollution-air-population-mondiale-seuils-oms-41304.php4

    Malgré une baisse enregistrée en Europe et en Amérique du Nord entre 2000 et 2019, la concentration annuelle moyenne a augmenté en Amérique latine, en Asie du Sud-Est, en Australie et en Nouvelle-Zélande. « En 2019, en moyenne partout dans le monde, la concentration de particules enregistrées pendant plus de 70 % des jours de l’année demeurait au-dessus du seuil journalier recommandé en 2021 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – soit 15 µg/m3, détaillent les chercheurs. En Asie du Sud-Est, les niveaux de 90 % des jours étaient au-dessus de ce seuil. » En 2019, seulement 0,001 % de la population mondiale respirait un air dont le taux de particules PM2,5 était inférieur au seuil annuel actuel de l’OMS (5 µg/m3), contre 1,8 % de la population sous les seuils recommandés précédemment (10 µg/m3).

  • L’historien Joël Glasman, spécialiste de l’histoire des colonisations en Afrique et dont les travaux portent également sur l’aide humanitaire actuel, analyse les déterminants de l’indifférence sociale aux conditions d’existence de populations entières.
    https://africasacountry.com/2023/02/ignore-and-rule

    Ignore and rule

    By Joël Glasman

    What do Europeans do when they hear the war waged by the government of Ethiopia has killed more people than the war in Ukraine?

    Europeans love to start the day with a little piece of Africa. Coffee for mum, tea for dad, chocolate for the little one and a banana pocketed on the fly by the teenager for the bus ride to school. Europeans know that their prosperity is built on the work of others. They know that without the oil extracted by workers in Nigeria, the coltan supplied by traders in Congo, and the uranium produced by miners in Chad, their cars wouldn’t run, their phones wouldn’t work and their homes would soon go dark. Yet, how many Europeans are able to locate the capital of Nigeria, Chad or Congo on a map? A kindergarten child can easily name several African mammals, but few would ever suggest the child memorize the name of an African language, society or personality. How can a civilization that thrives on labor in the Global South be so indifferent to these societies?

    The literature provides three answers to that question. The first says roughly: It’s capitalism. Capitalism masks social relations. In order to live, workers must produce goods or provide services. But the market-based exchange of commodities transforms relations between workers. Social relations are primarily experienced as “relations between things.” This is what Karl Marx calls “commodity fetishism.” Relationships of production disappear from the field of vision. We end up treating commodities as if they had an intrinsic value, independent of the labor that produces them. Hungarian philosopher György Lukács adds that capitalism reifies social relations. Social relations are objectified, while individuals are plunged into a contemplative stance. Passive, apathetic, depoliticized: the consumer is a spectator.

    While Marx and Lukács explain very well how one can use a product every day without knowing anything about the worker who produced it, they don’t tell us why certain workers, certain societies or certain groups are particularly obscured in the culture of capitalism. The economist Samir Amin would answer that capitalism only extends globally through “unequal exchange.” Colonial domination cut the world into two types of capitalist development: the self-centered capitalism of the center, with market growth, rising wages, and consumption. And the extroverted capitalism of the periphery, export-oriented and therefore without significant wage growth. This unequal division of labor logically leads to unequal awareness. While workers in the Global North may be indifferent to the fate of workers in the Global South, the reverse is not true. You can bet that a random Senegalese can name far more French cities than a random French person can name Senegalese cities.

    Another form of response however would point less to capitalism and more to the state. In “The Social Production of Indifference,” the British anthropologist Michael Herzfeld shows that bureaucracy treats individuals not as persons but as “cases.” Following Max Weber, Herzfeld shows that the centralization of state power drives a rationalization of practices and a division of bureaucratic labor. The accumulation of knowledge, the creation of specialized services and the professionalization of expertise follow suit. But bureaucratization also increases social distancing. Individuals are no longer linked to each other by face-to-face relations, but by all sorts of “invisible threads:” legal categories, statistics, formalities. French sociologist Béatrice Hibou adds that, contrary to what is often thought, neoliberalism does not debureaucratize. On the contrary, it adds new forms of distancing: numerical indicators, benchmarking, and management techniques. Here again, the problem is more general than the relationship between Europeans and Africans. But colonization has also left its mark on the bureaucratic trajectory. Post-colonial bureaucracy is indifferent to the fate of peripheral populations. Cameroonian political scientist Achille Mbembé calls this “government by neglect.” It’s the exercise of power through abandonment, relegation, and invisibilization. We end up relying on experts and specialists, rather than considering problems for ourselves. Eventually, we hope, someone in charge will take care of the looming problem for us.

