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  • Des fans de la Star Academy aux agriculteurs en colère, comment les groupes Facebook sont devenus « la nouvelle place du village »
    https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/des-fans-de-la-star-academy-aux-agriculteurs-en-colere-comment-les-groupes-

    Les groupes Facebook ont été lancés en 2017 par le réseau social. Ci-dessus, un groupe consacré aux Gilets jaunes, un autre aux contestations agricoles et le dernier à la candidate Héléna de l’émission Star Academy. Capture d’écran Figaro

    Lancés en 2017, ces groupes thématiques permettent aux utilisateurs du réseau social de se réunir et d’échanger facilement. Ils sont aussi devenus des espaces d’organisation de mouvements sociaux.

    « Sur le groupe Facebook, il y a du respect, pas de moquerie, juste des fans qui soutiennent une personne », souligne Séverine. Ce mercredi 24 janvier, cette Belge de 33 ans, adepte de l’émission de télévision Star Academy, anime le groupe de soutien à la candidate Héléna. Cette dernière est en demi-finale le samedi suivant et, comme Séverine, plus de 30.000 fans de la jeune femme publient frénétiquement des messages ou créent des sondages sur le groupe « Team Héléna Star Ac 2023« pour évaluer ses chances d’atteindre la finale.
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    « Je me souviens qu’après l’émission du 3 janvier, on est passés de 3500 membres à plus de 10.000 en 48 heures », s’amuse Séverine. « Il faut dire que les membres invitent leur famille et leurs amis, c’est facile d’utilisation et chacun peut interagir ». Et la page “Team Héléna Star Ac 2023” est loin d’être un cas isolé. Les quelque trois milliards d’utilisateurs mensuels actifs du réseau social, qui fête cette semaine ces 20 ans d’existence, sont nombreux à faire partie d’un « groupe », qu’il soit public ou privé. Lancés en 2017, ils consistent en un espace de discussions, greffé à une page Facebook dédiée à une thématique précise.
    Les groupes Facebook, un lieu de rendez-vous

    Ainsi, il existe des groupes Facebook de conseils pour jeunes parents, de brocantes dans le Val-de-Marne et même sur des figurines de chérubins à la mode Sonny Angel… En somme, il y a autant de groupes que de centres d’intérêt. « Sur notre groupe chacun peut publier ses questions ou proposer à la vente certaines de leurs figurines, contrairement à la page Instagram où je suis la seule à pouvoir publier », indique Audrey, qui gère la page française Sonny Angel Wanted, suivie par plus de 2000 personnes. « Les groupes sont pratiques pour aller chercher des informations », confirme sa fille, Rose, âgée de 13 ans.

    « Les groupes Facebook sont un peu la nouvelle place du village, ou le café du coin qui a fermé »
    Fabrice Epelboin, Enseignant spécialiste des médias sociaux et entrepreneur

    « Facebook est aujourd’hui un lieu de rendez-vous entre utilisateurs. Et les groupes, avec leur interface simple, sont logiquement devenus un incontournable du réseau social », analyse Anne Cordier, professeure des universités en science de l’information et de la communication. « Les groupes Facebook sont un peu la nouvelle place du village, ou le café du coin qui a fermé », abonde à son tour Fabrice Epelboin, enseignant spécialiste des médias sociaux et entrepreneur.
    Sur Facebook, il existe des groupes pour tout. Que ce soit pour trouver une brocante près de chez soi, qu’échanger des figurines de poupons ou trouver qui est son voisin mécheux. Capture d’écran Figaro

    Des utilisateurs ont même des souvenirs précis de premières pages Facebook destinées à échanger entre amis du collège ou du lycée, avant même que cela soit appelé des « groupes ». À l’instar de Farah, 25 ans. « J’ai déménagé quand j’étais en cinquième et ma classe, ainsi que celle de ma sœur, avaient créé une page privée nommée “pour que Farah et Fiona restent” » , s’amuse la jeune femme. « Je me souviens qu’à cette époque, il y avait déjà des pages pour tout et rien, souvent reliées aux émissions de la radio Skyrock », décrit-elle. « Il y en avait même des étranges, comme le groupe ’’les BG [beaux gosses, ndlr] mécheux et mécheuses’’ ».
    Un espace de lutte des gilets jaunes aux agriculteurs

    Au fil du temps, cet outil de discussions farfelu et bon enfant s’est mué en un espace de lutte propre à Facebook. « Le tournant s’est opéré en 2017, peu après l’élection de Donald Trump aux États-Unis et un peu avant le scandale de Cambridge Analytica », constate Fabrice Epelboin. « Mark Zuckerberg (le fondateur de Facebook NDLR), a entrepris de faire le tour de certains États pour découvrir qui étaient les électeurs de Trump. C’est à ce moment-là qu’il a considéré qu’il y avait un besoin de resserrer les liens sociaux de proximité entre les gens ».

    Le fil des abonnements des utilisateurs est alors sensiblement modifié. Entre les photos d’amis et le partage d’articles de presse, des groupes Facebook susceptibles d’intéresser la personne sont mis en avant par l’algorithme du réseau social. « Du jour au lendemain pratiquement, l’activité de ces groupes de proximité est devenue plus visible », décrit l’enseignant. « C’est comme ça que sur ces mêmes groupes de brocantes, des gens se sont d’abord mis à râler sur le passage aux 80 km/h puis sur la taxe carburant, donnant naissance petit à petit au mouvement des gilets jaunes. Sans même qu’il y ait, derrière, un syndicat quelconque ».
    À gauche, début 2019, des Gilets jaunes populaires comme Fly Rider se filment régulièrement pour décrire l’évolution du mouvement et inciter d’autres personnes à les rejoindre. En janvier 2024, les groupes de soutiens aux agriculteurs se multiplient et relaient les différentes actions menées par les paysans. Capture d’écran Figaro

    Les groupes Facebook deviennent pour la première fois en France vecteur de mouvements sociaux. En décembre 2018, des utilisateurs s’organisent sur ces mêmes pages pour faire entendre leurs revendications et se filment à la première personne. Dans ces courtes vidéos, ils incitent les autres membres du groupe à rallier les ronds points en arborant un gilet jaune. « Facebook rassemble une large audience, avec des gens qui partagent des caractéristiques sociodémographiques communes. On l’a vu, cette fonctionnalité a été un moyen de consolider ce mouvement des gilets jaunes », souligne, à son tour, David Lavaud, enseignant au Celsa et spécialiste des médias ainsi que du numérique.

    Depuis, les groupes ont largement été utilisés pour organiser et propulser les différentes formes de contestations qui ont suivi. Que ce soit les manifestations contre la réforme des retraites, que celles plus récentes des agriculteurs. « Si on prend l’exemple des agriculteurs, il existe pléthore de groupes sur Facebook où ils s’entraident sur la paperasse liée à leur métier et ces mêmes groupes deviennent un lieu pour partager leurs difficultés », reprend Fabrice Epelboin. « Le problème, c’est que ces groupes servent aussi de canaux d’informations et, malheureusement, propagent des fake news ».
    Une fonctionnalité encore exclusive à Facebook

    Si cette fonctionnalité reste aussi prisée par les utilisateurs du réseau social, c’est parce qu’aucune plateforme concurrente ne l’a réellement cloné. « Elle reste exclusive à Facebook. Même les nouveaux canaux de discussions créés sur Instagram, ne permettent qu’aux influenceurs de publier des messages », indique l’enseignant spécialiste des médias et du numérique, David Lavaud. « De plus, si l’on va sur les groupes d’alumnis [anciens étudiants d’une grande école, ndlr], ces derniers possèdent désormais des communautés énormes et difficiles à déplacer sur un autre réseau. Cet outil se transmet donc entre les générations ».

    « Facebook, ça reste le réseau social du texte par excellence et il est organisé de façon assez scolaire », note également Anne Cordier. « Il correspond encore à une culture des blogs et c’est pourquoi il reste aussi apprécié des internautes de plus de 45 ans ». Toutefois, la force des groupes Facebook pourrait s’étioler avec l’usage sans cesse plus répandu de messageries comme WhatsApp (détenu aussi par Meta) et Telegram. Ces deux plateformes permettent à leurs usagers de créer facilement des groupes à partir de leurs contacts et de se partager des informations. Rien qu’en France, WhatsApp compterait plus de 40 millions d’utilisateurs actifs mensuels.

