#al-nosra

  • #Al-Nosra, #Al-Qaeda, Fath al-Sham : qui se cachent derrière les « rebelles » syriens ?
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/08/12/31001-20160812ARTFIG00339-al-nosra-al-qaeda-fath-al-sham-qui-se-cachent-vra

    En fait, le corridor de Ramouseh, ouvert au sud-ouest d’Alep est impraticable, car il demeure sous le feu de l’armée syrienne et les bombardements de l’aviation russe. La contre-offensive en cours devrait refermer la brèche ouverte dans les semaines à venir. La coalition menée par le Front al-Nosra a donc subi des pertes humaines considérables pour un résultat militaire quasi-nul. Mais l’objectif politique est atteint. Il est désormais difficile pour Barack Obama de participer à la lutte contre le Front al-Nosra aux côtés de la Russie, car cela signifierait qu’il aide le camp Assad à refermer « le siège d’Alep ». Le camp anti-Assad souhaite que Barack Obama demeure dans l’expectative jusqu’à la fin de son mandat, pensant que son successeur, avec une forte préférence pour Hillary Clinton, sera plus agressif contre Bachar el-Assad.

  • U.S. and Russia Agree on Steps to Combat ISIS in Syria - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2016/07/16/world/middleeast/us-and-russia-agree-on-steps-to-combat-isis-in-syria.html

    MOSCOW — The United States and Russia announced a tentative deal on Friday to coordinate airstrikes against the Islamic State and the Nusra Front , Al Qaeda’s affiliate in Syria.

    [...]

    Mr. Kerry made clear that defeating the Nusra Front was a major American priority.

    “So if some critic is criticizing the United States or Russia for going after Al Nusra, which is a terrorist organization, because they’re good fighters against Assad, they have their priorities completely screwed up,” Mr. Kerry said. “The fact is that Nusra is plotting against countries in the world. What happened in Nice last night could just as well come from Nusra or wherever it came from as any other entity. Because that’s what they do.”

    [...]

    The United States has carried out occasional strikes against what have been described as senior Qaeda figures in Syria. But it has refrained from systematic attacks against the Nusra Front, whose ranks are heavily Syrian, including many who left less extreme rebel groups because Nusra was better armed and financed.

    • Dans un article écrit quelques heures auparavant, le « think tank » financé par les dictateurs du Golfe arabo-persique disait ceci :
      http://www.nytimes.com/2016/07/15/world/middleeast/john-kerry-vladimir-putin-syria-plan.html

      Faysal Itani, a senior fellow at the #Atlantic_Council, was also critical of the proposed military coordination with the Russians. He said that combined attacks against Nusra would effectively end the Syrian opposition, cementing Mr. Assad’s grip on power and enraging most Syrians.

    • Rapport au Sénat étasunien de l’envoyé spécial d’Obama, Brett H. McGurk (fin juin 2016)
      http://www.foreign.senate.gov/imo/media/doc/062816_McGurk_Testimony.pdf

      In Syria, as ISIL is losing territory in the east, its terrorist rival – Jabhat al-Nusra – is gaining ground in the west, putting down roots in Idlib province along the Turkish border. Nusra is establishing schools and training camps, recruiting from abroad, launching major military operations, and enjoying a sophisticated on-line presence, all the while providing safe haven for some of al Qaida’s most experienced terrorists. With direct ties to Ayman al Zawahiri,
      Osama Bin Laden’s successor, Nusra is now al Qaida largest formal affiliate in history.

      Traduit ici, http://www.slate.fr/story/121139/victoire-irak-syrie-terrorisme-europe

      « [Le Front] #al-Nosra implante des écoles et des camps d’entraînements, recrute depuis l’étranger, mène des opérations militaires d’envergure et jouit d’une présence sophistiquée sur le Web, tout en offrant un refuge à certains terroristes d’#al-Qaida parmi les plus expérimentés. [Il entretient aussi] des liens directs avec Ayman al-Zawahiri, l’héritier de Ben Laden. » Ce qui en fait, pour reprendre la formule de M. McGurk, « la plus grande filiale officielle d’al-Qaida de l’histoire. »

  • La #Jordanie libère un des principaux idéologues du djihadisme
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/05/la-jordanie-libere-un-des-principaux-ideologues-du-djihadisme_4571112_3218.h

    Pas un mot sur le rôle « positif » de ce al-Qaida là dans le sud syrien.