    A third type of response of course is racism. Racial theory and the dissemination of technologies of division (apartheid, segregation, border closures, encampment) have separated emotional communities. White people do not feel concerned with Black issues; they live in the comfortable quietness of what the philosopher Charles W. Mills calls “White Ignorance.” But indifference also comes from a denial of race. For US-American sociologists Tyrone A. Forman and Amanda E. Lewis, indifference is a new form of racism. While earlier racism was explicit, contemporary racism is less so. When asked about the plight of non-white people, white Americans used to justify their misfortunes on the grounds of biological or cultural inferiority. Today, Forman and Lewis explain, they are content to just ignore it. Pretend to see nothing of the differences so as not to have to worry about them: “Racial apathy and White ignorance (i.e., not caring and not knowing) are extensions of hegemonic color-blind discourses (i.e., not seeing race)”.

    Of course, the question of Europe’s indifference to the fate of the rest of the world is an old one. But this question is particularly acute today. The gap between the rapid flow of information and the indifference shown to certain population groups has never been wider. The number of drowning deaths in the Mediterranean (several thousand), the number of people suffering from hunger in Somalia (several hundred thousand), or the number of direct victims of the war in Ethiopia (more than half a million) are all widely ignored. When Europeans read in the newspapers that the war waged by the government of Ethiopia has killed more people than the war in Ukraine, their reflex is to compartmentalize by relegating it a war far away in an exotic place. Chances are they will close the journal before ever realizing that the coffee they are drinking is from there.

    #aidehumanitaire #colonialisme #racisme #indifférence #guerres

  • La mobilisation contre la réforme des retraites : enjeux et perspectives
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/02/25/reforme-des-retraites-vers-un-reveil-de-la-combativite-ouvri

    En organisant et en encadrant la contestation, les chefs des confédérations syndicales, #Laurent_Berger en tête, sont dans leur rôle de «  lieutenants ouvriers de la classe capitaliste – pour reprendre la formule du militant socialiste américain Daniel de Leon reprise par Lénine dans La maladie infantile du communisme (le «  gauchisme  »)

    Laurent Berger ne s’est pas radicalisé, mais il a pris la mesure de l’opposition à cette réforme et se donne les moyens de l’encadrer, main dans la main avec les autres confédérations, et en premier lieu la #CGT

    Fort des antennes que lui donnent les 600 000 adhérents de la #CFDT et sa place de premier syndicat aux élections professionnelles, en particulier dans le privé et dans des entreprises moyennes, Berger a pu mesurer le rejet de cette loi qui va obliger des millions de travailleurs à se faire exploiter deux ans de plus, ou à rester plus longtemps au chômage et aux #minima_sociaux. Il sait qu’à la colère suscitée par cette attaque sur les #retraites s’ajoute la flambée des prix, qui plonge des millions de ménages dans l’angoisse de ne pouvoir se chauffer, ni mettre de l’essence dans sa voiture ni se loger ou se nourrir correctement.

    En répétant «  La mobilisation est à l’image de la CFDT  », il tire certes la couverture à lui et passe sous silence que l’immense majorité des manifestants ne sont ni syndiqués ni attirés par les cortèges de la CFDT. Mais il exprime une réalité  : un nombre important de manifestants et de grévistes viennent d’entreprises petites ou moyennes, des milieux employés, techniciens, agents de maîtrise ou cadres, qui participent rarement aux journées nationales de grève. Dans les grandes entreprises où des syndicats pro-patronaux sont majoritaires, et pour lesquels appeler à la grève est un quasi-sacrilège, comme chez #Airbus, #Stellantis ou #Toyota, ces syndicats se sont sentis obligés d’appeler aux manifestations et y ont amené de nombreux travailleurs. Même des travailleurs habituellement peu combatifs refusent l’idée de travailler deux ans de plus. Beaucoup sont révoltés par le fait qu’on va leur imposer, à eux qui créent toutes les richesses, de nouveaux sacrifices, alors que l’argent de l’État coule à flots pour arroser le #grand_capital.

    L’#intersyndicale peut d’autant plus garder le contrôle de la mobilisation que celle-ci n’est pas explosive.

