• Cécile Dolbeau-Bandin, Un robot contre Alzheimer. Approche sociologique de l’usage du robot PARO dans un service de gériatrie
    https://journals.openedition.org/questionsdecommunication/30686

    Ce petit livre se propose, à travers une étude de cas, de mettre en lumière les différentes problématiques posées par la mise à disposition des robots dans les services de santé. L’approche est certes essentiellement sociologique mais de nombreux chercheurs en sciences sociales y trouveront au moins un nœud d’intérêt relatif à leurs préoccupations. Il s’agit pour Cécile Dolbeau-Bandin de rendre compte d’observations de terrain réalisées en service gériatrique après l’introduction du robot PARO dans le parcours de soins. Le robot social PARO (de personal robot), dont l’apparence imite les traits d’un phoque, pèse un peu plus de deux kilos et ne se déplace pas. Il est donc destiné à être posé ou porté et a la capacité d’interagir avec le malade grâce à divers capteurs sensoriels. Ses réactions sont limitées : le robot ne parle pas mais il est capable de produire divers sons, il grogne, cligne des yeux, agite ses nageoires et tremble par exemple. L’auteure cherche ainsi à comprendre s’il existe un bénéfice pour les parties impliquées dans le soin : le malade d’Alzheimer, le personnel médical et la famille ; et si oui, comment l’expliquer. De ce point de vue, C. Dolbeau-Bandin conserve tout au long de cet ouvrage souvent écrit à la première personne une position des plus objectives, aussi manifestée par une déclaration d’absence de conflit d’intérêt.

    2Pour le profane, l’ouvrage vaut tout d’abord par la clarté de la première partie intitulée « Vous avez dit robots ? » qui brosse un tableau remarquable de la robotique en général, notamment une typologie des robots pour mieux classer par la suite le PARO. L’auteure n’y élude aucune question et n’hésite pas, outre les problèmes juridiques, économiques et éthiques mieux connus, à évoquer la question de la consommation énergétique et de l’empreinte écologique des robots. On apprend aussi qu’un certain relativisme culturel entoure aussi la conception et l’utilisation des robots. En somme, cette première partie se présente comme une synthèse à l’usage de l’enseignant comme du chercheur.

    3Dans la seconde partie, on entre dans le vif du sujet et, dès lors, il n’est plus question que du PARO, dont les propriétés sont ensuite déclinées sous la forme de questions qui correspondent chacune à une partie. Classé dans la catégorie des robots sociaux ou émotionnels, le PARO est certifié comme robot thérapeutique. L’auteure dresse alors l’historique des robots à visée thérapeutique et rappelle que ceux-ci sont souvent utilisés pour réduire le stress et l’anxiété, ce qui, on le sait, est fréquent chez les malades d’Alzheimer. Ce robot, en tant qu’objet dit transitionnel (ou de médiation), permet de diminuer le réflexe de repli sur soi, comme le feraient des animaux domestiques sans les inconvénients évidents de la présence de ces derniers dans un service gériatrique.

    4Mais le PARO est naturellement source de complications lui aussi. Au-delà de son autonomie réduite, de son entretien, etc., il exige une acceptation de toutes les parties : du point de vue du personnel soignant tout d’abord, cela nécessite une formation certes courte mais dont le préalable est un minimum de motivation et de bonne volonté. Du point de vue des malades, le PARO doit bien sûr être accepté, c’est même la condition première : un rejet de leur part et l’affaire est entendue. Enfin, les familles elles-mêmes ont leur mot à dire : un refus, parfois même étonnamment violent, n’est pas à exclure.

    5Surpris par les compétences somme toute limitées du robot, le lecteur ne cesse de s’interroger sur la pertinence du dispositif et de se demander si, au final, cela fonctionne. C’est justement là que l’approche sociologique de C. Dolbeau-Bandin prend tout son sens : richement illustré de témoignages et d’anecdotes issues de l’expérience du terrain, son raisonnement ne dévie jamais d’une saine prudence. L’auteure prend le soin de tempérer le propos du fabricant comme des premiers retours enthousiastes du personnel médical : oui, le robot facilite le contact, mais surtout parce qu’il initie des discussions à son propos. Oui, le robot permet parfois de réduire les thérapies médicamenteuses mais au cas par cas et il faudra juger avec le temps sur des cohortes plus importantes et des groupes témoins. Oui, le PARO peut faire gagner du temps au personnel, mais celui-ci le reperd aussitôt en formation, entretien, supervision, recharge, et l’autonomie de la batterie baisse avec le temps.

    6Par ailleurs, l’auteure rappelle que le PARO ne doit pas être humanisé et doit rester, aux yeux de tous, un robot, un « robjet » qui n’a pas de droits au sens propre. Or l’intégration des robots thérapeutiques en gériatrie est, comme on le découvre ici, déjà le présent mais encore plus l’avenir. À ce titre, les enjeux, éthiques notamment, doivent être précisés sans attendre et l’hôpital devrait se préparer ; cependant, à la lecture de cet ouvrage, on se demande bien comment les fonds publics pourraient permettre de financer un tel équipement à grande échelle : un PARO coûte plus de 10 000 euros et nécessite un entretien. De plus, il ne remplace jamais un soignant. Or, sans financement, un tel débat est presque nul et non avenu. L’auteure en est toutefois parfaitement consciente et cela ne saurait le lui être reproché. En revanche, on regrettera que la maladie d’Alzheimer elle-même, bien décrite dans l’introduction, disparaisse peu à peu dans cet ouvrage au profit du seul robot. Le chapitre VI, intitulé « PARO, peux-tu m’aider à me rappeler ce moment ? », semblait promettre un examen minutieux des processus d’oubli que le robot pourrait contrer, mais il tient en cinq petites pages et la question reste lettre morte. De même, le langage non verbal du PARO, qui aurait pu intéresser le linguiste, n’est pas analysé du tout : on ne saisit donc pas quelles interactions sont possibles avec le malade. Qui plus est, on ne sait pas comment le PARO fonctionne vraiment, quels algorithmes l’animent. Le fabricant ne livre que peu de pistes et l’auteure, si elle en sait plus, n’en dit rien. On l’aura compris, l’approche est ici sociologique, mais des développements inspirés d’autres sciences sociales auraient été plus que bienvenus.