    « Au moment de la réforme des retraites, les informations sur le blocus du lycée étaient partagées sur un groupe Telegram où étaient ajoutés au fur et à mesure les élèves », témoigne à ce propos Luc*, 16 ans, avant de préciser : « C’est devenu la messagerie où se réunissent les militants ». Le lycéen ne se servait des groupes Facebook « que pour aller vérifier la date d’un rassemblement mais sans les intégrer pour autant ». Lui qui considère que ce réseau social, devenu populaire alors qu’il n’était à peine qu’un nourrisson, est devenu un peu dépassé.

    *Le prénom a été modifié

    #Facebook #Anniversaire #Anne_Cordier

  • Facebook a 20 ans : de « site incontournable » pour étudiants à « truc de vieux », on vous raconte la lente mutation du doyen des réseaux sociaux
    https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/facebook-a-20-ans-de-site-incontournable-pour-etudiants-a-truc-de-vieux

    « Facebook, c’est un truc de vieux ! »

    Surtout, Facebook n’est plus seul en lice. Twitter, Instagram, TikTok, Snapchat… « Facebook fait aujourd’hui partie d’un écosystème de réseaux sociaux, au sein duquel les utilisateurs vont piocher en fonction de leurs pratiques et de leurs besoins », explique à franceinfo Anne Cordier, enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lorraine.

    Pour l’adolescente de 15 ans, le constat est sans appel : « Facebook, c’est un truc de vieux ! »

    Même pour ceux qui l’ont utilisé, Facebook semble bloqué dans le passé. « On dirait que les mèmes [des images et vidéos virales] et l’humour n’ont pas évolué depuis 20 ans », pointe Julie. Même « l’interface fait datée, avec une seule publication qui occupe la plus grosse partie de l’écran, et une culture de l’écrit encore très présente », analyse Anne Cordier. Celui qui donnait le ton des nouvelles fonctionnalités populaires est devenu l’éternel retardataire. L’époque où le mantra de Mark Zuckerberg était « Move fast and break things » ("Avancer rapidement, quitte à bousculer les choses") semble depuis longtemps révolue.

    Une « madeleine de Proust » numérique

    Pour autant, les conclusions sur « la mort de Facebook » sont démenties par les chiffres. Le nombre d’inscrits continue de grimper, notamment grâce à l’arrivée tardive d’un public plus âgé. Parmi ces nouveaux venus grisonnants, Claudette, 78 ans, s’est inscrite peu de temps avant le Covid. « Maintenant, j’y passe sans doute plus d’une heure par jour ! », s’amuse-t-elle. Même certains critiques continuent d’y revenir.

    « J’y vais tous les jours, à mon grand regret ! »
    Alexia, 25 ans

    à franceinfo

    Pourquoi continuer d’utiliser un réseau présenté comme dépassé ? Pour la plupart des utilisateurs interrogés, tout repose sur une fonctionnalité : les groupes et pages thématiques. Actualité de sa ville pour Claudette ; informations sur les transports en commun pour Julie ; entraide locale ou recherche d’appartement pour Maeva ; groupes autour de personnalités telles que Thomas Pesquet pour Caroline… « C’est une fonctionnalité propre à Facebook, qui encourage un engagement très fort des utilisateurs », analyse pour franceinfo Philippine Loupiac, enseignante-chercheuse en marketing numérique à la Toulouse Business School.

    La plateforme fait aussi office de site web pour des artistes, commerces ou organisations qui n’ont pas forcément d’autre présence en ligne. C’est le cas de l’association de Marie, qui sensibilise au sujet d’une maladie ORL rare, le syndrome de Minor. « Grâce à Facebook, j’ai trouvé des gens du monde entier qui connaissaient ma pathologie, et nous avons pu créer un lieu d’échange et de partage », explique-t-elle.

    Beaucoup s’en servent aussi pour suivre des pages de médias locaux ou nationaux, généralistes ou spécialisés. Et de temps en temps, l’esprit du Facebook originel ressurgit. « Ça permet de voir ce que deviennent mes vieux amis du lycée », sourit Hugo, « un peu comme Copains d’avant ». Ou « comme le banc du village, où les anciens se racontaient ce qu’étaient devenus les uns et les autres », pour Mathieu.

    « Pour les anciens utilisateurs, il y a un côté ’madeleine de Proust’ à ’regarder son Facebook’ », explique Anne Cordier. La plateforme joue d’ailleurs sur cette corde, en vous rappelant régulièrement ce que vous faisiez il y a deux, cinq ou dix ans. Et pour les plus jeunes qui l’utilisent, « il y a souvent la volonté de rester en contact avec les parents ou les grands-parents, au moins sur un réseau ».

    « Pour les plus jeunes, c’est un peu comme le journal de 13 heures : les codes sont un peu datés, mais après tout, c’est ce que papa ou mamie regarde ! »
    Anne Cordier, chercheuse en sciences de l’information et de la communication

    à franceinfo

    Mais se focaliser sur un « déclin » de Facebook serait oublier que certains de ses principaux remplaçants, comme Instagram, WhatsApp ou Threads… appartiennent au même groupe, Meta. Son fondateur Mark Zuckerberg avait prévenu ses employés dès 2012, raconte le site spécialisé Wired : « Si on ne crée pas la chose qui tue Facebook, quelqu’un d’autre le fera. » La mue du doyen des réseaux sociaux est encore loin d’être achevée, pour le meilleur comme pour le pire.

    #Facebook #Anniversaire #Anne_Cordier

  • Aujourd’hui lors de la queue au supermarché.
    La cliente qui me précède pose habilement le petit truc séparateur entre clients derrière ses produits, je l’en remercie et et elle m’adresse un beau sourire.
    Elle n’avait pas beaucoup d’articles, mais notamment un #saucisson, c’est peut-être pourquoi la caissière lui lance un aimable « Ça sent l’apéro ».
    La cliente lui répond : « en fait c’est mon #anniversaire, mais ma famille n’est pas là, alors je vais fêter ça toute seule »
    J’ai hésité à lui proposer de partager mes bières avec son saucisson.
    Le temps de réagir, ce moment fugace était terminé.

    • Hier, on est passé à un magasin de producteurs. Comme on est dans les Hautes-Pyrénées (terre d’élevage), ils ont un très bon rayon boucherie, même pas plus cher que le supermarché.
      On est tout seuls.
      Je demande à la personne qui encaisse si c’est habituel (comme on choisit nos horaires, on cherche les heures creuses).

      « Non, là, c’est juste que les gens sont au bout. Ils n’y arrivent plus, c’est fini. ».

      Là, on parle de la classe moyenne pas trop gênée en fin de mois. C’est la clientèle du lieu.

      Le Lidl pas loin a un sas de sécurité pour entrer. Comme dans une banque. Je ne sais pas depuis combien de temps. Je pense me souvenir que la chaine avait mis en place ce système avec affichage de messages en leds lors du covid, pour filtrer/compter les clients. Je n’y vais pas souvent, mais j’ai l’impression que le dispositif ne marchait plus.

      Plus tard, je passe au Netto en bas de chez moi pour un article qui ne s’y trouve pas. J’ai voulu sortir sans achat par les caisses, comme je le fais de temps en temps quand je ne trouve rien. Cette fois, le caissier a été très agressif et m’a ordonné d’ouvrir mon sac devant tout le monde.

      Bref, ça sent pas le joie et la prospérité, tout ça.

    • La pauvreté et la faim dans l’immeuble contre ma maison. Les fins de mois sont hard et iels fument beaucoup. J’essaye d’être attentive et de faire trop à manger pour apporter aux voisin‧es. J’ai peur d’en rater d’autres. Pour des tas de raisons je ne suis pas forcément en relation avec tou‧tes vu les arrivées et départs réguliers. J’ai peur. Je mange à ma faim ainsi que deux de mes enfants adultes qui travaillent et habitent avec moi. Iels ne trouvent pas de logement .