    Si les chiffres des #manifestants et des salariés qui débrayent sont élevés, atteignant ceux des meilleures journées de 2010 ou de certaines manifestations de 1995, aucun secteur, pas plus les #cheminots que les #raffineurs, les travailleurs de l’énergie que ceux des services publics, n’est encore parti en grève à la suite des journées réussies. Les arguments sur le coût de la #grève pour les #grévistes, largement relayés par les chefs syndicaux pour justifier leur calendrier, indiquent surtout les hésitations de bien des travailleurs à engager un combat qu’ils savent difficile.

    La mobilisation n’est pas explosive, mais cela peut changer :

    Un mouvement de masse a sa propre dynamique. Après des années de reculs, de précarisation, de perte de confiance dans leur force collective et même de la conscience d’appartenir à une même classe sociale, les travailleurs partent de loin. La réussite des cinq journées de mobilisation a déjà permis à ceux qui y ont participé de prendre conscience qu’ils n’étaient pas tout seuls. Se retrouver à des milliers dans des petites villes, à des dizaines de milliers dans les plus grandes, à un ou deux millions dans tout le pays, permet de sentir qu’on appartient à une force collective qui se voit, qui agit, qui proteste. L’appel de l’inter­syndicale à faire du 7 mars une journée de grève générale massive, «  une France à l’arrêt  », les appels de plusieurs #syndicats, dans plusieurs secteurs, comme la #RATP, l’#énergie, la #chimie, à partir en grève reconductible à partir du 7 mars, donneront peut-être l’impulsion et la confiance en eux à un nombre significatif de travailleurs pour entrer réellement dans la lutte.

    Il faudra que la mobilisation s’étende et s’approfondisse dans les entreprises du privé, et notamment dans les bastions que sont
    les grandes entreprises.

    Instaurer un rapport de force favorable aux travailleurs, ce n’est certainement pas organiser «  le #blocage du pays  », selon le vocabulaire sciemment trompeur des journalistes, des dirigeants politiques ou syndicaux, qu’ils en soient partisans ou adversaires.

    La force des travailleurs, c’est qu’ils font tout fonctionner. S’ils se mettent massivement en grève, tout s’arrête, car ils sont irremplaçables. Mieux encore, ils ont la capacité de tout faire fonctionner selon leurs propres priorités, s’ils prennent le contrôle des moyens de production et de transport. Ils peuvent par exemple couper le courant aux propriétés de #Bernard_Arnault ou à une usine d’armement, et le rétablir à des familles qui ne peuvent plus payer leurs factures. Dans la lutte en cours, ce qui pourrait faire reculer Macron, c’est la crainte que la mobilisation affecte la pompe à profits, et que le grand patronat craigne que les travailleurs ne s’arrêtent pas à la seule question des retraites mais présentent la liste de toutes leurs doléances. Face à une telle menace, face au risque de développement d’une grève générale, c’est le Medef qui ordonnera à Macron de remballer sa réforme sans délai.

    Si le mouvement prenait cette orientation et cette ampleur, on verrait les confédérations syndicales, et pas seulement celles dites réformistes comme la CFDT, mettre tout leur poids pour l’arrêter et le canaliser vers des voies de garage, comme elles l’ont fait moult fois dans le passé.

    C’est pourquoi la tâche actuelle des militants révolutionnaires est de politiser le maximum de travailleurs, d’élever leur niveau de conscience, en profitant du climat engendré par la mobilisation contre les retraites, pour préparer l’avenir.

    Il faut multiplier les discussions, sous toutes les formes, sur tous les sujets qui concernent le sort et l’avenir de notre classe.

    Cela commence par comprendre que Macron n’est qu’un serviteur politique de la bourgeoisie, un exécutant remplaçable de ses intérêts généraux immédiats ou plus lointains . Dans cette période de crise économique générale, où la rivalité entre les grands groupes internationaux pour se partager la plus-value, accéder aux marchés, à l’énergie, aux matières premières, fait rage, la feuille de route de tous les gouvernements bourgeois, dans tous les pays, est simple  : réduire au maximum la part de richesses qui revient aux classes populaires, sous toutes les formes, pour augmenter la part versée directement aux capitalistes.

    Le grand patronat se moque de savoir comment les politiciens s’y prennent pour exécuter ce programme, s’ils choisissent de tailler davantage dans les retraites que dans le budget des écoles ou des hôpitaux.