    7Il ne s’agit pas de retirer à ce petit livre l’intérêt qu’il mérite, loin de là. D’abord, l’auteure remplit les objectifs fixés en introduction, adoptant un ton pondéré et une prudence bienvenue. Le lecteur se voit confronté, à travers un cas précis, à un questionnement plus large sur la place des différents types de robots dans nos sociétés. Ici, c’est d’un seul robot, de type social, dans un service de gériatrie dont il est question. Mais l’enjeu est bien plus large et renvoie tout un chacun à ce questionnement ultime : s’il apparaît indispensable et inéluctable de cohabiter avec des robots, quelle relation voulons-nous bâtir avec eux ? C. Dolbeau-Bandin répond de manière ferme et son expérience du terrain semble la conforter dans sa position de se concentrer sur l’humain, qui doit se constituer en « consommateur vigilant », quand bien même les robots sociaux brouilleraient-ils les pistes. Il convient dès à présent de mettre des garde-fous pour conserver la main sur le robot-objet, depuis la conception algorithmique jusqu’à son utilisation et l’exploitation des données qu’il enregistre. Qui plus est, dans le domaine le plus sensible qui soit, celui de la santé.
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    References
    Bibliographical reference

    Christophe Cusimano, “Cécile Dolbeau-Bandin, Un robot contre Alzheimer. Approche sociologique de l’usage du robot PARO dans un service de gériatrie”, Questions de communication, 42 | 2022, 588-590.
    Electronic reference

    Christophe Cusimano, “Cécile Dolbeau-Bandin, Un robot contre Alzheimer. Approche sociologique de l’usage du robot PARO dans un service de gériatrie”, Questions de communication [Online], 42 | 2022, Online since 01 February 2023, connection on 27 March 2023. URL : http://journals.openedition.org/questionsdecommunication/30686 ; DOI : https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.30686
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    About the author
    Christophe Cusimano

    Université Masaryk, Institut de langues et littératures romanes, CZ-601 77 Brno, République tchèque

    #Cécile_Dolbeau_Bandin #Paro #Alzheimer

  • Grâce à Paro le robot phoque, les malades d’Alzheimer prennent moins de médicaments à l’Ehpad d’Étampes - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/essonne-91/grace-a-paro-le-robot-phoque-les-malades-dalzheimer-prennent-moins-de-med
    https://www.leparisien.fr/resizer/D7A9otlvlk7xO0zNktanMA-NViI=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/MYDVJ36BSVAFZL2TOBMHJLBGLE.jpg

    Les deux Ehpad du centre hospitalier Sud-Essonne, à Étampes et Dourdan, disposent chacun d’un robot émotionnel pour apaiser les patients, et ainsi éviter le recours à un traitement médicamenteux. Cette grosse peluche bourrée de capteurs, qui a l’apparence d’un phoque, réagit à la voix et au toucher.

    Le livre de Cécile Dolbeau-Bandin montre l’ensemble des aspects de l’introduction d’un robot Paro dans un centre de soin Alzheimer. Notamment l’effet sur le personnel, les limites et précautions d’usage (que les patients sachent qu’il s’agit d’un robot...).


    Un robot contre Alzheimer. Approche sociologique de l’usage du robot Paro dans un service de gériatrie
    Cécile Dolbeau-Bandin
    avec une préface de Serge Tisseron
    13,5 x 21 cm. - 168 p. - Collection Interventions
    Version imprimée - 18 € - ISBN 978-2-37662-033-4
    Version epub - 9 € - ISBN 978-2-37662-036-5
    https://cfeditions.com/paro

    #Paro #Alzheimer #Robots #Cécile_Dolbeau-Bandin

  • Paro, le robot phoque attachant qui fait du bien aux malades d’Alzheimer depuis dix ans - Heidi.news
    https://www.heidi.news/sante-alimentation/paro-le-robot-phoque-attachant-qui-fait-du-bien-aux-malades-d-alzheimer-depu
    https://heidi-17455.kxcdn.com/photos/990ffed7-7286-4972-926b-519c01d354f3/medium

    Il est apparu au début des années 2010 : Paro est un robot thérapeutique qui prend les traits d’un bébé phoque aux grands yeux. Il accompagne les personnes âgées atteintes de démence dans les services de gériatrie et dans les EMS. Paro permet d’améliorer la qualité de vie des malades, soulager certains de leurs troubles et les apaiser. Dix ans après son lancement, Cécile Dolbeau-Bandin, chercheuse en sciences de l’information et de la communication à l’Institut pour l’étude des relations homme-robots à l’université de Caen, s’est penchée sur ce robot social dans « Un robot contre Alzheimer, Approche sociologique de l’usage du robot Paro dans un service de gériatrie », paru au mois de novembre.

    #Paro #Cécile_Dolbeau_Bandin #Alzheimer

  • L’#Inserm met en évidence de nouvelles #pathologies liées aux #pesticides

    Les liens sont de plus en plus évidents entre usage des pesticides et certains #cancers, en particulier chez les agriculteurs et chez les enfants. C’est ce que montre une nouvelle étude de l’Inserm, huit ans après celle qui faisait référence jusqu’à présent.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070721/l-inserm-met-en-evidence-de-nouvelles-pathologies-liees-aux-pesticides
    #santé #maladie #industrie_agro-alimentaire #agriculture #rapport

    • Pesticides et santé – Nouvelles données (2021)

      Ce document présente la synthèse issue des travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm dans le cadre de la procédure d’expertise collective pour répondre à la demande de cinq directions de l’État, la Direction générale de la prévention des risques, la Direction générale de la santé, la Direction générale du travail, la Direction générale de la recherche et de l’innovation, ainsi que le secrétariat général du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce travail s’inscrit dans le cadre de l’actualisation du rapport d’expertise collective Inserm intitulé Pesticides : Effets sur la santé, publié en 2013.