    • Ben moi je vais au marché, et justement hier, on a convenu avec la femme portugaise qui a son stand de beignets de morue hyper bons qu’il y a des sujets qu’il ne faut pas aborder :

      Donc aujourd’hui si tu veux pas revenir déprimer chez toi avec ton cabas, et même si tu croyais avoir affaire à des humains ne parle pas
      – de politique
      – de police
      – de macron
      – de Nahel
      – d’émigration
      – du temps qu’il fait (ça c’est elle qui l’a ajouté et elle a cité un exemple que j’ai oublié où elle est revenue chez elle déprimée pour une histoire de météo)

      C’était mon tour hier de revenir déprimée parce que le volailler a trouvé que la mère de Nahel n’aurait pas du lui laisser les clefs de la voiture alors qu’il était mineur. Et pourquoi il s’est pas arrêté aussi hein. Et cinq minutes après il te dit que tout le monde déteste la police et que lui aussi. Ils sont tous moulinés à Cnews et à je sais plus quelle chaine de merde en continue qui te vomit des trucs infects et faux à répéter à tes clients au marché. Sauf la dame portugaise évidemment, mais j’ai pas creusé puisqu’on a parlé que du sujet de ne pas en parler, ça mange pas de beignet.

      Je dois être maso, je ne lâche pas l’idée que c’est à cet endroit que ça se passe. Quand j’ai la patate, je peux te retourner tout ce petit monde et tenir la conversation contre trois fachos du quotidien mais quand jaillit un « …toute la misère du monde » les bras et la langue me tombent bien souvent.

    • Cet été, suite à not’fête des voisins en décalé, on s’est retrouvés à 6 ou 7 pour terminer la soirée, dont le dernier arrivé, militaire de carrière. Autour de la table, c’est lui qui a calmé le jeu sur les émeutes... en allant à rebours des idées de CNews & cie. Les îlots d’humanité sont rares, et méritent d’être cultivés avec soin.
      J’avoue être lache la plupart du temps. Le voisin du dernier qui est raciste, j’arrête la discussion quand il se lance dans telle diatribe. Quand l’ancienne voisine flic nous lançait sur les cassos, j’essayais, mais je sentais bien que de toute façon, l’intello-bobo-chef-d-entreprise n’avait pas grande légitimité à dire quoi que ce soit à l’encontre de ces gens au contact quotidien du pire de l’humanité.

    • France travail est spécifiquement pensé pour faire des ravages.
      La fermeture de l’observatoire de la pauvreté anticipait ce qui est dans les cartons depuis le début : une paupérisation de masse dans le cadre d’une reconversion massive de la France comme pays à activité essentiellement touristique.

      Dans ce cadre précis, tu n’a pas besoin de système d’éducation ou de santé performants.

    • C’est très étonnant la tournure qu’a pris ce fil, je ne pensais pas du tout à la pauvreté quand j’ai écrit ces quelques lignes. Je pensais à la solitude, mais aussi comment dans ce supermarché (qui est l’un des plus crade de la ville où j’habite, et où je vais régulièrement) il y a des moments d’humanité. Chacun-e lit ce qu’il veut dans ces épisodes.

      Annexe 1 : c’était une caisse « chèque et carte seulement », ce que « la cliente qui me précède » n’avait pas remarqué. Devant sa détresse, la caissière a aussitôt demandé à sa voisine caissière si elle pouvait encaisser les espèces « c’est son anniversaire ». Ce qui fût fait.

      Annexe 2 : cette même caissière à également scanné mon pack de bière comme une seule canette (je soupçonne que c’est involontaire). Ça m’est déjà arrivé, et j’avais alors attiré l’attention de la caissière sur son erreur, de crainte qu’elle en pâtisse. Mais entre-temps j’ai réalisé qu’il n’y a pas de raison qu’elle soit pénalisée, alors hier j’ai rien dit.

      Annexe 3 : je me souviens d’un texte que j’ai lu sur masto dans lequel il était dit « n’essayez pas de faciliter la vie des caissières en anticipant les questions standards, vous les privez des quelques secondes de répit que la machine leur accorde ».

    • La pauvreté (le manque d’argent) crée fatalement de la solitude dans une société où chaque bouffée d’air que tu respires est devenue monétisable.
      Chaque fois que nous invitons des amis à table, on a du mal à s’en remettre.
      Ça marche aussi pour :
      – à chaque fois qu’on voyage pour rencontrer la famille qui est loin
      – à chaque fois qu’on reçoit des invitations pour un évènement local où il te faut fatalement passer à la caisse
      – à chaque fois que nous offrons des cadeaux aux enfants et petits-enfants

      Depuis 2017, (année de l’élection de la petite crapule libertarienne) on « déconsomme » de ouf. On peut se passer de beaucoup de choses mais des amis, c’est le truc le plus difficile.

      Après, tu as les bourgeois middle class qui viennent t’expliquer qu’il faut rester « positif » ... Comme si chaque gorgée d’humiliation quotidienne n’était pas encore assez amère.
      Du coup je vais passer faire un tour chez Walmart pour m’acheter des coupe-faim Ou me faire prescrire des anxiolytiques par mon MT ? J’hésite ...

    • @monolecte : je crois bien que tu as oublié la CAF dans ton descriptif de création de pauvreté. C’est pas pour moi que je le mentionne mais pour mon « petit » dernier (27 ans) qui tombe de Charybde en Scylla dans « l’entreprise de sa vie ». Le moindre faux pas est désormais fatal. Plus aucune chance de remonter la pente vers un niveau de vie décent. Heureusement, il lui reste la musique ...

      #non-recours (dsl pour le trollage @grommeleur)

      https://www.youtube.com/watch?v=UB_5arrnAYw

  • Martin sur Twitter :
    https://twitter.com/martin1975/status/1517198157100236800

    🕹️🎂 Ce mois-ci, avril 2022, nous fêtons le 30ᵉ anniversaire de la sortie de VROOM pour Amiga, sorti en avril 1992 (après la version pour Atari ST, sortie en octobre 1991).

    Martin sur Facebook :
    https://www.facebook.com/martin.korolczuk/posts/10227433408081795

    30 ans, ça se fête ! Joyeux anniversaire à Vroom pour Amiga, sorti en avril 1992 !

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #anniversaire #fête #jeu_vidéo_vroom #amiga #année_1992 #atari_st #année_1991

  • Un #Commun_numérique fête ses 25 ans : #Internet_Archive
    https://framablog.org/2021/10/24/un-commun-numerique-fete-ses-25-ans-internet-archive

    Par curiosité ou nécessité, vous avez sûrement essayé de savoir à quoi ressemblait une ancienne page web, et vous avez utilisé la #Wayback_machine pour remonter le temps. Eh bien ce génial service, qui permet d’accéder à des clichés instantanés … Lire la suite­­

    #Internet_et_société #Libres_Cultures #Libres_Services #Anniversaire #Brewster_Kahle #Traduction

  • Un anniversaire honteux
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#anniversaire

    Le mois de septembre s’est achevé sans que Radio-Libertaire ne fête (officiellement) ses quarante ans d’existence. La radio « sans Dieu ni maître » a en effet commencé à émettre le 1er septembre 1981. Certes quelques émissions (peu !... trois exactement) ont mis à l’honneur cette date, et signalons plus particulièrement « Femmes libres » (podcast). Pourquoi cette timidité, pourquoi cette léthargie du secrétariat à la radio de la Fédération anarchiste ? (...)

    #FédérationAnarchiste #anarchisme #RadioLibertaire #anniversaire #radio #radiolibre #40ans

  • Street Fighter II’s Zangief Is Now 65 Years Old
    https://kotaku.com/zangief-is-now-65-years-old-1847622762

    You, me, everyone, we’re all getting older by the day. And so are the cast of Street Fighter II, who we’d like to imagine are still battling away in their early ‘90s prime, but who are in reality old enough now to be most people’s grandparents.