    Issam Barkawi, alias Abou Mohammed Al-Makdessi, était détenu depuis le 27 octobre pour avoir « propagé sur Internet les idées d’un groupe terroriste, le Front #Al-Nosra », branche d’#Al-Qaida en #Syrie.

  • Lorsque je discutais avec les amis avec lesquels nous avions lancé ce nouveau média consacré au monde arabe, ils semblaient très étonnés de deux choses : d’abord que les oppositions sur la Syrie soient aussi passionnelles, et ensuite que je répète souvent qu’il était contreproductif qu’un média indépendant publie des lubies qui constituaient déjà la ligne officielle du quai d’Orsay.

    Le chapitre « Les apprentis sorciers », du livre #Les_Chemins_de_Damas, donne des informations pratiques : certains journalistes, experts et chercheurs étaient belle et bien des propagandistes participant directement à la définition de la politique atlantiste du Ministère des affaires étrangères.

    (1) Qui sont donc ces « deux chercheurs » qui appuient Paoli ?

    Autour de lui [Alain Juppé], certains diplomates, comme Patrice Paoli, patron de la division Moyen-Orient, l’avaient convaincu de donner une chance à l’islam politique et à ceux qui l’incarnaient, c’est-à-dire les Frères musulmans en Tunisie, en Égypte surtout et, en coulisses, en Syrie, comme on l’a vu.

    […]

    Alain Juppé dit « chiche » aux islamistes : « Surprenez-nous ! »

    « Patrice Paoli a été le chantre de cet islam politique sponsorisé alors par le Qatar, notre principal allié au Moyen-Orient », souligne un ambassadeur présent à la réunion.

    […]

    « Paoli, appuyé par un ou deux chercheurs, a été extrêmement négatif sur ce point. Ils étaient devenus des combattants de la liberté, y compris quand celle-ci est défendue par les Frères musulmans. »

    Comme cette thèse est la marque de fabrique quasi exclusive, depuis au moins 2003, de François Burgat, la question devient : « qui est le second chercheur » ?

    (2) Bassma et Jean-Pierre « prennent en main » l’intelligentsia parisienne. Quitte à « un peu enfumer » le monde.

    « Le problème de cette intelligentsia [parisienne], c’est qu’elle s’est fait prendre en main par des gens comme Bassma Kodmani, Bourhan Ghalioun, Jean-Pierre Filiu et quelques autres, relève Alain Chouet. Un petit milieu que j’appellerais le Damas-sur-Seine, qui n’ont à quelques exceptions près pratiquement jamais mis les pieds en Syrie […]

    […]

    Assez rapidement pourtant, les diplomates du Quai d’Orsay déchantent, mais, prisonniers de leur stratégie, ils n’en disent mot. Ils se rendent compte que les opposants de l’extérieur ne pèsent pas lourd sur le terrain. « Bourhan Ghalioun, Souhair Attassi, Nazir el-Hakim, Moulhem Droubi, Bassam Kouwatli et d’autres étaient reçus au début par la direction Moyen-Orient du Quai d’Orsay, se souvient l’un de ses cadres. Nous rigolions entre nous quand on entendait ces opposants qui avaient leur commerce en Arabie, leur maison à Paris et pour la plupart n’avaient plus mis un pied en Syrie depuis des années.

    […]

    Bassma Kodmani a joué pour cela un rôle important : elle avait l’oreille du Quai. Mais elle nous a un peu enfumés.

    (3) Portrait d’Azmi Bishara (désormais grand patron de média) en Pygmalion de l’opposition syrienne :

    Azmi Bishara, le conseiller diplomatique de l’émir Hamad, leur affirme que « l’appui international et régional est en route, mais tant qu’il n’y a pas un représentant unique de l’opposition, personne ne vous soutiendra. Alors il faut faire quelque chose ».

    […]

    Nous devons absolument réussir à construire ce conseil, insiste Azmi Bishara auprès des participants. Une fois celui-ci créé, les rencontres avec les diplomates occidentaux, et même les ministres, qu’ils soient arabes ou occidentaux, seront de notre ressort. Et tout est déjà prêt pour cela.