      Ce travail s’appuie essentiellement sur les données issues de la littérature scientifique disponible en date du premier trimestre 2020. Plus de 5 300 documents ont été rassemblés à partir de l’interrogation de différentes bases de données (PubMed/ Medline, Scopus, Cairn...) et des recherches complémentaires ont été effectuées par les experts ou en collaboration avec le Pôle expertise collective. Le Pôle expertise collective de l’Inserm, rattaché à l’Institut thématique Santé publique, a assuré la coordination de cette expertise.

      Les pesticides regroupent l’ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables et les organismes jugés nuisibles. Qu’il s’agisse de pesticides autorisés aujourd’hui ou utilisés par le passé (dont certains sont rémanents), ils suscitent des inquiétudes concernant leurs effets possibles sur la santé humaine et plus largement sur l’environnement. Afin de mieux apprécier leurs effets sanitaires, l’Inserm a été saisi en 2018 par cinq directions générales ministérielles en vue d’actualiser l’expertise collective intitulée « Pesticides : Effets sur la santé » publiée en 2013.

      L’expertise collective de 2021 dresse un bilan des connaissances dans le domaine au travers d’une analyse critique de la littérature scientifique internationale publiée depuis 2013. Plus de 5 300 documents ont été rassemblés et analysés par un groupe d’experts multidisciplinaire. L’expertise commence par une analyse sociologique de la montée des préoccupations concernant les pesticides et une présentation des connaissances sur l’exposition aux pesticides de la population française, puis elle aborde une vingtaine de #pathologies dont les #troubles_du_développement_neuropsychologique_et_moteur de l’enfant, les #troubles_cognitifs et anxio-dépressifs de l’adulte, les #maladies_neurodégénératives, les cancers de l’#enfant et de l’adulte, l’#endométriose et les #pathologies_respiratoires ainsi que thyroïdiennes. Une dernière partie est consacrée à des pesticides ou familles de pesticides particuliers : le #chlordécone, le #glyphosate et les #fongicides_inhibiteurs_de_la_succinate_déshydrogénase (#SDHi). La présomption d’un lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue d’une pathologie est appréciée à partir des résultats des #études_épidémiologiques évaluées et est qualifiée de forte, moyenne ou faible. Ces résultats sont mis en perspective avec ceux des #études_toxicologiques pour évaluer la plausibilité biologique des liens observés.

      Exposition en milieu professionnel

      En considérant les études sur des populations qui manipulent ou sont en contact avec des pesticides régulièrement, et qui sont a priori les plus exposées, l’expertise confirme la présomption forte d’un lien entre l’exposition aux pesticides et six pathologies : #lymphomeslymphomes_non_hodgkiniens (#LNH), #myélome multiple, cancer de la #prostate, #maladie_de_Parkinson, troubles cognitifs, #bronchopneumopathie chronique obstructive et #bronchite chronique. Pour les LNH, il a été possible de préciser des liens (présomption forte) avec des substances actives (#malathion, #diazinon, #lindane, #DDT) et avec une famille chimique de pesticides (#organophosphorés), et pour la maladie de Parkinson et les troubles cognitifs avec les #insecticides organochlorés et les organophosphorés, respectivement. Il s’agit essentiellement de pesticides pour lesquels les études se sont appuyées sur des biomarqueurs permettant de quantifier l’exposition. Les études toxicologiques confirment que les mécanismes d’action de ces substances actives et familles de pesticides sont susceptibles de conduire aux effets sanitaires mis en évidence par les études épidémiologiques.

      Des liens ont été identifiés pour d’autres pathologies ou événements de santé avec une présomption moyenne. C’est le cas notamment pour la maladie d’#Alzheimer, les troubles anxio-dépressifs, certains cancers (#leucémies, système nerveux central, vessie, rein, sarcomes des tissus mous), l’#asthme et les #sifflements_respiratoires, et les pathologies thyroïdiennes.

      Exposition pendant la #grossesse ou l’#enfance

      Les études épidémiologiques sur les cancers de l’enfant permettent de conclure à une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse (exposition professionnelle ou par utilisation domestique) ou chez l’enfant et le risque de certains cancers, en particulier les leucémies et les tumeurs du système nerveux central.

      Les études de cohortes mères-enfants ont permis de caractériser les liens entre l’exposition professionnelle ou environnementale (c’est-à-dire en population générale) des mères pendant la grossesse et les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant. Il est difficile de pointer des substances actives en particulier, mais certaines familles chimiques de pesticides sont impliquées, avec un niveau de présomption fort, notamment les #insecticides organophosphorés et les #pyréthrinoïdes dont l’usage a augmenté en substitution aux insecticides organophosphorés. Le lien entre les #organophosphorés et l’altération des #capacités_motrices, cognitives et des fonctions sensorielles de l’enfant est confirmé et les nouvelles études sur les #pyréthrinoïdes mettent en évidence un lien entre l’exposition pendant la grossesse et l’augmentation des #troubles_du_comportement de type internalisé tels que l’#anxiété chez les enfants. Les données expérimentales sur des rongeurs suggèrent une #hyperperméabilité de la barrière hémato-encéphalique aux #pyréthrinoïdes aux stades les plus précoces du développement, confortant la plausibilité biologique de ce lien. De plus, comme le montrent les études récentes d’expologie, ces insecticides, qui ont été à la fois utilisés en #agriculture mais également dans les sphères domestiques, induisent une contamination fréquente des environnements intérieurs.