    Le temps passe vite…

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #personnage_zangief #jeu_vidéo_street_fighter_ii #jeu_vidéo_street_fighter_v #anniversaire #histoire #nostalgie #rétro

  • Alexandra Elbakyan sur Twitter :
    “Today is #Sci-Hub anniversary the project is 10 years old! I’m going to publish 2,337,229 new articles to celebrate the date. They will be available on the website in a few hours (how about the lawsuit in India you may ask: our lawyers say that restriction is expired already)” / Twitter
    https://twitter.com/ringo_ring/status/1434356217208623106

    #anniversaire

  • Abkommen zur friedlichen Befreiung Tibets
    https://de.wikipedia.org/wiki/Abkommen_zur_friedlichen_Befreiung_Tibets

    Aujourd’hui il y 70 ans la signature du contrat sur la libération du Tibet marqua la fin du servage et de l’esclavage dans l’état théocratique qui devint alors une région de la Chine.

    Das 17-Punkte-Abkommen zur friedlichen Befreiung Tibets (offiziell Vereinbarung der Zentralen Volksregierung mit der Lokalen Regierung Tibets über Maßnahmen zur friedlichen Befreiung Tibets) ist ein in Peking am 23. Mai 1951 unterzeichnetes Abkommen zwischen der Volksrepublik China und Tibet. Unterzeichner waren Vertreter der Zentralen Volksregierung sowie der tibetischen Regierung. Am 24. Oktober 1951 telegrafierte der 14. Dalai Lama Tendzin Gyatsho nach einem entsprechenden Beschluss der tibetischen Nationalversammlung in Lhasa seine Zustimmung an Mao Zedong und die Regierung in Peking.

    Servage et esclavage au Tibet — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Servage_et_esclavage_au_Tibet

    Le système de servage en vigueur sous la théocratie tibétaine a été étudié par Melvyn C. Goldstein à partir de 1965, alors qu’on pouvait encore interroger un grand nombre de Tibétains réfugiés en Inde ayant connu ce système. Au bout de deux ans d’enquête, il conclut que l’organisation sociale traditionnelle du Tibet était une variante du servage (serfdom en anglais), comportant trois sous-statuts3 : les serfs qui louaient des terres à un domaine moyennant redevances et avaient de lourdes obligations (les khral-pa), ceux qui étaient attachés à un domaine mais ne détenaient pas de terres (les dud chung) et avaient donc moins d’obligations, et les serviteurs attachés de façon héréditaire à la maisonnée d’un seigneur (les nangsen).
    ...
    Révoltes de serfs (1re moitié du xxe siècle)
    L’ancien Tibet aurait connu à maintes reprises des jacqueries spontanées de serfs contre des responsables du gouvernement tibétain ou des propriétaires de serfs139. Selon Wang Jiawei et Nyima Gyaincain :

    En 1938, des paysans et des éleveurs de la zone des 39 tribus étaient soumis à de lourdes corvées et impositions. 150 foyers de la tribu Gata firent remettre par un des leurs une pétition aux autorités du comté : il fut jeté en prison par le juge. Quelque 40 membres de la tribu cernèrent les bâtiments des autorités locales, étranglèrent le juge et s’emparèrent des armes de 45 soldats. Le gouvernement envoya des renforts, qui se livrèrent à une répression sanglante.
    En 1926-1928, des habitants du comté de Bome livrèrent bataille contre les taxes exorbitantes imposées par le Kashag : ce fut la plus grande jacquerie contre le gouvernement en un siècle. Le prince Gelang réunit 300 personnes pour attaquer nuitamment le campement de l’armée tibétaine, tuant 30 officiers et hommes de troupe. Le Kashag envoya des renforts et régla la question par un bain de sang.
    En 1931, Caiba, un noble de Gyadiu dans le Shannan, avait des visées sur Gyamei, région fertile et très peuplée et à l’époque sous la juridiction du Kashag. Au moyen de pots-de-vin, il obtint le droit de contrôler les taxes et la location des terres. Les serfs de Gyamei, furieux d’avoir des taxes à payer à la fois au gouvernement et à Caiba, tuèrent celui-ci à coups de pierres et de gourdins. Lorsque le gouvernement voulut réprimer la révolte, les serfs s’enfuirent. La lutte dura 28 ans. Ce n’est qu’en 1951 que le gouvernement tibétain consentit à ce que Gyamei ne soit plus sous la houlette de Caiba.
    ...
    If a lord had a serf tortured or even killed, the lord would not be punished.
    ...
    « Tsereh Wang Tuei had the tall lithe body of an athlete but where his eyes should have been were two sore holes and one hand was a twisted claw. Without emotion he told us that he was born a serf of Drepung in the village of Peichang, on the edge of the grasslands where we met him. He became a herdsman, looking after sheep and yaks. When he was twenty years old he stole two sheep belonging to a petty official of the monastery, named Gambo. For his crime he was taken before the monastic magistate who orderd that both his eyes should be put out. [...] adding a little private punishment of his own, Gambo instructed the "executioner" to tie up Tsereh’s left hand with rope and twist and pull it until parts of two fingers came off. »
    ...
    « There were penitentiaries or private jails in monasteries and aristocrats’ houses, where instruments of torture were kept and clandestine tribunals held to punish serfs and slaves ».

    Top Eight Tibetan Buddhist Demons
    https://www.tibettravel.org/tibetan-buddhism/tibetan-buddhist-demons.html

    Yama
    We’ll start by introducing you to this god of the dead, Yama. This wrathful deity has the authority to determine whether one has been a good person in his life, or whether he has not—meaning if you want to achieve Nirvana, you better be in his good books when your body perishes and your soul arrives at his palace. He is famous for trying to viciously kick his own mother, and, as a result, baring the curse of a on horseback, often trampling groups of people.

    Mahakala, The Great Black One
    This deity is often referred to as the protector of education, or dharma, for his main concern is preventing corruption when it comes to the ancient teachings of Buddhism. There are a variety of Mahakalas noted in ancient scripture. They each serve their own purpose for us earthly beings, some helping to guide us on our path to enlightenment, others helping us to become more wealthy in this physical world. The black one we discuss here is of the first variety, and he can be distinguished by what he holds in his hands: a skull and an axe.

    Yamantaka, The Conqueror of Death
    This “demon” is actually looked on by Tibetan Buddhists—specifically those of the Gelug and Sakya sects—as less fearsome, and more a figure in which we ought to give thanks. Why? He’s believed to be one of our protectors, saving us especially from Yama. Look out for him in traditional artwork; you’ll be able to distinguish him by his blue-coloured buffalo head, and his seething facial expression, which is meant to be directed at Yama, the god he is on a mission to destroy.

    Vaisravana/Kubera, The God of Wealth
    According to ancient text, it took one thousand years of good work for Vaisravana to be deemed a god, but once he was, he was extremely highly revered. The people looked to him as their trusted guardian. Perhaps because he existed for so long as a being of the physical world—prior to being deemed a deity, once he was a god, he was presented as one through the material goods. This is why he is referred to as the god of the wealth. You’ll recognize him in pieces of art by his round body and the inordinate amount of jewels that cover him.

    Hayagriva, The Horse-Necked One
    Manifesting from the Buddha of compassion, Hayagriva, represents the passion that lies at the heart of anger. In other words, he is the embodiment of what has been referred to as “fierce energy.” Tibetan Buddhists look to this spirit when they encounter struggles in their lives. With his help, they can channel their upset into overcoming any difficulty that presents itself in their path. As its nickname suggests, he may be recognized easily by his second head, which is that of a horse. The purpose of the horse? It symbolizes enlightenment, for the horse’s neigh has long been attributed with clarity of the mind, the ability to see past false pretences that can entrap us in superfluous earthly “problems”.

    Palden Lhamo
    The most revered of all the protectors is also the only woman of them all, Palden Lhamo. She is credited with providing the very best care for the king’s shrine, preventing any damage occurring to it for over 1500 years—ever since vowing to guard it in the mid 600s. If you happen to visit the Tibet’s sacred lake, Lhamo Latso, know that she is one of its protectors and it is because of her affiliation with it that it has become so hallowed. If you’re looking for her in artwork, she’s the figure you’ll see atop a mule, with long, flowing red hair and a blue body.

    Ekajati
    Do you find yourself attracted to power and darkness? Ekajati will probably be the most interesting to you. She’s known to be the most potent, dark female deity. She’s easily recognized for she has only one eye, one tooth, one breast, her hair is always wrapped up in a bun, and she is most often found stomping on what is supposed to be the “corpse of the ego.” The point of all these solo attributes? Her only having one of all these major body parts is supposed to signify that she is at one with the universe and with its creator.