    (4) À l’inverse, Haytham Manna est marginalisé par les autorités françaises :

    Les autres opposants laïcs sont priés de rejoindre la caravane en marche. Et ceux qui refusent d’y monter sont marginalisés, comme Haytham Manna, tenu pour prorusse.

    […]

    « L’argent et les armes ont perverti la révolution », nous disait dès 2012 l’opposant Haytham Manna que les autorités françaises n’ont cessé de marginaliser.

    • http://www.slate.fr/story/95969/al-nosra-liste-noire-onu

      [Pour] #François_Burgat, politologue et directeur de l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman, (...) l’initiative du groupe djihadiste correspondrait à une stratégie bien rodée visant à rompre avec les djihadistes :

      « Aujourd’hui, #al-Nosra s’est centré sur la lutte contre le régime de Bachar el-Assad plus que sur la prise en charge des territoires libérés. al-Nosra a établi des relations de coopération avec la population comme avec les groupes armés non djihadistes pour se démarquer de l’Etat islamique en Irak et au Levant. »

      Al-Nosra a tout récemment fièrement revendiqué le massacre de pèlerins en Syrie.

    • Scarlet Haddad, ce jour (http://www.lorientlejour.com/article/910044/de-beyrouth-a-amman-en-passant-par-kuneitra-chebaa-et-damas.html)
      L’autre élément important de ces dernières semaines est l’équation développée par Hassan Nasrallah dans son dernier discours, lorsqu’il a établi un lien direct entre les Israéliens et les combattants takfiristes, notamment ceux du Front al-Nosra, que certaines parties locales et régionales considèrent comme plus fréquentables que Daech. Le sayyed a même établi une comparaison entre le Front al-Nosra et la milice du général Antoine Lahd qui avait servi de force tampon entre la résistance et les forces israéliennes dans la bande frontalière occupée au Sud-Liban.

  • Eight Israeli Rockets Hit Lebanon after Missile Hits IOF Vehicle (à suivre : développements en ce moment même)
    http://english.al-akhbar.com/content/missile-hits-israeli-army-vehicle-near-lebanon-border

    Israel hit Lebanon with at least eight rockets after an anti-tank missile was fired at an Israeli military vehicle near the Lebanon border on Wednesday, Al-Mayadeen news channel reported.

    Israel’s Channel 2 television said the vehicle was hit by the projectile. There were no immediate reports of casualties.

    The attack came hours after Israeli aircraft struck alleged Syrian army artillery positions early on Wednesday, and one day after rockets were launched at the Israeli-occupied Golan Heights.

  • Affrontements violents entre armée et jihadistes à Ras Baalbeck : des pertes dans les deux camps - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/907641/affrontements-entre-armee-et-jihadistes-a-ras-baalbeck-des-pertes-dan

    En début de soirée, l’armée a annoncé dans un communiqué avoir repris le contrôle de Tallit el-Hamra, dans le jurd de Ras Baalbeck, à l’issue de violents combats entre ses soldats et les groupes terroristes. Dans son texte, l’institution militaire fait état de plusieurs victimes (entre tués et blessés) dans les rangs des jihadistes mais aussi d’un nombre de martyrs et de blessés dans ses rangs, sans avancer de chiffre exact.

    Selon une source de sécurité libanaise, environ 200 hommes armés venus des collines du Qalamoun en Syrie ont attaqué vendredi matin les positions militaires libanaises et l’armée a utilisé des hélicoptères pour les combattre. L’Agence nationale d’information, (Ani, officielle) a souligné en matinée que les militaires libanais ont détruit cinq véhicules appartenant aux assaillants qu’elle identifie comme appartenant au Front #al-Nosra (branche syrienne d’#al-Qaëda). Parmi les morts dans les rangs des assaillants figureraient des dirigeants jihadistes.

  • Police raid Lebanon’s Roumieh Prison in crackdown on Islamists
    http://www.dailystar.com.lb/News/Lebanon-News/2015/Jan-12/283785-isf-elite-unit-carries-out-operation-inside-roumieh-prisons-isl

    An elite force from the Internal Security Forces launched an operation against Islamist prisoners inside the notorious Roumieh Prison, a security source told The Daily Star Monday.

