• Questions – réponses : Stratégie en matière de traitements contre la COVID-19 — Liste de 5 candidats traitements europa.eu
    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/qanda_21_3301

    Pourquoi avons-nous besoin d’une liste des cinq traitements les plus prometteurs contre la COVID-19 ?
    Tandis que la campagne de vaccination contre la COVID-19 progresse à un bon rythme en Europe, la disponibilité de traitements pour les patients atteints reste limitée, avec jusqu’à présent un seul produit, le #remdesivir, autorisé au niveau de l’UE. Le 6 mai 2021, la Commission européenne a publié la stratégie de l’Union européenne en matière de traitements contre la COVID-19, qui couvre les thèmes de la recherche, du développement, de l’autorisation, de la fabrication et du déploiement des traitements. . . . .
    La Commission prépare également une plateforme de promotion de l’innovation thérapeutique concernant la COVID-19 (un « booster d’innovation ») afin de faire le point et de brosser un tableau clair des projets de traitement contre la COVID-19 qui sont en phase précoce de développement, le but étant de mieux soutenir la mise au point de traitements potentiels.
    Quels sont les critères de sélection des cinq premiers traitements ?
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    Comment passerez-vous de la liste des cinq à un portefeuille de traitements plus large (liste de dix) ?
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    Quel sera l’avantage de l’inscription d’un médicament sur la liste des traitements ?
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    Le mécanisme du portefeuille appuiera l’ambition de la stratégie d’autoriser trois nouveaux traitements d’ici octobre 2021, et éventuellement deux autres d’ici la fin de l’année. Il facilitera par ailleurs la sélection de candidats appropriés pour la passation conjointe de marchés.

    Que se passe-t-il si un médicament n’est pas inscrit sur la liste des cinq traitements ?
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    Quand les cinq traitements figurant sur la liste seront-ils autorisés ?
    Étant donné que ces médicaments sont à un stade avancé de développement (dans le cadre de la procédure d’évaluation en continu), ils sont très susceptibles de figurer parmi les trois nouveaux traitements contre la COVID-19 qui recevront une autorisation (d’ici octobre 2021), pour autant que les données finales démontrent leur innocuité, leur qualité et leur efficacité.

    Pourquoi la majorité des cinq traitements consistent-ils en des anticorps monoclonaux ?
    En raison de la complexité de la maladie COVID-19, une multitude d’agents sont en cours de développement, tels que des #antiviraux, des #immunomodulateurs et des #anti-inflammatoires. Les candidats traitements se fondent sur les petites molécules, les #anticorps_monoclonaux de même que sur les thérapies cellulaires.
    Les essais cliniques en cours permettent d’examiner l’innocuité et l’efficacité des médicaments en cours de développement à différents stades de la maladie (par exemple, dans le cadre de symptômes précoces, légers, modérés ou sévères de la maladie) et dans différentes sous-populations de patients (ambulatoires et hospitalisés), de même que parmi les personnes exposées à l’infection ou celles qui en souffrent depuis longtemps.
    Quatre des traitements faisant actuellement l’objet d’une évaluation en continu par l’EMA sont effectivement des anticorps monoclonaux antiviraux qui ciblent une protéine (la #protéine_spike) située à la surface du virus SARS-CoV-2 responsable de la COVID-19, empêchant ainsi le virus d’entrer dans les cellules de l’organisme. L’application de la procédure d’évaluation en continu à leur égard a été décidée sur la base de leurs résultats préliminaires prometteurs en études cliniques. Contrairement aux anticorps monoclonaux, le #baricitinib est un #immunosuppresseur (un médicament qui réduit l’activité du système immunitaire) actuellement autorisé pour une utilisation chez l’adulte atteint d’arthrite rhumatoïde modérée à sévère ou de dermatite atopique.

    Que faites-vous en matière de passation conjointe de marchés ?
    Le 8 octobre 2020, la Commission a signé un contrat-cadre de passation conjointe de marché avec l’entreprise pharmaceutique #Gilead pour la fourniture d’un maximum de 500 000 traitements au remdesivir, le seul médicament bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle à l’échelle de l’UE pour le traitement des patients atteints de COVID-19 nécessitant un apport d’oxygène. Tous les pays participants ont pu passer commande pour se procurer directement du remdesivir. La Commission a également acheté et distribué des doses aux États membres pour un montant total de 70 millions d’euros. Depuis la fin du mois d’octobre 2020, elle a signé plus de 70 contrats de passation conjointe de marché pour 19 médicaments (analgésiques, antibiotiques, relaxants musculaires, anesthésiques, médicaments de réanimation), y compris de la dexaméthasone, pour traiter les cas plus graves de COVID-19 dans les services de soins intensifs.