    Begtse, The Goddess of War
    Finally, we come to the goddess of war, or Beg-tse. She is most appreciated by the Sakya and Gelug sects of Tibetan Buddhism, where they pray to her through meditative practices, like tantra. When it comes to her portrayal in art, you’re most likely to see her in the form of coral masks, which represent her affiliation with combat.

    Das tibetische Pantheon ist eine wahrhaftige #Horrorshow. Dazu die Toten Hosen :
    https://www.youtube.com/watch?v=6z8o7qAIlIU

    #Chine #Tibet #histoire #anniversaire 一九五一年 五月 二十三日

  • 2021, 50ème #anniversaire du #droit_de_vote aux #femmes en #Suisse.

    Célébrer, informer, réseauter

    Imaginez-vous : demain, ce sont les élections et vous n’avez pas le droit de vous y rendre. Uniquement parce que vous êtes une femme. Cela vous paraît injuste ? Et bien non, il y a encore 50 ans, c’était une réalité pour les femmes en Suisse. C’est en 1971 seulement, que les femmes ont eu le droit de vote et d’éligibilité en Suisse.

    Nous voulons célébrer cet événement en 2021 – avec vous ! L’association CH2021 propose une plate-forme d’information et de réseautage qui couvre toute la Suisse. Maintenant, c’est à votre tour : que ce soit une exposition, une table ronde, un film, un livre, un concours, un podcast, etc., impliquez-vous avec vos diverses idées et rendez vos actions visibles à travers nous.

    Le #Manifeste_CH2021 :


    https://ch2021.ch/fr/manifest-ch-2021-a-toute-vapeur

    https://ch2021.ch/fr

    #1971 #suffrage_féminin

    • En matière de suffrage féminin, la Suisse a traînassé

      Il y a seulement 50 ans – c’était en 1971 – que les femmes suisses ont obtenu le droit de vote et d’éligibilité, après un siècle de combat. Hanna Sahlfeld-Singer fait partie des toutes premières parlementaires à avoir siégé au Palais fédéral : « Il a toujours fallu beaucoup de volonté », se souvient cette Suissesse qui vit aujourd’hui à l’étranger.

      Le jour où les femmes suisses sont officiellement devenues des citoyennes à part entière peut être daté avec précision : c’était le 7 février 1971. Les Suissesses se sont alors vu accorder le droit de vote et d’éligibilité au plan fédéral à l’occasion d’une votation historique.

      Dès lors, elles ont pu participer aux élections et aux scrutins, se porter candidates au Parlement, signer des initiatives populaires et des référendums. Ce sont les hommes qui ont pris cette décision, car eux seuls disposaient de tous les droits politiques jusque-là. Les femmes, depuis la fondation de l’État fédéral de 1848, n’avait ni le droit de vote, ni le droit d’éligibilité.

      En 1959, la majorité des hommes suisses avaient pourtant préféré rester encore seuls maîtres à bord en politique. Avec près de 70 % de « non », ils avaient rejeté le suffrage féminin au niveau fédéral. Douze ans plus tard, ce n’était cependant plus tenable. « Nous ne sommes pas ici pour demander, mais pour exiger », assène Emilie Lieberherr, future conseillère d’État zurichoise, lors d’une grande manifestation sur la Place fédérale. Deux hommes suisses sur trois acceptent alors le projet dans les urnes. Dès l’automne 1971, les premières élections nationales se tiennent avec la participation des femmes. Onze conseillères nationales et une conseillère d’État sont « élues solennellement », annonce le Ciné-journal.
      Le récit de la pionnière

      Deux de ces pionnières sont encore en vie aujourd’hui : la Valaisanne Gabrielle Nanchen et la Saint-Galloise Hanna Sahlfeld-Singer, toutes deux socialistes. Hanna Sahlfeld vit désormais en Allemagne, pays d’origine de son époux. Quand elle est élue au Conseil national, la théologienne a 28 ans et est mère d’un enfant d’un an. « Mon premier jour au Palais fédéral était excitant », confie à la « Revue Suisse » celle qui a aujourd’hui 77 ans. Tandis qu’elle veut pénétrer dans le saint des saints du pouvoir, à Berne, on la renvoie tout d’abord à l’entrée des visiteurs. Aujourd’hui, elle en rit. Mais l’anecdote illustre bien les résistances dont il a fallu venir à bout.

      Une femme pasteure protestante, mère et professionnellement active, mariée à un étranger et désireuse d’agir sur le plan politique, « cela dépassait beaucoup de monde », note Hanna Sahlfeld. Vers 1970, elle avait défendu le droit de vote des femmes dans des discours prononcés à l’occasion de la fête nationale. Les réactions avaient été virulentes. Mais ce n’est pas elle qui a essuyé les plâtres : « Les gens savaient qu’ils ne me feraient pas changer d’avis. » C’est surtout son époux – pasteur lui aussi – qui a dû encaisser. Pourtant, elle le dit, il n’a jamais cessé de la soutenir.
      Forcée de renoncer à son métier

      Hanna et Rolf Sahlfeld veulent se partager travail à la maison et à l’extérieur. Leur modèle familial sort des sentiers battus. Cependant, la Suissesse, issue d’une famille ouvrière, doit renoncer au pastorat au profit de son mandat au Conseil national. C’est ce que lui impose une loi, vestige du combat culturel que se sont livré l’Église et l’État. Cette règle visait les prêtres catholiques :

      « Pendant cent ans, personne n’avait imaginé qu’elle puisse s’appliquer à une jeune femme. »

      Hanna Sahlfeld

      Une des premières femmes au Conseil national

      Pour pouvoir faire de la politique, Hanna Sahlfeld prend désormais en charge, à la maison, les tâches bénévoles traditionnelles d’une épouse de pasteur. Au Conseil national, elle se bat notamment pour de meilleures assurances sociales pour les femmes et pour réduire la vitesse sur les routes.

      Elle obtient un succès politique indirect simplement par le fait que des femmes siègent désormais au Palais fédéral. En 1972, elle donne naissance à un deuxième enfant, une première pour une conseillère nationale en exercice. Les médias en parlent et mentionnent que ses enfants ne possèdent pas la nationalité suisse puisque leur père est étranger. Lors de son mariage, Hanna Sahlfeld a elle-même dû faire une demande pour rester suisse. Cette discrimination à l’encontre des femmes, qui touche de nombreuses familles binationales, n’est levée qu’en 1978. « Par la suite, de nombreuses Suissesses de l’étranger ont pu faire renaturaliser leurs enfants », note #Hanna_Sahlfeld.

      « Aussi téméraire qu’inédite »

      En matière de droits politiques des femmes, la Suisse faisait partie des mauvais élèves de l’Europe, comme le Portugal et le Liechtenstein. L’Allemagne, par exemple, a introduit le suffrage féminin en 1918 et la France en 1944, soit après les deux guerres mondiales et leurs bouleversements. Rien de tel ne s’est produit en Suisse. Et le suffrage féminin a dû franchir l’obstacle d’une votation fédérale. Mais cela n’explique pas entièrement pourquoi l’une des plus anciennes démocraties d’Europe avait pris tant de retard. Dans son livre paru en 2020, « Jeder Frau ihre Stimme », l’historienne Caroline Arni conclut que priver les femmes de droits politiques a été, en Suisse, une décision prise et confirmée de manière réitérée : « Il ne s’agit pas d’un retard par étourderie, ni d’un raté dans le moteur de la modernité. »

      La culture suisse « des alliances masculines », influencée par les mythes de fondation de la Confédération, a également une part de responsabilité, ajoute le politologue Werner Seitz. Il y avait aussi, dans toutes les couches sociales, l’idée d’une hiérarchie des sexes bien ancrée. La juriste Emilie Kempin-Spyri en fit déjà les frais en 1887. Ne disposant pas du droit de citoyenneté active parce qu’elle est une femme, elle ne pouvait exercer le métier de juge. Elle saisit le Tribunal fédéral qui la débouta. Les juges trouvèrent son argumentation – elle avança que le droit de vote, dans la Constitution, concernait aussi les femmes – « aussi téméraire qu’inédite ».
      Le prix à payer

      Depuis le début du XXe siècle, de plus en plus de femmes – et d’hommes –commencent à s’engager pour le suffrage féminin. Le gouvernement suisse traite l’affaire avec lenteur, et certains cantons prennent les devants. Les bouleversements sociétaux de la fin des années 60 ont enfin raison des réticences de la Confédération. Le dernier canton à introduire le suffrage féminin sera Appenzell Rhodes-Intérieures, en 1990, sur ordre du Tribunal fédéral.