    In comments to a local TV station, Interior Minister Nouhad Machnouk said a security plan inside the detention facility’s bloc B - known to house a concentration of high-profile Islamist detainees - had begun.

    Machnouk told Al-Jadeed that the crackdown came in the aftermath of information that some of the prisoners were connected to the weekend’s twin suicide attacks that targeted a cafe in Tripoli’s majority Alawite neighborhood of Jabal Mohsen. The suicide bombings killed at least 9 and wounded more than 30.

    • Hier soir la télévision allemande présentait ces soeurs qui ont écrit leur thèse de master sur les islamistes de Roumieh.

      These two sisters from Lebanon are trying to understand ISIS — by meeting its members
      http://www.msn.com/en-us/news/world/these-two-sisters-from-lebanon-are-trying-to-understand-isis-%E2%80%94-by-meeting-its-members/ar-BBgoSMd
      http://img.s-msn.com/tenant/amp/entityid/BBgoGrd.img

      For the past two years, Maya and Nancy Yamout have spent their weekends hanging out with the worst of the worst in Lebanon’s notorious Roumieh prison — specifically, in Block B. It holds 900 inmates.

      Lebanese authorities have labeled a third of them “terrorists.”

      “They thought no one would come to interview anyone from Block B,” Nancy says of the guards at the prison. “So when we came, there were giggles — that we were not going to stay long. We’re not going to handle it. I told them, ‘see that face?’ You’re going to see it a lot. Remember it.”

      The sisters’ mission is to find out what makes these guys tick. It’s part of their master’s research, supervised by American-Lebanese forensic psychology Raymond Hamden — a specialist in terrorism and extremism. Roumieh holds the most high profile jihadis — Lebanese, Palestinians, Syrians and others, including at least one European citizen.

      Le reportage télé racontait qu’on les surnommait #kamikaze_sisters à cause de leur audace.

      http://m.ardmediathek.de/Kamikaze-Sisters-Maya-und-Nancy-Yamout-und-ihre-Psychogramme-von-Dsch

    • Liban : la police démantèle « l’émirat jihadiste » dans la prison de Roumieh - Moyen-Orient - RFI- Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
      http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150112-liban-police-demantele-emirat-jihadiste-prison-roumieh

      Le bâtiment B de la prison de Roumieh, la plus grande du Liban, accueillait 900 détenus, dont près de 300 islamistes. Mais les autorités ne pouvaient ni y entrer, ni savoir ce qui s’y passait. Elles ne contrôlaient que l’extérieur du bâtiment.

      A l’intérieur, ce sont les islamistes qui faisaient la loi : ils disposaient de téléphones portables, d’un accès à Internet, et de tout le matériel nécessaire pour communiquer avec les groupes jihadistes retranchés dans les montagnes entre le Liban et la Syrie.

      Après des années de laisser-aller, les autorités ont réagi, ce lundi 12 janvier. D’importantes forces de police ont procédé à de vastes perquisitions dans les cellules des détenus, sous la supervision directe du ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouq. Le matériel interdit a été saisi et une partie des islamistes a été transférée dans un autre bâtiment.

      La décision d’agir a été prise après la découverte de liens entre le double attentat-suicide contre un restaurant de Tripoli, au Liban-Nord, dimanche, et des détenus de Roumié.

      En réaction à l’opération de police, le Front #al-Nosra a menacé d’exécuter des militaires libanais qu’il détient depuis aout 2014. Un compte Twitter de la branche syrienne d’#al-Qaïda a publié une photo où l’on voit cinq hommes armés et cagoulés tenir en joue une douzaine d’otages allongés sur la neige.

      Il faut rappeler que M. #Fabius considère toujours al-Nosra comme des "rebelles modérés"

  • Syrie : premiers affrontements entre rebelles et leur alliés d’el-Qaëda
    http://www.lorientlejour.com/article/877675/syrie-premiers-affrontements-entre-rebelles-et-leur-allies-del-qaeda.