      Exposition des #riverains des #zones_agricoles

      Les populations riveraines des zones agricoles peuvent être concernées par la dérive des produits épandus sur les cultures. En effet, des études suggèrent une influence de la #proximité aux zones agricoles sur la #contamination par les pesticides du lieu de vie, variable selon les substances, leur mode d’application et la manière d’estimer l’exposition. Des études écologiques ou cas-témoins avec géolocalisation reposant sur la caractérisation de l’activité agricole au voisinage des adresses de résidences suggèrent un lien entre l’exposition des riverains des terres agricoles et la maladie de #Parkinson, et également entre la #proximité_résidentielle à des zones d’#épandages de pesticides (rayon <1,5 km) et le comportement évocateur des troubles du spectre autistique chez l’enfant. Cependant, ces études présentent des limites importantes liées à l’évaluation fine de l’exposition ou à l’absence de données individuelles, ce qui rend le niveau de présomption faible.

      Focus sur le chlordécone, le glyphosate et les inhibiteurs de la succinate déshydrogénase

      Le chlordécone, #insecticide utilisé aux #Antilles_françaises dans le passé, persiste de nos jours dans les milieux naturels insulaires. La consommation des denrées alimentaires contaminées a entraîné une contamination de l’ensemble de la population. La présomption forte d’un lien entre l’exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de #cancer_de_la_prostate a été confirmée. En considérant l’ensemble des données épidémiologiques et toxicologiques disponibles, la causalité de la relation est jugée vraisemblable.

      Concernant l’herbicide glyphosate, l’expertise a conclu à l’existence d’un risque accru de LNH avec une présomption moyenne de lien. D’autres sur-risques sont évoqués pour le #myélome multiple et les #leucémies, mais les résultats sont moins solides (présomption faible). Une analyse des études toxicologiques montre que les essais de #mutagénicité sur le glyphosate sont plutôt négatifs, alors que les essais de #génotoxicité sont plutôt positifs, ce qui est cohérent avec l’induction d’un stress oxydantstress oxydant. Les études de cancérogenèse expérimentale chez les rongeurs montrent des excès de cas, mais ne sont pas convergentes. Elles observent des #tumeurs différentes, pour les mâles ou les femelles, qui ne se produisent qu’à des doses très élevées et uniquement sur certaines lignées. D’autres mécanismes de #toxicité (effets intergénérationnels, perturbation du microbiote...) sont évoqués qu’il serait intéressant de considérer dans les procédures d’évaluation réglementaire.

      Pour les fongicides SDHi, qui perturbent le fonctionnement mitochondrial par l’inhibition de l’activité SDH, un complexe enzymatique impliqué dans la respiration cellulaire et le #cycle_de_Krebs, il n’existe à ce jour pratiquement aucune donnée épidémiologique portant sur les effets possibles de ces substances sur la santé des agriculteurs ou de la population générale. Les études toxicologiques ou mécanistiques montrent que certains SDHi pourraient être considérés comme des #perturbateurs_endocriniens au moins chez les modèles animaux utilisés (poissons). Alors que les SDHi ne présentent aucune génotoxicité, certains montrent des effets cancérogènes chez les rongeurs mais ce résultat est discuté sur la base d’un mécanisme de cancérogenèse non extrapolable aux humains. Des recherches sont nécessaires pour améliorer l’évaluation du potentiel cancérogène des SDHi, et plus généralement des composés non génotoxiques, et pour combler les lacunes dans les données humaines par le renforcement de la biosurveillance et l’exploitation des cohortes existantes.

      En conclusion

      L’expertise souligne l’importance de réévaluer périodiquement les connaissances dans ce domaine. La confirmation et la mise en évidence de présomptions fortes de liens entre certaines pathologies et l’exposition aux pesticides doivent orienter les actions publiques vers une meilleure protection des populations. Ces questions relatives aux liens entre une exposition aux pesticides et la survenue de certaines pathologies s’inscrivent dans une complexité croissante, la littérature faisant apparaître une préoccupation concernant les effets indirects de certains pesticides sur la santé humaine par le biais des effets sur les #écosystèmes. L’#interdépendance en jeu mériterait d’être davantage étudiée et intégrée, au même titre que les aspects sociaux et économiques afin d’éclairer les prises de décisions lors de l’élaboration des politiques publiques.

      https://www.inserm.fr/information-en-sante/expertises-collectives/pesticides-effets-sur-sante

      Pour télécharger l’étude :


      https://www.inserm.fr/sites/default/files/2021-07/Inserm_ExpertiseCollective_Pesticides2021_RapportComplet_0.pdf

      #toxicologie #thyroïde #autisme

  • Médicament contre l’alzheimer : un expert de la #FDA claque la porte | Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1800608/alzheimer-medicament-fda-demission

    Un membre du comité d’experts de l’Agence américaine des médicaments (FDA), le neurologue David Knopman, a claqué la porte de l’agence mercredi dans la foulée de l’homologation du nouveau médicament contre l’alzheimer, rapporte CNN.

    L’aducanumab, commercialisé sous le nom d’Aduhelm, est produit par l’entreprise pharmaceutique Biogen. Il a été homologué malgré les objections du comité d’experts consultatif sur les médicaments. C’est la première fois en près de 20 ans qu’un médicament contre l’alzheimer est approuvé par la FDA.

    M. Knopman soutient avoir démissionné du comité en signe de protestation.

    « J’ai démissionné du comité PCNS parce que si on me demandait un jour de faire partie d’un futur panel, je n’aurais pas voulu être traité de la manière irrespectueuse dont les conseillers externes de l’Aduhelm ont été traités », a-t-il déclaré par courriel.
    Un médicament inefficace

    Le comité d’experts de la FDA a déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour soutenir l’approbation du médicament administré par perfusion.