    Mais ils veulent que la saignée se fasse sans crise sociale. Si un mouvement de grève contagieuse éclate, le patronat demandera à son fondé de pouvoir à l’Élysée de remballer sa loi. Mais ce sera pour repartir à l’attaque, plus tard, dès qu’ils le pourra. Pour en finir aussi bien avec la #pauvreté, le #chômage, les bas #salaires qu’avec les menaces guerrières et les guerres réelles, il faudra tôt ou tard engager le combat à un niveau supérieur, pour contester la direction de la société à la classe capitaliste, et il faut s’y préparer dès maintenant.

    Ce n’est évidemment pas la perspective proposée par les partis représentés au #Parlement. Ces partis aspirent à remplacer au pouvoir Macron et sa bande et présentent la #réforme_des_retraites comme un simple choix idéologique de #Macron.

    Le spectacle puéril donné pendant quinze jours par les députés lors de l’examen du projet de loi a été une leçon de choses sur l’impuissance et la #fatuité des parlementaires et, pour reprendre l’expression de #Marx et de #Lénine, leur crétinisme. Du côté des partisans de la réforme, ceux de LR ont marchandé ligne par ligne leur soutien aux #macronistes qui, pour leur part, n’ont cessé de mentir et d’afficher leur mépris social. Du côté des opposants déclarés, ceux du #RN, qui se prétendent opposés à la #réforme, se sont contentés de déposer une motion de censure symbolique, tout en se démarquant des manifestations et plus encore des grèves. Ils font le grand écart entre la fraction ouvrière de leur électorat, hostile à cette réforme, et leurs électeurs proches des milieux patronaux, qui haïssent la grève. Ceux de la #Nupes, et particulièrement de #LFI, ont déposé près de 20 000 amendements, pour organiser un jeu d’obstruction dans lequel chaque député a tenté de capter la lumière. Ils ont affiché leur rivalité avec les confédérations syndicales pour prendre la direction de la contestation, déclenchant tour à tour l’agacement de Berger («  spectacle honteux et désolant à l’Assemblée  ») puis de #Martinez («  LFI veut s’approprier le #mouvement_social et faire passer les syndicats au second plan  »).

    Les #chefs_syndicaux et les #députés de gauche jouent chacun sa partition mais ils sont tous, chacun dans son registre, des défenseurs de l’ordre social.

    Les travailleurs doivent se méfier des uns et des autres. Si un mouvement de grève sérieux démarre après le 7 mars, il faudra que les grévistes contrôlent collectivement le mouvement, par l’intermédiaire des assemblées générales de grévistes et par des comités de grève élus démocratiquement. C’est aux travailleurs mobilisés et à eux seuls de décider comment la lutte peut aller jusqu’au bout de ses possibilités. Et si le mouvement de grève, celui-là ou un prochain, se transformait en une contestation politique plus profonde, comme en 1936, il faudrait que les comités de grève se transforment en conseils ouvriers, organes du pouvoir des travailleurs. Si une telle perspective n’est pas aujourd’hui à l’ordre du jour, préparer l’avenir, c’est en discuter le plus largement possible avec le maximum de #travailleurs. Cela peut contribuer à approfondir la conscience de classe d’un nombre plus grand de travailleurs, afin que le réveil de la #combativité s’accompagne d’une prise de conscience politique et renforce le courant révolutionnaire au sein de la #classe_ouvrière.

    #capitalisme #réformisme #communisme_révolutionnaire #inflation

  • L’#aide_humanitaire en phase d’introspection

    Le mouvement #Black_Lives_Matter a relancé le débat autour du #racisme_structurel et du déséquilibre des pouvoirs dans les domaines de l’#humanitaire, du #développement et de la promotion de la #paix. Un dialogue ouvert et honnête est nécessaire pour aborder ces problèmes ancrés dans l’ADN du secteur.

    Un travail d’introspection demande courage et conscience critique. C’est précisément ce qu’exigent les acteurs du mouvement Black Lives Matter de la part des organisations, des agences et des acteurs actifs dans les domaines de l’aide humanitaire et de la #coopération_internationale. Il est important de faire son introspection pour identifier le #racisme, les dynamiques et les déséquilibres de pouvoir entre le Nord et le Sud, qui remontent à l’époque coloniale. « La gestion de l’aide humanitaire qui n’implique pas les communautés locales marginalisées, les laissant isolées et sans assistance, montre comment ce secteur continue de fonctionner selon les principes colonialistes », avance Lumenge Lubangu, représentant légal de l’Association des rescapés du massacre de Makobola, perpétré en décembre 1998 en République démocratique du Congo.