    Des combats ont éclaté pour la première fois entre les rebelles de Syrie et les combattants d’Al-Nosra, la branche syrienne d’el-Qaëda, jusqu’à présent alliés dans la guerre contre le régime, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

    Ces affrontements inédits rendent encore plus complexe le conflit syrien dans lequel s’affrontent rebelles et régime, mais aussi rebelles et jihadistes ultra-radicaux de l’État islamique (EI, ou Daech).

    Branche syrienne d’el-Qaëda, le Front Al-Nosra, était le principal allié des groupes rebelles islamistes et modérés qui tentent depuis plus de trois ans de faire tomber le régime de Bachar el-Assad.

  • #Syrie : le village arménien de #Kassab, victime « d’une #épuration_ethnique »
    http://www.france24.com/fr/20140324-syrie-village-armenien-kassab-epuration-ethnique-assad

    Selon Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO), l’enjeu dissimulé derrière cette bataille « officiellement » menée pour s’emparer d’un poste frontière, est tout autre.

    « Les rebelles n’ont pas besoin de passer par ce poste frontière pour faire venir des armes et des munitions, ils traversent facilement par les collines boisées du Djebel turkmène plus au sud, explique-t-il. La prise du poste frontière n’est qu’un prétexte, nous sommes face à une stratégie d’épuration ethnique à l’égard de la population arménienne de Kassab ».

    Un village vidé de ses habitants

    Kassab est en effet peuplé très majoritairement de rescapés du génocide des Arméniens de Turquie, en 1915. Sur les 5 000 habitants des cinq villages du canton, les deux-tiers sont Arméniens et le dernier tiers est alaouite, la communauté du président syrien.

    En août 2012, le village, protégé par des combattants locaux, accusés d’être à la solde du régime, et les forces gouvernementales, avait déjà repoussé une attaque de la rébellion. À l’époque, dans un article du « Monde » daté du 24 octobre 2012, un rebelle turkmène (syrien d’origine turque) avait lancé un avertissement très clair à la population arménienne de la bourgade. « Je préviens nos frères arméniens à Kassab : qu’ils partent avant l’offensive de l’Armée syrienne libre, sinon ils vont avoir des pertes civiles et encore se plaindre d’un génocide perpétré par des Turcs ».

    Un message qui semble avoir été entendu puisque le village s’est vidé de ses habitants. « La population arménienne a été obligée de fuir à Lattaquié devant l’arrivée, via la Turquie, des centaines de combattants islamistes, dirigés par le Front #Al-Nosra [la branche d’#Al-Qaïda en Syrie, NDLR] tandis que le gros des troupes est composé de Turkmènes de la région », explique Fabrice Balanche.

    Feu vert de la Turquie

    Sur le terrain, la prise du village n’a pu être possible sans un feu vert des autorités turques. Voire même un soutien militaire. « Les rebelles se sont facilement emparés du village avec le soutien des autorités turques, ces dernières empêchant l’aviation syrienne d’épauler les combattants arméniens et l’armée régulière » juge Fabrice Balanche.

    Dimanche, la Turquie a abattu un avion militaire syrien qui bombardait des rebelles, près du poste frontière de Kassab. La Syrie, qui a dénoncé une « agression flagrante », a affirmé que l’avion avait été visé en territoire syrien, mais Ankara a assuré pour sa part que l’appareil avait violé l’espace aérien turc. En outre, Damas accuse l’armée turque d’avoir « fourni une couverture pour cette attaque terroriste » dans ce secteur, et permis aux insurgés de s’infiltrer depuis la Turquie.

    Cité par l’AFP, Omar al-Jeblawi, un activiste anti-régime de la région, a déclaré que « le fait que la Turquie ait abattu un avion syrien prouve que, contrairement aux autres fois, les rebelles sont soutenus ».

    En 2012, un avion turc avait été abattu par les Syriens dans la même zone. « Il est clair que les Turcs attendaient cette occasion pour se venger, estime Fabrice Balanche. En pleine campagne électorale [le premier ministre turc Recep Tayyip] Erdogan a besoin de montrer à ses électeurs qu’il reste ferme sur le dossier syrien. Le problème est que ce sont les Arméniens qui payent, rappelant une des pages les plus sombres de l’histoire de la Turquie », conclut le spécialiste.