      « Il a toujours fallu beaucoup de volonté, pour tout », note Hanna Sahlfeld. En 1975, elle est brillamment réélue, mais finit par renoncer à son mandat. Son engagement politique fait que son époux ne trouve plus de travail en Suisse. La famille quitte le pays et recommence à zéro, près de Cologne. Hanna Sahlfeld fait partie de ces pionnières qui ont préparé le terrain pour les générations suivantes de femmes au Palais fédéral. Pour leur rendre hommage, des plaquettes ornent désormais leurs anciens pupitres. « Cela a valu la peine de se battre », conclut Hanna Sahlfeld, même si elle et son mari en ont payé le prix. Et d’ajouter qu’en matière d’égalité, beaucoup de choses paraissent aujourd’hui naturelles : « Mais si les femmes négligent de consolider leurs acquis, elles pourraient à nouveau les perdre très vite. »

      https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/en-matiere-de-suffrage-feminin-la-suisse-a-trainasse

    • Les #50_ans du #suffrage_féminin

      Matériel sur l’histoire de l’égalité

      L’année 2021 marquera le #cinquantième_anniversaire de l’introduction du droit de vote et d’#éligibilité des femmes en Suisse. En vue de cet anniversaire, la Commission fédérale pour les questions féminines CFQF a conçu trois diaporamas, deux séries de cartes postales et un module d’apprentissage en ligne.

      Ce matériel est destiné à un large public, et particulièrement aux établissements scolaires de niveau secondaire II (écoles professionnelles, écoles de culture générale, écoles de maturité), aux organisations féminines et aux politiciennes et politiciens.

      https://www.ekf.admin.ch/ekf/fr/home/documentation/geschichte-der-gleichstellung--frauen-macht-geschichte/50_jahre_frauenstimmrecht.html

      Un #poster :


      #time-line #timeline #chronologie

      #matériel_pédagogique #ressources_pédagogiques

  • 6 ans pour Kedistan, ça mériterait un Bella Ciao | KEDISTAN
    http://www.kedistan.net/2020/10/01/6-ans-kedistan-bella-ciao
    https://www.youtube.com/watch?v=Qwbh6ZHEiUc&feature=emb_logo


    Grup Yorum - Bella Ciao (Live in Istanbul)

    Le site venait de voir le jour quelques jours plus tôt. Daesh se retournait contre Kobanê, après avoir commis son génocide contre les populations yézidies, et la Turquie fermait ses frontières aux réfugiés de Nord Syrie, kurdes en majorité. “Bella Ciao” prenait alors tout son sens. Et si la liberté de ton s’imposait pour ne pas sombrer dans le catastrophisme, choisir le fond et l’analyse nous paraissait plus utile que diffuser du sensationnel.

    #kedistan #anniversaire

  • « Let It Bleed » fête son cinquantième anniversaire. Un demi-siècle ! Il fallait fatalement marquer le coup, mais comme le catalogue sixties du groupe appartient encore aux ayants droit d’Allen klein, les #Rolling_Stones n’ont évidemment rien donné d’inédit à ceux qui les ont entubés dans les grandes largeurs.
    Réédition du mois par Nicolas Ungemuth, la suite dans Rock&Folk n° 629 avec Ron Wood en couverture.
    je n’échangerai en rien mon CD remastérisé de 2002 contre deux barils du coffret des 50 ans. Un album qui sonne comme à nulle autre pareil, faut dire aussi qu’il contient neuf pépites qui n’ont pas pris une ride.
    https://www.rocknfolk.com/news/the-rolling-stones-un-coffret-pour-les-50-ans-de-let-it-bleed/38529
    https://gonzai.com/stones-underrated-nuggets

    The Rolling Stones - Monkey Man
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=119&v=o8uVSzVY8kQ&feature=emb_logo

    https://www.discogs.com/The-Rolling-Stones-Let-It-Bleed/release/1026612
    #disque #record #anniversaire

    • suivront 2 autres galettes phénoménales, « Sticky Fingers » et « Exile On Main St . » coup sur coup, 71 et 72.
      Sans Ronnie Wood qui intégra les Stones en 75, le 14 avril exactement. Il faudra dix-sept ans à Ron Wood pour être officiellement un Rolling Stone : jusque-là, il n’aura été payé que pour les tournées et les enregistrements. Mais avant d’être la cinquième roues du carrosse, Woody pond son premier album solo, en 1974 :
      - I’ve Got My Own Album To Do - Ronnie Wood -
      https://www.youtube.com/watch?time_continue=2125&v=908r8Zayc6Y&feature=emb_logo


      https://www.discogs.com/artist/271311-Ron-Wood

      I’ve Got My Own Album To Do est le premier album solo de Ronnie Wood. Sorti en septembre 1974 et enregistré dans le studio d’enregistrement du sous-sol de la maison de Ronnie, The Wick, à Richmond, Londres, l’album est le premier - dans ce qui allait devenir la marque de fabrique d’un album solo de Ronnie Wood - à présenter un éventail d’invités musicaux étoilés. Selon l’interview de Ronnie au magazine Rolling Stone de l’époque, la réalisation de l’album était une « folie contrôlée ».

      L’album contient onze titres composés de chansons originales de Ronnie Wood, « Sure the One You Need » et « Act Together » de Jagger et Richards, ainsi qu’une reprise de « If You Gotta Make a Fool of Somebody » de Rudy Clark et « Am I Grooving You », une chanson enregistrée à l’origine en 1967 par le chanteur soul Freddie Scott. Wood chante avec Mick Jagger sur « I Can Feel the Fire » et George Harrison sur « Far East Man ».

      Parmi les musiciens qui figurent sur l’album, on trouve Keith Richards, Mick Jagger, Rod Stewart et Ian McLagan, les membres du groupe Wood’s Faces, Mick Taylor des Rolling Stones, George Harrison et la section rythmique entièrement américaine de Willie Weeks, ancien bassiste de Donny Hathaway, et Andy Newmark, batteur de Sly and the Family Stone.

      http://www.ronniewood.com/music/ive-got-my-own-album-to-do

  • Mobilisation et fête sur la ZAD
    pour les deux ans de la fin du projet d’aéroport
    et pour les luttes victorieuses ou en cours
    Le 17 janvier, c’est toujours férié !

    https://lavoiedujaguar.net/Mobilisation-et-fete-sur-la-ZAD-pour-les-deux-ans-de-la-fin-du-proje

    Le vendredi 17 janvier 2020, cela fera deux ans qu’il n’y a plus d’aéroport qui plane au-dessus de la ZAD ! Il n’est pas question pour nous d’oublier que cette victoire partielle ne nous a pas été donnée par un gouvernement conciliant mais que nous avons dû lui arracher par des décennies de luttes créatives, abrasives et acharnées… Pas plus que nous oublierons la violence de la vengeance d’État à laquelle nous avons dû nous confronter quelques mois après. Pourtant, après avoir ravivé la possibilité de mettre en déroute certains des aménagements qui ruinent ce monde, nous œuvrons toujours ici à y substituer dans la durée un territoire foisonnant et solidaire.

    Tant que ce pari restera vivant parmi nous, tant que d’autres continueront ailleurs à renverser la logique du désastre, le 17 janvier devra rester jour de fête et jour férié.

    En ce qui concerne la ZAD, le 17 janvier sera le moment de célébrer les avancées les plus récentes du mouvement (...)