    Un marché groupé a été signé en avril 2021 pour le produit d’association du #casirivimab et de l’ #imdevimab, et des négociations relatives à l’acquisition conjointe d’autres anticorps monoclonaux sont en cours.

    #virus_arn #covid-19 #santé #coronavirus #confinement #crise_sanitaire #pandémie #pass_sanitaire #variant #médicament

    Une information Batia : https://www.facebook.com/groups/batiamourtsou/posts/10159461935001125/?__cft__[0]=AZX_fYQs7RR-6VthhetnRkhGfZIWbNJl-UBAJ3YMEwFj76fp6kbFSSLa-xjoOO

  • Actualité - #COVID-19 : extension de l’utilisation de la bithérapie d’#anticorps_monoclonaux #casirivimab/#imdevimab chez certains patients hospitalisés - ANSM
    https://ansm.sante.fr/actualites/covid-19-extension-de-lutilisation-de-la-bitherapie-danticorps-monoclonau

    Par ailleurs en prévention :

    L’association casirivimab et imdevimab est indiquée en prophylaxie pour certains patients âgés de 12 ans et plus qui présentent un risque d’évolution vers une forme grave de la maladie* (consulter les protocoles d’utilisation thérapeutique) :

    – en prophylaxie pré-exposition de l’infection à #SARS-CoV-2 chez les patients non répondeurs à la vaccination (qui n’ont pas développé d’anticorps) ou non éligibles à la #vaccination ;

    – en prophylaxie post-exposition (cas contact) de l’infection à SARS-CoV-2 chez les patients non répondeurs ou faiblement répondeurs à la vaccination, ou non éligibles à la vaccination.

    * risque élevé d’évolution vers une forme grave de la maladie = « patients immunodéprimés, à risque de complications ou âgés de plus de 80 ans. »

  • Le tocilizumab, deuxième médicament conseillé par l’#OMS pour le #Covid-19, restera inabordable et inaccessible pour la majeure partie du monde
    https://www.msf.ch/nos-actualites/communiques-presse/tocilizumab-deuxieme-medicament-conseille-loms-covid-19-restera

    Bien que le #tocilizumab soit sur le marché depuis 2009 pour le traitement des maladies rhumatologiques, l’accès à ce médicament reste un défi. Roche a maintenu le prix de ce médicament à un niveau très élevé dans la plupart des pays, avec des prix allant de 410 dollars en Australie, 646 dollars en Inde à 3 625 dollars aux États-Unis par dose de 600 mg pour le Covid-19. Le coût de fabrication du tocilizumab est estimé à seulement 40 dollars par dose de 400 mg, alors que les #coûts de fabrication des anticorps monoclonaux sont souvent inférieurs à 100 dollars par gramme lorsqu’ils sont produits à grande échelle. Roche devrait accepter de vendre le tocilizumab pour le Covid-19 à un prix beaucoup plus abordable qu’actuellement.

    Une exclusivité commerciale injuste et injustifiable

    Le #brevet principal du tocilizumab a expiré en 2017, mais plusieurs #brevets_secondaires subsistent sur le médicament dans un certain nombre de pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui peut être source d’incertitudes. Plusieurs versions "biosimilaires" sont en cours de développement, mais aucune n’a été approuvée par une autorité réglementaire, ce qui signifie que, bien que le brevet ait expiré, Roche continue de bénéficier d’une exclusivité commerciale de fait qui a un impact sur la disponibilité du médicament en l’absence d’un approvisionnement suffisant.

    Dans cette pandémie qui fait rage, alors que de nombreuses personnes dans les pays à revenu faible et intermédiaire continuent de tomber gravement malades en raison de l’afflux de Covid-19, la demande pour ce médicament devrait augmenter. Des pénuries de tocilizumab ont été observées dans de nombreux pays qui ont déjà commencé à l’utiliser pour le traitement du Covid-19. En Inde, lors de la deuxième vague en mai, le distributeur de Roche s’est retrouvé à court de médicament et pas un seul flacon n’était disponible dans le pays pour les patients critiques.