    Comme près de 160 militants, universitaires, journalistes et professionnels du monde entier, Lumenge Lubangu a participé en novembre 2020 à une consultation en ligne de trois jours, lancée par une coalition d’ONG britanniques. Le but était de partager des expériences, des recommandations et des idées sur le problème du racisme et les #structures_de_pouvoir dans les secteurs de l’humanitaire, du développement et de la promotion de la paix. Sur la base des résultats des discussions, l’ONG Peace Direct a publié un rapport intitulé Time to Decolonise Aid. « L’objectif est de promouvoir le débat et d’encourager la #décolonisation de l’aide humanitaire, de la coopération au développement et de la promotion de la paix pour que ces secteurs deviennent réellement inclusifs, en transférant le pouvoir et les ressources aux acteurs locaux », explique Shannon Paige, autrice du rapport.

    Logique eurocentrée

    La décolonisation de l’aide humanitaire est un sujet récurrent. Il fait son retour dans l’actualité cinq ans après le Grand Bargain, un accord signé lors du Sommet mondial sur l’action humanitaire qui s’est tenu à Istanbul en 2016. Malgré l’engagement pris par le secteur de s’attaquer aux inégalités du système, le pouvoir et l’aide économique n’ont pas encore été transférés aux communautés et aux acteurs locaux. Il y a de nombreuses raisons à cela, notamment une gestion de projet qui consolide les structures de pouvoir existantes.

    « De nombreux programmes sont menés selon une logique eurocentrée qui remonte à l’époque des Lumières, explique Kimon Schneider, maître de conférences et initiateur d’un cours sur le sujet (voir encadré) proposé par le Centre pour le développement et la coopération (NADEL) de l’EPFZ. C’est une logique qui a façonné le concept de progrès et de développement, ancré dans l’ADN du secteur humanitaire et imposé aux bénéficiaires de l’aide. »

    Un modèle occidental et postcolonial qui se manifeste dans différents domaines, notamment le recrutement. « Pourquoi pensons-nous qu’il est préférable d’engager un expert européen ou américain pour mettre en œuvre un projet dans le Sud ? questionne Shannon Paige. Plutôt que de financer les déplacements des experts occidentaux, les ONG et les donateurs devraient investir dans les chercheurs locaux. » Le rapportTime to Decolonise Aid mentionne d’autres contextes où le racisme structurel est favorisé.

    Dans la coopération au développement, on utilise souvent le terme « renforcement des capacités », un concept qui suggère que les communautés et les organisations locales manquent de compétences, perpétuant ainsi l’image du « sauvage » du Sud qui doit être « civilisé ». En outre, les réunions entre acteurs internationaux et locaux se déroulent généralement en anglais (la langue dominante dans le monde de la coopération internationale), même lorsque les anglophones sont minoritaires. Le langage utilisé par les humanitaires est truffé de termes spécialisés et académiques. Ceux-ci empêchent souvent les collaborateurs locaux de participer activement à la discussion et consolident le système d’exclusion ainsi que le déséquilibre de pouvoir entre le Nord et le Sud.

    « Qui définit ce qu’est la connaissance ? s’interroge Kimon Schneider. Qui décide que les connaissances locales et autochtones sont moins importantes que celles de l’Organisation mondiale de la Santé ou d’un professeur d’université ? ». Conscients du problème, de nombreux donateurs, ONG et agences encouragent l’échange d’informations Sud-Sud. Cependant, là aussi, l’évaluation des connaissances s’effectue selon les valeurs et les modèles occidentaux.

    Enfin, citons encore les collectes de fonds qui s’appuient sur des images d’enfants affamés ou de milliers de personnes attendant de la nourriture pour susciter l’empathie et ainsi récolter des dons. Ces clichés consolident l’imaginaire collectif selon lequel l’Africain est impuissant et dépendant de l’Occident, du « sauveur blanc ».
    Délocaliser les décisions

    « Cela fait des décennies que l’on parle d’une manière ou d’une autre de décolonisation de l’aide. Malgré les efforts déployés pour transférer le pouvoir au Sud, il n’y a pas eu de progrès substantiels. Bien qu’il y ait une plus grande prise de conscience de la question, on est resté plus ou moins au statu quo », souligne Kimon Schneider. Le problème du racisme dans la coopération internationale est difficile à aborder. On part souvent du principe que les acteurs du secteur ne peuvent pas être racistes, parce qu’ils sont des gens « bien » qui sacrifient leur vie pour aider les personnes défavorisées dans les pays du Sud.