    Les essais cliniques effectués sur l’#aducanumab avaient été arrêtés en 2019 en raison de l’inefficacité du médicament. Le fabricant a toutefois réanalysé les données pour conclure qu’elles montraient que certains patients ayant reçu des doses élevées du médicament ne s’étaient pas améliorés, mais qu’ils avaient montré un taux de déclin plus lent que d’autres patients.

    Le Washington Post a été le premier média à rapporter la démission de M. Knopman.

    Bien que la FDA ne soit pas liée par les avis de ses comités, elle les suit généralement. La décision d’approuver le médicament s’avérait ainsi inhabituelle et controversée. Les partisans de l’approbation soutiennent que le besoin était désespéré, tandis que les opposants affirment que le médicament, dont le prix est de 56 000 $ par an, rapportera des milliards à #Biogen sans pour autant aider les patients.
    Quel rôle pour l’amyloïde ?

    L’aducanumab est un anticorps monoclonal conçu pour extraire du cerveau une substance appelée amyloïde. Cette dernière obstrue le cerveau et constitue l’une des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Les spécialistes de la maladie d’Alzheimer ne s’entendent toutefois pas à savoir si l’amyloïde est une cause ou un symptôme de la maladie.

    L’autorisation du médicament est valable pour les patients souffrant d’une déficience cognitive légère, c’est-à-dire d’une perte de mémoire et d’une perte de clarté de pensée qui évolue souvent vers la démence.

    La FDA n’avait pas approuvé de nouvelle thérapie pour la maladie d’Alzheimer depuis 2003. Il n’existe pas de traitement curatif pour cette maladie. Les traitements existants peuvent simplement ralentir sa progression, mais aucun n’est efficace à long terme.

    L’Association américaine de l’#alzheimer estime que plus de 6 millions d’Américains sont atteints de démence liée à cette maladie.

  • Editor’s Corner—The FDA’s decision on aducanumab will drag down innovation for years to come | FierceBiotech
    https://www.fiercebiotech.com/biotech/editors-corner-fda-s-decision-aducanumab-will-drag-down-innovation-fo

    The amyloid theory just won’t die. In fact, by approving Biogen’s new Alzheimer’s disease drug, the FDA has just resurrected it for a long and healthy future.

    This is great news for Biogen, but it will decimate Alzheimer’s research, faith in the agency and the healthcare budget for decades to come.

    In an approval based on amyloid clearance, the FDA gave Biogen the benefit of the doubt in allowing it to market aducanumab, now Aduhelm, in Alzheimer’s, saying it doesn’t need actual proof that it can help patients for many, many years.

    Instead, the FDA said a surrogate endpoint, which substitutes a biomarker that might indicate efficacy for an actual clinical endpoint that demonstrates it directly, was good enough for a drug that could make Biogen $17 billion a year.

  • #Communes_Alzheimer_Admis – Un #guide pour vous inspirer

    Le guide d’inspiration décrit une sélection de projets belges et étrangers dans des villes et des communes qui ont décidé de devenir #Alzheimer_admis. Comment ont-ils vu le jour ? Comment passer de l’idée au projet ? Quels sont les outils et les actions ? Quels enseignements peut-on en tirer ?

    En encourageant les personnes atteintes d’une maladie de type Alzheimer et leurs proches à continuer à jouer un rôle dans leur #communauté_locale et à participer à la #vie_publique, on crée un environnement plus accueillant pour ces personnes ce qui contribuera à améliorer leur #qualité_de_vie et se révèlera bénéfique pour la société tout entière.

    https://www.kbs-frb.be/fr/Virtual-Library/2011/295136
    #alzheimer #villes #personnes_âgées #Belgique

    via @suske

  • Marie-France Garaud retrouvée saine et sauve en Vendée

    Et vlan pour les hordes d’islamo-gauchistes qui conchient nos vaillantes forces de l’ordre, alors que 22 gendarmes, n’écoutant que leur courage, et au péril de leur vie, ont sauvé l’égérie des Chouans.

    Pour le monde d’après faudrait voir à accorder l’indépendance au royaume du Puy-du-Fou.

    Et vive le Nouvel Obs qui sauve l’honneur de la presse française avec cette illustration magistrale du journalisme de chef-lieu de canton...

    https://www.nouvelobs.com/politique/20200613.OBS30013/un-avis-de-recherche-lance-apres-la-disparition-de-marie-france-garaud-da

  • Face à l’oubli
    https://www.binge.audio/face-a-loubli

    Enseignante en philosophie, la mère d’Agathe Charnet a été diagnostiquée, à 53 ans, d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer. Aujourd’hui, elle est désormais incapable de faire cours face à ses élèves.

    En France, environ 35 000 personnes de moins de 65 ans sont atteints d’#Alzheimer ou d’une pathologie apparentée. Une réalité méconnue qui se répercute à toutes les étapes de la prise en charge.

    Dans la série “Face à l’oubli”, Agathe Charnet tente de donner une voix à ceux et celles qui sont considéré·e·s comme « trop jeunes » pour oublier.

