#alhambra

  • #Arts plastiques : pour en finir avec l’#orientalisme
    Véronique Rieffel, directrice de l’Institut des cultures d’#Islam, à Paris.

    Dans #Islamania, Véronique Rieffel montre en quoi le monde musulman a été une source d’inspiration artistique pour les Occidentaux, alors que les arts dits « islamiques » restent méconnus. Retour sur plus d’un siècle d’échanges et d’influences réciproques.
    Le regard que porte l’#Occident sur la #civilisation islamique est trop souvent voilé par la bruissante multitude des préjugés et des a priori. De la représentation des femmes alanguies dans le harem à celle des terroristes kamikazes prêts à se faire exploser en souvenir de Ben Laden, l’orientalisme s’est considérablement métamorphosé sans pour autant disparaître. Pourtant, le monde des arts apporte aujourd’hui des réponses subtiles, souvent ambivalentes, aux questions de société nées de la confrontation entre des mondes qui ont parfois du mal à se comprendre. Avec Islamania. De l’#Alhambra à la burqa, histoire d’une fascination artistique, Véronique Rieffel propose une réflexion différente sur la rencontre, les échanges et le
    dialogue entre les arts dits « islamiques » et l’Occident. Inspirations, influences, enrichissement, la directrice de l’Institut des cultures d’islam décortique une passion mutuelle bien plus fécondante qu’on ne le dit. Rencontre.
    Extraits
    En quoi l’art islamique a-t-il influencé l’#abstraction ?
    Je suis toujours très méfiante quand il s’agit d’attribuer une causalité unique à un phénomène. Au début du XXe siècle, l’Occident arrive à l’abstraction pour différentes raisons. Ce qui m’a intéressée, en lisant les nombreux écrits des artistes, c’est que l’art islamique est alors une référence. Frantisek #Kupka, Vassily #Kandinsky ou Paul #Klee ne se sont pas contentés d’aller en #Orient pour y puiser l’inspiration, ils ont vraiment découvert l’art islamique. La période de la fin du XIXe et du début du XXe, qui voit naître l’abstraction, marque d’une certaine manière la fin de l’orientalisme – même si je vous répondais tout à l’heure de façon provocatrice qu’il n’était pas mort. Avant, l’Orient représente une source d’inspiration ; après, il y a une véritable rencontre entre deux arts. Pour expliquer la naissance de l’abstraction, on peut parler des théories développées par Hegel dans L’Esthétique ou d’une forme d’épuisement de l’art occidental qui avait tout exploré… Mais la rencontre avec l’art islamique a sans doute été un déclencheur qui a permis de franchir le pas. On s’est dit que l’abstraction n’était pas si aberrante…
    http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2640p144-bis.xml0

    • @ewwe n’hésite pas à utiliser la fonction « citation » (maj+tab) pour plus de lisibilité, en l’occurrence, l’extrait de l’interview que tu cites

      Je suis toujours très méfiante quand il s’agit d’attribuer une causalité unique à un phénomène. Au début du XXe siècle, l’Occident arrive à l’abstraction pour différentes raisons. etc.