    Pourtant, il existe des comportements inconscients et ritualisés. Aux yeux de Lumenge Lubangu, la clé du changement réside dans l’implication des acteurs locaux. « Sans la communauté locale, on n’arrive à rien », soutient l’activiste, qui se souvient de sa participation à une consultation des Nations Unies visant à élaborer des stratégies de prévention et d’atténuation de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo. « Les forces de l’ONU sur le terrain appliquent mes propositions, prises comme modèle pour gérer l’insécurité dans la région. Les premiers résultats sont prometteurs. »
    Espaces de dialogue

    Le rapport de l’ONG Peace Direct formule d’autres recommandations. Il demande, par exemple, aux donateurs, aux organisations et aux décideurs politiques de reconnaître l’existence d’un racisme structurel. « Cela ne signifie pas qu’il faille nier le bien que fait le secteur ou rejeter la coopération internationale. Il existe toutefois une responsabilité collective face à ce problème », peut-on lire dans le document.

    La création d’espaces de dialogue et de confrontation sur les déséquilibres de pouvoir du système est également proposée. Objectif : promouvoir la création de partenariats plus équitables avec les communautés locales et favoriser la décentralisation de la prise de décision, en la transférant vers le Sud. Une idée également soutenue par Kimon Schneider : « Nous avons besoin d’un dialogue constructif entre personnes provenant du monde entier pour créer un monde meilleur,. L’élément crucial est l’attitude, qui doit être humble, autocritique, ouverte et consciente. » Selon Shannon Paige, le rapport Time to Decolonise Aid n’est que le début du processus que l’aide humanitaire et la coopération internationale doivent entreprendre. « Le débat sur la décolonisation de l’aide est important, mais pas suffisant. Nous avons besoin d’une transformation des structures de pouvoir. »

    https://www.eine-welt.ch/fr/2021/edition-4/laide-humanitaire-en-phase-dintrospection
    #décolonial #pouvoir #coopération_au_développement #aide_au_développement #eurocentrisme #ressources_pédagogiques

    ping @cede @karine4

  • Health impact of tyre particles causing ‘increasing concern’, say scientists
    https://www.theguardian.com/environment/2023/feb/23/health-impact-tyre-particles-increasing-concern-air-pollution

    The report estimates 52% of all the small particle pollution from road transport came from tyre and brake wear in 2021, plus a further 24% from abrasion of roads and their paint markings. Just 15% of the emissions came from the exhausts of cars and a further 10% from the exhausts of vans and HGVs.

    [...] Small particles separate from tyres as cars travel, become airborne and can be inhaled deep into the lungs. Air pollution causes 26,000 to 38,000 early deaths a year in England and particle pollution has been linked to a wide range of diseases. Larger particles of tyre wear are washed or blown into rivers and seas and are a significant component of the plastic pollution that has contaminated both people’s bodies and the planet, from the summit of Mount Everest to the deepest oceans.

    The Imperial College London report says 6m tonnes of tyre wear particles are released globally each year. In London alone, it says, 2.6m vehicles emit about 9,000 tonnes of particles annually.

    The particles may contain toxic chemicals including polyaromatic hydrocarbons and benzothiazoles, and heavy metals such as zinc and lead, the scientists said. But research on tyre wear and its effects had been neglected compared with work on fuel emissions, they said.

    #pollution #air #pneus #voitures #transport

  • 🛑 🌧 💥🌍 #écologie #environnement #climat #déforestation #pollution #air #productivisme #consumérisme #croissancisme #dérèglementclimatique #sécheresse #canicule...

    #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance #anarchisme

    🛑 Tout savoir sur le changement climatique en France...

    Comment le changement climatique se manifeste-t-il en France ? Qu’a-t-il déjà changé ? Quelle quantité de gaz à effet de serre émet la France, et comment ? Reporterre détaille à l’échelle nationale le phénomène de notre époque (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://reporterre.net/Tout-savoir-sur-le-changement-climatique-en-France

  • Démystifier les conneries sur l’IA – Une #Interview
    https://framablog.org/2023/02/22/demystifier-les-conneries-sur-lia-une-interview

    Cet article a été publié à l’origine par THE #Markup, il a été traduit et republié selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives Démystifier le buzz autour de l’IA Un entretien avec Arvind #Narayanan par JULIA #Angwin Si … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Traductions #AI #Bullshit #chatGPT #CNET #Dall-E #IA #Intelligence_articielle #JuliaAngwin #Kapoor #Meta #openAI

  • 🛑 🌧 💥🌍 #écologie #environnement #climat #déforestation #pollution #air #productivisme #consumérisme #croissancisme #industrialisme #extractivisme #dérèglementclimatique #inondation #sécheresse #canicule...