  • Les reines du dimanche.
    Agnès est le prénom de ma mère, elle va sur ses 83 printemps et elle est dans un Ehpad depuis plus de dix ans. Elle a de moins en moins de mémoire, ça a commencé par une forme légère de démence sénile quelques temps avant la mort de mon père, en 2015. Mais elle sourit toujours quand je vais la voir même si elle ne se rappelle plus de m’avoir mis au monde, un jour.
    L’autre dimanche, je l’ai retrouvé dans la salle commune devant la télé. Avec deux autres mémés, en fauteuil roulant elles aussi, dont une en écrasait méchamment. Quand une autre grand-mère (Hélène, 93 ans) rentre dans la salle, avec ses deux cannes, en disant : « Je suis perdue, es-ce-qu’il y a quelqu’un, je suis perdue ». J’ai cru lire dans les yeux de ma mère [ Merde, v’la l’autre ].
    Le dimanche c’est plus calme à l’Ehpad, beaucoup sont à l’extérieur et le service est en sous effectif. J’essaye de rassurer Hélène en lui répondant qu’elle n’est pas perdue. Elle me demande pourquoi on l’a mise là ?
    Ma mère regardait l’immense écran de télévision sans trop rien y comprendre, j’en suis sûr !
    J’en profitais pour commenter les images cathodiques et esquiver la question d’Hélène. Ça parlait d’une autre mémé, the Queen Mother, Élisabeth II. Vous n’êtes plus perdues que je leur annonce, le général de Gaulle est revenu d’Angleterre. Mais il a largué Yvonne, il en a rencontré une plus jeune. Meghane qu’elle s’appelle ! Et je fredonne le p’tit refrain d’une chanson que je chantais, à tue-tête, parfois quand j’étais soûl :
    « Général de Gaulle, tu es notre idooole,
    A toi nos cœurs, nos braaas,
    Général de Gooaaal..!
     »
    La mémé perdue pensait que je me foutais de sa gueule ou que j’étais à demi zinzin.
    Quelqu’un est venue chercher Agnès pour la ramener dans sa chambre. Elle a décroché de l’écran sans trop se rendre compte que j’étais encore là. Hélène n’a pas tarder à la suivre dans le couloir :
    « J e suis perdue, es-ce-qu’il y a quelqu’un, je suis perdue ». J’ai rejoint ma mère dans sa piaule, elle attendait sa soupe, couché dans son lit. En lui disant au revoir, elle me dit : « j’aime bien quand tu me fais des bisous ».
    Comme quoi, tout n’est pas perdu malgré sa mémoire qui flanche.
    #Ehpad #Alzheimer

    https://www.youtube.com/watch?v=8fbzRiYssWk

  • Parent en EHPAD : culpabilité et conviction - Marie Claire
    https://www.marieclaire.fr/ehpad-dependance-autonomie-personnes-agees-vieillesse,1304186.asp

    « Moi, je ne mettrais jamais ma mère en Ehpad », promets-tu … Mais tout le monde n’est pas prêt à devenir l’aide soignante de sa mère : la faire manger, (mixer sa viande comme pour un enfant). L’asseoir tous les jours sur le siège des toilettes, essuyer ses fesses, changer ses couches, soulever son corps lourd, inerte, jusqu’à la douche, à s’en coller des lombalgies (elle peut être en surpoids), savonner son intimité, lui laver les dents, (et son dentier). Pour les femmes âgées qui étaient autonomes il y a encore peu et qui sont conscientes de ce renversement des rôles, c’est parfaitement humiliant. Standing ovation au passage pour les 3,7 millions de héros anonymes (dont une majorité de femmes), qui apportent cette aide épuisante quotidienne. Spoiler alert encore : un tiers des aidants familiaux d’un parent alzheimer meurent (d’épuisement ?) avant la personne aidée (2) …

  • Pollution de l’air : de premiers signes d’Alzheimer chez des adolescents - Journal de l’environnement
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/pollution-de-l-air-de-premiers-signes-d-alzheimer-chez-des-

    Liée à la pollution de l’air, notamment aux particules fines, la maladie d’Alzheimer pourrait apparaître très tôt chez les citadins les plus exposés, ceux vivant dans de grandes métropoles. Publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, une étude menée à Mexico révèle même de premiers signes biologiques chez des enfants et adolescents.

    #paywall
    l’étude en question : https://content.iospress.com/articles/journal-of-alzheimers-disease/jad180853
    #Alzheimer #pollution

  • Lutter contre #Alzheimer avec une tasse de #café
    https://theconversation.com/lutter-contre-alzheimer-avec-une-tasse-de-cafe-99976

    D’autres études prospectives mettent également l’accent sur la relation inverse existant entre consommation de #caféine et le risque de développer la #maladie d’Alzheimer. Les effets protecteurs de la caféine seraient optimaux pour des doses correspondant à 3 à 4 tasses par jour.

  • Alzheimer : vers le déremboursement des médicaments
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2018/05/28/alzheimer-vers-le-deremboursement-des-medicaments_5305562_1651302.html

    La Haute autorité de santé (HAS) avait jugé en octobre 2016 que ces traitements, qui représentaient fin 2015 environ 90 millions d’euros de dépense annuelle pour l’Assurance-maladie, présentaient un « intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge ». Marisol Touraine, alors en poste avenue de Ségur, avait toutefois refusé d’engager leur déremboursement immédiat, assurant que « le faire plongerait les patients et leur famille dans le désarroi, alors que la qualité de la prise en charge est très variable d’un lieu à l’autre ».

    Une manière de reconnaître que la prise en charge médicamenteuse est souvent le prétexte à autre chose, notamment à la reconnaissance et à l’officialisation de la maladie. « Devant le flou diagnostique et thérapeutique, plusieurs institutions gériatriques [ont] pris l’habitude de considérer la prescription de l’un de ces médicaments comme la condition nécessaire à une demande de prise en charge à 100 % des patients », relevait le médecin Luc Perino dans une tribune au Monde, en novembre 2016.