    « Au cours des derniers mois, nous avons assisté, impuissants, à la ruée des populations d’Asie du Sud pour obtenir du tocilizumab pour les patients atteints de formes graves de Covid-19 », a déclaré Leena Menghaney, conseillère mondiale en #propriété_intellectuelle pour la CAME. « Les fabricants basés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire doivent de toute urgence enregistrer et augmenter leur production pour accroître l’offre mondiale. Avec plus de 3,9 millions de vies déjà perdues à cause du Covid-19, le monde ne peut plus attendre pour accéder à des traitements qui peuvent contribuer à augmenter les chances de survie. »

    Bien que peu de mAbs aient été approuvés par l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (US-FDA) pour le traitement du Covid-19, de nombreux mAbs plus récents sont actuellement à l’étude comme traitements potentiels. Cependant, les prix élevés et les volumes limités des mAbs devraient rester un obstacle à l’accès à ces médicaments dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Outre le tocilizumab, deux nouveaux mAbs antiviraux, le #casivirimab et l’#imdevimab, produits sous forme de cocktail par la société pharmaceutique américaine Regeneron, ont récemment démontré, lors d’un essai clinique, qu’ils réduisaient le risque de décès chez les patients séropositifs hospitalisés pour le Covid-19 qui étaient dans un état grave ou critique. Bien que ces mAbs ne soient pas encore recommandés par l’OMS, Regeneron a fixé le prix de ce cocktail à 820 dollars en Inde, 2 000 dollars en Allemagne et 2 100 dollars aux États-Unis.

    Le #sarilumba, autre mAbs recommandé par l’OMS aujourd’hui, fait l’objet d’une large protection par brevet au niveau mondial. Regeneron a demandé et obtenu des brevets sur le sarilumab et sa formulation dans au moins 50 pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui soulève des difficultés immédiates pour assurer une production et un approvisionnement continu par divers producteurs dans ces pays.

    « Avec plusieurs anticorps monoclonaux en cours de développement qui pourraient potentiellement être utiles dans la prévention et le traitement du Covid-19, mais aussi beaucoup d’autres déjà disponibles ou en cours de développement pour le traitement de nombreuses autres maladies, y compris divers cancers, les gouvernements doivent agir pour assurer une plus grande accessibilité et un prix plus abordable pour cette classe critique de médicaments. #MSF appelle également tous les gouvernements à surmonter les barrières de la propriété intellectuelle sur ces médicaments cruciaux en soutenant la "dérogation ADPIC" (« TRIPS waiver ») à l’Organisation mondiale du commerce et en poussant les sociétés pharmaceutiques à transférer la technologie à d’autres fabricants dans les pays à revenu faible ou intermédiaire afin que davantage de personnes puissent avoir accès aux médicaments dont elles ont besoin pendant la pandémie et au-delà », conclut M. Potet.

    #pharma #sans_vergogne #complicité #dirigeants

  • #RECOVERY trial finds Regeneron’s monoclonal antibody combination reduces deaths for hospitalised COVID-19 patients who have not mounted their own immune response
    https://www.recoverytrial.net/news/recovery-trial-finds-regeneron2019s-monoclonal-antibody-combination-r

    RECOVERY is the first trial large enough to determine definitively whether this treatment reduces mortality in patients hospitalised with severe #COVID-19.

    Regeneron annonce un succès en étude clinique du cocktail d’anticorps anti-Covid
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-regeneron-annonce-un-succes-en-etude-clinique-du-cocktail-d-

    Cette solution a permis d’améliorer le taux de survie des personnes hospitalisées après avoir contracté le Covid-19 et ne présentant pas de réponse immunitaire.