    #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance #anarchisme

    🛑 Promis à de brillantes carrières, des jeunes désertent pour « démanteler » le système - Basta !

    Des ingénieures et ingénieurs préfèrent quitter la voie toute tracée que leur promettaient leurs grandes écoles pour s’engager collectivement, amorcer un virage écologique radical et dessiner d’autres modalités d’existence. Témoignages (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://basta.media/promis-a-de-brillantes-carrieres-des-jeunes-desertent-pour-demanteler-le-sy

  • Brest : lancement de la Bibliothèque des brûlots
    https://infokiosques.net/spip.php?article1988

    La bibli des brûlots, c’est un endroit à Brest où l’on peut emprunter et consulter gratuitement tout un tas de bouquins et autres. Cette bibli, elle se veut partisane d’un changement radical de l’ordre actuel des choses. Permanences : le mercredi de 18h à 20h, et le samedi de 14h30 à 17h30. Adresse : 10 rue Sisley, Brest, quartier Pontanézen, arrêt de tram Europe, derrière la tour au rez de chaussée. Qu’est ce que c’est ? La bibli des brûlots, c’est un endroit où l’on peut emprunter et consulter (...) #ailleurs

    https://bourrasque-info.org/spip.php?article2239

  • Premier appel au mouvement anarchiste international pour la participation au Salon du livre anarchiste des Balkans 2023
    https://infokiosques.net/spip.php?article1987

    20 ans du Salon du Livre Anarchiste des Balkans : Par-dessus les murs du nationalisme et de la guerre ! Nous sommes heureux d’annoncer que le prochain Salon du Livre Anarchiste des Balkans (BAB) aura lieu du 7 au 9 juillet 2023 à Ljubljana, en Slovénie. Cette décision a été prise par l’assemblée générale du dernier BAB qui a eu lieu le 24 au 26 juin 2022 à Cluj, Roumanie (vous pouvez lire la déclaration complète de l’assemblée ici). Il s’agira de la 15e édition du BAB, mais elle marquera également les (...) #ailleurs

    https://bab2023.espivblogs.net/the-next-bab-will-take-place-in-ljubljana-slovenia

  • Les ZFE, une bombe sociale dans les quartiers populaires
    https://reporterre.net/Les-ZFE-une-bombe-sociale-dans-les-quartiers-populaires

    La mise en place des #ZFE [zones à faibles émissions] est un sujet explosif. Dans les agglomérations françaises, des millions de personnes vont devoir se débarrasser de leur véhicule. Objectif du gouvernement : diminuer la #pollution de l’#air. Le dispositif ne porte pas sur les émissions de gaz à effet de serre — voilà pourquoi des SUV, très lourds, qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre mais peu de particules fines, peuvent être classés Crit’Air 1. En Île-de-France, qui abrite la plus grande ZFE de France, le calendrier de mise en place est serré — et pourrait donc être modifié. À l’heure actuelle, la métropole du Grand Paris interdit déjà la circulation aux véhicules Crit’Air 5, 4 et non classés, du lundi au vendredi de 8 heures à 20 heures. Au 1er juillet 2023 — dans moins de cinq mois — seuls les Crit’Air 1 et 2 seront autorisés. Le 1er janvier 2024, il ne restera plus que les Crit’Air 1 (gaz et hybrides rechargeables ou à essence mis en circulation à partir de 2011), les véhicules électriques et hydrogène.

    [...] Dans le département le plus pauvre de France métropolitaine, la Seine-Saint-Denis, les chiffres sont vertigineux : trois #voitures sur quatre devront rester au garage. Dans certaines communes, comme La Courneuve, la mesure concerne 80 % des véhicules. Tout sauf un hasard pour Daphné Chamard-Teirlinck, du Secours catholique : « Les ménages précaires motorisés sont plus fréquemment détenteurs de véhicules anciens », dit-elle à Reporterre. Selon la dernière enquête Mobilité des personnes de l’Insee, 38 % des ménages les plus pauvres possédaient un véhicule classé Crit’Air 4 ou 5, contre 10 % parmi les plus riches.

    Peu d’automobilistes de Seine-Saint-Denis interrogés par Reporterre étaient au courant de ces interdictions, malgré leur imminence et leur ampleur. [...] d’après plusieurs études, plus de la moitié des Français ignorent ce qu’est une ZFE et les conséquences de sa mise en place.