    #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #17_janvier #mobilisation #anniversaire #banquet #fest-noz

  • Combo pour la vie : décembre de résistance et de rébellion

    EZLN, SCI Moisés

    https://lavoiedujaguar.net/Combo-pour-la-vie-decembre-de-resistance-et-de-rebellion

    Commission Sexta de l’EZLN
    Mexique, novembre 2019

    Aux femmes qui luttent dans le monde entier,
    Au Congrès national indigène, Conseil indigène de gouvernement,
    À la Sexta nationale et internationale,
    Aux réseaux de résistance et de rébellion ou quelque nom qu’on leur donne,
    À celles et ceux qui se sentent convoqué·e·s à l’une de ces activités,

    Compañeras, compañeros, compañeroas,
    Frères, sœurs, hermanoas,

    La Commission Sexta de l’EZLN vous invite au Combo pour la vie : décembre de résistance et de rébellion (...)

    #Mexique #Chiapas #zapatistes #EZLN #invitation #festival #cinéma #danse #forum #Terre-Mère #femmes #lutte #anniversaire

  •  ! #WAKEUP ! Joyeux Jauniversaire : « Refuse ce monde égoïste »
    La belle carte postale sonore #Depêche de Livo / #Olivier_Minot sur ARTE Radio...
    Avec, ce qui me fait l’apprécier si beaucoup, une place de choix pour les nuances qui grincent, un refus d’angélisme (et un choix musical éclectique ne reculant devant aucune glue, même si ça, je suis moins sûre d’apprécier... voir plus bas !)
    https://www.arteradio.com/son/61662740/joyeux_jauniversaire

    Cette semaine, Livo prend un coup de vieux avec les 25 ans de « La cité de la peur ». Du coup il divague sur les anniversaires : celui de sa fille, celui des Droits de l’enfant, et le premier des Gilets Jaunes. Entre une école occupée pour mettre à l’abri des écoliers sans abri et des tirs de lacrymo, il trouve le temps d’un karaoké. Avec Guy Corazzol, adjoint à l’éducation de la mairie de Lyon, le collectif « Jamais sans toit », Alain le gilet jaune officiel de Dépêche et France Gall.

    * cf un petit échange sur twitter https://twitter.com/ValKphotos/status/1197468439020998657 qui nous ramène, boomrang, par ici https://seenthis.net/messages/753277#message753366... et que je renvoie par là : https://invidio.us/watch?v=so49WpSj9bo ! Na :p

    #radio #sonore #anniversaire #gilets_jaunes #

  • Ce que j’ai sur le cœur...
    Rosa La Rouge
    https://youtu.be/RzkkkNZsb1M

    Réponds à ma lettre
    Envoie un mail, un pigeon ou un SMS
    J’ m’en fous, mais réponds !
    Ne me vouvoie pas
    Même si je t’ai blessé
    Que je te lasse avec ma personne

    Ce que j’ai sur le coeur
    Je l’ai sur les lèvres

    J’ai beau
    Savoir que la langue ment à la voix
    Et que la voix ment aux pensées
    Que la pensée jaillit vive de l’âme
    Avant de se briser dans les mots

    Tiens-toi sur tes gardes
    Toi, mon unique
    Ne m’en veux pas
    C’est plus fort que moi

    Ce que j’ai sur le coeur
    Je l’ai sur les lèvres
    Ne t’en déplaise
    Ne t’en déplaise

    Ce que j’ai sur le coeur
    Je l’ai sur les lèvres

    J’ai été amoureuse de l’amour
    Car il permet de vivre dans l’ivresse
    Oui, j’y ai cru à ce beau discours
    Puisque la vie est pleine de promesses

    Rosa La Rouge est à la fois un disque et un "_spectacle homonyme dédié à #Rosa_Luxemburg que #Claire_Diterzi à coécrit et joué dans une mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo en mai 2010 au Théâtre du Rond-Point à Paris puis en tournée en France. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_la_rouge
    Il fait partie de ma #discothèque_ideale ;)
    Avec quelques heures de retard, bon #Anniversaire Rosa !

  • Communiqué du Congrès national indigène
    et du Conseil indigène de gouvernement
    pour le vingt-cinquième anniversaire
    du soulèvement armé de l’EZLN

    CNI

    https://lavoiedujaguar.net/Communique-du-Congres-national-indigene-et-du-Conseil-indigene-de-go

    Nous, les peuples, nations et tribus qui formons le Congrès national indigène et le Conseil indigène de gouvernement, saluons avec fierté le vingt-cinquième anniversaire du soulèvement armé de l’EZLN, depuis que le 1er janvier 1994, notre parole a arrêté de demander l’aumône pour exiger la justice et pouvoir nous reconnaître dans les droits que nous avons commencé à exercer depuis ce jour-là, non seulement au Chiapas, mais dans tous les recoins indigènes de notre pays. Ce jour-là, un nouveau chapitre dans notre vie collective a commencé à s’écrire. C’est la tête haute que nous marchons sur les pas de nos ancêtres, semant ceux des générations futures, avec la conviction de continuer à rester des peuples, des nations et des tribus.

    À travers la guerre qui se déchaîne contre nous, nous nous sommes vus reflétés dans le cheminement des communautés indigènes zapatistes, sachant que dehors il n’y a que des menaces à notre encontre, tout cela au nom de la richesse pour seulement quelques-uns. Pour nous, ils nous offrent le choix de migrer en abandonnant nos territoires, ils nous offrent le deuil pour nos morts face à la violence, face à la pollution, face à la persécution et la prison, ils nous offrent la peur et la résignation. (...)

    #Mexique #peuples_originaires #zapatistes #soulèvement #anniversaire #EZLN #CNI #solidarité

  • Appel à converger vers Saint-Victor
    pour les quatre ans de l’Amassada

    https://lavoiedujaguar.net/Appel-a-converger-vers-l-Amassada

    Un huissier accompagné de gendarmes a délivré aux occupants de l’Amassada l’ordonnance du TGI de Rodez : « Ordonnons l’expulsion de tout occupant se trouvant irrégulièrement sur lesdites parcelles et ce sous astreinte de 2 000 euros par jour calendrier entamé par infraction constatée et par personne contrevenante. » Selon notre avocat, cela présume une expulsion très rapide.

    En assemblée, ce soir, nous avons décidé d’appeler :

    1. À converger dès maintenant sur l’Amassada car cette nouvelle façon de gérer les luttes par l’amende doit être combattue en tant que telle. Cette guerre psychologique est, semble-t-il, la nouvelle manière de neutraliser les luttes territoriales et écologistes. Nous refusons de nous y plier, c’est pour cela que nous serons au petit matin sur les barricades. Garez vos voitures dans le village et montez à l’Amassada masqué·e·s pour éviter les amendes. (...)

    #Aveyron #Saint-Affrique #éoliennes_industrielles #résistance #mobilisation #anniversaire #occupation

  • Invitation à la célébration du vingt-cinquième anniversaire
    du soulèvement zapatiste et à une rencontre de réseaux

    EZLN, SCI Galeano, SCI Moisés

    https://lavoiedujaguar.net/Invitation-a-la-celebration-du-vingt-cinquieme-anniversaire-du-soule

    Une pancarte avertit :

    « Vous êtes en territoire zapatiste. Ici le peuple gouverne et le gouvernement obéit. »

    Et vous vous demandez :

    Qu’est-ce qui maintient ces gens en vie, s’ils ont eu et ont toujours tout contre eux ? Ne sont-ils pas les éternels perdants, ceux qui gisent pendant que d’autres érigent leurs gouvernements, leurs musées, leurs statues, leurs « triomphes historiques » ? Ne sont-ils pas les sinistrés de toutes les catastrophes, la chair à canon de toutes les révolutions entreprises pour « les sauver » d’eux-mêmes ? Ne sont-ils pas les étrangers de la terre qui les a vus naître ? L’objet de moqueries, du mépris, des aumônes, des charités, des programmes de gouvernement, des projets « durables », des directives, des proclamations et des programmes révolutionnaires ? Ne sont-ils pas les irrémédiables analphabètes, ceux qu’il faut éduquer, diriger, ordonner, commander, assujettir, soumettre, dominer, c-i-v-i-l-i-s-e-r ? (...)