    Le risque de décès a été réduit de 20% par rapport aux personnes ayant reçu un traitement ordinaire, précise mercredi la société new-yorkaise, se basant sur les résultats de l’étude clinique de phase III RECOVERY, menée entre septembre 2020 et mai 2021. Celle-ci a concerné 9.785 patients auxquels a été administrée une dose de 8 milligrammes en perfusion intraveineuse. Bonjour

    #anticorps_monoclonaux #traitement

    • TC : Une autorisation temporaire d’utilisation a été accordée pour l’anticorps #bamlanivimab. Or certains s’inquiètent de cette décision. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

      DG : Cette autorisation temporaire d’utilisation concerne en partie des gens fragiles et immunodéprimés. Or, si l’on administre à des personnes immunodéprimées un anticorps qui fonctionne plus ou moins, on risque de créer un milieu favorisant l’émergence de variants résistants à cet anticorps. Si ces mutants se diffusaient dans la population, nous aurions un problème supplémentaire. Pour cette raison, un accompagnement des patients est prévu dans le cadre de cette autorisation : ils resteront à l’hôpital pour être suivis. Ce qui est paradoxal pour un traitement censé éviter leur aggravation… Le but principal des antiviraux est en effet d’éviter la progression de la maladie, idéalement pour que les patients n’aient pas à aller à l’hôpital.

      #Dominique_Costagliola #traitements #antiviraux #anticorps_monoclonaux #trithérapies

  • #Covid-19 Coronavirus Antibody GlaxoSmithKline (GSK), Vir Biotech Fights Variant - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-03-11/glaxo-vir-biotechnology-covid-treatment-reduces-risk-of-death

    The trial was focused on the early treatment of non-hospitalized Covid-19 patients at high risk of being admitted and is one of a number Glaxo and Vir are conducting using this monoclonal antibody. Enrollment in another study looking at the effects of VIR-7831 in hospitalized patients was stopped last week after the data raised concerns about the potential benefit.

    #anticorps_monoclonaux

  • #Covid-19 : « Bamlanivimab », un traitement qui enthousiasme Véran mais divise les experts – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-bamlanivimab-un-traitement-qui-enthousiasme-veran-mais-divise-le

    Le principe du bamlanivimab, qui doit être administré par perfusion durant soixante minutes, est de fonctionner comme un neutralisant : en imitant l’action des anticorps naturels que notre corps fabriquerait en cas d’infection, ses molécules vont se fixer sur la protéine S (la couronne à la surface du Sars-CoV-2) et pouvoir ainsi empêcher la pénétration du virus dans les cellules. Problème : les données cliniques actuellement disponibles sont très préliminaires et ne dépassent pas les résultats d’essai de phase 2. Surtout, elles ne sont pas encore probantes quant à la véritable efficacité du bamlanivimab chez les patients infectés.

    Une étude randomisée en double-aveugle (1), baptisée « BLAZE-1 » et menée chez 577 patients ayant une forme légère à modérée de Covid-19, a comparé l’effet avec trois dosages différents de bamlanivimab (700 mg comme autorisé par l’ANSM, mais aussi 2 800 mg et 7 000 mg) sur la décroissance virale. Publiés le 21 janvier dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), les résultats définitifs de cet essai en phase 2 indiquent qu’il n’y a « aucune différence significative dans le changement de la charge virale avec les trois doses différentes de monothérapie de bamlanivimab comparées au placebo ».

    Dans un communiqué publié lundi, la Société française de pharmacologie et de thérapeutique s’alarme du choix de la France d’utiliser « un traitement dont le bénéfice n’est pas connu ». Le professeur Mathieu Molimard, membre de cette société savante, ne décolère pas : « Ce qui m’embête beaucoup, c’est qu’on a l’impression d’assister à la mort de l’évaluation clinique. Le politique demande ce traitement, donc go, on y va, sans qu’aucune démonstration clinique ne le justifie et sans attendre les résultats de phase 3. Je comprends l’urgence, mais ce n’est scientifiquement pas sérieux. »

    Tous et toutes ne s’alignent pas sur cette position. Brigitte Autran, experte en immunologie et responsable du groupe #anticorps_monoclonaux à la nouvelle Agence des maladies infectieuses émergentes (ARNS), reconnaît que le bamlanivimab « n’a pas fait la preuve totale de son efficacité » mais rappelle que l’autorisation temporaire d’utilisation « reste un cadre très strict » et ne doit pas être confondue avec une autorisation de mise sur le marché. « C’est comme une sorte de prolongement de l’essai clinique, explique-t-elle. On peut se le permettre car on sait que les anticorps monoclonaux sont bien tolérés. Il n’y a pas d’effets secondaires. Le pire qu’il puisse arriver, c’est que ça ne marche pas. Pour des patients vulnérables, à qui on ne proposait rien jusqu’alors pour leur éviter une forme grave, le rapport bénéfice /risque est en faveur du bamlanivimab. » L’efficacité du traitement n’étant pas du tout démontrée contre les variants de type sud-africains et brésiliens, son utilisation géographique est quoi qu’il en soit déjà limitée.