    • Les médicaments en question semblent etre necessaires comme preuve de la maladie pour obtenir une prise en charge. Ces traitement on aussi un effet lors du début de la maladie.
      Si c’etait pas des equarisseur·euses illes auraient commencer par trouver un autre moyen de pourvoir à la prise en charge avant de déremboursé.
      #guerre_aux_pauvres #alzheimer

  • Radio: Philippe Baqué, D’Alzheimer au transhumanisme, 2018 par @tranbert
    https://sniadecki.wordpress.com/2018/05/13/rmu-baque

    J’ai ainsi découvert qu’une nouvelle médecine s’impose progressivement dans notre quotidien : la médecine personnalisée, qui prétend prévenir des maladies et proposer des traitements spécialement adaptés à des patients diagnostiqués précocement. Peu d’informations circulent sur ce sujet, mais le projet est suffisamment avancé pour qu’en France, députés et sénateurs se penchent sur la question et encouragent l’État à participer à la généralisation prochaine de cette médecine mise au point par des firmes pharmaceutiques. L’un des futurs outils de diagnostic précoce sera le séquençage génomique, devenu une technique accessible au grand public bientôt aussi banale qu’une prise de sang. La détection des gènes de susceptibilité de maladies neurodégénératives, de différents cancers ou de maladies dites héréditaires permettra de traiter préventivement ces maladies avec des médicaments adaptés à l’ADN des patients ou déterminera des opérations chirurgicales préventives. La phase suivante sera peut-être l’intervention directe sur les gènes, aujourd’hui permise par de nouvelles techniques comme le Crispr-Cas9 découvert en 2011. Ces « ciseaux génétiques » permettent d’éliminer, de copier ou de stimuler les gènes en fonction des besoins. Aujourd’hui la science semble aller plus vite que la réflexion sur les conséquences que ces découvertes entraînent. Celles-ci font l’objet de peu de débats publics et aucun mécanisme de contrôle réellement efficace n’est encore en place.

    https://ia801503.us.archive.org/32/items/RMU044BaqueAlzheimerTranshumanisme/RMU_044_BaqueAlzheimerTranshumanisme.mp3

    #Alzheimer #EHPAD #hôpital #médicaments #big_pharma #santé #transhumanisme #Philippe_Baqué #radio #audio #Racine_de_moins_un #critique_techno

    • Et puis dans le supplément Science & Médecine du Le Monde du 16 mai 2018 :

      Alzheimer : une maladie en trompe-l’œil ?
      Pour les auteurs de cet ouvrage, le refus d’accepter le déclin cognitif empêche de sortir de la médicalisation sans limite du vieillissement.
      Les quarante dernières années ont vu l’émergence de la maladie d’Alzheimer comme problème de santé publique dont tout un chacun ou presque a, entendu parler. Olivier Saint-Jean, chef du service de gériatrie de l’hôpital européen Georges-Pompidou, et Eric Favereau, grand reporter santé à Libération, se livrent à une démolition. Leur thèse : la maladie dAlzheimer est une #construction_sociale imposant une vision de la vieillesse comme une maladie. Le refus d’accepter le déclin cognitif comme partie intégrante de notre normalité empêche de répondre au vieillissement par l’accompagnement adéquat.
      Au début des années 1980, un double constat a été fait : le nombre de sujets âgés s’accroît et la médecine est incapable d’améliorer les fonctions intellectuelles qui se détériorent. « Comme il faut donc rapporter tous les symptômes à une maladie, y compris les troubles cognitifs, on va exhumer une maladie dépeinte au début du XXe siècle et presque totalement tombée dans l’oubli », racontent les auteurs.
      Face à ce qu’ils appellent le « sériai killer des vieux », « il devient impensable de ne pas disposer de médicaments. A n’importe quel prix ». Des médicaments ! qui échappent à toutes les règles car, « avant même leur mise sur le marché, leur absence d’efficacité est évidente ». Si encore ils étaient anodins. L’ouvrage cite, en 2018, le président de la commission qui avait eu à trancher sur l’efficacité des médicaments anti-Alzheimer, le professeur Loïc Guillevin : « Ces médicaments ont plus tué qu’ils n’ont guéri. »
      Or, il y a ce que Olivier Saint-Jean et Eric Favereau appellent « la grande surprise, la bonne nouvelle qui va à contre-courant de toutes les prévisions » et « change la donne » : le nombre de cas supposés de la maladie d’Alzheimer diminue. Ils s’appuient sur plusieurs grandes études parues ces deux dernières années et notamment celle dite de la cohorte de Framingham portant sur trois générations qui montre « une réduction moyenne de 20 % d’une décennie à l’autre ».
      Les auteurs s’inquiètent de ce que les vieux « ne participent plus aux choixfondamentaux de leur fin de vie ou si peu ». Ils ouvrent des pistes alternatives aux échecs de la médicalisation et au modèle des Ehpad « devenu par ailleurs un marché capitalistique fructueux en France ». Les auteurs prônent une réflexion pour « sortir la vieillesse d’une médicalisation sans limite, ouvrir les Ehpad, repenser l’aide à domicile, changer la logique d’assistance, donner des réponses à des situations plutôt que des places dans des institutions, offrir aux vieux le droit de prendre des risques auxquels une réflexion anticipée sur leur fin de vie les a préparés, bref leur laisser la possibilité, s’ils le souhaitent, de "rester chez soi" : tout cela est faisable ».
      Une option dont Olivier Saint-Jean et Eric Favereau soulignent ironiquement que « le prix ne sera guère plus élevé que les milliards d’euros donnés depuis vingt ans à l’industrie du médicament Alzheimer ». Un livre qui rue dans les brancards et qui a le mérite de porter un débat nécessaire sur la place publique.
      Paul Benkimoun
      Alzheimer. Le grand leurre , du professeur Olivier Saint-Jean et Eric Favereau (Michalon, 176 pages, 17 euros).

      @rastapopoulos

  • Alzheimer’s disease reversed in mice, offering hope for humans, new research shows - ABC News
    http://abcnews.go.com/Health/alzheimers-disease-reversed-mice-offering-hope-humans-research/story?id=53114260

    By using #BACE1 inhibitors to gradually lower the enzyme’s levels, researchers saw reduced neuron loss and better brain function in the mice, offering hope for human subjects down the line, according to the study.