    #Mexique #Chiapas #EZLN #anniversaire #soulèvement_zapatiste #rencontre #réseaux

    • Leçons élémentaires d’économie politique :

      Un. Le capital ne sait pas lire, il ne tient pas compte des réseaux sociaux, de la presse, des enquêtes, des votes, des consultations, des vidéos, des programmes du gouvernement, des bonnes ou des mauvaises intentions, des leçons de morale, des lois, de la raison. Le capital ne sait qu’additionner, soustraire, multiplier, diviser, calculer des pourcentages, des taux d’intérêts, des probabilités.

      Deux. Le capital ne tient compte que des bénéfices, des plus grands et des plus rapides. Comme les prédateurs, le capital a bon odorat pour le sang et la destruction car ils signifient argent, beaucoup d’argent. La guerre est un business, le meilleur.

      Trois. Le capital a ses propres juges, policiers et exécutants. Dans le monde du mur, ces inquisiteurs s’appellent les “marchés”.

      Quatre. Les marchés sont les limiers du grand chasseur : le capital. Dans le monde du mur, le capital est dieu et les marchés sont ses apôtres. Ses ouailles sont les policiers, les armées, les prisons, les fosses communes, les limbes des disparitions forcées.

      Cinq. Le capital ne se domine pas, il ne s’éduque pas, il ne se réforme pas, il ne se soumet pas. On lui obéit... ou on le détruit.

      Six. CQFD, ce dont ce monde a besoin c’est d’hérétiques, de sorcières écarlates, de mages, d’enchanteresses. Grâce à la charge pesante de son péché originel, la rébellion, le mur sera détruit.

      Sept. Même une fois cela, il restera à faire ce qui s’ensuit : est-ce que, en tant que successeur, un autre mur se lèvera ? ou, est-ce qu’à sa place s’ouvriront les portes et les fenêtres, ces ponts dont le monde a besoin et qu’il mérite.

      Huhu et Marcos et Moisés qui cite Keny Arkana :)

  • #Dublin : un bilan honteux

    Dix ans après l’entrée en vigueur du règlement Dublin en Suisse, le bilan est catastrophique en termes de politique et d’accueil humanitaires. Pour ne pas dire honteux.

    Les associations actives dans la défense des réfugiés tirent la sonnette d’alarme. La Suisse fait en effet partie des « champions » de l’application aveugle de cet accord concernant les renvois. Cela alors même que le territoire helvétique reçoit très peu de demandes en comparaison européenne et qu’il se trouve, par sa situation géographique – et aussi via la fermeture de certaines ambassades –, largement exempté du devoir d’accueil. Ledit règlement permet de renvoyer les requérants vers le premier pays membre où ils ont posé le pied. Faisant ainsi peser le poids de l’accueil sur les pays d’entrée du continent, souvent côtiers. L’accord possède cependant une clause de dérogation. De par sa tradition humanitaire, régulièrement revendiquée, la Suisse aurait pu choisir d’en faire un véritable usage. C’est tout le contraire. Les chiffres sont parlants : la Confédération renvoie 4,5 fois plus de personnes vers d’autres Etats Dublin qu’elle n’en a accueillis, dénoncent les organisations d’aide aux migrants1.

    Ces dernières ne cessent de recenser – et de contester – des cas de renvois dramatiques : des femmes enceintes, des personne malades, fragiles, ayant été victimes de tortures, ou encore des séparations de famille. Sans grand succès. Malgré une importante mobilisation de la société civile – 33 000 personnes et 200 organisations ont signé un Appel en novembre 2017 –, Berne n’a jamais modifié sa ligne. Et difficile d’imaginer un changement de cap de la part de la toute nouvelle cheffe du Département de justice et police, la PLR Karin Keller-Sutter, connue pour sa politique dure en matière d’asile au gouvernement st-gallois.
    La situation le réclame pourtant, notamment de l’autre côté des Alpes, où la Suisse renvoie de très nombreux requérants. Les conditions d’accueil en Italie sont souvent très précaires, depuis de nombreuses années. Mais l’arrivée au pouvoir, cet été, de la coalition entre populistes et extrême droite n’a fait qu’empirer les choses, notamment au travers du décret Salvini, adopté en octobre. A tel point que les Pays-Bas, par exemple, ont stoppé les renvois vers la péninsule.
    Il est urgent que la Suisse change de politique. Qu’elle ne renvoie plus vers l’Italie et qu’elle accueille davantage de demandeurs d’asile vulnérables. Au regard de la réalité européenne et mondiale d’abord. Mais aussi par respect des principes fondamentaux que sont le devoir de solidarité et l’accueil humanitaire.


    https://lecourrier.ch/2018/12/11/dublin-un-bilan-honteux
    #Règlement_Dublin #Suisse #asile #migrations #réfugiés #10_ans #anniversaire

    ping @isskein

    • Die Schweiz muss ihre Dublin-Praxis ändern

      Verletzliche Asylsuchende, die nach dem Dublin-III-Verfahren nach Italien zurückgeschickt werden, sind einem hohen Risiko ausgesetzt – ihre Rechte sind nicht gewährleistet. Das belegt der heute publizierte gemeinsame Monitoring-Bericht des Danish Refugee Council (DRC) und der Schweizerischen Flüchtlingshilfe (SFH). 13 Fälle dokumentieren die miserablen Aufnahmebedingungen für diese Asylsuchenden vor Ort. Die SFH fordert die Schweiz auf, die Dublin-Überstellungen von verletzlichen Personen nach Italien zu stoppen, solange dort keine adäquate Aufnahme gewährleistet ist. 12.12.2018

      Zehn Jahre sind seit dem Beginn der Teilnahme der Schweiz am Dublin-System verstrichen. Das Fazit: Kein anderes Land in Europa wendet die Dublin-Regeln so strikt an wie die Schweiz: Sie schickt Asylsuchende konsequent dorthin zurück, wo diese erstmals europäischen Boden betreten haben – die meisten nach Italien. Ausnahmen gibt es auch bei verletzlichen Personen kaum, obwohl die Dublin-III-Verordnung explizit ein Selbsteintrittsrecht vorsieht.

      Welche Folgen diese strikte Praxis für die Betroffenen hat, zeigt das Beispiel einer türkischen Frau, die via Italien in die Schweiz eingereist war und hier um Asyl ersucht hatte. Obwohl sie in Zürich psychiatrisch behandelt werden musste, schickten sie die Schweizer Behörden ohne weitere Abklärungen für eine mögliche Folgebetreuung nach Italien zurück. Dort blieb die suizidgefährdete Frau mit posttraumatischer Belastungsstörung sich selbst überlassen: Während einer Woche musste sie bei Bekannten und später während einer weiteren Woche auf eigene Kosten in einem Hotel unterkommen. Dann brachten sie die italienischen Behörden in einem Camp mit vorwiegend Männern unter. Sie erkrankte dort und wurde erst nach zwei Wochen in ein Spital eingeliefert. Nur dank der Intervention eines Anwaltes aus Varese erhielt sie schliesslich nach Wochen Zugang zu einem Psychologen und konnte in eine Notunterkunft für Frauen umziehen.

      Dieser Fall ist nur die Spitze des Eisberges. Der Monitoring-Bericht der SFH und des DRC dokumentiert eingehend 13 traurige Einzelschicksale von Menschen, die aus der Schweiz, den Niederlanden, Deutschland, Dänemark, Norwegen und Österreich nach Italien überstellt worden sind. Vertreter beider Organisationen haben den Weg dieser Menschen im Zeitraum von März 2017 bis November 2018 beobachtet und sie auch persönlich vor Ort in Italien besucht.

      Der alarmierende Befund unterstreicht, wie berechtigt die Kritik der SFH an der Dublin-Praxis der Schweiz ist. Die Unterbringung, Betreuung und Versorgung von Asylsuchenden in Italien hat sich unter der neuen Regierung seit dem letzten Monitoring-Bericht vom Februar 2017 sogar noch verschlechtert. Italien kommt seinen Verpflichtungen nach europäischem und internationalem Recht in vielen Fällen nicht nach. Die SFH fordert die Schweiz dazu auf, von der Überstellung verletzlicher Personen abzusehen und die Asylgesuche dieser Personen in der Schweiz zu prüfen.

      https://www.fluechtlingshilfe.ch/medien/medienmitteilungen/2018/die-schweiz-muss-ihre-dublin-praxis-aendern.html