  • Lilly testing new antibody for South Africa coronavirus variant, says company executive | Article [AMP] | Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-lilly-idUSKBN29V1E2

    Non publié et sans que soit précisé à quoi correspond le “late-stage”

    The company on Tuesday also presented early data from a late-stage trial showing that its combination therapy of two antibodies, bamlanivimab and etesevimab, helped cut the risk of hospitalization and death in COVID-19 patients by 70%.

    Data from over 1,000 participants in a late-stage study testing the combination showed 11 COVID-19-related hospitalizations and deaths in patients treated with the therapy, compared with 36 in those on placebo, representing a 70% risk reduction, the company said.

    #anticorps_monoclonaux

  • Florian Krammer sur Twitter :

    [parce que les premiers signes sont dus au virus et ceux plus tardifs à l’immunité]

    « 3) Using mAbs late (like in the trials stopped by Eli Lilly and Regeneron) was unlikely to work. But using them early is very promising. » / Twitter
    https://twitter.com/florian_krammer/status/1322210802808561665

    #anticorps_monoclonaux

    À supposer qu’il faille réserver ces produits, très chers, aux malades qui présentent des signes de gravité dès les premiers jours, combien entrent dans ce cadre ?

  • #Covid-19 : contre le #coronavirus, quelles #thérapies sont encore dans la course ?
    https://theconversation.com/covid-19-contre-le-coronavirus-quelles-therapies-sont-encore-dans-l

    Peu de coopération en France et peu de coopération à l’échelle internationale.

    Dominique Costagliola est directrice adjointe de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Sorbonne Université, Inserm). Membre de l’Académie des sciences, elle participe au conseil scientifique du consortium REACTing.

    [...]

    L’évaluation du #Remdesivir se poursuit pour évaluer son éventuel impact sur la #mortalité dans l’essai international de l’OMS #Solidarity et son essai associé #Discovery, conduit par l’Inserm dans plusieurs pays d’Europe (France, Autriche, Belgique, Luxembourg pour l’instant). La question de l’intérêt du Remdesivir reste posée, d’autant que ce médicament est coûteux et que ce ne sera pas un « game changer » s’il ne permet pas d’améliorer la survie.

    T.C. : Quelles sont les pistes qui ont été abandonnées par les principaux essais cliniques en cours ?

    D.C. : Sur l’ensemble des molécules qui ont été testées, l’#hydroxychloroquine, clairement, ne marche pas pour les personnes hospitalisées. Le #Lopinavir, un antirétroviral dont l’utilisation principale est le traitement de l’infection à VIH, a lui aussi été abandonné à la fois par l’essai britannique #Recovery et par l’essai Solidarity. [...]

    [...]

    T.C. : Et quelles sont les thérapies encore en cours d’évaluation ?

    D.C. : L’essai Solidarity teste encore l’#azithromycine, un antibiotique de la classe des azalides (famille des macrolides) seule. Ce bras n’a pas été arrêté, on en attend encore les résultats.

    Au nombre des pistes intéressantes pour lesquelles nous n’avons pas encore de réponse formelle figure le #plasma de personnes convalescentes. Les études portant sur ce type de thérapies sont plus complexes que lorsqu’on teste un médicament dont on connaît bien le processus de fabrication. En effet, le plasma est prélevé chez des gens qui ont eu la maladie, mais tout le monde ne procède pas de la même façon pour sélectionner les donneurs. En #France par exemple, dans l’essai #CORIPLASM, on vérifie la présence d’anticorps neutralisants. Ce n’est pas forcément le cas dans toutes les études qui sont conduites et le moment d’administration peut aussi jouer un rôle. Il faudra donc en tenir compte lors de l’analyse des résultats.

    [...] De nombreux essais de par le monde évaluent cette solution (y compris l’essai #Recovery au Royaume-Uni). Des résultats positifs pourraient ouvrir la voie pour tester des combinaisons d’#anticorps_monoclonaux permettant d’envisager un processus de fabrication plus simple et généralisable que le plasma de convalescent.