  • Livraison du dernier 747 — le 1574 ème et dernier exemplaire du #Jumbo_Jet, lancé à la fin des années 1960 par Boeing.

    Une page de l’histoire moderne américaine se tourne. Depuis son usine d’Everett, près de Seattle (Etat de Washington), #Boeing livrait mardi le dernier exemplaire de son 747, après près de 55 années de production pour plus d’une centaine de clients.

    […]

    Le #Boeing_747 est le premier avion à mettre deux couloirs dans sa carlingue, capable d’emmener 440 passagers dans un rayon d’action de plus de 10.000 kilomètres. Des déclinaisons porteront même son autonomie à plus de 14.000 kilomètres avec le 747-400ER.

    Le point faible de l’avion, qui signera sa fin de carrière, est sa consommation effrénée de carburant et ses coûts élevés de maintenance. L’avènement des #compagnies_aériennes « #low_cost » participe aussi au #déclin, avec une préférence pour des avions de plus petite capacité, destinés à des vols plus courts. Au fil des années, la plupart des grandes compagnies aériennes - d’#Air_France à #British_Airways en passant par #Lufthansa ou #Qantas -, ont ainsi revendu leur #flotte de 747 ou les ont envoyés à la casse, négociant la carlingue au prix du métal.

    (Les Échos)

    #aviation #long_courrier #avion

  • Lucerne (Suisse) : rencontres de bibliothèques auto-organisées, le 18 février 2023
    https://infokiosques.net/spip.php?article1983

    La bibliothèque Lotte invite : Le 18 février 2023, nous organiserons des rencontres de bibliothèques collectives auto-organisées, DIY, à Lucerne. La date est fixée ! Les rencontres devraient se concentrer principalement sur l’échange d’expériences et d’idées autour de l’auto-organisation et de la gestion collective, par exemple : - Comment organisez-vous votre bibliothèque ? - Catalogue de livres – en ligne : programmes, signalisation, tags, conseils et astuces - Comment fonctionne votre groupe ? Quels (...) #ailleurs

    https://lotte-bibliothek.org/?page_id=1317

  • Nous jouons tou·tes à la roulette COVID. Sans air sain, la prochaine infection pourrait vous handicaper de manière permanente | George Monbiot
    https://cabrioles.substack.com/p/nous-jouons-toutes-a-la-roulette

    Vous pouvez voir le Covid-19 comme un test d’empathie. Qui était prêt·e à subir des perturbations et des désagréments pour le bien des autres, et qui ne l’était pas ?

    George Monbiot est un écrivain britannique connu pour son activisme environnemental et politique. Il écrit une chronique régulière pour The Guardian et est l’auteur de nombreux livres, dont récemment This Can’t Be Happening et Regenesis.

    Vous pouvez voir le #Covid-19 comme un test d’empathie. Qui était prêt·e à subir des perturbations et des désagréments pour le bien des autres, et qui ne l’était pas ? La réponse était souvent surprenante. Je pense, par exemple, à cinq écologistes de premier plan qui ont dénoncé les confinements, les vaccins et même les masques comme des intrusions intolérables dans nos libertés, tout en ne proposant aucune mesure significative pour empêcher la transmission du virus. Quatre d’entre eux sont devenus des propagateurs actifs de la désinformation.

    Si l’environnementalisme signifie quelque chose, c’est que nos gratifications nuisibles doivent passer après les intérêts des autres. Pourtant, ces personnes ont immédiatement échoué à ce test, plaçant leur propre confort au-dessus de la santé et de la vie des autres.

    Aujourd’hui, il y a encore moins d’excuses, car nous sommes devenus plus conscient·es du coût de l’inaction. L’une des justifications de l’égoïsme était que la libre circulation du virus renforcerait l’immunité collective. Mais nous disposons désormais de nombreuses preuves suggérant que l’exposition ne renforce pas notre système immunitaire, mais qu’elle peut l’affaiblir. Le virus attaque et épuise les cellules immunitaires, si bien que chez certaines personnes, le dysfonctionnement immunitaire persiste pendant des mois après l’infection.

    .... tout comme le choléra a été arrêté en assainissant l’eau, le Covid sera arrêté en assainissant l’air. Le virus prospère dans les espaces partagés mal ventilés, notamment les salles de classe, où les élèves restent assis·es ensemble pendant de longues périodes. Une étude a montré que les systèmes de ventilation mécanique dans les salles de classe réduisent le risque d’infection de 74 %.

    #air