    Merck BACE1 drug fails in prodromal Alzheimer’s phase 3 | FierceBiotech
    https://www.fiercebiotech.com/biotech/merck-bace1-drug-fails-prodromal-alzheimer-s-phase-3

    Merck has stopped a phase 3 trial of BACE1 inhibitor verubecestat in prodromal Alzheimer’s patients following an interim review. News of the setback comes 12 months after Merck pulled the plug on a trial in patients with more advanced forms of the disease after seeing similarly lackluster data.

    #Alzheimer #santé

  • Un nouveau procédé permet de tripler la durée de conservation des viandes Le Devoir - 22 janvier 2018 - Isabelle Paré

    http://www.ledevoir.com/societe/consommation/518157/un-nouveau-mode-de-conservation-permet-de-tripler-la-conservation-des-vian

    Et si les saucisses fraîches pouvaient se garder jusqu’à 100 jours, les délicats fromages cottage ou ricotta tenir le coup jusqu’à un an, et la viande hachée se préserver jusqu’à 30 jours sans perdre un iota de sa fraîcheur ? La gestion de bien des réfrigérateurs abonnés aux aliments flétris et condamnés à la poubelle s’en trouverait sûrement bouleversée.

    C’est le pari que font les promoteurs d’une nouvelle technologie récemment testée au Québec qui permet de prolonger, voire tripler la durée de vie de plusieurs aliments frais, cuits ou transformés. Mis au point au Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ) de La Pocatière, et soutenu par RECYC-QUÉBEC dans le cadre du Projet 9 destiné à contrer le gaspillage alimentaire, ce processus de conservation par très haute pression hydrostatique fait lentement son entrée sur les tablettes de plusieurs épiceries.

    Une redécouverte
    Le procédé approuvé par Santé Canada en 2016 consiste à éliminer les bactéries présentes dans les aliments grâce à la mise sous forte pression de produits scellés dans des emballages souples, plongés sous l’eau pendant quelques minutes. L’effet de la pression hydrostatique sur les bactéries a été découvert au Japon à la fin du XIXe siècle, mais ce n’est qu’au tournant des années 1990 que cette technologie a fait son entrée dans l’industrie alimentaire. Les procédés actuels reproduisent en usine une pression équivalant à six fois celle rencontrée dans les abysses les plus profonds des océans.

    « Le but ultime, c’est de fragiliser les cellules des bactéries qui finissent par se développer au fil du temps et corrompre les aliments », soutient Stéphane Carrier, directeur général de l’entreprise Natur-l-XTD, la seule au Québec à détenir ces équipements onéreux pour traiter ainsi les aliments.

    Des tests réalisés au Centre de développement bioalimentaire du Québec ont permis de constater qu’une fois soumis à ce procédé, les viandes cuites, tout comme les jambons tranchés, la pancetta et le salami, pouvaient se conserver jusqu’à 120 jours sans perdre de leur qualité nutritive, de leur goût ou de leur texture.

    Des fromages frais, comme la ricotta ou le fromage cottage, une fois bien scellés, pourraient quant à eux demeurer comestibles jusqu’à près d’un an. « Les jus frais non pasteurisés, qui ont normalement des durées de vie de trois ou quatre jours, peuvent maintenant se conserver jusqu’à 45 à 60 jours », affirme le directeur de l’usine située à Saint-Hyacinthe, qui a déjà conclu des ententes avec plusieurs joueurs importants de l’industrie alimentaire. Un important producteur de jus frais basé à Toronto a même récemment déménagé ses pénates dans la ville maskoutaine pour profiter pleinement de cette nouvelle technologie qui permettra de faciliter la distribution de ses produits au Canada.
    . . . . .

    Obstacle psychologique
    Reste que ces durées de vie interminables affichées sur certains produits pourraient être drôlement accueillies par les consommateurs. Ceux-ci feront-ils confiance à des saucisses restées sur les tablettes pendant 100 jours ou à du boeuf haché jugé propre à la consommation après un mois ? Psychologiquement, la longévité n’est pas toujours synonyme de fraîcheur pour le commun des mortels. Pour cette raison, plusieurs fabricants préfèrent pour l’instant ne pas indiquer que leurs produits sont promis à une longue conservation, même si c’est le cas. Pour des motifs purement commerciaux, on préfère attendre que l’idée de ces aliments à longue conservation fasse son chemin dans l’esprit des clients.

    #beurk #viande #conservation #alimentation

  • Un reportage vraiment magnifique. Un cheval qui a été hyper bien éduqué, et qui ressent énormément les émotions des gens. Il va régulièrement dans un établissement de soin pour les personnes âgées. Il leur redonne le sourire. Il y a des cas où des personnes atteintes d’Alzheimer, habituellement dans leur bulle, se remettent à parler, à évoquer des souvenirs d’enfance. Ca doit être vraiment magique à voir... #cheval #relation #écoute

    http://www.equideo.be/peyo-cheval-de-coeur

  • Alzheimer’s : Will experimental blood test be a game-changer ? - CNN
    http://edition.cnn.com/2017/09/04/health/alzheimers-blood-test-study/index.html

    An experimental blood test can accurately diagnose Alzheimer’s disease, the most common form of dementia, according to a study published Monday in the journal Proceedings of the National Academy of Sciences. Though still in development, the test may someday be used to diagnose other degenerative brain disorders and even mild cognitive impairment resulting from head injuries.

    The researchers say that using the test, they were able to identify Alzheimer’s patients with up to 86% sensitivity and specificity. (Sensitivity refers true positives identified by the test, while specificity refers to true negatives.) The test also differentiated Alzheimer’s from dementia with Lewy bodies, a related condition, with 90% sensitivity and specificity.

    #Alzheimer #test_sanguin