    Une autre piste explorée consiste à s’attaquer non plus au virus, mais à l’orage inflammatoire qu’il déclenche : c’est la piste des immunomodulateurs en général, et des anti-interleukines en particulier (ndlr : les interleukines sont des messagers chimiques qui interviennent dans la réponse immunitaire et l’inflammation associée). Au nombre de ces médicaments figure par exemple le #Tocilizumab, un anticorps qui bloque le récepteur de l’interleukine-6, utilisé pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. Une équipe de l’AP-HP avait communiqué fin avril sur le sujet, les résultats sont actuellement soumis en vue d’une publication. Le Tocilizumab est aussi testé dans l’essai Recovery.

    Sur la base de publications ou d’annonces récentes, l’#interféron injectable ou en nébulisation est aussi une piste d’actualité (ndlr : les interférons sont des protéines impliquées dans la réponse immunitaire notamment antivirale).

    De nombreuses autres hypothèses ont aussi été formulées et sont en cours d’évaluation, sans qu’on sache si le nombre des inclusions de participants dans ces études sera suffisant pour en tirer des conclusions.

    T.C. : Est-ce que cela signifie qu’un trop grand nombre d’essais cliniques ont été mis en œuvre ?

    D.C. : La question est complexe, et sur ce point la France et le Royaume-Uni ont eu deux approches très différentes. Les Britanniques ont été très drastiques. Ils ont essentiellement organisé un très gros essai public simple, Recovery, dans lequel ils ont inclus environ 12 000 personnes. Celui-ci à déjà produit des résultats, négatifs pour l’hydroxychloroquine et le Lopinavir, positifs pour la corticothérapie à faible dose. D’autres sont à venir.

    En France, il y a eu au contraire une flambée d’études, sans coordination initiale. En outre, l’emballement franco-français autour de l’hydroxychloroquine a entraîné une multiplication d’essais en lien avec cette molécule. C’est notamment dû à la façon dont est organisé le système. Plus les centres hospitalo-universitaires conduisent de recherche, plus ils reçoivent de dotations. Or, ce sont eux les sponsors des essais publics, justement. Et du moment qu’une équipe a un sponsor, ni l’Agence Nationale de sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) ni le Comité de protection des patients ne peut s’opposer au démarrage de son essai sous prétexte qu’il y en aurait déjà suffisamment (sous réserve que ledit essai suive les règles relatives à la protection des participants, bien entendu).

    Qui plus est, la recherche est organisée de façon à valoriser l’investigateur principal des travaux. Ce système pousse à la #pléthore et peu à la #collaboration , moins valorisée. Plus de 80 propositions ont été soumises à #REACTing. L’idéal aurait de trouver un juste milieu entre un essai unique, comme au Royaume-Uni, et ces 80 propositions… On aurait pu se limiter à quelques essais en ville et à l’hôpital, par exemple. Mais cela aurait nécessité que les gens travaillent les uns avec les autres, et qu’un organisme puisse être légitime à prioriser les propositions.

    Et cela aurait fait émerger une autre difficulté : quand vous recevez autant de propositions, même si certaines n’ont qu’un rationnel modeste, comment être sûr de donner la priorité aux bonnes ? Ce n’est pas un exercice facile, dans ce contexte.

    Enfin, on peut aussi noter qu’il y a eu peu de coopérations à l’échelle européenne . Tout ceci indique qu’il faudra tirer des enseignements de cette crise, tant en matière d’organisation des essais cliniques que de coopération nationale et internationale en contexte de maladie infectieuse émergente. Et notamment dans la perspective de la poursuite de l’épidémie…

  • Le « ZMapp », un traitement contre #Ebola expérimenté sur deux Américains infectés
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/08/05/ebola-quel-traitement-experimental-ont-recu-les-deux-americains_4466876_3244

    Un sérum obtenu à partir d’animaux exposés au virus Ebola
    Selon CNN, trois fioles d’un sérum mis au point par la société de biotechnologie Mapp Biopharmaceutical, sise en Californie, ont été envoyées jeudi par avion au Liberia sur proposition d’un responsable des autorités sanitaires américaines. 

    Ce produit est le fruit d’un programme financé par le gouvernement et l’armée américains, en collaboration avec les autorités sanitaires canadiennes. Il a été identifié comme traitement potentiel en janvier. Baptisé « ZMapp », c’est un cocktail d’#anticorps_monoclonaux, c’est-à-dire de molécules dirigées spécifiquement contre une autre molécule et permettant sa destruction par le système immunitaire.

    En l’occurrence, le ZMapp est obtenu en laboratoire avec des animaux exposés à des particules du virus Ebola qui produisent des anticorps prenant donc précisément pour cible le virus.

    Menées pendant une décennie, les recherches des virologues de l’United States Army Medical Research Institute of Infectious Diseases (Institut de recherche sur les maladies infectieuses de l’armée des Etats-Unis, situé à Fort Detrick, dans le Maryland) avaient abouti en 2012 à la publication sur le site des Comptes-rendus de l’Académie nationale de sciences américaine (PNAS) de résultats sur l’effet protecteur vis-à-vis du virus Ebola d’un cocktail d’anticorps monoclonaux chez huit singes.

    Jusque-là, les scientifiques pensaient qu’il n’y avait pas d’anticorps efficaces contre le virus. Désigné à l’époque sous le nom de code « MB-003 », le cocktail avait efficacement protégé la totalité des primates auxquels il avait été administré une heure après l’infection. Le taux de protection était encore de deux tiers des animaux lorsque le MB-003 leur était injecté dans les quarante-huit heures suivant l’infection intraveineuse.

    Une étude ultérieure publiée en 2013 dans Science Translational Medicine confirmait ces résultats et montrait que 43 % des primates étaient encore protégés par une injection du MB-003 dans les 104 à 120 heures suivant le contact avec le virus Ebola.

    Pour l’instant, Mapp Biopharmaceutical indique disposer de très petites quantités de ZMapp, qui n’a pas encore fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché – faute d’essais conduits sur l’homme – par les autorités sanitaires américaines. Elle entend déployer des efforts pour en accélérer la production.

    Plus jeune que sa consœur, Kent Brantly avait initialement demandé à ce que Nancy Writebol soit injectée avant, se pensant plus à même de résister malgré neuf jours d’infection.

    Mais l’état du médecin a brutalement empiré, notamment au niveau respiratoire, et c’est bien lui qui a reçu en premier le traitement par intraveineuse. En l’espace d’une heure, son état s’améliorait considérablement, rapporte CNN . « Le lendemain matin, il était capable de prendre une douche seul avant d’embarquer dans l’avion spécialement affrété pour le ramener à Atlanta », où il est arrivé dimanche. Dans l’unité spécialisée en maladies infectieuses où il est soigné depuis, Kent Brantly a même pu marcher de nouveau.

    Ce dernier avait également été transfusé avec une poche de sang d’un adolescent de 14 ans qui a survécu à l’infection par le virus Ebola et a donc produit naturellement des anticorps contre cet agent infectieux.

    Nancy Writebol a reçu également une dose, mais l’effet observé a été moindre. Une seconde dose a toutefois permis une « amélioration significative de son état », note CNN, qui lui a permis d’être rapatriée vers les Etats-Unis lundi soir.

    On ignore encore le rôle joué par ce sérum dans l’état de santé des deux Américains, le taux de mortalité du virus variant de 20 à 90 % selon les experts.

    Certains médias américains, notamment le spécialiste médical de CNN, le docteur Sanjay Gupta, s’enthousiasment et parlent de traitement miraculeux. Une réaction excessive tant que l’efficacité du ZMapp n’aura pas été établie de manière scientifique chez l’homme.

    Cette pratique d’utiliser des « cobayes » n’a pas manqué de provoquer le débat aux Etats-Unis. « Les médecins chargés de la santé des patients ont pris une décision qui comportait des risques mais aussi des bénéfices. Le risque était moins important que le bénéfice potentiel », a résumé Anthony Fauci, directeur du NIH (National Institute of Allergy and Infectious Diseases), dans les colonnes du Washington Post.

    Aux Etats-Unis, la prise d’un médicament non autorisé par l’agence sanitaire est interdite hors essai clinique. Mais l’agence américaine du médicament (FDA) peut parfois avoir recours au « compassionate use », un dispositif qui permet de faire exception dans certains cas où la vie d’un patient est directement menacée.

    Outre les problèmes éthiques posés, principalement le risque de faire plus de mal que de bien aux malades, la question du traitement, forcément onéreux, des personnes infectées dans les pays actuellement touchés par l’épidémie se pose.

    La situation déjà problématique des perceptions locales plutôt négatives à l’égard des interventions des organisations humanitaires étrangères va également entrer en ligne de compte.